La Hongrie (en hongrois : Magyarország, [ˈmɒɟɒɾoɾsaːg]) est une république constitutionnelle unitaire située en Europe centrale. Elle a pour capitale Budapest, pour langue officielle le hongrois et pour monnaie le forint. Son drapeau est constitué de trois bandes horizontales, rouge, blanche et verte et son hymne national est l'Himnusz. D'une superficie de 93 030 km², elle s'étend sur 250 km du nord au sud et 524 km d'est en ouest. Elle a 2 009 km de frontières avec l'Autriche à l'ouest, la Serbie, la Croatie et la Slovénie au sud et sud-ouest, la Roumanie au sud-est, l'Ukraine au nord-est et la Slovaquie au nord.
La Hongrie est un pays ancien fondé en l'an 1000 par Étienne Ier de Hongrie dont la souveraineté, perdue lors de la Bataille de Mohács en 1526 n'est véritablement retrouvée qu'en 1920 à la faveur du Traité de Trianon. Cette indépendance a pour principale conséquence la perte de deux-tiers des comitats de l'ancien royaume de Hongrie, la création de la Slovaquie, de la Croatie et le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie. La situation des populations hongroises se retrouvant hors des nouvelles frontières motive de la part de la Hongrie une politique explicitement irrédentiste et explique ainsi le ralliement du pays à l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. L'ancienne domination hongroise dans le bassin des Carpates est toujours au cœur des relations que la Hongrie entretient avec ses pays voisins.
Peuplée de 10 076 062 habitants, la Hongrie est une puissance moyenne à l'échelle européenne. Elle est dotée d'une économie de type capitaliste avec un secteur public encore important. Comme de nombreux pays anciennement communistes, son modèle productif a longtemps été dominés par l'industrie (fabrication des camions, des autobus, du matériel ferroviaire et des moteurs dans le cadre du Comecon). Sa capacité agricole est très élevée mais le secteur s'est délesté d'une part importante de sa main d'œuvre au bénéfice de sa modernisation. Comme de nombreux pays européens, l'économie hongroise s'est considérablement tertiarisée dans les dernières années. La Hongrie se distingue enfin dans le secteur de la recherche et de l'innovation technologique. Elle compte un nombre élevé de prix Nobel par habitant et ses échanges scientifiques sont de haut niveau.
La Hongrie est membre du Groupe de Visegrád, de l'Union européenne, de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies.
[modifier] Nom et attributs
Carte histoire de l'
Ungaria par Sambucus,
1578.
Le Royaume de Hongrie fondé en 1001 et disparu en 1918 portait en hongrois le nom de Magyar Királyság dont est issu l'appellation de la Hongrie contemporaine : Magyarország : « le pays des Magyars ». En hongrois, magyar désigne à la fois l'État et le nom du groupe ethnique issu de l'Oural et leurs descendants supposés. Du mot magyar est issu l'adjectif et le substantif « magyar » en français ou encore magyarisch et Magyar en allemand. Dans la plupart des langues du monde, c'est pourtant la racine latine Hungaria qui est utilisée pour désigner l'État, qu'il s'agisse du royaume ou de la république. C'est le cas de l'anglais notamment : Kingdom of Hungary, Republic of Hungary, Hungary.
En slovaque, en slovène et en serbo-croate, le terme magyar et la racine latine hungaria coexistent et permettent justement de différencier le sens politique (la nation hongroise comme construction politique, ainsi que sa matérialisation géopolitique : l'État hongrois) du sens ethno-culturel (les minorités magyares). Dans ces langues, avant la partition du traité de Trianon en 1920, la « Hongrie » était désignée sur la base latine : Uhorsko (slovaque), Ogrska (slovène) et Ugarska/Угарска (croate et serbe) tandis que depuis 1920, on lui préfère l'adjectif ethnique substantivé : Maďarsko (slovaque), Madžarska (slovène) et Mađarska/Мађарска (croate et serbe). Cette évolution de la désignation du territoire hongrois ne se retrouve pas chez les Autrichiens, les Roumains et les Ukrainiens : respectivement Ungarn, Ungaria et Угорщина (Uhorščyna). Pourtant, les racines latine et hongroise de l'ethnonyme sont bien présentes en roumain pour différencier l'habitant de la Hongrie (ungur) du « Hongrois ethnique », minorité officielle de Roumanie : maghiar.
Quant au nom de Hongrie, hongrois, il semble qu'il soit issu d'une confusion chez certains peuples (dont les Occidentaux) entre les Magyars et des peuples turcs dont certains s'étaient joints à eux durant les migrations, notamment les Onoghours (en latin Hungari, ou « Hunnougour issus des hordes hunniques » chez Théophylacte Simocatta).
[modifier] Armoiries, drapeau et fêtes nationales
Les éléments des armoiries de la Hongrie datent du Moyen Âge. Le blason actuel est utilisé pour la première fois sous le règne de Louis Ier (1342-1382). La couronne surplombant le blason apparaît sous le règne de Ladislas Ier Jagellon (1440-1444). Il s'agit à l'origine d'un diadème classique, mais sur le sceau de Matthias Corvin de 1464, elle commence à ressembler davantage à la couronne d'Étienne Ier de Hongrie. La version finale des armoiries est élaborée sous le règne de Matthias II, au début du XVIIe siècle. Son usage devient régulier sous le règne de Marie-Thérèse d'Autriche.
Armorial de Hongrie |
|
Blason |
Parti, au premier fascé de huit pièces de gueules et d’argent, au deuxième de gueules à la croix patriarcale pattée d’argent, issante d’une couronne d’or, plantée au sommet d’un mont de trois coupeaux de sinople. Le blason est timbré de la couronne de saint Étienne. |
Notes |
Les éléments composant le blason actuel sont apparus selon l'ordre suivant. La croix de Lorraine est le symbole national hongrois, Étienne Ier de Hongrie ayant reçu le titre de roi apostolique du pape Sylvestre II (la croix de Lorraine est appelée également la croix apostolique) en raison de sa participation active à la christianisation du pays. Elle est utilisée depuis le règne de Charles-Robert Ier, membre de la dynastie angevine, détentrice de la couronne hongroise au XIVe siècle. Les trois collines sont le produit des rapports dynastiques avec Naples au XIIIe siècle. Au début, la croix de Lorraine reposait sur trois pieds. Ensuite, ces trois pieds sont devenus des collines blanches, qui se sont encore transformées pour donner celles que nous avons aujourd'hui. L'association de la croix et des collines est également présente dans les armoiries de la Slovaquie. Les bandes rouges et blanches sont apparues à la fin du XIIe, début XIIIe : elles sont les couleurs, disposées ainsi, de la bannière d'Árpád, fondateur de la première dynastie des rois de Hongrie et chef des tribus magyares lors de l'Honfoglalás en 896. La couronne sous la croix de Lorraine est quant à elle présente depuis 600 ans. |
Statut |
Officiel |
|
Le drapeau hongrois flottant au vent.
Le drapeau de la Hongrie est composé de trois bandes horizontales rouge (dessus), blanche et verte. Sa forme tricolore est inspirée du drapeau français et des idées de la Révolution de 1789 alors que ses couleurs sont une reprise des armoiries historiques de la Hongrie. Le drapeau fait sa première apparition lors de Révolution hongroise de 1848 mais ne s'impose au sein de l'Autriche-Hongrie bicéphale qu'en 1867. Jusqu'en 1945, le drapeau est frappé d'une couronne royale en son centre. La loi fondamentale de la Hongrie entrée en vigueur en 2012 donne une interprétation officielle des couleurs : le rouge pour la force, le blanc pour la fidélité, le vert pour l'espoir.
La figuration d'un blason sur sa partie centrale a été l'objet de forts enjeux symboliques durant tout le XXe siècle. Lors de l'insurrection de Budapest en 1956, les insurgés découpent les armes du régime communiste et leur préfère un trou symbole de la liberté retrouvée. La forme actuelle du drapeau est ainsi adoptée en 1957. Depuis 1990, la version blasonnée est tolérée et parfois utilisée par les pouvoirs publics.
Il existe trois fêtes officielles en Hongrie. Le 15 mars, le Nemzeti ünnep (« fête nationale ») commémore la Révolution hongroise de 1848. Le 20 août, le Szent István ünnepe (« fête de saint Étienne », fête de l'État) célèbre la fondation de l'État hongrois en 1000. Enfin, le 23 octobre, le Forradalom ünnepe est organisé en l'honneur de l'Insurrection de Budapest de 1956.
Le trésor de la couronne royale exposés sous la coupole du
Parlement à Budapest.
Les regalia sont les symboles de la souveraineté hongroise. Elles sont constituées de plusieurs pièces : la couronne de saint Étienne (Szent István Korona), le sceptre (jogar), l'orbe (országalma), le manteau du couronnement (palást) et l'épée (kard).
La couronne des rois de Hongrie était utilisée depuis le XIIIe siècle. Chaque couronnement fait référence à celui d’Étienne Ier, couronné roi de Hongrie le 25 décembre 1000 avec une couronne envoyée par le pape Sylvestre II. La couronne avait été apportée par le légat Astéric (ou Anastase), futur archevêque d’Esztergom. La couronne que l’on peut voir aujourd’hui est différente de l’original. Étienne Ier perdit son fils unique et renvoya avant de mourir sa couronne au Vatican, en signe de soumission. Depuis, elle a été volée et on perd sa trace au XVIe siècle.
Les spécialistes considèrent que la couronne actuelle se compose d’une partie byzantine (corona graeca), datant des années 1070. Cette dernière a été offert par le basileus Michel VII à la princesse Synadene, qui était l’épouse du roi Géza Ier. L’autre partie est plus récente et a sans doute été ajoutée au XIIIe siècle, sous le règne de Béla III de Hongrie.
La légende veut que la croix surmontant la couronne du roi de Hongrie soit penchée en raison du voyage mouvementé entre Rome et la Hongrie, le pape Sylvestre II ayant fait envoyer ladite couronne par une escorte à cheval. Abîmée au cours de ce voyage, la couronne aurait été apportée ainsi au roi Étienne Ier (István Ier). Il pourrait s'agir aussi du fait que lorsque les Turcs ont envahi le pays, elle aurait été enterrée pour être cachée, mais déformée.
