Messages les plus récents portant le libellé brutalité policière. Messages plus anciens
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dimanche 15 août 2010

Contre la répression de la jeunesse colombienne

L'UCL vient de cosigner une déclaration internationale à l'invitation de nos camarades colombiens du réseau Anarkismo.

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DÉCLARATION INTERNATIONALE CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE ET LA RÉPRESSION DE LA JEUNESSE EN COLOMBIE


A la date du 6 mai dernier, cinq ans se sont écoulés depuis le meurtre de Nicolás Neira par l'ESMAD (police anti-émeute). Il y a cinq ans, Nicolas défilait à la manifestation du 1er mai. A l'âge de 15 ans, c'était le geste simple d'un jeune homme qui avait donné un nouveau sens à sa vie. Ce jour-ci, par sa lucidité et son sens politique, son enthousiasme et sa détermination, Nicolás Neira fut un vrai militant libertaire, engagé dans les luttes populaires, celles de tous les opprimés - outrepassant les illusions et les manipulations sociales, qui rendent la lutte étrangère à trop de jeunes indifférents. Aux moyens de la force brutale, le pouvoir étatique a mis fin à sa vie le 1er mai 2005. Démuni et ne sachant pas ce qui allait lui arriver, les policiers de l'ESMAD l'ont acculé dans un coin, et l'ont sommairement exécuté à coups de pied et de matraque sur la tête. Après avoir lutté contre la mort quelques jours, il succomba finalement le 6 mai.

En 2009, après des années de silence du système judiciaire et d'impunité, le ministre de la Justice a déclaré deux officiers de l'ESMAD indésirables à leurs postes et les a finalement licenciés pour «omission» dans l'affaire Nicolás Neira. Ce verdict n'est clairement pas suffisant, il représente néanmoins une petite victoire dans la mesure où il constitue l'aveu public de l'assassinat par les forces de police de Nicolas Neira. Ce dernier, ne l'oublions pas, ne fait qu'allonger une terrible liste de jeunes gens assassinés au travers des années par l'ESMAD. Nicolás est la victime de la Police d'État et de sa brutalité, elles-mêmes également responsables du meurtre de jeunes gens comme Carlos Giovanni Blanco (étudiant à l'Universidad Nacional, assassiné en 2001), Jaime Acosta (étudiant à l'Universidad Industrial de Santander, assassiné en 2002), Belisario Guetoto (garçon indigène, tué en 2005), Johnny Silva (étudiant à l'Universidad del Valle, assassiné en 2005) et Óscar Salas (étudiant à l'Universidad Distrital, assassiné en 2006).

Le cadre très flou de la "Démocratie Sécuritaire" laisse de la place à des actes de brutalité policières d'une telle ampleur. Ces actes de brutalité ont touchés d'une manière particulièrement forte la jeunesse à travers une discrimination continuelle, criminalisations, morts, dénonciations, exécutions extra-judiciaires, répression de toutes les formes de protestation sociale, chômage, faible niveau d'éducation, faiblesse de la sécurité sociale et absence d'opportunité d'avenir.

Face à cette morbide réalité, nous, jeunes gens nous engageons sans limite à réaliser nos rêves et nos espoirs libertaires, refusant l'option du silence, et élevons nos voix de protestations dans le but de :

1.Dénoncer la brutalité policière visant la jeunesse, sous le poids de laquelle succomba Nicolãs Neira , et d'exiger le démantèlement définitif de l'ESMAD.
2.Dénoncer la politique de répression de la jeunesse, qui fait partie intégrante de la politique de Démocratie Sécuritaire d'Uriba conduite ces huit dernières années et qui se poursuivra ces quatre prochaines années avec la politique du gouvernement Santos .

Pour une vie digne, la justice et la liberté ! Contre la brutalité policière et la répression de la jeunesse !

