The Right to Land and Territory : New Human Right and Collective Action Frame

Priscilla Claeys, The Right to Land and Territory : New Human Right and Collective Action Frame, FMSH-WP-2016-109, mars 2016

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Resistance against the appropriation of nature, especially land, has been one of the key struggles of the transnational agrarian movement La Via Campesina (LVC) since its inception in 1993. The issue of access to land has become even more central after the food crisis of 2007-08, in a context increasingly marked by land grabbing and climate change. This contribution addresses one of the most significant dimensions of the contemporary agrarian question – i.e. access to and control over land and natural resources –, through a critical examination of the emergence of the “right to land and territory”, both as a collective action frame deployed by transnational peasant movements, and as a new human right in international law. After describing how LVC activists have used the human rights framework to formulate land claims (II), this article discusses a number of tensions that underlie the recognition and protection of land rights, either through institutional channels (“from above”)(III), or through the defense and control of lands and territories (“from below”)(IV). It ends with a discussion of the various frames that are deployed by La Via Campesina activists in ongoing land struggles, and of the possible impact of institutional progress on these struggles.

The author

Priscilla Claeys received her PhD in Political and Social Sciences from the University of Louvain (UCL) in 2013 and is now a Postdoctoral researcher. Priscilla worked as an Advisor to the UN Special Rapporteur on the right to food from 2008 to 2014. She previously worked for a number of human rights organizations and development NGOs. Her research interests include transnational  agrarian movements, human rights, food sovereignty, the right to food, alternative food economies and the ecological transition.

The text

The ideas expressed in this article were first presented at the international Symposium “Property from Below’’ which was held at MIT on 28 February 2014 and co-organized by Balakrishnan Rajagopal and Olivier De Schutter. An earlier version of this paper  benefited  from comments by Laura Silva-Castañeda and Deborah Delgado-Pugley, and was published in French under “Droit à la terre et contrôle des territoires. Du rôle du droit dans les luttes agraires”, in Silva-Castañeda Laura et al (eds.) Au-delà de l’accaparement. Dynamiques d’exclusion et nouvelles stratégies d’accès à la terre. (Peter Lang, 2014).

The research leading to these results has received funding from the European Union’s Seventh Framework Programme (FP7/2007-2013 – MSCA-COFUND) under grant agreement n°245743 – Post-doctoral programme Braudel-IFER-FMSH, in collaboration with the Collège d’études mondiales (FMSH).

Résumé

La lutte contre l’appropriation de la nature, en particulier la terre, a été l’une des luttes clés du mouvement agraire  transnational  La  Via Campesina (LVC) depuis sa création en 1993. La question de l’accès à la terre est devenue encore plus centrale après la  crise  alimentaire de 2007-08, dans un contexte de plus en plus marqué par l’accaparement des terres et le changement climatique. Cet article traite de l’une des dimensions les plus importantes de la question agraire contemporaine – l’accès à et le contrôle des territoires et ressources naturelles -, en proposant un examen critique de l’émergence du « droit à la terre et au territoire », à la fois comme cadre d’action collective déployé par les mouvements paysans transnationaux, et comme nouveau droit humain en droit international. Après  avoir décrit comment le cadre des droits humains a été utilisé par les activistes du mouvement LVC pour formuler leurs  revendications sur la terre, cet article discute un certain nombre de tensions qui sous-tendent la reconnaissance et la protection des droits à la terre, soit par les canaux institutionnels (« par le haut »), soit par la défense et le contrôle des terres et des territoires (« par le bas »). Il se termine par une discussion des divers cadres qui sont actuellement déployés par les militants de LVC dans les luttes foncières et de l’impact possible des progrès institutionnels sur ces luttes.

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Peasants, Smallholders and Post-Global Food Crisis Agriculture Investment Programs

Matias E. Margulis and Priscilla Claeys, Peasants, Smallholders and Post-Global Food Crisis Agriculture Investment Programs, FMSH-WP-2016-110, avril 2016

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This article examines new multilateral food and agriculture development programs implemented in response to the 2008 Global Food Crisis. These programs, which seek to increase agricultural investment and production in developing countries, have gained wide currency among donors, recipient governments and multilateral organizations. Given the significant financial and political resources committed to their success, these new multilateral food and agriculture programs point to a new global food security policy consensus. By examining two of the key World Bank and EU programs prioritizing the integration of small-scale and peasant farmers into commodity chains, we argue that they fail to adequately address the obstacles poor farmers themselves have identified as critical to improving their food security and livelihoods.

The authors

Matias E. Margulis is Lecturer in Political Economy at the University of Stirling. A former Canadian delegate to the WTO, OECD and United Nations agencies, his research focuses on global governance, international trade and human rights. Recent publications include “Forum-Shopping for Global Food Security  Governance ? Canada’s approach at the G8 and UN Committee for World Food Security”  (Canadian Foreign Policy Journal, 2015), “Trading Out of the Global Food Crisis ? The WTO and the Geopolitics of Agro-Power”  (Geopolitics, 2014)  and  Land  Grabbing and Global Governance (Routledge 2014, edited with Nora McKeon and Saturnino Borras, Jr.).