Cas unique en Europe, les regalia médiévales de Hongrie sont toutes parvenues jusqu’à nos jours, mises à part les chausses qui ont brûlé pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis le 1er janvier 2000, elles sont conservées au Parlement hongrois, sauf le manteau du couronnement qui est visible au musée national hongrois. Le sceptre du Xe siècle est surmonté d’une boule de cristal gravée de lions. L’épée est une production italienne du XIVe siècle. L’épée du couronnement d’Étienne Ier est gardée dans la cathédrale Saint-Vitus depuis 1368.
[modifier] Données physiques
[modifier] Topographie et hydrographie
|
Carte de situation de la Hongrie avec les villes de plus de 50 000 habitants. |
|
Relief de la Hongrie. |
La Hongrie est d'une altitude moyenne de 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Bien qu'il existe quelques sommets montagneux, seul 2 % du territoire national dépasse les 300 m d'altitude. Le point culminant de la Hongrie est le Kékes dans les Monts Mátra qui culmine à 1 014 mètres. Le point le plus bas est situé à Csongrád près de la rivière Tisza à 77,6 m de hauteur. Les principales rivières du pays sont le Danube et la Tisza, dont 444 km sont navigables. Les affluents mineurs du Danube se trouvent aux abords de la frontière croate : il s'agir de la Drave, du Raab, du Someș, du Sió et de la frontière slovaque : l'Ipeľ.
Situé dans la moitié ouest du pays, le Lac Balaton est le lac le plus vaste d'Europe centrale (592 km²) devançant le lac Léman (581 km²) et le lac de Constance (536 km²). Vient ensuite le Lac de Neusiedl co-géré avec l'Autriche (82 km² se trouve en Hongrie). Parmi les autres lacs importants figurent le Lac de Velence et le Lac Tisza.
[modifier] Géologie et géomorphologie
Bien que l'altitude de la plupart du pays n'excède pas 300 mètres, on trouve plusieurs chaînes de montagnes moyennes en Hongrie. Il existe quatre régions géographiques montagneuses, d'ouest en est : Alpokalja, Massif de Transdanubie, Mecsek, Massif du Nord. L'Alpokalja (en allemand : Alpenenstrand, les « contreforts des Alpes ») est situé le long de la frontière avec l'Autriche. Son point culminant est l'Írott-kő (882 m). Le Massif de Transdanubie s'étend du Lac Balaton jusqu'au Danube près de Budapest où elles rencontrent le Massif du Nord et culminent à 757 m (Pilis). Mecsek est la chaîne montagneuse la plus méridionale, située au nord de Pécs. Son point culminant est le Zengő (682 m). Le Massif du Nord s'étend au nord de Budapest et se déploie vers le nord-est en direction du sud de la frontière avec la Slovaquie. Ses hautes crêtes très boisées sont riches en minerai de charbon et de fer. L'extraction de minerai est une ressource importante de la région et fut d'ailleurs la base de l'industrie des cités avoisinantes. La viticulture est aussi importante avec la culture du fameux Tokay. Son point culminant est le Kékes, situé dans la chaîne du Mátra.
[modifier] Climat et sols
La Hongrie se situe au carrefour de quatre influences climatiques. D'une part l'influence continentale de l'Europe de l'Est produit des saisons marquées avec des températures fortement négatives en hiver et élevées en été, mais tempérées par les masses d'air de la façade atlantique. D'autre part, c'est dans le bassin des Carpates que se rencontrent les influences sibériques du nord et l'influence méditerranéenne des Balkans.
La température moyenne annuelle est de 8-12 °C, ce qui est relativement élevé, avec des amplitudes de 20-25 °C. En janvier, la température varie entre -4 °C et 7 °C. Le nombre d'heures d'ensoleillement par an oscille entre 1700 et 2100 heures, avec les périodes les plus importantes dans l'Alföld et les plus courtes dans les régions montagneuses du nord. La pluviométrie annuelle moyenne est de 500-1000 mm (500-600 mm dans l'Alföld et de 800 à 1 000 mm dans les montagnes). Les vents dominants viennent du nord-ouest. La température la plus basse jamais enregistrée en Hongrie a été -35 °C le 16 février 1940 à Görömbölytapolca près de Miskolc. La plus haute température jamais enregistrée a été 41,9 °C le 20 juillet 2007 à Kiskunhalas.
Les terres arables sont une importante ressource naturelle pour la Hongrie. Elles couvrent 49,58 % de la superficie du pays, c'est-à-dire une partie très importante comparée aux autres pays du monde[2]. La plus grande partie de ces terres est de bonne qualité.
[modifier] Aires faunistiques et floristiques
La Hongrie compte une dizaine de parcs nationaux, 145 réserves naturelles et 35 aires protégées. Les parcs nationaux de Aggtelek et de Hortobágy sont également inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de patrimoine naturel.
[modifier] Proto-histoire et Antiquité
Vers 350 av. J.-C., aux Illyriens et aux Thraces vivant dans la grande plaine danubienne s'ajoutent des Scythes et des Celtes puis, au Ier, les Romains qui occupent la rive occidentale du Danube et créent la province de Pannonie. Leur retrait est provoqué en 271 par l'arrivée des Ostrogoths, eux-mêmes contraints de quitter la région en 409 par la poussée des Gépides, Huns et Avars à l'est. Au VIe siècle siècle arrivent les Slaves puis, au IXe siècle, des tribus magyares chassées par les Petchenègues de l'Etelköz (où subsistent néanmoins les Csángó). Menées par Árpád, elles franchissent le col de Verecke et s'installent dans la grande plaine.
Cette installation (Honfoglalás) permet d'offrir aux tribus une base arrière pour les nombreux raids entrepris vers l'Europe occidentale. Ceux-ci sont interrompus lors de Bataille du Lechfeld qui signe leur défaite devant l'empereur germanique Otton Ier du Saint-Empire. Dès lors, les tribus organisent leur domination militaire dans la plaine danubienne, y assimilent les populations déjà sédentarisées (comme les Slaves) et forment ainsi l'embryon du territoire et de la nation hongroise.
[modifier] Naissance du Royaume de Hongrie
À la fin du Xe siècle, le prince Géza, descendant d'Árpád, impose sa domination sur toutes les tribus et se fait baptiser avec toute sa famille. Lors de sa succession, le jeune Vajk, futur Étienne Ier de Hongrie, défend l'alliance avec l'Europe occidentale et l'église de Rome contre Koppány qui lui, s'était allié à Byzance. Ainsi, le couronnement d'Étienne Ier de Hongrie en l'an 1000, avec la bénédiction du pape Sylvestre II signe à la fois la naissance formelle du Royaume de Hongrie et l'inscription du nouvel État dans le giron occidental.
L'organisation d'un clergé hongrois est le signe de la reconnaissance de l'indépendance du royaume, notamment face au Saint-Empire romain germanique. Assuré de sa légitimité, le roi Étienne renforce son pouvoir sur la noblesse naissante et occupe la Transylvanie. Le système tribal est alors disloqué au profit d'une organisation du royaume en comitats (vármegye), encore en vigueur de nos jours. Sa mort en 1038 ouvre une longue période de conflits autour de sa succession, marquée par une vassalisation du royaume auprès de l'Empereur germanique. Le règne d'André Ier de Hongrie entre 1047 et 1060 s'inscrit alors dans un retour à l'indépendance. Enfin, c'est sous le règne de Ladislas Ier de Hongrie que le royaume intègre la Slavonie, la Croatie et la Dalmatie. La politique d'expansion est poursuivie par Carloman Ier jusque dans les Balkans et vers le bas-Danube (Serbie, Valachie, Moldavie[3], mais est contrariée par la puissance byzantine. Le règne de Béla III de Hongrie entre 1172 et 1196 inaugure le premier apogée du royaume. Celui-ci compte alors 2 000 000 d'habitants.
Progressivement, la noblesse tente de faire valoir son pouvoir au sein du royaume. En 1222, André II de Hongrie proclame la Bulle d'or qui exonère l'imposition de la petite noblesse et limite les privilèges royaux. Le pouvoir royal est davantage affaibli par l'invasion mongole et tatare en 1241 qui dépeuple considérablement le pays. Dans le sillage des Mongols et des Tatars sont signalés les premiers Roms[4]. Le royaume se dote alors d'une configuration de châteaux forts afin d'assurer sa sécurité et des villes se peuplent alors au bénéfice d'une bourgeoise de plus en plus active. En 1301, la mort d'André III de Hongrie signe la fin de la maison Árpád et le début de domination angevine.
C'est sous la dynastie Anjou-Luxembourg que la Hongrie connait son deuxième apogée avec le renforcement du pouvoir royal par Charles Ier de Naples et l'extension du territoire sous le règne de Louis Ier le Grand. Le royaume de Hongrie réalisant son union avec la Croatie, la Dalmatie, après avoir intégré la Bosnie. Son successeur Sigismond Ier du Saint-Empire obtient même la couronne impériale et la Bohême bien qu'il perde la Dalmatie. Sur le plan intérieur, il doit faire face à la montée en puissance du pouvoir urbain. De 1437 à 1440, sa succession ouvre une énième période de troubles durant laquelle les Jagellons prennent le pouvoir.
Après la mort de Ladislas III Jagellon à Varna lors d'une offensive hongroise, serbe et roumaine contre l'Empire ottoman en 1444, la régence du royaume revient à Jean Hunyadi, voïvode (vajda en hongrois) de Transylvanie. Celui-ci contient l'avancée ottomane devant Belgrade en 1456 mais meurt peu après. La Hongrie est alors un pays peuplé de 4 000 000 d'habitants, prospère malgré le contrôle commercial exercé par les Allemands. L'accès au trône de Mathias I Corvin de Hongrie - le Juste signe le début de la Renaissance en Hongrie. Sous son règne, l'administration est réorganisée et centralisée et le pouvoir bourgeois favorisé face à l'aristocratie. Il conquiert la Bohême, la Moravie et la Silésie tout en développant dans sa capitale Buda une cour florissante, foyer centre-européen de l'Humanisme. Son règne laisse un souvenir amer à la noblesse qui choisit pour lui succéder un prince plus faible : Vladislas IV de Bohême. Les magnats reprennent le pouvoir et entraînent l'affaiblissement du royaume. La défaite hongroise lors de la Bataille de Mohács en 1526 face à l'Empire ottoman signe la partition du pays entre les territoires occupés et les lambeaux de la Hongrie royale.