1. Red Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombie)
2. Revista Hombre y Sociedad (Chili)
3. Organización Revolucionaria Anarquista « Voz Negra » (Chili)
4. Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
5. Hijos del Pueblo (Équateur)
6. Worker Solidarity Movement (Irlande)
7. Organisation Socialiste Libertaire (Suisse)
9. Unión Socialista Libertaria (Perou)
10. Common Action (USA)
11. Union Communiste Libertaire (Canada)

Related Link: http://www.redlibertariapmk.org/

jeudi 1 juillet 2010

G20: La police ment

Dans un effort démesuré pour justifier les 900 arrestations et les 1.2 milliards de dépense en sécurité, la police y est allé d'un subtil jeu de relation publique. Comme après chaque manifestation de masse, la police invite les médias à contempler tout l'inventaire confisqué. On s'attend à y voir des grenades, des bazookas, des couteaux. De quoi nous flanquer une bonne frousse, quoi.


Cette fois la police n'a rien trouvé de mieux que de présenter des jouets. Eh oui, sous une machette et un couteau, une cote de maille appartenant à Brian Barrett, un joueur de grandeur nature de 25 ans, a été présenté comme étant du matériel de destruction massive. On y retrouvait aussi des flèches en mousse, un bouclier en mousse et plusieurs armes en mousse. De quoi faire une révolution en douceur.

La police a aussi déposé dans l'inventaire une scie à chaîne et une arbalète. Interrogé sur le sujet, la police a avoué que ces armes n'avaient rien à voir avec le sommet, mais que "tout le reste" avait été confisqué à des manifestants.

Avec autant de clairvoyance, on se demande réellement pourquoi tant de gens n'ayant rien à voir avec la manifestation ont été arrêté, pourquoi des journalistes clairement identifiés ont été frappés et arrêtés et pourquoi des zones de protestation approuvées par la police aient été attaquées par ceux-ci. Vraiment, c'est mystérieux.

Les conditions de détention
La police a aussi employé des conditions de détention que n'aurait certes pas dédaigné la police secrète de l'URSS. D'ailleurs, pour ceux qui ont lu l'Archipel du Goulag, on retrouve des similitudes dans les conditions de détention:

- Pas plus de deux repas par jour.
- Difficultés d'accès à l'eau.
- Conditions de détentions arbitraires. Certains étaient relâchées dès le début, d'autres plus tard.
- Cellules remplies trois fois plus que prévues.
- Aucun matelas pour se reposer. Les détenus devaient dormir sur du ciment glacial.
- Lumière constante qui empêche de dormir.
- Froid intense.
- Intimidation policière physique et psychologique. Remarques sexistes. Harcèlement sexuel.
- Pas de traitement médical. Pas d'avocat. Pas de téléphone. Le rideau de fer, quoi.
- et plus

Source: The Globe and Mail, TheLinkNewspaper

mardi 5 janvier 2010

Un appel du COBP

Des camarades nous ont demandé de diffuser ce communiqué.

APPEL À LA SOLIDARITÉ : LEVÉE DE FONDS POUR LES ARRÊTÉ-E-S DU 15 MARS 2009

Le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) en appelle à votre solidarité pour l’aider dans son soutien aux arrêté-e-s du 15 mars 2009, qui font face à plusieurs accusations.

RAPPEL DES FAITS Le 15 mars derniers, Journée internationale contre la brutalité policière le COBP avait organisé une manifestation comme point de départ et de rassemblement la place publique devant le métro Mont-Royal. Les policiers du SPVM ont choisi la provocation : ils ont déployé un cordon de sécurité qui contrôlait et fouillait les sacs de toutes les personnes voulant rejoindre le rassemblement, la place encerclée par des policiers à pied en tenues anti-émeutes et par des policiers à cheval. Les policiers ont aussi disposés de nombreuses clôtures et fermés presque toutes les rues autour de la place publique. Les policiers ont procédé avant même le début de la manifestation à des arrestations. Enfin, ce sont les policiers par leur déploiement qui ont imposé à la manifestation son trajet l’obligeant à partir vers l’ouest sur la rue Mont-Royal puis à tourner sur la rue St-Denis vers le sud.

La manifestation est donc descendu vers le sud sur la rue St-Denis avant d’être attaquée (charge, tirs de grenades à concussion et de grenades fumigènes) par les policiers devant le carré St-Louis; les policiers ont ensuite harcelé les manifestant-e-s sur la rue Sherbrooke, les chassant dans le campus McGill. Des charges policières ont également eu lieu sur la rue Ste-Catherine, devant la Place Desjardins où les policiers ont procédé à de très nombreuses arrestations souvent brutales dont un encerclement de foule.