Priscilla Claeys is a Postdoctoral researcher at the Collège d’Études Mondiales, attached to the Chair of Prof. Dominique Méda on the Ecological Transition. Priscilla worked as an Advisor to the UN Special Rapporteur on the right to food from 2008 to 2014 and received her PhD from the University of Louvain (UCL). She is the author of two books : Human Rights and the Food Sovereignty Movement. Reclaiming Control published by Earthscan Routledge in 2015, and Rethinking Food Systems. Structural Challenges, New Strategies, and the Law coedited with Nadia Lambek and published by Springer in 2014.

The text

The ideas contained in this paper were first discussed at the 55th Annual Convention of the International  Studies  Association  in  Toronto,  Canada,  on  26-29  March  2013,  in  a  communication  entitled “Constructing Peasants As Global Subjects from the Top-Down”. The authors are grateful for the comments they received on that occasion.
The research leading to these results has received funding from the European Union’s Seventh Framework Programme (FP7/2007-2013 – MSCA-COFUND) under grant agreement n°245743 – Post-doctoral programme Braudel-IFER-FMSH, in collaboration with the Collège d’études mondiales (FMSH).

Résumé

Cet article examine les nouveaux programmes multilatéraux de développement mis en œuvre en réponse à la crise alimentaire mondiale  de  2008. Ces programmes, qui visent à accroître les investissements et la production agricole dans les pays en  développement, ont emporté l’adhésion des donateurs, des gouvernements bénéficiaires et des organisations multilatérales. Compte tenu des ressources financières et politiques importantes mises en œuvre, ces programmes alimentaires et agricoles indiquent l’émergence d’un nouveau consensus politique sur la sécurité alimentaire mondiale. En examinant deux des principaux programmes de la Banque mondiale et de l’UE donnant la priorité à l’intégration des petits agriculteurs et des paysans dans les chaînes alimentaires, nous défendons l’idée que ces programmes ne constituent pas une réponse adéquate aux obstacles identifiés par les petits agriculteurs eux-mêmes pour améliorer leur sécurité alimentaire et moyens de subsistance.

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Partir étudier en Chine pour faire carrière en Afrique ? : Les jeunes diplômés africains des universités chinoises expérimentent la localisation du personnel des entreprises chinoises.

Antoine Kernen et Antoine Guex, Partir étudier en Chine pour faire carrière en Afrique, FMSH-WP-2016-111, avril 2016.

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En s’appuyant sur des entretiens récolté à Xi’an (République Populaire de Chine) et à Brazzaville (République du Congo), cet article s’intéresse à la formation et aux parcours  professionnels d’étudiants africains diplômés d’ universités chinoises. L’accroissement du  nombre d’étudiants africains dans les universités chinoises prend place dans un contexte marqué par le renforcement des liens  économiques et politiques, mais aussi par l’internationalisation progressive de ces universités qui développent de nouveaux cursus en anglais.
Les diplômés africains des universités chinoises interrogés cherchent généralement à travailler pour une grande entreprise chinoise en Afrique, mais doivent faire face à de nombreuses difficultés en raison de la mauvaise reconnaissance de leur diplôme et du fait que le fonctionnement des entreprises chinoises travaillant à l’international n’est pas encore très internationalisé. Dès lors, les employeurs chinois tendent à les cantonner dans un rôle de traducteur ou d’« intermédiaire culturel ».

Les auteurs

Antoine Kernen est docteur en Science politique de l’Institut d’Etude Politique de Paris. Il a travaillé à l’institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement de Genève et actuellement à la faculté des sciences sociales et Politique de l’Université de Lausanne.
Adoptant une perspective de sociologie politique, il analyse dans ses travaux sur la transition chinoise, différents aspects liés au  processus de privatisation. En parallèle depuis quelques années, il conduit et dirige des recherches et sur la présence chinoise en  Afrique. Après des premiers travaux sur les petits commerçants chinois en Afrique, il porte actuellement son intérêt sur l’impact des produits chinois en Afrique et plus largement le rôle de la Chine dans un possible retour d’un Etat développementaliste en Afrique. Il a publié récemment un numéro spécial de la revue Politique Africaine intitulé : « China Ltd : Un business Africain » (no 134/2014).
Antoine Guex a obtenu un master en études chinoises et enseigné plusieurs années dans une université chinoise. Il est actuellement doctorant à la Faculté des Sciences Sociales et Politiques de l’Université de Lausanne et écrit une thèse sur les parcours d’expatriation de travailleurs chinois en Afrique.

Le texte

Ce working paper se situe dans le prolongement des rencontres de l’ANR Esca Espace de la culture chinoise en Afrique. Il profite également d’un soutien du Fonds National Suisse de la Recherche supervisé par le professeur Antoine Kernen.

Abstract

Based on interviews collected in Xi’an (People’s Republic of China), Brazzaville and Pointe-Noire (Congo), this article focuses on  training and careers of African students graduated from Chinese universities. The increasing number of African students in Chinese universities is a phenomenon which occurs in a context of strengthened economic and political ties, but also gradual internationalization of Chinese universities that develop new curriculums in English.
The survey shows that African graduates of Chinese universities are generally willing to work for a largeChinese company in Africa, but face many difficulties due to the poor recognition of their qualifications and the fact that the organization of Chinese companies operating abroad is not yet fully internationalized. Therefore, Chinese employers tend to confine them to translators or “cultural brokers jobs”.

