1985
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cette page concerne l'année 1985 (MCMLXXXV en chiffres romains) du calendrier grégorien. Pour le roman d'Anthony Burgess, voir 1985 (roman).
Chronologies
Années : 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 Décennies : 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle Millénaires : Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire |
Aéronautique • Architecture • Arts plastiques • Astronautique • Automobile • Bande dessinée • Chemins de fer • Cinéma • Disney • Droit • Échecs • Économie • Fantasy • Football • Informatique • Jeu • Jeu vidéo • Littérature • Musique populaire • Musique classique • Numismatique • Parcs de loisirs • Photographie • Radio • Santé et médecine • Science • Science-fiction • Sociologie • Sport • Télévision • Terrorisme • Théâtre |
Romain · Chinois · Grégorien · Hébraïque · Hindou · Musulman · Persan · Républicain |
1985 est une année commune commençant un mardi.
Sommaire
Événements[modifier | modifier le code]
- 12 mars : pourparlers américano-soviétiques sur les armes spatiales, les missiles intercontinentaux et intermédiaires, à Genève.
- 1er septembre : l'épave du Titanic est retrouvée par Robert Ballard.
- 22 septembre : signature des accords du Plaza à New York entre les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne de l'Ouest et le Japon, pour une gestion concertée des taux de change afin de faire baisser le dollar (qui avait atteint 10,6 francs français).
Afrique[modifier | modifier le code]
- 10 février : Nelson Mandela rejette l'offre de libération de Pieter Willem Botha.
- 21 mars : soixante-dix personnes sont tuées par la police lors de la 25e commémoration du massacre de Sharpeville à Port Elizabeth.
- 20 juillet, Afrique du Sud : révolte des ghettos noirs et instauration de l’état d’urgence par le régime de Pretoria.
- 6 avril : reprise de la rébellion sudiste au Soudan et chute de Nimeiry.
- 27 août : au Nigeria, l’armée porte au pouvoir le général Ibrahim Babangida qui s’engage à sauver le pays de la catastrophe économique.
- 1er octobre : opération Jambe de bois. Raid de l'armée de l'air israélienne survenu contre le quartier-général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Hammam Chott (Tunisie).
- 14 décembre - 30 décembre : guerre de la Bande d'Agacher entre le Burkina Faso et le Mali.
Amérique[modifier | modifier le code]
- 5 janvier (Brésil) : d'immenses manifestations populaires ont obligé le général João Figueiredo à rendre le pouvoir, et un civil, Tancredo Neves est élu président de la République avec 480 voix contre 180. Il meurt le 21 avril avant son investiture. Gouvernement civil et démocratie au Brésil.
- 1er mars : restauration de la démocratie en Uruguay.
- 15 mars : le vice-président José Sarney remplace Tancredo Neves à la présidence du Brésil (fin en 1990). Il impose un programme d'austérité économique et introduit une nouvelle monnaie pour tenter de contenir une inflation galopante qui se montera à 1 000 % en 1989.
- 30 mars (Chili) : Caso Degollados: on découvre les dépouilles de trois intellectuels communistes (deux syndicaliste et un membre du Vicaría de la Solidaridad, association catholique de défense des droits de l'homme) sauvagement assassinés. La junte prétend faire passer les meurtres pour des « règlements de compte entre marxistes », mais le scandale provoque finalement la démission du général César Mendoza.
- 31 mars : le PDC remporte les législatives au Salvador avec 33 sièges sur 60 contre 13 pour l’ARENA. Le Salvador connaît alors une dérive conservatrice sur le plan économique. Des mesures impopulaires succèdent aux échecs des négociations de paix. La corruption généralisée altère la crédibilité du régime.
- 14 avril : élections générales péruviennes. Alan García (35 ans), est élu président du Pérou.
- 22 avril : ouverture en Argentine du procès de neuf chefs militaires accusés d’avoir commis 711 cas de violation des droits de l’homme. Ce « procès du siècle se termine trois mois et demi plus tard par la condamnation du général Videla à la réclusion à perpétuité et de Viola à une peine de 17 ans. Des 3 000 militaires mentionnés par le rapport de CONADEP responsables de la disparition de plus de 9 000 personnes, seul les officiers ayant pris des initiatives sont inquiétés.
- Avril : les États-Unis proposent un plan de paix pour l’Amérique centrale consistant clairement à tenter d’éliminer les Sandinistes en exerçant sur eux une pression militaire grâce à la contra et en les contraignant à organiser des élections concurrentielles.