Les policiers ont également procédé à des arrestations ciblées en marge de cet évènement dans le métro, par exemple. Le lendemain les médias révélaient que les policiers avaient arrêtés des journalistes, des passants; bref, un peu n’importe qui qui avait la malchance d’être leur cible.

Au total, nous comptons 221 arrestations. Pour les manifestations du 15 mars, il s’agit du nombre d’arrestations le plus élevé depuis l’arrestation de masse du 15 mars 2002 (371 arrestations).

Comme vous le savez sans doute, ces arrestations donnent lieu ensuite à des procès souvent très longs. Se défendre devant les tribunaux exige des coûts entre autres choses pour payer les avocats. Les normes relatives à l’Aide juridique ont été modifiés il y a quelques années, limitant la possibilité pour les personnes ayant peu de moyens financiers de recevoir de l’aide financière pour se défendre en cours. Le COBP n’a pas la capacité financière d’assumer ces coûts.

C’est dans ce contexte que le COBP vous demande de l’aide financière pour les fonds des arrêté-e-s du 15 mars 2009.

Si cela vous est possible, vous pouvez faire un chèque à l’ordre du COBP et l’envoyer par la poste à l’adresse suivante :

DIRA
a/s du COBP
2035, rue Saint-Laurent, 3e Étage
Montréal, Qc.
H2X 2T3

Nous vous encourageons également à faire circuler cet appel dans vos réseaux.

En vous remerciant. En toute solidarité.

COBP

samedi 28 novembre 2009

Règlement à l'amiable dans l'affaire Castagnetta

Selon Le Soleil, les autorités auraient acceptés un règlement à l'amiable dans l'affaire Castagnetta (cet homme qui était décédé dans une cellule du Palais de Justice de Québec après avoir reçu cinq décharges de Taser la veille). La famille poursuivait pour quelques 772 835,71 $, l'article ne dit pas combien ils ont reçu.

N'empêche, si les autorités acceptent un réglement à l'amiable, c'est donc qu'elles reconnaissent par la bande que quelque chose ne tournait pas rond dans toute cette affaire, non?

On peut également se demander si les choses se seraient terminées ainsi si, au lieu d'être issu d'une famille aimante, persévérante et doté de moyens financiers importants, Claudio Castagnetta avait été de la même classe sociale que la plupart des victimes de la police dans Saint-Roch... Poser la question c'est y répondre.

(Source)

dimanche 17 mai 2009

420$ pour ne pas avoir tenu la rampe d'un escalier roulant



La plupart des usagers du métro l'ignorent, mais le règlement les oblige à garder en tout temps une main sur la rampe lorsqu'ils utilisent les escaliers roulants. Une Lavalloise l'a appris de rude façon, la semaine dernière, lorsqu'elle a été détenue, menottée et gratifiée d'une contravention de 420$ après avoir contrevenu à cette règle pratiquement inconnue.

Bela Kosoian, 38 ans, est étudiante en droit international. Elle venait d'entrer dans la station de métro Montmorency, mercredi dernier, lorsqu'elle s'est aperçue qu'elle n'avait pas assez de monnaie en poche pour payer son passage. Lorsqu'elle s'est penchée pour en chercher dans son sac à main, un agent de la police du métro lui a ordonné de remettre la main sur la rampe.

Au début, la mère de deux enfants n'avait aucune idée de ce que lui demandaient l'agent et son partenaire. Ils ont dû répéter deux ou trois fois avant qu'elle comprenne ce qu'ils exigeaient.

«Je lui ai répondu que je n'avais pas une troisième main pour tenir la rampe», a-t-elle relaté.

L'intervention a vite dégénéré. Bela Kosoian affirme que les deux agents l'ont empoignée, lui ont passé les menottes et l'ont emmenée dans une cellule située près des tourniquets. Elle a refusé de leur fournir une pièce d'identité et exigé qu'on lui dise de quel crime on l'accusait. Elle a également demandé à parler à un avocat, mais les policiers ont refusé.