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L’historicisation de la philosophie après Kant en Allemagne et en France

Ayşe Yuva, Die Historisierung der Philosophie in Deutschland und Frankreich nach Kant, FMSH-WP-2015-101, july 2015.

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Cet article qui présente un projet en cours montre comment une histoire de la philosophie de plus en plus autonome et abstraite s’est développée à partir de la fin du XVIIIème siècle en Allemagne et en France. La philosophie se dote d’une histoire pleinement philosophique, mais sans renoncer à sa part empirique. L’historien de la philosophie kantien Tennemann rompt ainsi avec le partage entre les deux domaines de l’histoire empirique et de l’histoire rationnelle opéré par Kant. Mais ce faisant la question se pose de savoir si une histoire qui n’est plus une pure reconstruction rationnelle mais est en partie empirique peut encore conduire à la paix philosophique. C’est le point où Degérando, l’un des premiers historiens de la philosophie en France, se distingue de Tennemann en 1804. Chez les deux auteurs, l’histoire de la philosophie ne se contente pas de mettre en œuvre un jugement historique ayant trait aux systèmes passés, mais déploie aussi une critique philosophique à travers le classement et le récit. Cependant Degérando place une confiance plus grande dans l’histoire de la philosophie du fait d’une philosophie de la connaissance accordant une part plus importante à l’expérience, qu’elle soit sensorielle ou historique.

L’auteur

Agrégée et docteur en philosophie, diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Paris, l’auteur est actuellement A.T.E.R. à l’université de Lorraine. Sa thèse portait sur l’efficace politique attribuée à la philosophie à la fin de la Révolution française, dans un corpus franco-allemand réunissant les Idéologues, le groupe de Coppet, Kant et certains post-kantiens. Il analysait les limites de la philosophie et les médiations par lesquelles on a pensé pouvoir l’inscrire dans les principes de gouvernement et la diffuser indirectement par l’enseignement et les discours publics. Ce travail s’est poursuivi par la publication d’un volume collectif et pluridisciplinaire aux Presses universitaires du Septentrion, consacré à la façon dont les savants, les écrivains et les philosophes ont conçu leur rôle politique en France et en Allemagne, de la mort de Voltaire au Vormärz. Plus récemment, cette réflexion sur l’impureté de la philosophie a trouvé un prolongement dans son travail post-doctoral de traduction et commentaire des Sylves critiques de Herder. Enfin, cette question de l’historicisation de la philosophie l’a amenée au projet de recherche conduit  lors d’un séjour de recherche au Centre Interdisciplinaire de Recherches sur les Lumières en Europe (I.Z.E.A.) de l’université Martin Lüther de Halle.

Le texte

Ce texte a été produit dans le cadre d’une bourse Fernand Braudel IFER outgoing, au Centre Interdisciplinaire de Recherches sur les Lumières en Europe (I.Z.E.A.) de l’université Martin Lüther de Halle, entre le 1er octobre 2013 et le 30 juin 2014.

Abstract

This paper presents an on-going project and examines how a more and more abstract and autonomous history of philosophy developed from the end of the18th century onwards in Germany and in France. Whereas Kant drew a clear division between the empirical history of philosophy and its pure rational reconstruction, the Kantian historian of philosophy Tennemann tried to make empirical history more philosophical. According to Tennemann, the history of philosophy is not only an exercise in coming to a conclusion concerning philosophical systems of the past, but also entails philosophical criticism through classification and narration. This argument, however, leads on to the question of whether a history which is not pure rational reconstruction can still occasion peace in the philosophical field <oder: « perpetual peace’?> »? This is the point where Degérando, one of the first historians of philosophy in France, distinguished himself from Tennemann in 1804. Degérando put more trust in the history of philosophy as a philosophical method than Tennemann did because his epistemology already afforded a more important role to actual experience, be it sensory or historical.

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Mettre en image les deux cités augustiniennes

Elisa Brilli, Mettre en image les deux cités augustiniennes (ms. Florence, BML, Plut. 12.17), FMSH-WP-2015-102, mars 2016.

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Cet article souligne l’efficacité rhétorique inhérente aux deux cités augustiniennes, la civitas Dei et la civitasterrena (ou diaboli). Il est question ensuite de différents traitements de cette dimension dans le code respectivement verbal et viuel. Pour approfondir cette comparaison sémiotique, l’auteur prend en compte un manuscrit enluminé du De civitate Dei bien connu (Plut. 12.17  ; Canterbury ? 1120-1130). En examinant le traité augustinien non moins que sa réception médiévale, l’article offre un regard nouveau et original sur les quatre enluminures (pleine page), qui ouvrent ce manuscrit.

