L’épisode de la guerre sociale touche aux thèmes de l’identité citoyenne, de la diffusion d’un modèle juridique, de l’acculturation par le droit et par l’usage d’une langue officielle. Le débat se trouve renouvelé aujourd’hui par une attention beaucoup plus grande portée au point de vue des populations sujettes contestant la domination romaine, au détriment d’une lecture orientée par le point de vue des dominants rétifs au partage de la citoyenneté. L’autre enjeu est la prise en compte de la mise en pratique des décisions politiques prises durant le conflit, l’évaluation de leur portée réelle, donc une attention accordée à l’efficacité de la prise de décision, aux modalités pratiques de sa traduction, aux éléments qui permettent de mesurer de son impact dans la vie judiciaire, dans le contrôle fiscal, dans les recensements, dans la conscription militaire, dans les formes réelles de participation à la vie politique. L’enjeu est aussi de mieux cerner la diversité de cet impact selon les dimensions régionales, et en tenant compte des structures sociales qui hiérarchisent les sociétés italiennes du premier siècle avant notre ère.

Colloque international d’histoire et d’histoire du droit organisé par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Université de Vienne

Argumentaire

L’épisode de la guerre sociale touche aux thèmes de l’identité citoyenne, de la diffusion d’un modèle juridique, de l’acculturation par le droit et par l’usage d’une langue officielle. Le débat se trouve renouvelé aujourd’hui par une attention beaucoup plus grande portée au point de vue des populations sujettes contestant la domination romaine, au détriment d’une lecture orientée par le point de vue des dominants rétifs au partage de la citoyenneté. L’autre enjeu est la prise en compte de la mise en pratique des décisions politiques prises durant le conflit, l’évaluation de leur portée réelle, donc une attention accordée à l’efficacité de la prise de décision, aux modalités pratiques de sa traduction, aux éléments qui permettent de mesurer de son impact dans la vie judiciaire, dans le contrôle fiscal, dans les recensements, dans la conscription militaire, dans les formes réelles de participation à la vie politique. L’enjeu est aussi de mieux cerner la diversité de cet impact selon les dimensions régionales, et en tenant compte des structures sociales qui hiérarchisent les sociétés italiennes du premier siècle avant notre ère.

Enseignants-chercheurs, chercheurs et étudiants  d'histoire et d'histoire du droit sont plus particulièrement concernés par cette manifestation. L'entrée est libre et gratuite.

Programme

Jeudi 13 octobre 2016

Sorbonne, salle Marc-Bloch, escalier C, 2e étage (entrée par la cour d’honneur) 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris

17h30 accueil des participants

18h00 conférence inaugurale

• Christopher Smith, British School at Rome, University of Saint-Andrews, A terrible beauty is born – The Social War from the windows of Dublin GPO, Easter 1916

19h00 cocktail

Vendredi 14 octobre 2016

INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Salle Vasari

9h Accueil

9h15 Introduction

• Loredana Cappelletti, FWF, Université de Vienne
• Sylvie Pittia, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

1/ Les acteurs

Discutant : David Kremer, Université Paris 5 René-Descartes

• 9h45 Edward Bispham, Brasenose College, Oxford, The Social War : Causes, Excuses and Participants
• 10h15 Julien Dubouloz, Université d'Aix-Marseille, Peut-on parler d’un programme de Livius Drusus et quelle place y tiennent les alliés ?

10h45 Discussion

11h15 Pause

• 11h30 Federico Russo, Université de Vienne, Cn. Pompeo Strabone, dis ac nobilitati perinvisus
• 12h00 Federico Santangelo, Université de Newcastle, Sylla et les communautés italiennes (91-83 av. J.-C)

12h30 Discussion

2/ Sources et tradition de la guerre sociale

Discutant : Ségolène Demougin, CNRS-EPHE/SHP

• 14h15 Dominique Briquel, Université Paris 4- Sorbonne, Comment les insurgés voyaient Rome: le témoignage des monnaies
• 14h45 Paolo Poccetti, Université de Rome Tor Vergata, Le Bellum sociale au miroir des sources épigraphiques

15h15 Discussion

15h45 Pause

• 16h Herbert Heftner, Université de Vienne, Πόλεμος μείζων πάντων τῶν προγεγονότων – Der römische Bundesgenossenkrieg in der Darstellung des Diodorus Siculus
• 16h30 Mathieu Engerbeaud, Université d'Aix-Marseille, Les défaites romaines contre les révoltés italiens (90-89 av. J.-C.) : traditions historiques et enjeux de mémoires
• 17h00 Cyrielle Landrea, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Histoire et mémoire de la guerre sociale : le cas des légats de la noblesse romaine

17h30 Discussion

Samedi 15 octobre 2016

INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Salle Vasari

3/ Enjeux économiques et juridiques

Discutant : Emmanuelle Chevreau, Université Paris 2 Panthéon-Assas

• 9h00 Saskia Roselaar, Université de Leyde, Agrarian conflict in the second century BC : the cause of the Social War ?
• 9h30 Clara Berrendonner, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Les conséquences de la Guerre Sociale : l’inscription des Italiens dans les tribus et ses répercussions institutionnelles et administratives
• 10h00 Altay Coşkun, Université de Waterloo, The Social War as Test Case for the Principles of Roman Republican Citizenship Policy

10h30 Discussion

11h00 Pause

• 11h15 Lorenzo Gagliardi, Université de Milan, Il rapporto tra la lex Iulia de civitate e la lex Plautia Papiria
• 11h45 Cesare Letta, Université de Pise, Quelques remarques sur le bellum Marsicum et la municipalisation de l’Italie

12h15 Discussion

4/ Peuples et territoires

Discutant : Jean-Michel David, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

• 14h30 Stéphane Bourdin, Ecole française de Rome, Vestins et Péligniens durant la guerre sociale : une intégration difficile
• 15h00 Tesse Stek, Université de Leyde, Sanctuaries and settlement developments in Samnium before and after the Social War
• 15h30 In memoriam Sara Santoro, Université de Chieti, Corfinio al tempo  della guerra sociale, il quadro archeologico

16h00 Discussion

• 16h30 Adriano La Regina, Istituto Nazionale di Archeologia e Storia dell'Arte-Rome, Considérations conclusives

Établissements et unités partenaires

• Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 8210 ANHIMA, FWF-Der Wissenschaftsfonds, Université de Vienne.

Organisateurs

• Loredana Cappelletti loredana.cappelletti@univie.ac.at
• Sylvie Pittia sylvie.pittia@univ-paris1.fr

Comité scientifique

• Clara Berrendonner (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
• Edward Bispham (Brasenose College, Oxford)
• Emmanuelle Chevreau (Université Paris 2 Panthéon-Assas)
• Francesca Lamberti (Université de Lecce)
• Adriano La Regina (Istituto Nazionale di Archeologia e Storia dell'Arte, Rome)
• Cesare Letta (Université de Pise)