[modifier] Hongrie ottomane, Hongrie royale et indépendance de la Transylvanie
En 1526, le royaume de Hongrie est divisé en deux, puis en trois parties. Ferdinand Ier d'Autriche s'empare de la Haute-Hongrie (actuelle Slovaquie) et de l'ouest du royaume tandis que le voïvode de Transylvanie, Jean Zápolya, conserve le centre et l'est. À sa mort en 1540, Soliman le Magnifique, sultan ottoman, occupe la plaine danubienne et prend Buda. La principauté de Transylvanie (agrandie du nord-est de la Hongrie royale, le partium) a le choix entre deux vassalités : envers les Autrichiens, ou envers les Turcs : les voïvodes choisissent la seconde option, qui leur laisse plus d'indépendance, tant politique que religieuse. Entre 1591 et 1606, les Habsbourgs utilisent leur armée pour faire pression sur la Haute-Hongrie et la Transylvanie. Étienne II Bocskai mène alors un soulèvement qui pousse l'empire autrichien à reconnaître les privilèges de la Hongrie royale et la souveraineté de la Transylvanie. Alors que Buda est occupée, la capitale hongroise devient Pressburg (actuelle Bratislava).
En Transylvanie, le prince Georges Ier Rákóczi (1630-1648) mène une politique de liberté et de tolérance politique et religieuse. Mais la politique belliqueuse de Georges II Rákóczi (contre la Pologne, mais aussi contre les territoires turcs en Hongrie centrale) provoque une réaction des Ottomans qui alourdissent la vassalité de la Transylvanie, en réduisent le territoire et affaiblissent ainsi les ressources stratégiques de la Hongrie royale. Celle-ci tombe alors définitivement sous la coupe de l'Autriche. Sous Léopold Ier d'Autriche, la Hongrie royale est ravagée par une guerre civile opposant la noblesse et la paysannerie au nouveau pouvoir central autrichien. L'insurrection est contenue lorsque les armées autrichiennes reconquièrent la plaine danubienne contre les Ottomans (Paix de Karlowitz en 1699). Cette avancée autrichienne (et catholique) est suivie par un vaste soulèvement (surtout protestant) mené par le prince de transylvain François II Rákóczi, proclamé prince souverain en 1704. La répression de ce soulèvement s'achève par la restauration du territoire royal et par un changement de vassalité en Transylvanie, qui échappe aux Sultans pour devenir une principauté autrichienne. Les révoltes ne cessent pas pour autant : en 1707, le Parlement hongrois proclame (vainement) la déchéance des Habsbourg et l'indépendance de la Hongrie.
[modifier] De la domination autrichienne au Compromis de 1867
Les magnats hongrois négocient alors un compromis avec la maison autrichienne et favorisent l'arrivée au pouvoir de Charles VI d'Autriche. En 1715, celui-ci proclame ainsi l'indivisibilité de la Hongrie et des provinces héréditaires des Habsbourg. Ceux-ci organisent l'installation de colons allemands dans toute la plaine danubienne, spécifiquement sur les rives du fleuve (Allemands du Banat). Après plusieurs tentatives des souverains autrichiens de réformer l'administration et imposer l'allemand comme langue de la Cour, Léopold II d'Autriche reconnaît en 1792 la spécificité des lois et des coutumes hongroises. La Révolution française de 1789 crée une union sacrée de la noblesse hongroise autour de la maison impériale, mais les idées libérales et nationales se diffusent malgré tout en Hongrie et donnent naissance à un courant réformiste important, revendiquant l'égalité devant la loi et devant l'impôt et la fin des privilèges.
Ce courant est incarné par Ferenc Kölcsey, Ferenc Deák et Lajos Kossuth, révolutionnaires qui proclament en 1848 l'unification de la Hongrie, comprenant la Hongrie royale, la Croatie et la Transylvanie, et revendiquant l'indépendance face à l'Empire d'Autriche. Mais, en Croatie et Transylvanie, les révolutionnaires locaux réclamaient leur propre indépendance, que Kossuth leur refusait. Les Autrichiens en profitèrent pour rallier à leur cause l'avocat transylvain Jankó Ávrám qui lève des troupes contre Kossuth, et le général croate Josip Jelačić, qui prend la tête d'une armée et envahit la Hongrie. Pour y faire face, Kossuth constitue un Comité national de défense qui parvient à refouler les troupes croates et réprime le soulèvement transylvain. Alors que l'indépendance de la Hongrie est proclamée, l'Autriche fait appel au tsar Nicolas Ier de Russie pour mater le gouvernement révolutionnaire. Les Habsbourg organisent alors la répression et imposent leur pouvoir par la force. En 1866, l'affaiblissement de l'empire sur le front italien et surtout la défaite contre la Prusse les incitent à apaiser les tensions internes. C'est ce long processus qui aboutit au Compromis austro-hongrois de 1867 et à la naissance de l'Autriche-Hongrie.
L'Empire d'Autriche est alors partagé entre l'Autriche (« Cisleithanie ») d'une part et l'ancien royaume de Hongrie (« Transleithanie ») d'autre part. La Hongrie se dote d'un système bicaméral : une Chambre des magnats et une Chambre des représentants, mais elle reste liée à l'Autriche par la dynastie Habsbourg et la concentration des affaires étrangères, des finances et de la guerre au sein d'un ministère d'Empire. Les privilèges des magnats et le système électoral laissent les minorités non-magyares soit 55 % de la population de la Grande Hongrie, sans représentation parlementaire, et de plus, la politique de magyarisation forcée des minorités dresse les Croates, les Slovaques, les Ruthènes, les Roumains, les Serbes et même les Allemands contre les Hongrois. L'Autriche-Hongrie ayant perdu la Première Guerre mondiale, est le premier état visé par les « 14 points » du président américain Woodrow Wilson, visant à démembrer cet empire multiculturel, que Lénine avait qualifié de « prison des peuples ». Après des émeutes à Budapest en 1918, un Conseil national, composé d'indépendantistes, de sociaux-démocrates et de radicaux, mené par Mihály Károlyi refuse le pouvoir à Charles IV et proclame la République démocratique hongroise le 16 novembre 1918.
[modifier] La Hongrie au gré des guerres mondiales
Carte des nationalités en
Autriche-Hongrie (recensement de 1890) avec les frontières de l'Empire en 1914.
L'effondrement de l'Autriche-Hongrie à l'issue de la Première Guerre mondiale entraîne son éclatement selon le principe des États-nations. Les indépendantistes hongrois prennent le pouvoir à Budapest le 30 octobre et, le 16 novembre, la République démocratique hongroise est proclamée, mais le gouvernement de Mihály Károlyi ne parvient pas à empêcher les minorités de l'ancien royaume de Hongrie de proclamer leurs propres indépendances ou unions avec des pays voisins. En décembre 1918, la Grande Hongrie est démembrée « de facto ». En avril 1919, les communistes de Béla Kun, alliés aux sociaux-démocrates, prennent le pouvoir et proclament la République des conseils de Hongrie, deuxième régime communiste de l'histoire après la Russie soviétique. Le régime ne dure que trois mois : une attaque contre la Tchécoslovaquie et la Roumanie, visant à récupérer les territoires perdus, tourne à la débâcle et les communistes sont chassés du pouvoir.
L'après-guerre ouvre une période paradoxale pour le pays. D'une part, elle signe l'émancipation de la Hongrie de sa voisine autrichienne et le recouvrement de sa souveraineté. D'autre part, l'ancienne Hongrie royale se voit amputée des deux tiers de son territoire en vertu de l'application du Traité de Trianon en 1920. Cette partition se fait au nom de deux principes : celui d'État-nation cher aux États-Unis et celui de la permanence des frontière cher aux géographes français. C'est ce dernier principe qui motive les congressistes à céder ainsi à la Tchécoslovaquie les rives septentrionales du Danube pourtant majoritairement peuplées de Hongrois, entre Bratislava et Košice. À la tête d'un royaume sans roi et d'un pays sans accès à la mer, l'amiral Miklós Horthy instaure une période de régence aux orientations très conservatrices. Sa politique irrédentiste le pousse dans les bras de l'Allemagne nazie en 1940. La Hongrie récupère d'abord de nord de la Transylvanie au détriment de la Roumanie en août 1940, puis participe en 1941 à l'invasion de la Yougoslavie, récupérant ainsi la Voïvodine, puis s'engage sur le front de l'est lors de l'invasion de l'URSS.
[modifier] Du pacte de Varsovie à la construction européenne
En 1944, Miklós Horthy proclame la neutralité de son pays alors que les armées soviétiques et roumaines franchissent les frontières hongroise. La Hongrie est alors envahie à l'ouest par l'Allemagne, qui renverse Horthy et le remplace par le dirigeant hungariste Ferenc Szálasi, chef du parti fasciste hongrois des Croix fléchées. Les Soviétiques et les Roumains chassent les Allemands de Hongrie en avril 1945. Occupée par l'URSS, la République hongroise est soumise à une prise de pouvoir progressive par les communistes hongrois dont les Soviétiques imposent la présence au sein du gouvernement de coalition de l'après-guerre. Mátyás Rákosi, secrétaire général du Parti des travailleurs hongrois, devient le principal dirigeant de la République populaire de Hongrie, nouveau régime communiste officiellement proclamé le 20 août 1949.
Le 23 octobre 1956, la Hongrie se soulève contre l'URSS. Initiée en faveur du soutien au ministre-président réformateur Imre Nagy, l'Insurrection de Budapest est écrasée entre le 4 et le 11 novembre par l'armée soviétique, tuant 3 000 personnes et entraînant le départ de plus de 200 000 Hongrois. János Kádár devient ministre-président et premier secrétaire du Parti socialiste ouvrier hongrois, nouveau nom du parti unique. Imre Nagy et ses compagnons sont arrêtés et exécutés deux ans plus tard. En 1968, Kádár introduit le « nouveau mécanisme économique », ouvrant l'économie administrée à un petit secteur privé. Il s'agit du « socialisme du goulash » tenu pour responsable de la relative prospérité de l'économie hongroise en comparaison des autres États satellites de l'URSS en Europe. En 1988, János Kádár, malade, doit quitter le pouvoir. Le communiste réformateur Miklós Németh prend sa succession.