L’auteur

Elisa Brilli (Rome, 1980) est Assistant Professeur au département d’Italian Studies à l’University of  Toront depuis janvier 2015. Elle est docteur en « Philologie, linguistique et littérature » (Université La Sapienza, Rome) et « Histoire et civilisations » (EHESS, Paris) depuis 2009, avec une thèse consacrée au  paradigme culturel médiéval de la «civitas diaboli ». Ses intérêts de recherche portent sur les études sur Dante, l’histoire culturelle médiévale, la réception médiévale du De civitate Dei d’Augustin entre textes  et images. A ces différents thèmes elle a consacré deux livres (Faire l ’anthropologie historique du Moyen Age (dir.), Paris, 2010; Firenze e il profeta. Dante tra teologia e politica, Rome, 2012) et plusieurs articles parus dans des revues scientifiques. Elle a récemment publié l’édition critique de l’Alphabetum Narrationum de Arnold de Liège (Turhout, 2015; CCCM 160) et codirigé le volume Images and Words in Exile (Florence, 2015). Elle est également membre associée du Groupe d’anthropologie historique de l’Occident médiéval (CRH- EHESS) depuis 2007 ; chercheuse associée du KHI-Max Planck Institut de Florence depuis 2010 ; membre associée du Laboratoire d’études sur les Monothéismes (EPHE -Paris IV -CNRS), où elle a été boursière post-doc Fernand Braudel – IFER en 2013.

Le texte

Ce texte a été produit dans le cadre d’une bourse Fernand Braudel IFER outgoing, au Laboratoire d’études sur les Monothéismes,  en 2013.L’étude présentée dans cet article a bénéficié des précieux conseils de Anna Fontes-Baratto, Chiara Frugoni, Jérôme Baschet, Didier Méhu, Jean-Claude Schmitt et Brian Stock, ainsi que des suggestions et des commentaires des participants au séminaire du « Groupe de recherche sur les pouvoirs et les sociétés de l’Occident médiéval et moderne  » (auprès de l’Université du Québec à Montréal), coordonné par Michel Hébert et Piroska Nagy, et des membres du séminaire de doctorat du Laboratoire d’études sur les Monothéismes (à l’EPHE de Paris), coordonné par Olivier Boulnois, à l’occasion de deux présentations (en septembre 2012 et en avril 2013). Une première version de cet article a été publiée en italien (Brilli E., 2013) : un remerciement spécial s’adresse à Rocío Sánchez Ameijeiras pour avoir autorisé la présente traduction et mise à jour.

Abstract

This article points out the rhetorical dimension of the two cities defined by S. Augustine, the civitas Dei and the civitas terrena (or diaboli) ; then it considers the different treatments of such a dimension in the verbal and in the visual code. In order to deepen this semiotic comparison the author examines a wellknown illuminated manuscript of the De civitate Dei (Plut. 12.17; Canterbury ? 1120-1130). In keeping with the Augustinian treatise as well as with its medieval reception, the article offers a new and original insight of the four depicted folios, which open this manuscript.

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Un pacte implicite entre les générations pour le statu quo

Olivier Galland, Un pacte implicite entre les générations pour le statu quo, FMSH-WP-2015-106 / GeWoP-9, novembre 2015.

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Un pacte implicite est noué entre les générations pour maintenir inchangé le système d’ emploi fondé sur un marché du travail très clivé entre des adultes-insiders très protégés et des entrants qui supportent l’ essentiel du poids de la flexibilité de l’ économie. Les jeunes acceptent ce partage inégal pour trois raisons : ils savent que s’ils ont un diplôme, cette phase est transitoire ; cela les conforte dans leur aspiration à devenir eux-mêmes de futurs insiders ; durant la phase transitoire les jeunes adultes sont très soutenus par leurs parents, matériellement et affectivement. Les perdants de ce compromis sont les non-diplômés.

L’auteur

Olivier Galland, Directeur de recherche au CNRS, Directeur du GEMASS, est sociologue. Il travaille sur les questions de jeunesse, sur l’évolution des valeurs et sur la perception des inégalités.

Le texte

Ce texte est issu d’une note réalisée pour la Chaire Transitions démographiques, transitions économiques de l’Institut Louis Bachelier, en juin 2015.

Abstract

This paper aims to show that generations have made an implicit pact in order to maintain unchanged the employment system based on a labor market cleaved between insiders and outsiders. The former enjoy a high degree of protection, while the latter are a key element of the flexibility of the economy. Young  people accept this unequal deal for three reasons. The first one is that the precarious phase is considered as a transitory one for those who are graduates. The second one is that most of young people think that in this way they will become insiders themselves. The third one is that these youngsters receive a substantial material and emotional support from their parents before they get a stable job. The actual losers of this compromise are young people who leave school without a diploma.

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Enseignement supérieur, justice et société

Yang Dongping, Enseignement supérieur, justice et société, FMSH-WP-2015-105, octobre 2015.

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L’ouverture des établissements d’ enseignement supérieur amorcée en Chine à la fin des années quatre-vingt-dix a permis de réduire tant le fossé entre les sexes que les disparités ethniques. Par ailleurs, la proportion d’ étudiants qui, originaires des zones rurales, fréquentent désormais un établissement d’ enseignement supérieur est partout en augmentation, sauf dans les universités dotées d’instituts de recherche. Enfin, de très nombreux travailleurs migrants ont quitté les zones rurales pour participer au processus actuel d’urbanisation du pays et l’ éducation de leurs enfants représente un nouveau défi pour l’ équité en matière d’ éducation.