- 1er mai : les États-Unis décrètent l’embargo économique contre le Nicaragua. Les Sandinistes doivent se tourner de plus en plus vers les pays de l’Est, puis prendre des mesures d’ajustement économique.
- 30 mai : constitution démocratique au Guatemala. Les militaires cèdent le pouvoir aux civils.
- 14 juin : plan austral argentin : gel général des prix et des salaires, fixité du taux de change. Pour lutter contre l’inflation, le peso cède la place à l’austral, avec une dévaluation de 40 %. L’inflation passe de 350 % au premier semestre à 20 % au second. Dès avril 1986, le gouvernement annonce que certains prix et salaires seraient ajustés et le plan perd sa crédibilité. La réduction de l’inflation est de courte durée, et en 1989 le pays est plongé de nouveau dans une situation désastreuse.
- 23 juin : attentat contre le vol 182 Air India au-dessus de l'Atlantique.
- 7 juillet (Mexique) : dans un climat d’irrégularité, le Parti révolutionnaire institutionnel se déclare vainqueur des élections parlementaires[1].
- 28 juillet : Alan García, candidat de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine, prend ses fonctions de président du Pérou. Il entreprend la consolidation démocratique en élargissant sa base de soutien dans la lignée de l’APRA et du réformisme militaire. Malgré des réformes, il ne parvient pas limiter la violence.
- Août :
- Programme de stabilisation économique en Bolivie : le déficit budgétaire est brutalement réduit, ce qui fait tomber l’inflation de 8 170 % en 1985 à 11 % en 1987, sans restaurer cependant une solide croissance.
- Au Pérou, le président Alan García lance un programme économique consistant en une relance de la consommation par des augmentations de salaires, un gel des prix et une dévaluation de 12 %. Les remboursements des intérêts de la dette sont strictement limités. L’inflation est momentanément contrôlée et le Pérou connaît des taux de croissance de 9,5 % en 1986 et 6,9 % en 1987, avant que l’ampleur du déficit fiscal ne provoque une hausse de l’inflation.
- 12 septembre[2] : acte de Contadora pour la paix et la coopération en Amérique centrale. Seul le Nicaragua signe le document.
- 19 septembre : violent tremblement de terre au Mexique, de magnitude 8,0, faisant au moins 9 500 morts, principalement à Mexico, à 350 km de l'épicentre.
- 15 octobre : durcissement du régime sandiniste au Nicaragua. Suspension des libertés fondamentales[3].
- 22 octobre : crise de la dette) : les États-Unis lancent le plan Baker[4] qui reprend les prescriptions habituelles du FMI concernant l’ajustement et ajoutant que les meilleurs élèves seraient récompensés par de nouveaux prêts des banques privées et par des financements de la Banque interaméricaine de développement (BID) et de la Banque mondiale. Le plan n’aborde pas la dimension politique du problème (responsabilité des États-Unis qui maintiennent des taux d’intérêts élevés). Ce plan n’aura que peu de retombées.
- 13 novembre : éruption catastrophique du Nevado del Ruiz en Colombie, faisant 25 000 morts (du fait d'un lahar) : un géographe français, J.-C. Thouret, avait cartographié les impacts possibles d'une telle catastrophe mais les autorités n'avaient pas jugé opportun de faire évacuer la ville. Les télévisions retransmettent le décès en direct d'une fillette.
Océanie[modifier | modifier le code]
- 4 février[5] : la Nouvelle-Zélande quitte l'ANZUS.
- Le gouvernement néo-zélandais interdit l’entrée de ses ports aux navires à propulsion nucléaire ou dotés d’armes atomiques, ce que le Pentagone refuse de confirmer ou de démentir.
- 30 avril : adoption d'un projet de loi sur la Nouvelle-Calédonie où se produisent des troubles.
- 22 mai : Edgard Pisani ministre de la Nouvelle-Calédonie.
- 10 juillet : explosion du Rainbow Warrior, navire du groupe écologiste Greenpeace, dans le port d'Auckland, du fait des services secrets français (DGSE).
- 6 août : traité de Rarotonga pour la création d’une zone dénucléarisée dans le Pacifique Sud. Il sera finalement ratifié en 1996 par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.
- 26 octobre : le mont Uluru (Ayers Rock), site sacré des Aborigènes d'Australie, est restitué à ses propriétaires ancestraux, les Yankuntjatjara et les Pitjantjatjara, qui en font un parc.
- Accord de l'URSS avec l’archipel des Kiribati, permettant l’expansion navale soviétique dans le Pacifique.
Article détaillé : 1985 en Nouvelle-Calédonie.
Asie[modifier | modifier le code]
- 14 janvier : Hun Sen, Premier ministre du Cambodge.