Le 2 mai 1989, la Hongrie autorise le démantèlement du rideau de fer à la frontière autrichienne. Exécuté par le régime, Imre Nagy est également réhabilité lors d'une grande cérémonie nationale. Le 7 octobre 1989, le Parti socialiste ouvrier hongrois est dissout et remplacé par le Parti socialiste hongrois. Le 23 octobre 1989, le président de la République Mátyás Szűrös met fin à la République populaire de Hongrie et proclame solennellement la nouvelle République de Hongrie. Après la chute de l'Union soviétique en 1991, la Hongrie rejoint le giron de l'Europe occidentale, rejoint l'OTAN en 1999 et l'Union européenne le 1er mai 2004. Avec la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque, elle forme le groupe de Visegrád.
Alors que les deux décennies de la transition sont marquées par un jeu politique équilibré entre la gauche et la droite à la tête du pays, le parti conservateur Fidesz-MPSz remporte les élections parlementaires à une écrasante majorité au printemps 2010. Marginalisés, les partis progressistes MSzP et LMP ne parviennent pas à empêcher le ministre-président Viktor Orbán de faire adopter le 18 avril 2011 par l'Országgyűlés une nouvelle loi fondamentale. Entrée en vigueur le 1er janvier 2012, elle inscrit dans le marbre de nombreuses dispositions très conservatrices. Ce changement constitutionnel s'accompagne d'un activisme législatif très important permettant un remodelage profond de l'organisation institutionnelle et politico-administrative du pays et laissant entrevoir le retour d'un État fort.
[modifier] Organisation politico-administrative
[modifier] Organisation de l'État
Le président de la République hongroise est élu au suffrage indirect par l'Országgyűlés tous les cinq ans. Il est le chef de l'État et le garant des institutions. Il nomme le ministre-président[5] qui compose son gouvernement et à qui il appartient seul le droit de révoquer les ministres. Chaque nomination ministérielle doit fait l'objet d'auditions consultatives devant des commissions parlementaires et être formellement approuvée par le président.
L'Országgyűlés est la chambre unique du Parlement hongrois . Il comprend 386 membres et exerce le pouvoir législatif en votant des lois d'initiative gouvernementale ou parlementaire. Un parti doit gagner au moins 5 % au niveau national pour former une faction parlementaire. Les élections de l'Országgyűlés ont lieu tous les quatre ans.
La Cour constitutionnelle, composée de 15 membres, juge de la constitutionnalité des lois.
[modifier] Collectivités territoriales et collectivités des minorités
Comitat |
Siège |
Sup. (km²) |
Pop. |
Pop. dens. |
Nb. loc. |
|
Bács-Kiskun |
Kecskemét |
8,445 |
541,584 |
64 |
119 |
Baranya |
Pécs |
4,430 |
402,260 |
91 |
301 |
Békés |
Békéscsaba |
5,631 |
392,845 |
70 |
75 |
Borsod-Abaúj-Zemplén |
Miskolc |
7,247 |
739,143 |
102 |
355 |
Csongrád |
Szeged |
4,263 |
425,785 |
100 |
60 |
Fejér |
Székesfehérvár |
4,359 |
428,579 |
98 |
108 |
Győr-Moson-Sopron |
Győr |
4,208 |
440,138 |
105 |
182 |
Hajdú-Bihar |
Debrecen |
6,211 |
550,265 |
89 |
82 |
Heves |
Eger |
3,637 |
323,769 |
89 |
119 |
Jász-Nagykun-Szolnok |
Szolnok |
5,582 |
413,174 |
74 |
75 |
Komárom-Esztergom |
Tatabánya |
2,265 |
315,886 |
139 |
76 |
Nógrád |
Salgótarján |
2,546 |
218,218 |
86 |
129 |
Pest |
Budapest |
6,393 |
1,124,395 |
176 |
186 |
Somogy |
Kaposvár |
6,036 |
334,065 |
55 |
244 |
Szabolcs-Szatmár-Bereg |
Nyíregyháza |
5,936 |
583,564 |
98 |
228 |
Tolna |
Szekszárd |
3,703 |
247,287 |
67 |
108 |
Vas |
Szombathely |
3,336 |
266,342 |
80 |
216 |
Veszprém |
Veszprém |
4,493 |
368,519 |
82 |
217 |
Zala |
Zalaegerszeg |
3,784 |
269,705 |
78 |
257 |
La loi LXV de 1990 sur les collectivités territoriales (helyi önkormányzat) est considérée comme l'un des actes juridiques les plus importants de la transition post-communiste car elle redéfinit profondément le maillage administratif de la Hongrie avec comme objectif la création d'un système de démocratie locale en total rupture avec le système communiste. Il s'agit alors de redistribuer les différentes compétences administratives de façon à réduire substantiellement le pouvoir des comitats, considérés alors comme les pivots de l'ancienne nomenclature administrative socialiste. Le modèle privilégié est alors le contenu de la Charte du Conseil de l'Europe sur les collectivités locales.
La localité (település) correspond au découpage politique ultime du territoire hongrois. On y distingue trois catégories : les communes (község), les villes (város) et les villes de droit comital (megyei jogú város). La localité est une collectivité locale (települési önkormányzat) dirigée par un conseil local et un bourgmestre (polgármester) élus tous les quatre ans au suffrage universel ainsi qu'un organe administratif de l'État, opérateur de l'administration publique et de services obligatoires définis par la loi. La Hongrie compte 3152 localités pour presque dix millions d'habitants. La localité correspond au niveau LAU 2 de la nomenclature d'unités territoriales statistiques européenne.
Le comitat (megye) est la subdivision politique intermédiaire entre l'État et les localités. Au nombre de 19, on y ajoute traditionnellement Budapest, qui bénéficie cependant d'un statut particulier. Les comitats maillent le territoire hongrois de manière contigu. En raison de la centralisation politico-administrative de la Hongrie, les compétences des collectivités comitales (megyei önkormányzat) restent très limitées. Celles-ci concernent les services qui s'appliquent sur l'ensemble du territoire comital, les établissements scolaires secondaires (collèges), les établissements médicaux spécialisés ainsi qu'un rôle de coordination de l'aménagement du territoire. De plus, elles ne s'appliquent pas aux villes de droit comital qui disposent de leur propre conseil comital (megyei közgyűlés) superposée au conseil local. Le comitat correspond au niveau NUTS 3 de la nomenclature d'unités territoriales statistiques européenne.
Chaque chef-lieu de comitat est une ville de droit comital. S'y ajoutent cinq autres villes de plus de 50 000 habitant:
Il existe 13 minorités nationales, ethniques et religieuses reconnues officiellement par la loi en Hongrie : les Bulgares, les Rroms, les Grecs, les Croates, les Polonais, les Allemands, les Arméniens, les Roumains, les Ruthènes, les Serbes, les Slovaques, les Slovènes et les Ukrainiens.
La loi de 1993 leur donne le droit de voter à l'échelle nationale ainsi qu'à l'échelon de chaque collectivité territoriale (comitats et localités) pour leurs propres représentants. Ces derniers forment des collectivités des minorités (kisebbségi önkormányzat) qui disposent de compétences particulières pour fixer le calendrier de leurs fêtes et célébrations, contribuer à la préservation de leurs traditions et participer à l'éducation publique. Ces collectivités particulières peuvent ainsi gérer des théâtres publics, des bibliothèques, des institutions scientifiques et artistiques, attribuer des bourses d'étude et dispenser de services en direction de leur communauté (aides juridiques notamment).
Il faut au moins 50 membres d'une minorité dans les villes de moins de 10 000 habitants pour former une collectivité communautaire et 100 membres pour les villes plus peuplées. Dans les faits, ces collectivités sont plus faciles à former dans les grandes villes que dans les petites localités. Les conditions de leur création dépendent également du taux de concentration des minorités sur le territoire hongrois.
Outre les 13 minorités officielles, les Juifs ainsi que les Bunjevcis revendiquent régulièrement une reconnaissance publique. De manière plus anecdotique, des Hongrois clamant leur ascendance hunnique ont aussi déposé une demande officielle allant dans ce sens.
[modifier] Magyars d'outre-frontières et diaspora hongroise
Les Magyars d'outre-frontières (határon túli magyarok) désignent les populations magyares autochtones vivant sous le statut de minorité nationale ou de communauté ethnique dans les pays frontaliers de la Hongrie. Ils bénéficient d'un traitement spécifique de la part de la loi hongroise qui leur permet d'accéder à la citoyenneté hongroise (magyar állampolgárság), de bénéficier de bourses d'enseignements, de recevoir des aides financières en faveur du maintien et du développement de leur culture et de leur langue et de disposer d'organisations représentatives reconnues par le gouvernement hongrois. L'activisme législatif de la Hongrie à l'égard de ces populations est souvent perçu par les pays voisins comme autant d'intrusion dans leurs affaires politiques nationales.
La diaspora hongroise (magyar diaspora) désigne les citoyens hongrois (magyar állampolgárok) ayant émigré de Hongrie vers des pays du monde entier. Elle s'est surtout structurée par les différentes vagues d'émigrations de la Hongrie au cours du XXe siècle. On peut ainsi distinguer des premiers départs au début du siècle pour des raisons essentiellement économiques, en grande partie vers l'Europe occidentale et les Amériques, une émigration juive pendant et après la Seconde Guerre mondiale, une émigration politique lors de l'Insurrection de Budapest en 1956 puis de manière plus sporadique quelques départs après la chute du communisme, mais davantage sous la forme d'expatriation que d'émigration définitive. Contrairement aux Magyars d'outre-frontières, la diaspora hongroise ne bénéficie pas de la même reconnaissance de la part du gouvernement hongrois. Ils n'ont par exemple pas le droit de vote s'ils ne disposent pas d'une résidence permanente en Hongrie.
[modifier] Système éducatif
Le système éducatif hongrois est un système décentralisé. Le Secrétariat d'État à l'Éducation fixe les conditions de scolarité ainsi que les exigences des épreuves nationales sanctionnant le parcours scolaire. Les collectivités locales sont propriétaires des établissements pré-élémentaires, élémentaires et secondaires. Chaque établissement jouit d'une grande autonomie budgétaire et de fonctionnement. Certains établissements sont directement gérés par les collectivités des minorités et peuvent ainsi dispenser des cours dans les langues minoritaires, en plus du hongrois.