L’auteur

Enseignant-chercheur au Beijing Institute of Technology, Yang Dongping a choisi très tôt d’axer ses recherches sur l’équité en matière d’éducation. Reconnu en Chine pour ses travaux en sciences de l’éducation, il multiplie également les actions de terrain. Il est ainsi notamment membre du Comité national consultatif pour l’éducation. Il dirige également le 21st Century Education Research Institute, centre d’études et de recherches sur l’éducation nationale, dont les préconisations font autorité en Chine.

Le texte

Ce texte est issu de la conférence prononcée par Yang Dongping lors de la réception du Prix Charles et Monique Morazé 2015, le 22 octobre 2015 à la Maison Suger à Paris.

Abstract

In the late 1990s universities in China started to enlarge the enrollment of students which led to an obvious decrease of gender gap and ethnic gap. The proportion of students of rural origin has been on the increase overall, but decreases in universities which also engage in research. In the urbanization process currently undergone by China, migrants’ children’s access to education has now become the new problems of educational equity.

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Les dépôts alimentaires dans les tombes d’Anatolie centrale au IIe millénaire av. J.-C.

Julie Patrier, Les dépôts alimentaires dans les tombes d ’Anatolie centrale au IIe millénaire av. J.-C., FMSH-WP-2015-103, 2015.

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La mort est une des préoccupations des populations du Proche-Orient ancien, notamment la question de la vie après la mort. Ainsi, des rites funéraires ont été mis en place pour faciliter le passage entre le monde des vivants et celui des morts. Ces rites comportent plu-sieurs séquences et peuvent être appréhendés à différents niveaux, notamment celui des offrandes alimentaires qui y prennent place. L’ objet de cet article est d’ étudier les dépôts alimentaires que l’ on met au jour en contexte funéraire (céramiques et ossements d’animaux) pour l’Anatolie du IIe millénaire av. J.-C. et de voir comment ces derniers peuvent être interprétés.

L’auteur

Julie Patrier est titulaire, depuis avril 2011, d’un doctorat en archéologie du Proche-Orient ancien. Réalisée en cotutelle entre l’université de Strasbourg (dir. : Pr. D. Beyer) et l’Università Ca’Foscari de Venise (dir. : Pr. L. Milano), cette thèse avait pour titre Conservation et stockage des denrées alimentaires en Anatolie centrale au IIe  millénaire av. J.-C. Elle travaille de manière générale sur l’alimentation mais aussi sur la glyptique, sujets sur lesquels elle a déjà publié de nombreux articles. Elle a aussi participé à une dizaine de missions en France et en Orient (en Syrie et en Turquie).
Elle est membre de l’ANR ARCHIBAB, UMR 7192, Collège de France.

Le texte

Ce texte a été rédigé grâce au soutien de la bourse Fernand Braudel-IFER outgoing lors de mon séjour à l’Eberhard-Karls Universität de Tübingen, de mai 2013 à janvier 2014.

Abstract

Death is one of the chief concerns of the populations of the ancient Near East, including the question of life after death. Accordingly, funeral rites were established to ease the passage between the world of the living and the world of the dead. These rituals entail several sequences and can be viewed on various levels, including the food offerings that occurred. The purpose of this article is to study food deposits that are brought to light in funerary context (ceramics and animal bones) in the 2nd millennium Anatolia and to see how they can be interpreted.

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Préface à la révolution. C.L.R. James, lecteur de Melville

Matthieu Renault. Préface à la révolution. C.L.R. James, lecteur de Melville. FMSH-WP-2015-104. 2015.

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En 1953, l’historien et théoricien marxiste trinidadien C.L.R. James publie un ouvrage sur le roman d’Herman Melville Moby Dick. Le présent article resitue la genèse de ce livre dans le cadre du projet jamesien d’une étude de la « civilisation américaine ». Faisant du capitaine Achab une préfiguration du « type totalitaire », James affirme que, dans Moby Dick, la résistance ne vient pas de l’« intellectuel » Ismaël, mais de l’ équipage du navire, ces « marins, renégats et autres parias » venus du monde entier. Un siècle plus tard, c’ est aux masses ouvrières et colonisées que revient selon James la tâche de mettre fin au totalitarisme.

L’auteur

Matthieu Renault est docteur en philosophie politique (Université Paris VII Denis Diderot et Università degli Studi di Bologna), chercheur postdoctoral à l’Université Paris XIII Nord (CRIDAF) et chercheur associé à Les Afriques dans le Monde (CNRS, Sciences Po Bordeaux). Il est l’auteur de Frantz Fanon : De l ’anticolonialisme à la critique postcoloniale. Paris : Éditions Amsterdam, 2011, ainsi que de L’Amérique de John Locke : L’expansion coloniale de la philosophie européenne. Paris : Éditions Amsterdam, 2014.

Le texte

Ce texte a été rédigé grâce au soutien d’une bourse Fernand Braudel-IFER outgoing lors d’un séjour à la London School of Economics and Political Science de décembre 2012 à août 2013.