Mme Kosoian a finalement été relâchée au bout d'une vingtaine de minutes. Les policiers lui ont remis une contravention de 100$ pour avoir «désobéi à une directive ou à un pictogramme», et une autre de 320$ pour avoir «entravé le travail d'un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions».

Rencontrée hier à la station Montmorency, Bela Kosoian contenait mal sa rage face au travail des policiers de Laval, chargés de patrouiller dans les stations du métro. Son poignet droit porte toujours la marque des menottes, et elle dit avoir du mal à dormir depuis son arrestation.

«Je suis mère de deux enfants, a-t-elle rugi, les larmes aux yeux. C'est difficile de me faire traiter comme une criminelle.»

Elle entend contester ses contraventions.


Et attention le meilleur s'en vient. Les tentatives de réponses de la relationniste des policiers ajoutent le burlesque à l'insensé.

«Si la dame avait dit «d'accord, pardon» et qu'elle avait mis sa main sur la rampe, ça se serait terminé là, a-t-elle expliqué. C'est son entêtement à refuser de mettre sa main sur la rampe... Quand les policiers le lui ont répété deux ou trois fois, à ce moment, elle était évidemment en infraction et ils n'avaient pas le choix d'appliquer ce règlement


Pauvres policiers! De pauvres victimes innocentes du système.

Source: Cyberpresse

dimanche 29 mars 2009

[vidéo] 15 mars 2009... Après l'action, ça continue pour les parents et les proches



On nous demande de diffuser cette vidéo. On en apprend un peu plus sur le traitement des personnes arrêtées le 15 mars 2009. C'est toujours sensiblement la même chose. Et pourtant, c'est toujours aussi révoltant! Voilà une dame qui aura changé de point de vue sur la police en quelques heures... Comment on disait déjà? Ah oui, l'État est le plus froid des monstres de froid.

dimanche 22 mars 2009

Pause kit-kat: vidéo sur le 15 mars



Un peu de riot-porn de la métropole...

Edit: ah pis tant qu'à faire, un autre pour la route:

lundi 16 mars 2009

Regard alternatif sur le 15 mars



Si, comme moi, vous êtes un peu méfiant à l'égard des récits journalistiques des évènements d'hier, à Montréal, vous serez contentE de constater qu'à l'heure des blogues, internet regorge(*) de récits alternatifs. Pwel, de Chercher des poux?, offre par exemple un récit subjectif --photos à l'appui-- de la manifestation contre la brutalité policière du COBP, cuvée 2009.

Gros après-midi suivi de Manifestation contre la brutalité policière: plus et moins.

(*)regorge est un bien grand mot, pour l'instant je n'ai trouvé que le récit de Pwel!.

mercredi 18 février 2009

N-É: Enquête publique sur un décès causé par le Taser

Une enquête publique aura lieu en Nouvelle-Écosse pour élucider les causes de la mort d'Howard Hyde, un néo-écossais atteint de schizophrénie avancée, décédé 30 heures après avoir reçu une décharge de Taser, en novembre 2007.

L'homme avait arrêté après que sa femme ait appelé les policiers car celui-ci était agressif, n'ayant pas pris ses médicaments. C'est en tentant de fuir le poste de police au courant de la soirée que les policiers ont fait usage de l'arme. Celui-ci fut conduit à un centre hospitalier pour y recevoir des soins pour ensuite être remis en cellule.

Selon ses proches, l'utilisation du Taser est responsable de sa mort. Un de ses amis dit souhaiter que l'usage de cette arme soit bannie (ce qui est malheureusement peu probable).

«Des groupes demandent aux autorités de réviser leur politique d'intervention dans le cas de suspects souffrant d'une maladie mentale. Le Dr Stephen Ayer, de la Société de la schizophrénie de la Nouvelle-Écosse, souhaite que les forces de l'ordre puissent reconnaître de tels cas et réagir de façon appropriée.»

L'enquête publique a commencé ses travaux cette semaine. Ceux-ci vont se poursuivre jusqu'au mois d'août 2009.