Le système éducatif est divisé en plusieurs niveaux : pré-élémentaire (óvoda) de 3 à 6 ans, élémentaire (általános iskola) de 6 à 14 ans, secondaire (gimnázium) jusqu'à 18 ans, professionnel (szakmunkásképző iskola) jusqu'à 17 ans, technique (szakközépiskola) jusqu'à 18-19 ans et supérieur. Il faut prendre également en compte les écoles de rattrapages (szakiskola).
[modifier] Protection sociale
[modifier] Politique étrangère et militaire
Depuis le milieu des années 1990, la politique étrangère hongroise s'inscrit dans une démarche de convergence avec les objectifs de l'Union européenne. Après avoir déposé son adhésion le 31 mars 1994 et ouvert les négociations le 31 mars 1998, la Hongrie devient membre de l'Union le 1er mai 2004 et intègre l'espace Schengen le 21 décembre 2007.
De par sa taille, la Hongrie ambitionne de devenir un acteur régional au sein d'une Europe centrale élargie, bien au-delà de ses pays frontaliers. Au nord, elle s'implique avec la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie à la construction du Groupe de Visegrád, afin de renforcer les politiques de coopération régionale, notamment sur le plan économique et énergétique. Cet espace privilégié est cependant régulièrement soumis à de nombreuses perturbations liées à l'activisme politique de la Hongrie à l'égard des Magyars d'outre-frontières particulièrement nombreux en Slovaquie.
Au sud, la Hongrie est un soutien actif de l'intégration des pays balkaniques à l'Union européenne. Lors de la Présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne en 2011, le gouvernement œuvre à faire progresser les dossier de candidature de la Croatie et de la Macédoine[6]. La Hongrie est aussi à l’origine du processus de Szeged pour le soutien à la démocratisation de la Serbie, du Monténégro, de l’Albanie, de la Macédoine et de la Bosnie-Herzégovine et du processus de Nyíregyháza, à destination de l’Ukraine. À l'ouest et à l'est, la Hongrie est un des principaux acteurs de la Stratégie européenne du Danube, dont l'objectif est de valoriser le potentiel économique du fleuve et de favoriser l'intégration politique des pays riverains.
Sur le plan de la géopolitique énergétique, la Hongrie est particulièrement active pour accueillir les projets South Stream et Nabucco afin de devenir une plaque tournante de l'énergie au sein de l'Union européenne. Dans le même esprit, le gouvernement hongrois poursuit une forte politique de coopération avec la Russie et la Chine en termes de construction de liaisons routières et ferroviaires de façon à devenir la porte d'entrée de l'Asie en Europe.
La participation de la Hongrie à la communauté internationale passe surtout par son activité militaire au sein de l'OTAN et son alignement stratégique aux côtés des États-Unis. La Hongrie est engagée militairement sur plusieurs théâtres extérieurs, dans le cadre de la PSDC ou de l’OTAN : en Afghanistan (433 soldats), au Kosovo (223), à Chypre (77), en Macédoine et en Bosnie.
[modifier] Vie publique et corps intermédiaires
[modifier] Représentation politique
Entre 1990 et 2010, la démocratie parlementaire a surtout été rythmée par les alternances successives entre le centre-droit représenté par le Forum démocrate hongrois (Magyar Demokrata Forúm, MDF) puis par le Fidesz-Union civique hongroise (Fidesz-Magyar Polgári Szövetség, Fidesz-MPSz) et le centre-gauche, représenté par le Parti socialiste hongrois (Magyar Szocialista Párt, MSzP) et Alliance des démocrates libres (Szabad Demokraták Szövetsége, SzDSz). Ces alternances reflètent alors un certain équilibre des forces politiques proche de celui des démocraties occidentales. La gauche hongroise est l'héritière à la fois des anciens réformateurs du Parti socialiste ouvrier hongrois (MSzMP devenu MSzP) et de ses opposants libéraux (SzDSz). Sa composante sociale-démocrate majoritaire prône le libéralisme politique et économique ainsi qu'une politique pro-européenne volontaire. L'extrême gauche est scindée entre le Parti communiste ouvrier hongrois (Magyar Kommunista Munkáspárt, MKM) stalinien et la Gauche verte (Zöld Baloldal Párt, ZB) altermondialiste. Depuis les dernières élections, un nouveau venu, Une autre politique est possible (Lehet más a politika, LMP) de sensibilité écologiste a fait son apparition et en même temps son entrée dans l'Országgyűlés. Enfin, la défaite de la gauche en 2010 est en train d'amener une profonde reconfiguration de l'échiquier politique comme l'illustre la fondation de la Coalition démocratique (Demokratikus Koalíció, DKP) par l'ancien ministre-président socialiste Ferenc Gyurcsány.
La droite hongroise est quant à elle issue d'anciens courants chrétiens-démocrates, conservateurs et agrariens clandestins pendant le communisme (notamment le Parti des petits propriétaires et des travailleurs agraires, Független Kisgazda-, Földmunkás- és Polgári Párt, FKgP). Si son premier objectif est la décollectivisation rapide du pays dès le début des années 1990 ainsi que le développement des institutions démocratiques, elle endosse à la fin des années 2000 des accents plus nationalistes et souverainistes. Cette évolution est principalement le fait de Viktor Orbán, leader du Fidesz et autrefois proche du SzDSz. Elle se caractérise par une attitude revancharde sur le plan de la politique intérieure en votant des lois destinées à poursuivre devant les tribunaux les principaux protagonistes du régime communiste, mais aussi sur le plan de la politique étrangère en cherchant à reconstituer la communauté nationale hongroise au-dessus de la partition territoriale du traité de Trianon.
L'extrême droite hongroise puise ses racines dans l'hungarisme, alimenté par la nostalgie de la Grande Hongrie. Autrefois incarnée par le Parti de la justice hongroise et de la vie (Magyar Igazság és Élet Pártja, MIÉP, aujourd'hui soutien du Fidesz-MPSz), elle est désormais assimilée au Jobbik. Après des années de discrétion, l'extrême droite hongroise s'est illustrée ces dernières années par de nombreuses démonstrations de force, notamment par l'intermédiaire des défilés de la Magyar Gárda, milice fasciste ouvertement anti-Rroms, dans des villages du Nord-Est.
Le retour au pouvoir de Viktor Orbán après huit ans de gouvernement socialiste, alors que ses soutiens représentent les deux-tiers de l'Országgyűlés, s'inscrit ainsi dans le prolongement du tournant nationaliste du Fidesz.
[modifier] Représentation syndicale
Il existe six confédérations syndicales en Hongrie membres du Conseil national de conciliation (Országos Érdekegyeztető Tanács) aux côtés des organisations des employeurs et des représentants de l'État. La Confédération des syndicats autonomes (Autonóm Szakszervezetek Szövetsége) regroupe essentiellement les syndicats des secteurs de transport, de l'énergie et de l'industrie ; le Bloc des syndicats professionnels défend les intérêts des ingénieurs, chercheurs et diplômés de l'enseignement supérieur (Értelmiségi Szakszervezeti Tömörülés) ; la Ligue démocratique des syndicats indépendants (Független Szakszervezetek Demokratikus Ligája) est historiquement composée d'employés du secteur de l'énergie électrique ; la Confédération nationale des syndicats hongrois (Magyar Szakszervezetek Országos Szövetsége) revendique son ancrage à gauche ; la Fédération nationale des conseils de travailleurs (Munkástanácsok Országos Szövetsége) est affiliée au syndicalisme chrétien ; enfin, le Forum pour la coopération des syndicats (Szakszervezetek Együttműködési Fóruma) est proche du Parti socialiste hongrois.
Depuis 2010, la liberté de la presse est encadrée par un Conseil des médias (Media Tanács) chargé de vérifier, selon les termes de la loi, le traitement équitable de l'actualité et le respect de la dignité humaine[7]. La presse quotidienne représente bien les différentes tendances politiques dominantes, de la gauche vers la droite. Ancien organe officiel du Parti socialiste ouvrier hongrois, Népszabadság est resté dans le giron du MSzP tandis que Népszava est toujours explicitement l'expression du Parti social-démocrate de Hongrie. Créé par le Conseil national de la République populaire de Hongrie, Magyar Hírlap est devenu dans les années 1990 proche de l'Alliance des démocrates libres (centre-gauche) puis au cours des années 2000 un journal de centre-droit proche de l'Église catholique hongroise et du Fidesz-MPSz. Fondé en 1938, Magyar Nemzet est le journal historique des opposants au régime communiste ; il s'agit du grand journal des intellectuels conservateurs. Világgazdaság et Napi Gazdaság sont deux quotidiens économiques de centre-gauche. Metropol est enfin le quotidien gratuit, surtout diffusé à Budapest.
Les principaux hebdomadaires sont Heti Világgazdaság, journal économique de centre gauche ; Heti Válasz, qui rassemble les plumes d'intellectuels de droite ; Demokrata, d'extrême droite, 168 Óra proche du parti MSzP ; Magyar Narancs, le grand journal d'actualité culturelle et politique de la jeunesse urbaine progressiste, centre gauche ; Élet és Irodalom, journal de critique littéraire orienté à gauche ; Magyar Fórum proche du MIÉP ; Figyelő d'obédience néolibérale ; Új Ember, journal catholique ; Új Élet, expression de la communauté juive progressiste ; Szombat, expression des Juifs conservateurs ; Magyar Jelen, proche du parti Jobbik et Hetek, neo-évangélique et néoconservateur.
Il existe également de nombreux portails d'information de type pure player : Index, Stop et Origo (gauche), Hirszerzo et Gondola (conservateurs), Kitekinto (indépendant), Barikad et Kuruc (extrême-droite).
Les revues les plus importantes sont Beszélő (centre-gauche et écologiste), Magyar Szemle (conservateur), Kommentár (néoconservateur), Múlt és Jövő (communauté juive), Erec (sioniste), Polgári Szemle (conservateur), Mozgó Világ (social-démocrate, proche du parti MSzP) et Eszmélet (extrême gauche).
[modifier] Organisation de la société civile
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.
Votre aide est la bienvenue !