Abstract

In 1953, C.L.R. James, the Trinidadian historian and Marxist intellectual, publishes a book on Herman Melville’s Moby Dick. This paper shows that this book takes its roots in James’s wider project of a study of « American Civilization ». James conceives of captain Achab as a prefiguration of the « totalitarian type » and argues that, in Moby Dick, resistance does not come from Ismaël, the « intellectual », but rather from the ship’s crew composed of « mariners, renegades and castaways » coming from all over the world. A century later, according to James, the crucial task of putting an end to totalitarism falls to the working and colonized masses.

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What could the ‘longue durée’ mean for the history of modern sciences?

Mathias Grote, What could the ‘longue durée’ mean for the history of modern sciences?, FMSH-WP-2015-98, june 2015.

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Fernand Braudel’s concept of the longue durée is easy at hands when historians of science take into view extended periods of time. But what is exactly meant when we speak of a longue durée history of an object, instrument, concept or research field? Here, a revised meaning of the concept is proposed, which takes into account the historical observer and the background, which in the case of recent science is provided mostly by developmental narratives. Thus, a perceived longue durée could refer to historical episodes marked by continuity in the sense of a “contemporary of the noncontemporary” (Gleichzeitigkeit des Ungleichzeitigen, R. Koselleck). In the light of a temporal understanding of the longue durée, the problem is distinguished from that of micro- versus macrohistories.

The author

Mathias Grote studied philosophy and biology, followed by a PhD in the molecular life sciences at Humboldt University of Berlin. He then worked his way into the history of science as a post-doc at the Max Planck Institute for the History of Science, Berlin, the University of Exeter and the Technische Universität Berlin. Currently, he is working on the history and philosophy of the life sciences, with a focus on microbial classification and the role of ‘old knowledge’. He is a lecturer at the chair for the history of science at Humboldt University.

The text

This text was written thanks to a DAAD/FMSH Fellowship in 2013.

Résumé

Le concept de la longue durée selon Fernand Braudel vient à l’esprit si des historiens de science considèrent des périodes étendues. Mais que signifie exactement une histoire de la longue durée d’un objet, instrument, concept ou d’un champ de recherche? En prenant en compte l’observateur et l’arrière-plan historiques, ce dernier étant caractérisé notamment par des narrations ‘développementales’, nous proposons une réevaluation du concept de longue durée. Ainsi, la perception d’une longue durée pourrait se référer à des épisodes historiques marqués d’une continuité dans le sens du ‘contemporain du non-contemporain’ (Gleichzeitigkeit des Ungleichzeitigen, R. Koselleck). De plus, nous différencions le problème de la longue durée de celui des micro- versus macrohistoires. Nous présentons des exemples d’histoires en longue durée (p.e. techniques simples, instruments, concepts) et nous esquissons pourquoi ce sujet pourrait bénéficier non seulement à l’histoire des sciences, mais à la perception de la science en général.

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Argentine, Brésil, Mexique entrent dans la tourmente. Quo vadis Amérique latine ?

Pierre Salama. Argentine, Brésil, Mexique entrent dans la tourmente. Quo vadis Amérique latine ? FMSH-WP-2015-100. 2015.

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De 2003 à 2012, une période nouvelle apparait en Amérique latine. La croissance est plus élevée, les « fondamentaux » (soldes de la balance commerciale et du budget, réserves internationales, chômage, emplois formels, inflation) s’améliorent le plus souvent, les politiques sociales sont plus ou moins importantes selon les pays, la pauvreté recule et les inégalités de revenus paraissent diminuer. La disparition de la contrainte externe dans les années 2000 a rendu moins urgent de procéder à des réformes structurelles. Elle se paie aujourd’hui. A partir de 2012, les difficultés apparaissent en Argentine, au Brésil et, dans une moindre mesure, au Mexique. Le miracle économique devient mirage, le nouvel eldorado n’en est pas un. Avec le retournement brutal du cours des matières premières, de nouvelles vulnérabilités apparaissent aujourd’hui au grand jour et se traduisent par le retour rapide de la contrainte externe à laquelle les gouvernements de ces pays pensaient avoir échappé avec la hausse des cours et des volumes échangés. Pour autant, la globalisation n’est pas coupable. C’est la manière, pour le moins passive, de s’insérer dans la division internationale du travail qui l’est.

L’auteur

Professeur émérite des universités, Université de Paris 13, Pierre Salama est chercheur au Centre d’Économie de Paris-Nord (CEPN – CNRS – UMR 7115). Latino-américaniste reconnu, primé par la chaire Julio Cortazar, il a publié de très nombreux livres, la plupart traduits en espagnol/portugais. Membre du comité de rédaction de plusieurs revues étrangères, il a été directeur scientifique de la revue Tiers Monde et du Groupe de Recherche sur l’État, l’Internationalisation des Techniques et le Développement (GREITD). La dynamique du sous-développement, la pauvreté et le mode de financiarisation des pays émergents latino-américains et asiatiques sont ses principaux champs d’investigations.
Ses derniers ouvrages : Des pays toujours émergents ?, Paris, La Documentation française, Coll. Doc en poche/Place au débat, 2014, 160 p. ; Les économies émergentes latino-américaines, entre cigales et fourmis, Paris, Armand Colin, collection U, 2012, 232 p.