- 2 février : le BJP relance l’agitation hindouiste en Inde avec Ayodhya pour objectif. La tradition hindoue prétend que Rāma serait né dans cette ville sur le site d’une mosquée édifiée au XVIe siècle. Cette mosquée était fermée depuis 1950 par décision judiciaire pour empêcher les Hindous d’y pratiquer leurs rites. Le 2 février, les scellés sont levés.
- 17 mars au 16 septembre : exposition universelle de Tsukuba.
- Mars : recul du parti du Congrès lors des élections régionales en Inde, notamment dans le Maharashtra, où une coalition du BJP et du Janata Party est victorieuse.
- 23 avril[6] : affaire Shah Bano en Inde : la Cour suprême condamne un musulman à subvenir aux besoins alimentaires de la femme qu’il avait répudiée. Les organisations musulmanes critiquent vivement cette décision contraire à la charia. Le 27 février 1986[7], Rajiv Gandhi présente un projet de loi, le Muslim Women Bill, qui désavoue la Cour suprême et s’aligne sur la charia.
- 10 juillet : dégel sino-soviétique, voyage en URSS du vice-premier ministre chinois.
- 24 juillet : accord Rajiv-Longowal signé au Pendjab à la suite de pourparlers secrets avec les autonomistes modérés.
- Juillet : université de Lhassa[8].
- 12 août : un Boeing 747, le vol 123 Japan Airlines, s'écrase sur une montagne, après avoir voulu retourner à Tokyo à la suite d'un problème de décompression de l'appareil. 520 personnes y trouvent la mort.
- 20 août (Inde) : le dirigeant indépendantiste modéré Harchand Singh Longowal est assassiné, et l’engrenage de la violence est réamorcé au Khalistan.
- 22 septembre : réévaluation du yen après les accords du Plaza.
- Octobre : Mikhaïl Gorbatchev fait accepter par le Politburo le principe d’un retrait des troupes russes d’Afghanistan, assorti de certaines conditions : l’Union soviétique demande aux États-Unis qu’ils cessent d’approvisionner la résistance afghane pour que le régime du président Mohammed Nadjibullah puisse survivre, au prix de concessions aux islamistes fondamentalistes. Au milieu des années 1980, les forces gouvernementales et quelque 120 000 militaires soviétiques contrôlent les villes et routes principales mais le reste du pays est aux mains des rebelles.
- 8 décembre : fondation en à Dacca de la SAARC (South Asian Association for Regional Cooperation). Sur le chemin du retour, le général Muhammad Zia-ul-Haq, président de la République islamique du Pakistan, s’arrête à Delhi et s’engage avec Rajiv Gandhi à ne pas attaquer leurs installations nucléaires réciproques.
- Népotisme en Corée du Nord : douze parents du maréchal Kim Il-sung occupent des postes importants.
- VIIe Plan en Inde (1985-1990). Il insiste sur la nécessité de dégager des ressources nouvelles issues de l’élargissement de l’assiette fiscale, d’un développement du secteur privé et d’une réforme du secteur public.
Proche-Orient[modifier | modifier le code]
- 11 février : accord jordano-palestinien. L’OLP reconnaît toutes les résolutions de l’ONU et propose la « terre contre la paix ». L’accord appelle à une conférence internationale composée des cinq membres du Conseil de sécurité et de toutes les parties prenantes au conflit, y compris l’OLP. La mise en place d’un gouvernement d’union nationale (Likoud et gauche) paralyse la réaction d’Israël (septembre). Shimon Peres envisage favorablement l’action jordanienne et propose un règlement par étape, avec une période intermédiaire où la Jordanie et Israël géreront les affaires palestiniennes en liaison avec une assemblée élue. Une série d’attentats palestiniens (comme l’affaire Achille Lauro) et de représailles israéliennes met fin au processus.
- 10 - 20 mars (guerre Iran-Irak) : opération Badr[9]. L’Iran abandonne sa tactique des vagues humaines et prépare de petites offensives sur des points précis.
- 22 mars : enlèvement à Beyrouth au Liban de deux diplomates français, Marcel Carton et Marcel Fontaine, revendiqué par le Jihad islamique.
- Mars (Liban) : les Forces libanaises se soulèvent contre Amine Gemayel et portent à leur tête Samir Geagea et Elie Hobeika.
- 22 mai : enlèvement à Beyrouth de deux Français : Michel Seurat et Jean-Paul Kauffmann.