[modifier] Religions et mouvements spirituels
Appartenance religieuse en Hongrie (2009)[8]
Dénominations |
Population |
Pourcentage |
Christianisme |
7 584 115 |
74,4 |
Catholicisme |
5 558 901 |
54,5 |
Catholiques romains |
5 289 521 |
51,9 |
Catholiques grecs |
268 935 |
2,6 |
Protestantisme |
1 985 576 |
19,5 |
Calvinistes |
1 622 796 |
15,9 |
Luthériens |
304 705 |
3,0 |
Baptistes |
17 705 |
0,2 |
Unitariens |
6 541 |
0,1 |
Autres protestants |
33 829 |
0,3 |
Chrétiens orthodoxes |
15 298 |
0,1 |
Autres Chrétiens |
24 340 |
0,2 |
Judaïsme |
12 871 |
0,1 |
Autres religions |
13 567 |
0,1 |
Total des religions |
7 610 553 |
74,6 |
Sans religion |
1 483 369 |
14,5 |
Ne souhaite pas répondre |
1 034 767 |
10,1 |
Ne sait pas |
69 566 |
0,7 |
Total |
10 198 315 |
100,00 |
La religion la plus importante en Hongrie est le christianisme (67,5 %) répartie entre l'Église catholique romaine (54,5 %), les Églises protestantes (19,5 %) et les Églises orthodoxes (0,1%). Les religions non-chrétiennes sont très minoritaires (0,2 %). Le reste de la population se divise entre les sans religion (14,5 %) et ceux qui n'ont pas souhaité répondre (10,1 %).
La Loi sur la liberté de conscience et le statut juridique des Églises (loi CCVI de 2011) est une loi organique hongroise portant sur la liberté de culte et de conscience, établissant par ailleurs la liste des Églises, communautés et mouvements religieux reconnus officiellement par l'État hongrois.
La liste des quatorze Églises ou confessions religieuses officiellement reconnues et qui ont désormais seules le droit de revendiquer l'appellation d'Église figure en annexe de la loi. Les critères retenus pour établir cette liste sont éminemment liés à la promotion des Églises nationales hongroises d'une part et à la préservation des cultes des treize minorités nationales et ethniques officiellement reconnues par la loi hongroise. En voici la liste :
- l'Église catholique hongroise ;
- l'Église réformée de Hongrie (protestants calvinistes) ;
- l'Église évangélique de Hongrie (protestants luthériens) ;
- la Fédération des Communautés juives de Hongrie ;
- la Communauté israélite unie de Hongrie ;
- la Communauté israélite orthodoxe autonome de Hongrie ;
- l'Éparchie de Buda de l'Église orthodoxe de Serbie ;
- l'Exarchat orthodoxe de Hongrie du Patriarcat œcuménique de Constantinople ;
- l'Église orthodoxe bulgare de Hongrie ;
- le Diocèse orthodoxe roumain de Hongrie ;
- le Diocèse orthodoxe russe de Hongrie ;
- l'Arrondissement ecclésiastique unitarien de Hongrie (Église unitarienne hongroise) ;
- l'Église baptiste de Hongrie ;
- et l'Assemblée de la Foi.
[modifier] Population et société
[modifier] Données démographiques
Évolution de la démographie entre 1870 et 2003.
La population décroît depuis le début des années 1980[réf. nécessaire]. Il est estimé qu'elle comptera six à sept millions d'habitants vers 2050.[réf. nécessaire]
95 à 98 % de la population parle le hongrois, une langue finno-ougrienne complètement différente des langues des pays voisins. Il y a plusieurs minorités ethniques, comme les Roms (1,9 %[9]), les Allemands (2 %), les Slovaques (1 %), les Croates (0,8 %), les Roumains (0,3 %), les Slovènes (0,03 %).
[modifier] Structure sociale
La stratification sociale de la société hongroise est marquée par l'héritage du collectivisme et les conditions de la décollectivisation. Au début des années 1950, le pouvoir communiste restreint considérablement la propriété privée, notamment foncière, ce qui aboutit à une forte diminution des inégalités sociales héritées de la Hongrie d'avant-guerre. Parallèlement à cette diminution, la nouvelle division du travail entraîne malgré cela l'émergence d'une nouvelle forme de hiérarchisation sociale selon la forme suivante, de haut en bas :
- Les gestionnaires et les intellectuels
- Les travailleurs non-manuels (fonctionnaires)
- Les travailleurs qualifiés
- Les travailleurs semi-qualifiés
- Les travailleurs non qualifiés
- Les manœuvres agricoles.
Les inégalités sociales se concrétisent par une inégalité en termes de revenus et de conditions de logements. L'intensification de l'industrialisation participe dans les années 1960 à une amélioration des conditions de vie des plus pauvres, sans pour autant résorber les écarts de conditions de vie. Les modalités de distinction sociale, marquées par la position des individus au sein de la division du travail, s'appuient entre autres sur des privilèges quant à l'accès au logement et sur le système scolaire quant à la reproduction des élites.
Dans les années 1970, le déclin des anciennes élites bourgeoises est avéré et l'on constate la montée en puissance d'une nouvelle élite d'entrepreneurs. Celle-ci s'appuie notamment sur le développement d'un petit secteur privé en marge de l'économie planifiée. L'autonomie de petites entreprises privées et l'affaiblissement de l'État au profit des collectivités locales font se prospérer la constitution de nouveaux groupes s'appuyant à la fois sur leur position économique et politique. Parallèlement à cela, le pouvoir laisse se développer une forte économie parallèle (« seconde économie ») qui devient un vivier d'emplois pour la population hongroise. De nombreuses personnes cumulent alors un emploi partiel privé en complément de leur emploi principal. Ce recours est particulièrement répandu dans l'agriculture, mais aussi dans le secteur de la construction, du bâtiment, de la manutention, de l'artisanat, etc. Cette économie parallèle permet ainsi à 75 % des familles hongroises de compléter leurs revenus.
Il se développe alors une nouvelle structure sociale, fondée à la fois sur la position issue de la division administrative du travail et sur le cumul de cette position avec la capacité à tirer des revenus complémentaires au sein de l'économie parallèle. On peut alors distinguer trois grands groupes :
La décollectivisation amorcée dans les années 1980 et surtout le changement de régime politique en 1990 s'accompagnent de la restructuration profonde de l'économie hongroise et du retour de la propriété privée comme régime prévalent. L'instauration de l'économie de marché signe une amélioration notable du niveau de vie, mais l'arrivée de la crise dès 1993 achève l'embelli. La réorganisation de la division du travail entraîne ainsi une nouvelle matrice de production des inégalités, fondée à la fois sur le capital économique et culturel accumulé durant la période communiste, mais également sur les nouvelles opportunités d'emploi et d'enrichissement. Les « gagnants » de la transition sont ainsi les entrepreneurs privés des années 1980, les membres de l'élite politique et économique locale (anciens directeurs et cadres des coopératives agricoles par exemple ou d'entreprises d'État) ainsi que les intellectuels. Les « perdants » étant les ouvriers non qualifiés, les travailleurs agricoles et les petits paysans privés.
La nouvelle structure sociale hongroise tend ainsi à converger avec celle des pays d'Europe occidentale, avec une dégradation très forte de la position sociale des ouvriers et paysans et une perte importante du pouvoir d'achat des retraités. L'instauration de l'économie de marché signifie également la baisse du taux d'employabilité et l'augmentation conséquente du chômage. En 1993, ce taux atteint 24 % des personnes scolarisées pendant huit ans, 17 % des personnes ayant une formation d'ouvrier qualifié, 11 % des diplômés de l'enseignement secondaire et 4 % des diplômés de l'enseignement supérieur. Les indicateurs relatifs aux biens de consommation et au logement montrent des disparités encore plus importantes.
Si la petite production agricole (orientée essentiellement vers l'auto-production de subsistance) caractéristique de la Hongrie a longtemps permis d'amortir les inégalités de développement entre les zones urbaines et la campagne, l'arrivée d'investissements étrangers massifs dans l'agglomération budapestoise ainsi qu'à l'Ouest du pays génère de nouvelles inégalités territoriales. Par ailleurs, la perte de vitesse de l'industrie lourde concentrée au nord-est et à l'est achève de plonger ces régions dans une crise économique et sociale de longue durée.
L'existence d'une économie parallèle permettant à une majorité de Hongrois de s'assurer des revenus complémentaires dès la fin des années 1970, les effets de la transition se mesurent donc à la fois en termes de montée des inégalités mais également de dégradation substantielle du niveau de vie. La combinaison de l'augmentation des inégalités et la baisse du niveau de vie génèrent alors l'émergence d'une nouvelle pauvreté essentiellement rurale ou périurbaine[12].
[modifier] Minorités ethniques et linguistiques
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.
Votre aide est la bienvenue !
[modifier] Dynamiques spatiales
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.
Votre aide est la bienvenue !
Etalage de produits frais en Hongrie.
Les plus importantes zones agricoles se situent dans le Petit Alföld (qui bénéficie des terres les plus fertiles), la Transdanubie et l'Alföld. Cette dernière zone couvre plus de la moitié du pays (52 000km²) et a des qualités de sol extrêmement variables. On y trouve même une petite région herbeuse semi-désertique appelée puszta (steppe) utilisée pour l'élevage ovin et bovin.
Les principales productions agricoles hongroises sont le maïs, le blé, l'orge, l'avoine, le tournesol, le pavot, la pomme de terre, le millet, la betterave, le lin et bien d'autres plantes. On cultive aussi d'autres espèces implantées plus tardivement comme l'amarante. La consommation de pavot fait partie de la cuisine hongroise traditionnelle. Le pays est renommé pour la qualité très élevée de son piment appelé paprika. La production fruitière comprend beaucoup de variétés de pommes, poires, pêches, raisins, abricots, pastèques, melons, etc.
Dans le secteur industriel et de la métallurgie, en raison de ressources en bauxite, l'industrie de l'aluminium s'est bien développée.
[modifier] Secteur tertiaire
La Hongrie a une dette de 60 milliards de $, soit 6 000 $ par habitant[13].
[modifier] Solde commercial
[modifier] Équipements et infrastructures
[modifier] Réseau routier
Le réseau routier national est géré par l'État. Il se déploie en un réseau de routes principales (főút) doublé d'autoroutes (autópálya) sur l'ensemble du pays, avec pour nœud de réseau principal Budapest.