Site personnel : http://pierre.salama.pagesperso-orange.fr/

Le texte

Ce texte a été présenté lors de la séance du jeudi 9 avril 2015 du séminaire BRICs (FMSH/EHESS).

Abstract

From 2003 to 2012, a new period appears in Latin America. Growth is higher, the «basics» (trade balance, budgetary balance, international reserves, unemployment, formal employment, inflation) moreoften better, social policies are more or less important depending on the country, poverty recedes and income inequality seems to decrease. The disappearance of the external constraint in the 2000s made less urgent to proceed with structural reforms. It pays now. From 2012, the difficulties appear in Argentina, the Brazil and, to a lesser extent, to the Mexico. The economic miracle becomes mirage, the new eldorado is not. With the brutal reversal of the price of raw materials, new vulnerabilities appear today and result in the prompt return of the external constraint to which the Governments of these countries thought escaped with rising prices and traded volumes. However, globalization is not guilty. This is the way, at least passive, to fit into the international division of labour which is.

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Comte, Altruism and the Critique of Political Economy

Philippe Steiner, Comte, Altruism and the Critique of Political Economy, FMSH-WP-2015-99, GeWoP-8, june 2015.

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The paper is on premature deindustrialization that India is experiencing and the role that government must play. Significant economic reforms were initiated in India in the early 1990s. These have brought about significant changes in the economy, but these have failed to stimulate the manufacturing sector. In fact the situation is worse than that in the pre-reforms period. After discussing the nature of the manufacturing crisis, the paper focusses on three important aspects – import liberalization, foreign direct investment and technological development.  The paper analyses the impact of reforms and what has been the official response. The paper stresses the vital importance of industrial policy in India today. It argues for an industrial strategy coordinated and led by the government. The objective of such an intervention is not to replace the private sector but to supplement the efforts of the private sector and enable it to play a more proactive role.

The author

Philippe Steiner est professeur de sociologie à l’université Paris-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Chercheur au GEMASS, il conduit ses recherches sur la sociologie économique et l’histoire des sciences sociales. Il a récemment publié en collaboration avec Caroline Oudin-Bastide, Calcul et morale. Le coût de l’esclavage et la valeur de l’émancipation (Albin Michel, 2015) et a co-dirigé avec Marie Trespeuch Marchés contestés. Quand le marché rencontre la morale (Presses universitaires du Mirail, 2015).

The text

This text was written in the frame of the GEMASS (Groupe d’étude des méthodes de l’Analyse sociologique de la Sorbonne) and was submitted to History of Political Economy.

Résumé

Cet article examine la manière dont Auguste Comte introduit la notion d’altruisme dans sa critique sociologique de l’économie politique. La première partie de l’article explique pourquoi l’égoïsme et la diffusion de l’économie politique étaient considérés par lui comme de graves menaces pesant sur la mise en place de la société industrielle. Dans la deuxième partie, l’article rappelle la critique méthodologique que Comte expose dans son Cours de philosophie positive, puis montre le lien avec les considérations qu’il développe à propos de l’altruisme dans son Système de politique positive. La dernière partie contraste les conceptions de l’altruisme proposées par Comte puis par Herbert Spencer, et rappelle comment les économistes ont taché de répondre à Comte.

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Un organicisme de la complexité. Notes pour un chapitre sur le socialisme et les sciences naturelles (France, première moitié du XIX e siècle)

Andrea Lanza, Un organicisme de la complexité. Notes pour un chapitre sur le socialisme  et les sciences naturelles  (France, première moitié du XIX e  siècle), FMSH-WP-2015-96, juin 2015.

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Dans une perspective d’histoire des idées, ce papier envisage la question des rapports entre la science sociale et les sciences naturelles dans le premier socialisme parisien. Il est tout d’abord question de comprendre l’influence des modèles épistémologiques (approche encyclopédique et approche analogique), pour ensuite interroger les manières de conjuguer compréhension scientifique de la société et action sociale et politique. Le but de ces pages est de mettre en évidence comment , dans les années 1830 et 1840, l’ organicisme dans le champ de l’intelligence de la société est une approche valorisant la complexité.

L’auteur

Docteur en Etudes Politiques de l’EHESS, Paris, historien de la pensée politique, Andrea Lanza a consacré une partie importante de ses recherches à l’interrogation de l’émergence du premier socialisme français et de son enracinement social dans le Paris de la première moitié du XIXe siècle. Intéressé à comprendre de la société démocratique et de son déploiement historique, il a consacré une autre partie de ses travaux aux débats théoriques du XXe siècle et actuels, avec une attention particulière pour la constellation de penseurs du politique liée aux intuitions de Claude Lefort.

Le texte

Ce texte a été écrit à l’occasion d’une Bourse Fernand Braudel IFER, de février à novembre 2013, effectué dans le Département d’histoire de l’Université Paris VIII.

Abstract

In the perspective of the history of ideas, this working paper focuses on the theoretical relationships between the social science and natural science in the context of Parisian early Socialism. This working paper deals with the influence of epistemological models (“encyclopedic” approach and analogical approach) in the first phase of French social science; then, it examines how this context articulate the scientific understanding of society with the social and political action. These pages aim to highlight how the organicistic model, developed in the 1830s and 1840s, assesses the complexity in the field of knowledge of society.

