40 ans d’expérience dans l’enseignement de la langue arabe
Présentation générale
Le Département des Études Arabes, Médiévales et Modernes de l’Ifpo propose chaque année deux types de stages de langue arabe, à Beyrouth et à Amman : un stage intensif d’un mois (100 heures) en juillet et septembre et un stage annuel en vue de la recherche (octobre - juin).
Le stage annuel
Se déroulant à Beyrouth et à Amman, il offre une opportunité exceptionnelle pour progresser en arabe : répartis en petits groupes de niveaux (12 personnes maximum), les stagiaires suivent 11h ou 12h de cours collectifs et choisissent 4h de cours particuliers par semaine.
Le stage intensif (juillet ou septembre 2016)
A Beyrouth, ce stage est proposé en juillet et en septembre ; à Amman, il est uniquement proposé en juillet. Les stages intensifs permettent aux stagiaires de suivre des cours d’arabe littéral et dialectal en petits groupes de niveaux. Ces stages accueillent 40 personnes à Beyrouth et 30 à Amman.
Conférence
Nous avons la grande tristesse d'apprendre que Christian Augé, directeur de recherches honoraire au CNRS, est décédé vendredi 19 août 2016. Né en 1943 dans une famille originaire de la région de Nîmes, Christian avait fait des études supérieures de lettres classiques, notamment à l'École normale supérieure, qui l'avaient conduit dès ses premiers pas dans la recherche à se tourner vers l'archéologie, tout spécialement l'iconographie gréco-romaine et orientale et la numismatique. Une expatriation comme coopérant en Libye puis de très nombreux séjours au Proche-Orient firent rapidement de lui un spécialiste des rives sud-est et orientale de la Méditerranée et de leur arrière-pays. Chercheur au CNRS durant toute sa carrière professionnelle, il y fut longuement l'une des principales chevilles ouvrières françaises du LIMC, le Lexicon iconographicum mythologiae classicae, cette monumentale entreprise internationale qui, en quelques décennies, produisit l'exhaustif dictionnaire multilingue richement illustré, en de nombreux volumes, qui porte le même nom — certes pas limité à l'imagerie de la mythologie des Grecs et des Romains au sens étroit, mais grand ouvert sur les cultures voisines ou parfois moins voisines. C. Augé, précisément, y fut l'artisan d'un fort grand nombre de notices consacrées aux divinités de l'Orient autour de la longue époque hellénistique et romaine.
Syria, supplément III, année 2016
Beyrouth, Presses de l’Ifpo
Dir. Pauline Koetschet et Peter E. Pormann
PIFD812
Beyrouth 2016, coédition : Ifpo/IFAO
PIFD285 / CRAC 5
Beyrouth 2016, Co-édition Ifpo/CERPOC-Éditions de l'USJ
BEO 64 (2015)
Sur Revues.org : http://beo.revues.org/
Le dossier « Histoire et anthropologie des odeurs en terre d’Islam à l’époque médiévale » du numéro 64 du Bulletin des Études Orientales, dirigé par Julie Bonnéric, promeut une approche transversale, indispensable à l’étude d’un phénomène très peu étudié et difficile à aborder. Il réunit historiens, linguistes, archéologues, spécialistes de littérature et anthropologues afin d’interroger les odeurs, bonnes ou mauvaises, sous des aspects à la fois technique, social et symbolique. Ces chercheurs traitent du lexique olfactif en arabe et en hébreu, des matières odorantes (en particulier l’ambre et les encens), du rôle des odeurs (en médecine, parfumerie, agriculture, magie, etc.) et de leur lien avec le sacré. Ils définissent les odeurs comme des marqueurs de distinction sociale et des signes transcendantaux. Étudiant le rapport des hommes, en Islam, aux fragrances et aux pestilences, ce volume offre l’occasion d’analyser ainsi leur imaginaire social et symbolique.
Ce séminaire a pour objectif de rendre compte d’un certain nombre d’initiatives et d’expériences individuelles et collectives qui participent, à Beyrouth et dans d’autres villes libanaises et selon des modalités d’action très différentes, de ce que l’on peut considérer comme autant de projets alternatifs à la ville néo-libérale, tant dans le cadre des espaces publics urbains que dans celui, plus général, des espaces du politique et de l’économique.
Nous faisons l’hypothèse que ces initiatives, très diverses dans leurs ambitions, leurs formes et leurs finalités, constituent autant d’« utopies en acte » ou de « possibilités de ville » qu’il convient de prendre en compte afin de nourrir une réflexion sur les modèles de ville et de sociétés dans le cadre libanais.
Très variées quant à leurs formes, ces actions semblent cependant avoir en commun de résister ou à tout le moins de proposer des alternatives au modèle urbain néo-libérale qui domine à Beyrouth depuis au moins la fin de la guerre civile. Leur seule existence, même de courte durée, constitue finalement une démonstration que d’autres modèles sont possibles et applicables. Si certaines actions semblent être davantage des « aménagements » du modèle de la ville néo-libérale, s’inscrivant finalement dans ce modèle urbain en le rendant plus acceptable et plus conforme à l’air du temps, d’autres le contestent fortement et lui résistent.
Minoritaires, marginales et parfois invisibles, ou bénéficiant au contraire d’une certaine médiatisation, ces actions et expériences veulent en tous les cas rompre avec une vision à la fois individualiste, segmentée ou communautaire des espaces urbains libanais en proposant de répondre aux intérêts et aux besoins du plus grand nombre des usagers de la ville. Elles se retrouvent dans plusieurs grands domaines, qui se recoupent souvent, et que nous tacherons d’explorer : urbanisme et architecture (architecture moderniste des années 1950-60), sportif, économique (marchés bio et alternatifs, cafés associatifs), politique (squats, occupations temporaires ou permanentes, cercles de discussions, groupes contestataires, programmes politiques), écologique (expériences de ramassage et de recyclage des déchets, associations de sauvegarde du littoral et des espaces publics), art et expressions artistiques (performances, marquages, graphs, expositions, communautés artistiques), grands projets publics inaboutis (métro de Beyrouth), transports et déplacements, etc.
Le séminaire tel qu’il se déroulera en 2016 permettra de faire intervenir, aux côtés de chercheurs et d’universitaires, des initiateurs et des entrepreneurs de projets, des militants et des activistes, des associatifs et des artistes actuellement impliqués dans des actions publiques et des expériences politiques, artistiques, culturelles, sociales d’importance et de durées variables.
Thierry Boissière
Jamil Mouawad
Dir. Vanessa Guéno et Stefan Knost
PIFD 813 / BTS 81
Beyrouth 2015, coédition : Presses de l’Ifpo / OIB
ISBN 978-2-35159-713-2
ISSN 0708-2506
232 p. (VI + 226)
17 x 24 cm
Prix : 20 €