[modifier] Réseau ferroviaire
[modifier] Réseau fluvial
[modifier] Equipement aéroportuaire
[modifier] Télécommunication et Internet
haut débit disponible depuis mai 2004.
Depuis la fin du communisme, les besoins énergétiques de l'industrie et de la population hongroises augmentent de façon continue. Les installations peinent à suivre la demande et le pays est ainsi obligé d'importer 62 % de sa consommation d’énergies fossiles, dont 82 % du gaz naturel en provenance de Russie. Cette dépendance s'explique par la vétusté des équipements de production thermique et l'obsolescence des installations existantes. Par ailleurs, la part des énergies renouvelables est particulièrement faible (7,3 %).
Depuis juillet 2011, une stratégie gouvernementale fixant à l'horizon des vingt prochaines années l'indépendance énergétique a délimité trois grands principes de mise en œuvre de cette stratégie : la durabilité, la compétitivité économique et la sécurité de l’approvisionnement. La Hongrie participe également au déploiement d'un réseau énergétique européen, notamment au sein du Groupe de Visegrád. Elle est également sensible à d'autres initiatives de coopération internationale, notamment le projet South Stream avec la Russie.
La Hongrie est assez peu dépendante du secteur nucléaire dans sa production électrique. Celle-ci s'élève seulement à 14 % contre 55 % pour la Slovaquie et 32 % pour la République tchèque. L’objectif du gouvernement est de passer de 2000 à 4 000 MW d’ici 2030, de manière à augmenter la part du nucléaire dans la génération d’électricité de 37 à 50 %. Pour ce faire, la construction d'une nouvelle centrale, la deuxième après la Centrale nucléaire de Paks, composée d’un réacteur à eau pressurisée de troisième génération, devrait satisfaire ces objectifs[14].
[modifier] Patrimoine culturel
[modifier] Architecture et sculpture
[modifier] Dessin et arts graphiques
La musique hongroise occupe une place particulière en Europe. Si elle est encore souvent assimilée à la musique tzigane, il s'agit bien de traditions assez différentes. Le destin politique de la Hongrie ayant marqué de nombreux coups d'arrêt au développement d'une musique nationale, c'est finalement sous l'influence non plus de traditions orales issues de l'Asie et des Turcs, mais grâce à l'importation de la musique classique occidentale qu'elle prend un véritable essor (Franz Liszt, Béla Bartók).
Les chœurs et le quatuor à cordes classique y sont très présents, mais on y trouve aussi des instruments moins connus, comme le piano tsigane (le cimbalom) et des percussions comme le tambour à friction köcsögduda. De même un instrument tel le tárogató qui est aujourd'hui utilisé par les Tziganes est à l'origine un symbole de la résistance anti-impériale.
Contrairement aux autres pays d'Europe centrale, le régime communiste n'a pas favorisé l'émergence d'une musique faklorique, préférant développer la connaissance et la pratique de la musique classique ou semi-classique. Si la musique traditionnelle a été préservée, c'est surtout grâce au mouvement culturel des táncház pendant les années 1980 et un véritable engouement populaire en faveur de groupes traditionnels, tels Csík zenekar.
[modifier] Littérature et poésie
[modifier] Sciences et innovations
La Hongrie est particulièrement bien dotée en universités et laboratoires de recherche. L'université Loránd Eötvös (Eötvös Loránd Tudományegyetem) est l'héritière de l'Universitas de Nagyszombat fondée par Péter Pázmány en 1635, de l'université de Pest et de l'université de Budapest. L'université Corvinus de Budapest (Budapesti Corvinus Egyetem) dispense une formation en sciences de l'économie depuis 1948. L'université polytechnique et économique de Budapest (Budapesti Műszaki és Gazdaságtudományi Egyetem) est réputée pour avoir formé des ingénieurs illustres au nombres desquels on compte Ernő Rubik, Dennis Gabor ou encore Leó Szilárd. En dehors de Budapest, les plus grandes villes du pays disposent également d'universités importantes, à l'instar de Debrecen : (université de Debrecen), Gödöllő (université Szent István), Győr (université István Széchenyi), Kaposvár (université de Kaposvár), Miskolc (Université de Miskolc), Pécs (université de Pécs), Sopron (université de Hongrie occidentale), Szeged (université de Szeged) et Veszprém (université de Pannonie).
Après la réforme des universités de 2000, de nombreux établissements d'enseignement supérieur sont devenus des universités à part entière. Parmi celles-ci, de nombreuses écoles réputées dans les domaines artistiques ont vu leur statut évoluer, à l'instar de l'université hongroise des Beaux-Arts (Magyar Képzőművészeti Egyetem), l'université de musique Franz-Liszt (Liszt Ferenc Zeneművészeti Egyetem), l'université d'art appliqué Moholy-Nagy (Moholy-Nagy Művészeti Egyetem) et l'université d'art dramatique et cinématographique (Színház- és Filmművészeti Egyetem).
Parmi les universités privées généralistes, la plus visible sur le plan international reste l'université d'Europe centrale (Közép-Európai Egyetem) fondée par le milliardaire américain d'origine hongroise George Soros afin de promouvoir le libéralisme politique et économique dans les anciens pays communistes. Financée par des länder allemands, l'Autriche et la Suisse, l'Université germanophone Gyula Andrássy de Budapest (Andrássy Gyula Budapesti Német Nyelvű Egyetem) est une université de langue allemande au statut privé.
L'Académie hongroise des sciences joue un rôle de premier plan dans la structuration de la recherche en Hongrie. En sciences sociales, la Hongrie se distingue par la qualité de ses sociologues marxistes ou post-marxistes (Iván Szelényi, István Kemény et Georg Lukács), de ses linguistes, de ses historiens (François Fejtő), de ses psychologues et psychanalystes (Mihály Csíkszentmihályi et surtout Sándor Ferenczi) et de ses économistes (Karl Polanyi, Béla Balassa, John Harsanyi).
Mais la Hongrie est surtout connue pour la qualité de ses physiciens, chimistes et mathématiciens, souvent à l'origine d'innovations technologiques de grande importance. Il en va ainsi de Ányos Jedlik, inventeur du moteur électrique et de la dynamo, d'Ernő Rubik, inventeur du Rubik's Cube, de John von Neumann (architecture de von Neumann), de László József Biró (stylo à bille), d'Albert Szent-Györgyi (vitamine C), de János Irinyi (allumettes), de Tivadar Puskás (téléphone central), de Dennis Gabor (holographie), de Gábor Domokos et Péter Várkonyi (Gömböc) ou encore de Charles Simonyi, maître d'œuvre des logiciels Word et Excel chez Microsoft. Par ailleurs, sur les quelques physiciens associés à l'élaboration du projet Manhattan, trois étaient des immigrés hongrois : Leó Szilárd, Edward Teller et Eugène Wigner.
La cuisine hongroise (magyar konyha) classique est, pour simplifier les choses, un mélange de cuisine française adaptée par l’intermédiaire de l’Autriche et de plats rustiques typiquement hongrois dont de nombreux proviennent d’Asie. La cuisine hongroise fait référence à une tradition gastronomique originaire de Hongrie, partagée par les habitants du pays et les minorités magyares vivant en Slovaquie, Ukraine, Roumanie et Serbie. Utilisant les mêmes ingrédients que la plupart des cuisines d'Europe centrale (chou et de nombreuses variétés de racines et tubercules, bœuf, porc, volaille), elle se distingue par une forte influence orientale (turque et balkanique) et l'utilisation privilégiée du poivron, sous forme de légume ou de poudre de paprika. Elle est également inspiratrice de nombreux plats de la cuisine juive ashkénaze.
De ces ingrédients sont préparés de nombreux plats de viande épicés (pörkölt, paprikás, fasírt), des spécialités de saucisses (saucisses de Debrecen, de Gyula), des soupes paysannes (goulash, bableves) ou de pêcheurs (halászlé), des légumes marinés, farcis (töltött káposzta) ou macérés (salades de chou, cornichons lacto-fermentés, etc.). Outre le paprika, la spécificité de la cuisine hongroise est due à la qualité des bêtes à viande disponibles dans la plaine hongroise tel que le bœuf gris de Hongrie ou le porc laineux mangalitsa. Les variétés de blé donnent également au pays une vraie tradition de pâtes aux œufs de type souabe (nokedli, tarhonya, etc).
Si la pâtisserie hongroise bénéficie de l'influence autrichienne (dobos torta), les desserts sont moins réputés. On trouve néanmoins en Hongrie de nombreuses variétés de crêpes de type Palatchinten (crêpes épaisses) comme le palacsinta de Hortobágy ou le Gundel palacsinta.
La charcuterie à base de porc est variée (téliszalámi, petits salés, saucissons au paprika) tandis qu'il existe peu de spécialités de fromage (camemberts et fromages à pâte molle).
Le petit-déjeuner hongrois est à dominante salée : de la charcuterie est dégustée avec tomate et poivron dans des petits pains (zsemle et kifli), avec des fruits et une boisson chaude. Le déjeuner commence avec une soupe, se poursuit sur un plat en viande accompagné de pâtes et une salade de chou ou de cornichon macéré et s'achève sur un produit sucré. Le dîner peut ressembler au petit-déjeuner ou se limiter à une simple soupe. Les déjeuners sont arrosés de vin rouge produit dans la région du Balaton ou dans les massifs autour d'Eger ; les apéritifs de vins blancs liquoreux de type Tokay.
[modifier] Rayonnement culturel international
Depuis le Moyen Âge, la Hongrie possède un rôle influent dans l’histoire artistique, culturelle, intellectuelle et politique de nombreux pays d'Europe centrale. En particulier, les anciennes possessions du Royaume de Hongrie (Slovaquie, Transylvanie et Croatie notamment) perpétuent encore des traditions administratives et juridiques héritées de l'État hongrois (le système de comitat notamment). Le renouveau linguistique (Nyelvújítás) initié à la fin du XVIIIe siècle puis le mouvement nationaliste hongrois du XIXe siècle participent à une offensive culturelle contre l'allemand, alors langue de l'élite politique hongroise et de la Cour impériale. Cette offensive s'accompagne d'une politique de magyarisation très forte auprès des Slovaques, Roumains et Croates vivant dans le royaume. Celle-ci échoue définitivement lorsque l'ancien Royaume de Hongrie est disloqué à la suite du traité de Trianon en 1920.