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Esprit public et marché éditorial au début de la Première République (1793-1795)

Marco Marin, Esprit public et marché éditorial au début de la Première République (1793-1795), FMSH-WP-2015-94, avril 2015.

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La vente des catéchismes politiques à Nancy et de certains éléments du commerce des pièces de théâtre à Toulouse
L’article se concentre sur la carrière de deux publicistes, Claude Thiébaut (à Nancy) et Hyacinthe Pellet dit Desbarreaux (à Toulouse). Avec la confrontation entre les deux personnages, on veut souligner l’importance des acteurs locaux pour la propagation des principes révolutionnaires mais aussi la confusions qu’il y a entre la sphère publique et celle des intérêts individuels. Dans l’article, on examine aussi les conditions de production et de diffusion des écrits patriotiques avec une approche qui se situe au croisement de l’histoire culturelle, de l’histoire sociale et de l’histoire de l’ édition et de sa commercialisation.

L’auteur

En 2005, Marco Marin a été diplômé à l’Université de Trieste avec un mémoire sur la pensée de Robespierre et, en 2012, il a obtenu un doctorat à l’Institut de Sciences Humaines de Naples. Il a été boursier à l’Institut Benedetto Croce de Naples (2007) et à la FMSH (2013). Maintenant il est boursier SHARM à l’Université de Trieste. Il a publié, en collaboration avec Cesare Vetter, deux volumes des études lexicométriques intitulés La felicità è un’idea nuova in Europa (Le bonheur est un idée neuve en Europe) et plusieurs articles sur l’histoire politique et le lexique de la Révolution française.

Le texte

Ce texte a été écrit en novembre 2013, dans le cadre d’une bourse postdoctorale Fernand Braudel-IFER, dont le séjour a été effectué en 2013.

Abstract

The article is focused on the careers of two publicists, Claude Thiébaut (in Nancy) and Hyacinthe Pellet known as Desbarreaux (in Toulouse).
The comparison between their lives illustrates the importance of some individuals for the propagation of the revolutionary principles away from Paris. It is also useful to explain how, during the French Revolution, some public people could use their position, at the same time, for the public welfare and for their private interests. Moreover, the article examines the condition of the production and the diffusion of the patriotic writings through a perspective based on the cultural history, the social history and the history of the books and their trade.

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Premature Deindustrialization in India and Re thinking the Role of Government

Sudip Chaudhuri, Premature Deindustrialization in India and Re thinking the Role of Government, FMSH-WP-2015-91, april 2015.

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The paper is on premature deindustrialization that India is experiencing and the role that government must play. Significant economic reforms were initiated in India in the early 1990s. These have brought about significant changes in the economy, but these have failed to stimulate the manufacturing sector. In fact the situation is worse than that in the pre-reforms period. After discussing the nature of the manufacturing crisis, the paper focusses on three important aspects – import liberalization, foreign direct investment and technological development.  The paper analyses the impact of reforms and what has been the official response. The paper stresses the vital importance of industrial policy in India today. It argues for an industrial strategy coordinated and led by the government. The objective of such an intervention is not to replace the private sector but to supplement the efforts of the private sector and enable it to play a more proactive role.

The author

Sudip Chaudhuri is a Professor of Economics at the Indian Institute of Management Calcutta. His research interests include industrial policy, role of state in developing countries and intellectual property rights. He has published widely including a book on WTO and India’s Pharmaceuticals Industry: Patent Protection, TRIPS and Developing Countries, Oxford, University Press. He has done commissioned studies for various organizations including the World Health Organization, Geneva, United Nation Development Programme, New York, United Nations Industrial Development  Organization, Vienna, Reserve Bank of India and the Government of India.

The text

Parts of the paper were presented in seminars (BRICs) at the Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH), Paris, where Sudip Chaudhuri was invited as an Associate Research Director (DEA) in October 2014, and Loreto College, Kolkata. This working paper will be presented at the BRIC Seminar to be held in April 2015 at the CESP, Jawaharlal Nehru University, Delhi. The author benefitted from comments and suggestions from Guilhem Fabre. This is an outcome of the research project, “State, globalization and industrial development in India: the political economy of regulation and deregulation”, coordinated by the Norwegian Institute of International Affairs.

Résumé

Ce document de travail traite de la désindustrialisation précoce que connait l’Inde et du rôle que le gouvernement devrait jouer. Les réformes importantes qui ont été lançées en Inde au début des années 1990 ont transformé l’économie, sans pour autant stimuler le secteur manufacturier. Sa situation actuelle s’est même détériorée par rapport à la période antérieure aux réformes. Après une discussion de la nature de la crise du secteur manufacturier, cet article se concentre sur trois aspects importants : la libéralisation des importations, les investissements directs étrangers et le développement technologique, où l’on analyse l’impact des réformes et les réponses officielles. L’article souligne l’importance vitale d’une politique industrielle pour l’Inde d’aujourd’hui, en argumentant en faveur d’une stratégie industrielle coordonnée et conduite par le gouvernement. L’objectif d’une telle intervention n’est pas de se substituer au secteur privé mais de contribuer à ses efforts et de de lui permettre de jouer un rôle plus dynamique.

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