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17 février 2015 : Deuxième séance / Sylvie Thénault / Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence

Sylvie Thénault, spécialiste du droit et de la répression coloniale en Algérie, est directrice de recherche au CNRS.

Conférence suivie d’une discussion autour de son ouvrage, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale – Camps, internements, assignations à résidence, animée par les responsables du projet Made in Algeria, Zahia Rahmani et Jean-Yves Sarazin.

Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne 75002 Paris
Salle Giorgio Vasari (1er étage), 18h-20h

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Sylvie Thénault, Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence, Paris, Odile Jacob, 2012.

Pendant la guerre d’indépendance algérienne, les autorités françaises ouvrirent des camps d’internement pour les « suspects » arrêtés par la police ou par l’armée. Des dizaines de milliers d’Algériens y furent détenus. Recours ponctuel pour maintenir l’ordre public dans des circonstances extraordinaires ? Pas seulement. Ces camps n’étaient qu’une forme nouvelle de l’internement, dont elles avaient usé, depuis longtemps, pour réprimer les résistances qu’elles rencontraient en Algérie. Y compris en dehors des périodes de guerre ou d’insurrection.

Cet ouvrage ne se borne pas à dénoncer les duretés des autorités ou leurs dérives aux moments de crise. Il retrace l’histoire, tout au long de la période coloniale, de la pratique de l’internement dans sa mise en œuvre concrète par la France, depuis l’époque de l’indigénat. Pourquoi était-il utilisé ? Qui en était victime ? Quel rôle jouait-il dans la tutelle exercée par les colonisés ?

C’est toute la logique de l’arbitraire colonial que démonte l’une de nos meilleurs spécialistes dans cet ouvrage dépassionné mais clinique.


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