- 7 octobre : crise de Sigonella. Des terroristes palestiniens détournent le paquebot italien Achille Lauro et tuent un passager américain avant de se réfugier dans un port égyptien. Une négociation italo-égyptienne conduit à promettre un retour en sécurité à ces terroristes dans le pays de leur choix en échange de l’abandon du bateau et de ses passagers. Les quatre palestiniens s’envolent dans un Boeing égyptien, qui est intercepté par la chasse américaine et contraint de se poser sur une base de l’OTAN en Sicile. Washington réclame la livraison des pirates. Bettino Craxi, ayant donné sa parole à l’Égypte, refuse de céder et les quatre Palestiniens vont librement en Yougoslavie le 12 octobre.
- 28 décembre (Liban) : accord à Damas entre les milices druzes, chiites et chrétiennes[10].
- À l’automne, la Syrie essaie d’établir un accord entre les principales milices (Amal, druzes, FL). L’accord prévoit la fin de l’état de guerre, un gouvernement d’union nationale, la dissolution des milices, une parité parlementaire entre chrétiens et musulmans, un renforcement des pouvoirs du président du Conseil au détriment du président de la République, le retour des réfugiés civils, la réorganisation de l’armée, l’établissement de relations privilégiées avec la Syrie. Les chiites refusent l’accord car la parité va à l’encontre de leur conquête du pouvoir. Les autres parties refusent également.
- Reflux des prix du brut. L’Arabie saoudite, ulcérée de voir grignoter ses parts de marché par les autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole qui ne respectent pas leurs quotas, change de politique : elle abandonne le soutien des prix et se préoccupe désormais des volumes de production, grâce à la signature de contrats qui garantissent aux raffineurs un montant donné par baril, la part du royaume wahhabite variant en fonction du prix. En quelques mois, le prix du West Texas Intermediate chute de 31,75 à 10 dollars le baril. Les États producteurs essuient de lourdes pertes financières. Les États-Unis s’inquiètent de ce que les cours trop bas découragent la prospection sur leur sol, et les contraint à dépendre davantage des importations, ce qui affaiblit leur sécurité face à l’Union soviétique, exportatrice. Un prix voisin de 18 dollars (au lieu des 29 dollars officiels) semble équitable. L'OPEP abandonne la stratégie des parts de marché et revient aux quotas. À la fin de 1986, les conséquences du deuxième choc pétrolier sont effacées ; les consommateurs récupèrent, par la baisse des prix nominaux et plus encore réel (baisse du cours du dollar), une partie de ce qu’ils avaient dû verser à l’OPEP lors des hausses précédentes. La croissance économique en est stimulée.
Europe[modifier | modifier le code]
Article détaillé : 1985 en Europe.
Europe de l'Est[modifier | modifier le code]
- 10 mars : en URSS, mort de Konstantin Tchernenko.
- 11 mars : Mikhaïl Gorbatchev remplace Konstantin Tchernenko à la tête de l'URSS. Après avoir assuré son pouvoir en changeant les membres du Politburo, Gorbatchev lance une campagne destinée à réformer la société soviétique. Son ordre du jour parle de perestroïka (restructuration) de l’économie nationale et de glasnost (transparence) dans les affaires politiques et culturelles.
- 8 avril : Mikhaïl Gorbatchev annonce un moratoire sur le déploiement des SS-20 en Europe.
- 11 avril : en République populaire socialiste d'Albanie, mort du secrétaire général du Parti du travail d'Albanie Enver Hoxha au pouvoir depuis 1944. Son successeur, Ramiz Alia, poursuit la politique d’autarcie extrême qui réduit le peuple à la pauvreté.
- 20 avril : reconduction « pour 20 ans » du pacte de Varsovie.
- Juin : Edouard Chevardnadze, ministre des Affaires étrangères en URSS.
- 5 juillet (République socialiste tchécoslovaque) : le pèlerinage à Velehrad pour le 1100e anniversaire de Méthode se transforme en manifestations de croyants moraves et slovaques contre le régime communiste.
- 27 septembre : pour lancer son programme de réformes économiques en URSS, Gorbatchev remplace au poste de Premier ministre le récalcitrant Nikolai Tikhonov par Nikolai Ryzhkov, jugé plus ouvert. Jusqu’en 1987, Gorbatchev reste cependant attaché à une économie planifiée dans laquelle il introduit progressivement des éléments de marché.
- Octobre : Mikhaïl Gorbatchev fait accepter par le Politburo le principe d’un retrait des troupes russes d’Afghanistan.
- 9 novembre : Garry Kasparov devient champion du monde des échecs (Anatoli Karpov - 10 ans).
- 19 novembre : sommet de Genève amorçant une coopération entre les États-Unis et l'URSS.