Source: http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2009/02/18/005-NE-commission-taser_n.shtml

mercredi 11 février 2009

Manifestant(e)s brutalisés dédommagés

Le conseil municipal de Los Angeles a récemment décidé d'octroyer une somme de 13 millions de dollars à des manifestants et manifestantes qui avaient été battus par des policiers lors d'une manifestation tenue le 1er mai 2007. De nombreuses personnes avaient porté plainte après avoir été violemment dispersées, à coups de matraques et de balles de plastique. L'article ne fait toutefois pas mention du nombre de personnes visées par cette décision. De leur côté, les policiers ne furent pas réprimandés pour leurs actes (à peine quelques rappels à l'ordre et des suspensions).

Source: http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200902/04/01-824246-los-angeles-paiera-13-millions-a-des-manifestants-molestes-par-la-police.php

mercredi 10 décembre 2008

Dernière heure: Flic accusé d'homicide en Grèce

Le policier qui a tiré sur un jeune grec, déclenchant de nombreuses émeutes à travers le pays, a été inculpé d'homicide volontaire et d'«usage illégal de son arme de service». Son collègue a été accusé de complicité. Les deux policiers sont présentement en détention provisoire.

Pour lire la suite: http://www.cyberpresse.ca/international/europe/200812/10/01-809274-grece-le-policier-qui-a-tue-ladolescent-inculpe.php

lundi 1 décembre 2008

Servir et protéger

Dorénavant, dans les descriptions de tâches des policierEs, on pourra lire "tuer moyennant quelques vacances". Mais, ne vous en faites surtout pas, un autre corps policier viendra "enquêter" sur ces agissements (d'où les vacances) pour faire croire à la population que "la justice suit son cours". On le voit de plus en plus souvent, ça en devient pratiquement coutumier.

À Québec, il y a eu Claudio Castagnetta. Le jeune homme n'a été coupable, au fond, que de se retrouver en crise au mauvais moment, au mauvais endroit. Le nouveau St-Roch, c'est vraiment pas une place où tomber en pleine crise lorsque l'on est atteint de maladie mentale. Le dangereux individu a eu droit au tout nouveau tout beau taser de la police de la Ville de Québec. Ensuite, sa crise ne s'est pas éclipsée. Les agissements (ou devrions nous dire non-agissements) des policierEs l'ayant vu en crise dans sa cellule sont criminels. Conclusion: aucun blâme envers le SPVQ.

À Montréal, le taser a aussi tué. Toutefois, comme l'attention était trop portée sur cet engin électrique, les flics du SPVM ont décidé de ressortir leurs bons vieux guns. Quoi de mieux pour intimider des jeunes de quartiers défavorisés que d'en tuer un? La réponse est claire et nette: en tuer un, lui faire porter la responsabilité de sa mort et le faire passer pour un criminel, tout en laissant les assassinEs s'en sortir avec des petites vacances payées. C'est, grosso modo, ce qui a été dit en conférence de presse dans les minutes qui viennent de passer.

Oubliez ça maintenant d'appeler les policierEs "flics", "poulets", "cochons" ou "boeufs"; le terme de plus en plus officiel est bien plus près de la réalité: ce sont des tueurs à gage. Tueurs/euses parce qu'ils/elles assassine quotidiennement. À gage parce que, leur gage, c'est leur solde, leur paie. Voilà ce que c'est, la flicaille.

mardi 19 août 2008

Meurtre de Fredy Villanueva : manifestation à Montréal

Le mouvement populaire et spontané MONTRÉAL-NORD RÉPUBLIK appelle à une manifestation mercredi le 20 aout à 18h devant l'Hôtel de Ville de Montréal Nord. (11 155, rue Hébert, coin Charleroi). Les revendications (voir plus bas) du groupe seront déposés lors de la séance du conseil d'arrondissement à 19h. MNR invite toutes les personnes solidaires de Fredy et de ces revendications à venir manifester.

Les revendications de MRN :


1 LA DÉMISSION IMMÉDIATE DU MAIRE DE MONTRÉAL-NORD, M. MARCEL PARENT, qui a déclaré « Tout va bien à Montréal-Nord, il n’y a pas de problème. Je n’ai jamais vu venir quoique ce soit ».