Par la suite, la diffusion du hongrois hors des frontières nationales est assurée par la diaspora hongroise et l'appui financier et logistique de l'État hongrois en direction des Magyars d'outre-frontières. La diplomatie culturelle et linguistique hongroise est mise en œuvre par le biais de l'Institut Balassi et l'ensemble du réseau des instituts culturels hongrois présents partout dans le monde. Dans la région du bassin des Carpates, de nombreuses associations participent à la scolarisation en hongrois des minorités magyarophones, spécifiquement les Csángós, dont la langue hongroise archaïque est menacée par la progression du roumain comme langue de socialisation. La chaîne Duna Televízió est la tête de pont internationale de la magyarophonie dans le monde.
La langue hongroise est également le prétexte pour de nombreuses formes de coopérations interculturelles avec des pays ou des collectivités territoriales de pays de langues finno-ougriennes. Ainsi, la Hongrie entretient des relations privilégiées avec la Finlande, l'Estonie et le district autonome des Khantys-Mansis, notamment grâce à l'action scientifique de l'Académie hongroise des sciences, membre fondatrice du Congrès international finno-ougrien.
La Hongrie est un pays observateur au sein de l'Organisation internationale de la francophonie.
[modifier] Hongrois célèbres
- Ágnes Szávay - Joueuse professionnelle de tennis (1988) .
- Agota Kristof - écrivaine (1935)
- Akosh S. (Ákos Szelevényi) - jazzman (1966)
- Albert Szent-Györgyi - biochimiste (1893-1986), prix Nobel 1937
- Alexandre Korda (Alexander) - producteur et réalisateur de cinéma (1893-1956)
- Amiral Miklós Horthy - militaire et homme politique, régent du Royaume de Hongrie (1868-1957)
- András Pándy - meurtrier (1927)
- Andras Petocz - écrivain (1959)
- André de Toth - cinéaste (1912-2002)
- André Kertész - photographe (1894-1985)
- Annie Fischer - pianiste (1914-1995)
- Antal Szerb - écrivain (1901-1945)
- Anyos Jedlik - ingénieur, inventeur, prêtre bénédictin (1800-1899)
- Arthur Koestler - écrivain (1905-1983)
- Attila József - poète (1905-1937)
- Bálint Balassi - poète hongrois de la Renaissance (1554-1594)
- Béla Balassa - économiste (1928-1991)
- Béla Bartók - compositeur (1881-1945)
- Béla Lugosi (Blasko) - comédien (1882-1956)
- Béla Tarr - cinéaste (1955)
- Brassaï (Gyula Halász) - photographe (1899-1984)
- Comte István Széchenyi - homme politique, modernisateur de la Hongrie (1791-1860)
- Comte Mihály Károlyi - homme politique (1875-1955)
- Dennis Gábor - physicien (1900-1979), prix Nobel 1971
- Dezső Kosztolányi - écrivain (1885-1936)
- Edward Teller (Teller Ede) - physicien (1908-2003)
- Elek Bacsik - musicien (1926-1993)
- Elizabeth Báthory - meurtrière (1560-1614)
- Endre Ady - poète (1877-1919)
- Ephraim Kishon (Ferenc Hoffmann) - écrivain (1924-2005)
- Eugène Ormandy (Jenö Blau) - chef d'orchestre (1899-1985)
- Eugene Wigner - physicien (1902-1995)
- Eva Marton - cantatrice (1943)
- Ferenc Fricsay - chef d'orchestre (1914-1963)
- Ferenc Kölcsey - créateur de l'hymne national (1790-1838)
- Ferenc Puskas - footballeur (1927-2006)
- François II Rákóczi - prince de Hongrie et de Transylvanie (1676-1735)
- Franz Lehar - compositeur (1870-1948)
- Franz Liszt (Ferenc) - compositeur et pianiste (1811-1886)
- Frigyes Karinthy - romancier (1887-1938)
- Frigyes Riesz - mathématicien (1880-1956)
- Fritz Reiner - chef d'orchestre (1888-1963)
- Georg Lukács - philosophe (1885-1971)
- Georg Solti (György Steiner) - chef d'orchestre (1912-1997)
- Georg Szell - chef d'orchestre (1897-1970)
- George Soros (György Schwartz) - homme d'affaires et financier (1930-)
- György Cziffra - pianiste (1921-1994)
- György Kurtág - compositeur (1926)
- György Ligeti - compositeur (1923-2006)
- Gyula Illyés - poète, écrivain (1902-1983)
- Gyula Krúdy - écrivain (1887-1933)
- Henrietta Ónodi - gymnaste (1974)
- Harry Houdini (Ehrich Weiss) - magicien (1874-1926)
- Ibolya Virag - éditrice, traductrice littéraire (1950)
- Imre Kálmán (Emmerich) - compositeur d'opérettes (1882-1953)
- Imre Kertész - romancier (1929)-Prix Nobel de littérature (2002)
- Imre Nagy - homme politique, chef du gouvernement pendant l'Insurrection de Budapest en 1956 (1896-1958)
- István Bibó - historien, politologue (1911-1979)
- István Szabó - cinéaste (1938)
- János Bolyai - mathématicien (1802-1860)
- János Kádár - homme politique (1912-1989)
- Jenő Hubay - violoniste virtuose (1858-1937)
- John von Neumann (János Neumann de Margitta) - mathématicien (1903-1957)
- Josef Nadj - danseur, chorégraphe (1950)
- Joseph Joachim - violoniste et pédagogue (1831-1907)
- József Rippl-Rónai - peintre (1861-1927)
- Karl Polanyi - économiste (1886-1964)
- Lajos Kossuth - homme politique, héros national (1802-1894)
- Leó Szilárd - physicien (1898-1964)
- Léonien d'Autun - Saint, né à Sabarie, prisonnier des Burgondes, ermite, à Autun, puis fondateur de deux abbayes à Vienne en France au VIe siècle
- Leopold Szondi - psychiatre (1893-1986)
- Magda Szabó - écrivain (1917-2007)
- Martin de Tours, saint, né à Sabarie au IVe siècle
- Michael Curtiz - cinéaste (1888-1962)
- Mihály Munkácsy - peintre (1844-1900)
- Mihály Vörösmarty - poète (1800-1855)
- Miklós Fehér - joueur de football
- Miklós Jancsó - cinéaste (1921)
- Miklós Radnóti - poète (1909-1944)
- Miklós Rózsa - compositeur de musique de films (1907-1995)
- Nicolas Istuanfius - Historien, humaniste, vice-palatin de Hongrie (1558-1615)
- Ödön Lechner - architecte (1845-1914)
- Paul Fejos (Pál Fejős) - cinéaste (1897-1963)
- Paul Erdős - mathématicien (1913-1996)
- Péter Bacsó - cinéaste (1928-2009)
- Péter Eötvös - compositeur et chef d'orchestre (1944)
- Péter Esterházy - écrivain (1950)
- Peter Lax - mathématicien (1926)
- Peter Lorre - acteur (1904-1964)
- Rezsö Kolle - humoriste (1981)
- Robert Capa (André Friedmann) - photographe (1913-1954)
- Sándor Ferenczi - psychanalyste (1873-1933)
- Sándor Kónya - ténor d'opéra (1923-2002)
- Sándor Márai - romancier (1900-1989)
- Sándor Petőfi - poète, chantre de la nation, héros national (1823-1849)
- Thomas Szasz - psychanalyste (1920)
- Victor Vasarely - peintre et plasticien (1908-1997)
- Zoltán Kocsis - pianiste (1952)
- Zoltán Kodály - compositeur et musicologue (1882-1967)
- Zsa Zsa Gabor - actrice (1917)
- Zsolt Baumgartner - ancien pilote de Formule 1 (1981)
La Hongrie a pour codes :
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Une maison de campagne hongroise
-
-
Des costumes folkloriques hongrois
-
Le Turul est l'oiseau mythologique le plus important du mythe de l'origine des Magyars.
-
Erreur lors de la création de la miniature : Paramètres de la miniature incorrects
[modifier] Notes et références
- ↑ Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011
- ↑ (voir la carte)
- ↑ Des toponymes hongrois comme Csupor, Kis-Jenő ou Varhély se retrouvent vers l'est jusqu'au Dniestr : Gheorghe I. Brătianu, (ro) Marea Neagră de la origini până la cucerirea otomană (La Mer Noire des orivines à la conquête ottomane), Ed. Polirom, Jassy, 1999.
- ↑ Stéphane Zweguintzow, « Les Roma dans la C.E.I. », Échos de Russie, n° 24, jan.-fév. 1995, p. 16, (ISSN 1250-8659)
- ↑ Équivalent du titre de Premier ministre, ou chef du gouvernement.
- ↑ Présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne (janvier - juin 2011), touteleurope.eu, 8 décembre 2010
- ↑ « Une loi hongroise contre la liberté de la presse », LeVif.be, 23/12/2010.
- ↑ 18. Demographic data – Hungarian Central Statistical Office, Nepszamlalas.hu. Consulté le 2010-11-21
- ↑ [http://www.nepszamlalas.hu/hun/kotetek/04/04_modsz.pdf Site officiel du recensement
- ↑ Institut central de la statistique, Cartographie des inégalités de revenus
- ↑ Tamás Kolosi, « Stratification and Social Structure in Hungary », Annual Review of Sociology, vol. 14, 1988, pp. 405-419.
- ↑ Rudolf Andorra, « Anciennes et nouvelles inégalités sociales en Hongrie », Revue d’études comparatives Est-Ouest, vol. 25, n°4, 1994, pp. 111-129.
- ↑ http://www.rts.rs/page/stories/sr/story/13/Ekonomija/28892/Srbija+nije+prezadu%C5%BEena+.html
- ↑ Présentation de la Hongrie sur le site du ministère français des affaires étrangères.
Sur les autres projets Wikimedia :
- Miklós Molnar, Histoire de la Hongrie, Paris, 2004, Éditions Perrin, collection Tempus.
- István Bibó, Misère des petits États d'Europe de l'Est, Paris, 1992, Albin Michel - l'ouvrage de référence sur l'histoire hongroise
- Pal Lendvai, Les Hongrois, Les Éditions Noir sur blanc, 1999, 2006.
- André Farkas, Budapest, 1956, la tragédie telle que je l'ai vue et vécue, Tallandier, 2006.
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
vep:Mad'jaranma