2 UNE ENQUÊTE PUBLIQUE ET INDÉPENDANTE SUR LA MORT DE FREDY VILLANUEVA

3 LA FIN DES PRATIQUES ABUSIVES DE LA POLICE (Intimidation, harcèlement, profilage racial, interpellations abusives, etc.)

4 UNE OEUVRE produite par des artistes du quartier et mise en valeur par l’Arrondissement pour garder bien vive la mémoire de Fredy.

5 LA RECONNAISSANCE du principe selon lequel tant qu’il y aura de l’insécurité économique, il y aura de l’insécurité sociale.

Site internet : www.montrealnordrepublik.blogspot.com
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Dans un autre ordre d'idée, un groupe anonyme a mené une action symbolique à Lyon (France) devant le consulat du Canada, au 17 rue Bourgelat, en solidarité avec les émeutier-e-s de Montréal-Nord, le 13 août dernier. Voiçi le communiqué qu'ils ont envoyé ainsi qu'une image de leur action :

Là-bas comme ailleurs, la police tue !


Les évènements qui ont éclaté à Montréal-Nord s'inscrivent dans la longue histoire des révoltes. Comme toutes celles qui l'ont précédée et toutes celles qui la suivront, les commentateurs autorisés, dans un saint réflexe démocratique, se sont empressé d'exprimer leur horreur face à la violence aveugle. Telles les jaqueries du moyen-âge, la force de ces émeutes ne se trouve en effet certainement pas dans sa capacité légiférente ni dans sa force revendicatrice. Bien sûr, aucun acte politique ne ressortira d'un tel déchaînement de force. En effet, de telles explosions de rage ont, depuis longtemps, dépassé la sphère de la politique institutionnelle pour entrer dans la sphère Politique. Ces actes, caractérisés par leur force émancipatrice, perdent tout pouvoir au contact de la théorie. Bientôt, les sociologues, et autres aliéneurs, tenteront, par l'analyse, de ramener dans le giron de la réalité ces évènements. A ce moment-là, ils seront déjà morts. En attendant, cette cassure imposée à la réalité porte en elle-même toutes les revendications. Elles portent tout programme émancipateur de celles et ceux qui, au jour le jour, subissent l'ensemble des normes portées par nos sociétés démocratiques.
Cet acte, éminemment Politique -cette myriade de potentialités- crée ainsi la nécessité d'être solidaires.

Parce que sous pression dans leur monde sclérosé; parce que bientôt tout va péter; parce que nous refusons leur fabrique à névroses; parce que nous emmerdons leur cimetière...

Parce que nous sommes une tache rouge et noire dans la grisaille de leurs immeubles!

OÏ!
Solidarité avec les embastillé-e-s!

dimanche 3 août 2008

Qui sont les sauvages?

La police de Winnipeg tente de faire la lumière sur une fusillade mortelle qui s'est produite samedi matin.

Vers 5 h 15, les policiers se sont présentés à une résidence de la rue Simcoe, au cente-ville de Winnipeg. Ils disent alors avoir confronté un homme qui brandissait un couteau. Les policiers affirment alors avoir demandé à l'individu de 26 ans de déposer son couteau, ce qu'il aurait refusé de faire.

Les policiers auraient alors utilisé le pistolet électrique Taser pour maîtriser l'homme, mais la tentative aurait échoué.

Un des deux policiers présents a alors fait feu en direction de la victime. Il a été transporté à l'hôpital où il est mort.

Site web de Radio-Canada


Que s'est-il produit dans la tête de ces pauvres petits policiers? Auraient-ils oublié la gradation des moyens de répression qu'ils ont en leur possesion? Ou bien auraient-ils ressentis le besoin urgent de vérifier si leurs armes étaient fonctionnelles? Depuis quand est-ce que la menace d'un couteau requiert-elle l'utilisation d'un 9mm chargé?

L'État tue et personne ne crie plus au meurtre...

Bien évidemment, ça en jette pas mal moins que de décapiter quelqu'unE au centre d'un stade de foot, mais le résultat est le même non?

lundi 7 juillet 2008

Erreur sur la personne...

Lu dans Le Soleil:

Erreur sur la personne
Par Matthieu Boivin
Le Soleil

Un résidant de 74 ans de Limoilou, Gerry Sunderland, estime avoir été victime de «brutalité policière» à la suite de l’arrestation musclée qu’il a subie le soir du 1er juillet par des policiers de la Ville de Québec. Cette histoire est d’autant plus embarrassante pour le corps de police que M. Sunderland n’avait rien à se reprocher.

(...)

Hier, lors d’une entrevue menée au logement de sa fille, Johanne Sunderland, le septuagénaire était visiblement encore frustré, car l’arrestation a laissé des traces. Il a eu le coude gauche disloqué, un os fêlé et il a dû subir une intervention chirurgicale à l’hôpital Saint-François d’Assise. «J’ai beaucoup de haine en moi», a-t-il fulminé.

Lire la suite...

Répétez après moi: il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, il n'y a pas de brutalité policière à Québec, ...

vendredi 4 juillet 2008

Manifestation contre la brutalité policière le 7 juillet





Voiçi un communiqué reçu par un nouveau groupe anti répression policière de Québec qui vous convie à une manifestation le 7 juillet prochain. N'hésitez pas à nous faire parvenir vos communiqués et annonces.
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*Manifest'action contre la répression policière*

*Où : En face de l'Hôtel de Ville de Québec*
*(coin Des jardins/ Cote de la fabrique)*
*Quand : Lundi 7 Juillet, 17:30*

*Revendications :*

-Abolition du projet respect, de la police de Québec
-Légalisation de la pauvreté
-Abolition des règlements municipaux relatifs au mendiage
-Légalisation des métiers marginaux
-Dignité et respect de nos droits en cas d'arrestation

Pendant que les policiers manifestent et demandent aux leurs s'ils sont "prêts à se battre?", pour augmenter leurs revenus, que 6,5 millions $ sont investis par la ville de Québec pour le 400ème, quel sort est-il réservé aux plus démunis de cette si belle cité? On serait tenté de répondre : "des miettes"... Mais même pas...

En Avril 2006, le service de police de Québec mettait en branle un projet qu'il a ironiquement appelé : "respect". Ce projet a pour but d'éloigner les plus pauvres de la place publique en leur interdissant l'accès aux parcs (flânage) et à la rue (mendiage et squeegee...). Si le but de ce projet pourrait en soit être la raison du silence de la police à ce sujet, les moyens utilisés pour parvenir à leur fin le sont d'autant plus. Ils pourraient au mieux être considéré comme abusif, au pire, comme carrément illégaux.

En parlant des squeegees, Sylvain Boivert, de la police de Québec, mentionnait que "lorsqu’on assiste à une récidive régulière, on va passer du constat d’infraction même à des accusations criminelles". Or,pourquoi serait-on chargé au criminel si ce ne sont pas des crimes qui sont commis, comme la police le mentionnait elle même en parlant de ce projet? Un système 2 poids 2 mesures as-t-il sa place dans une société soit-disant démocratique?

Mais en plus des milliers de $ (sans exagération) de tickets que les pauvres s'accumulent et des accusations criminelles, d'autres faits nécessitent d'être mis en lumière : Les manières qu'utilisent les flics pour nous garder hors de vue... Parmi celles-ci, on se doit de noter : le vol ou le bris des squeegees utilités (ou non!), l'intimidation des jeunes de la rue (en leur promettant un avenir reluisant au sein du projet respect) et les séjours abusifs au poste de police pour dégrisement.

Durant ces séjours, non seulement n'avons-nous pas le droit de passer un test d'alcoolémie (même si nous sommes là pour ivresse), mais nous n'avons pas le droit de parler à un avocat, puisque nous ne sommes pas en état d'arrestation. Les flics décident si oui ou non nos médicaments prescrits nous seront administrés (les anxiolitiques et anti-dépresseurs ne le sont pas) et nous avons très rarement droit à un repas.

Ce n'est pas le genre de respect que nous demandons, et c'est pour ça que nous protestons!

Pour plus de renseignements : visitez : gaar.12r.org

dimanche 8 juin 2008

On meurt à Québec

Dans l'après-midi de samedi le 7 juin, un homme de 46 ans est mort dans les mains de la police municipale de la vieille capitale. Bien évidemment, n'ayons crainte, comme dans l'affaire Castagneta ou tout autre cas de personne tuée dans les mains de policierEs, justice sera certainement rendue --et de façon transparente, on s'entend.

Trève de plaisanterie... Que peut réellement craindre la flicaille dans des cas pareils? Rien, sauf si elle a été trop conne pour couvrir ses fesses. Un autre corps policier (dans ce cas-ci la SQ) viendra enquêter et nous fera connaître toute la vérité. Vraiment? Oubliez ça.

Les flics qui enquête sur les flics, quelqu'unE y a déjà cru à celle-là? La seule image qui me vient en tête, c'est un gros haut gradé bien graisseux qui va venir nous rassurer. Si jamais la SQ en venait à dire publiquement que les flics de la ville de Québec ont entraîné la mort de quelqu'un, que pensez-vous qu'il adviendra de la coopération entre les forces de l'état?

D'un point de vue strictement pratique, même pas anar du tout, il est clair que seul un comité de citoyenNEs (laissé anonyme pour esquiver la vengeance porcine) devrait enquêter sur la flicaille. De la sorte, fini les apparences de conflit d'intérêt qui nous sautent au visage dans tous ces cas-là.

Bof, nous (les anars) on le sait, la seule solution réside dans l'anéantissement de l'état...

samedi 31 mai 2008

Soyez sages, ou alors ne vous faites pas prendre...


Les prisons du Québec sont sales et surpeuplées, on y observe un important manque de personnel et de mesures de réinsertion sociale, les droits humains n'y sont pas respectés et la situation continue de se déteriorer. C'est le constat que fait la Protrectrice du citoyen du Québec dans son rapport annuel rendu public hier.

Les plaintes déposées par des citoyens contre le ministère de la Sécurité publique concernent en majorité les services correctionnels. Pire, elles représentent presque la moitié des plaintes déposées contre l'administration publique l'an dernier.

D'autres problèmes, touchant à la santé mentale et aux suicides, sont également le lot quotidien des détenus.

Sans un «coup de barre majeur» de la part du ministère, la population carcérale continuera de croître, «sans que ne soient recherchées et favorisées des solutions adaptées aux problèmes sociaux», note le rapport. «Cette attitude compromet l'avenir de plusieurs jeunes et perpétue la misère qu'engendre la criminalisation», prévient la protectrice du citoyen.

La réponse du ministère ? Poursuivre dans la voie de la répression et allonger un demi-milliard pour construire de nouvelles prisons...

Alors, vous voilà prévenus : soyez sages ou alors ne vous faites pas prendre !

jeudi 8 mai 2008

Brutalité policière aux USA

Ça se passe avant hier à Philadelphie. Les images parlent d'elles-même...

Considérant la clémence des autorités dans des cas semblables de brutalité policière ou de meurtres gratuits, il y a fort à parier que les flics impliqués dans ce cas seront blanchis.

vendredi 21 décembre 2007

Attention, danger: Taser !

Le 24 novembre dernier, le pistolet Taser faisait une nouvelle victime canadienne. Cette mort s’ajoute aux 18 autres. Alors pourquoi le gouvernement et la compagnie Taser international continuent de nous mentir en disant que cette arme est inoffensive?

Ce texte est diffusé par le COBP sous forme de brochure et contient (presque) toute l’information que vous devriez savoir sur le Taser, cet outil de torture qui tue! Déjà près de 300 morts aux USA depuis 2001…

  • 19 personnes tuées par la police avec un Taser au Canada en cinq ans (2003-2007)…
  • Le manque d’études rigoureuses et indépendantes…
  • Une armée d’avocats pour défendre l’outil du meurtre légal…
  • Les liens entre la compagnie Taser International et les gouvernements du Canada et des USA…
  • …et encore beaucoup plus d’informations!


Lire le reste de la brochure

(via le forum de l'ASSÉ)