- Inflation (80-90 % de hausse des prix en 1985-1986) et chômage (un million de chômeurs pour 23 millions d’habitants) en République fédérative socialiste de Yougoslavie. Les grèves se multiplient. Les difficultés économiques exaspèrent les animosités latentes entre groupes ethniques en Yougoslavie. Au sein de la Ligue communiste, les Croates et les Slovènes rejettent les propositions visant à une centralisation du parti et de l’État ; ils s’opposent au Serbes qui eux-mêmes sont confrontés au problème albanais du Kosovo.
- Gorbatchev lance un programme de décentralisation des décisions économiques.
- Relative parité entre les forces stratégiques des États-Unis et de l’URSS.
- Le pacte de Varsovie aligne sur le front Nord-Centre européen, de la Norvège à l’Allemagne de l'Ouest, 113 divisions et 24 200 tanks, alors que l’OTAN n’en a respectivement que 54 et 8 800.
Europe de l'Ouest[modifier | modifier le code]
- 1er janvier :
- Entrée en vigueur en Suisse de l'ordonnance du réglementant les preuves documentaires de l'origine des marchandises en matière de commerce extérieur.
- Jacques Delors, président de la Commission européenne.
- Le Groenland, province autonome danoise soucieuse de protéger ses ressources marines, se retire de la CEE.
- 5 mars : échec et fin de la longue grève des mineurs au Royaume-Uni (plus d'un an).
- 26 mars : accords de Bruxelles, préparant l’entrée de l’Espagne dans la CEE.
- 17 avril : Paris propose à la CEE le lancement du projet Eurêka.
- 23 - 24 avril[11] : visite à Rome d’Erich Honecker (RDA).
- 11 mai : désastre de Valley Parade.
- 29 mai : drame du Heysel. Émeute mortelle au stade du Heysel à Bruxelles lors de la finale de la Coupe d'Europe de Football : 38 morts et 200 blessés.
- 12 juin : l’Espagne et le Portugal signent leur adhésion à la CEE.
- 13 juin (Portugal) : démission de ministres conservateurs du gouvernement de « grande coalition » dirigé par Mário Soares.
- 14 juin :
- Le vol TWA 847, reliant Athènes à Rome, est détourné par des membres du Hezbollah. L'opération ne trouvera un dénouement que deux semaines plus tard, après de multiples péripéties.
- Signature du premier accord de Schengen par les ministres des Affaires étrangères d'Allemagne, de Belgique, de France, du Luxembourg et des Pays-Bas. Il s'agit d'accords relatifs à la suppression graduelle des contrôles à leurs frontières communes.
- 25 juin (Portugal) : démission du gouvernement de Mário Soares. Le président de la République, le général António Ramalho Eanes, lui demande de rester en fonctions jusqu'à la ratification du traité d'adhésion à la CEE.
- 5 juillet (Espagne) : adoption de la loi dépénalisant l'avortement[12]. Felipe González remanie son gouvernement.
- 6 juillet (Espagne) : Carlos Solchaga, nouveau ministre de l'Économie et des Finances, lance un vaste programme de privatisations[13].
- 12 juillet (Portugal) : dissolution du Parlement à la suite de la rupture de la « grande coalition » entre le Parti socialiste et le Parti social-démocrate.
- 9 - 11 septembre : émeutes de Birmingham[14].
- 12 septembre : le Royaume-Uni expulse 31 « diplomates » soviétiques, l'Union soviétique réplique de même.
- 6 octobre (Portugal) : victoire des conservateurs et percée des centristes lors des élections législatives anticipées[15].
- 18 octobre[16] : création de TransManche Link, consortium de 10 entreprises, cinq françaises et cinq britanniques, chargé de construire le tunnel sous la Manche.
- 6 novembre : le dirigeant conservateur Aníbal Cavaco Silva est nommé Premier ministre du Portugal. Il reste celui qui occupa le plus longtemps cette fonction (fin du mandat en 1995).
- 15 novembre : sommet anglo-irlandais de Hillsborough, au terme duquel sont signés des accords qui reconnaissent un droit de regard à l’Irlande du Sud sur les affaires de l’Ulster et instaurent un conseil intergouvernemental discutant des problèmes et de l’avenir politique de la province.
- 19 decembre : prise en otage de la cour d'assises de Nantes pendant 36 heures de Georges courtois aidé par deux complices.
- 27 décembre : attentats palestiniens mortels à Rome et Vienne contre la compagnie El Al : 19 morts et 115 blessés.
- La violence continue en Irlande, avec 602 victimes en 1985-1993, imputables à 70 % à l’IRA provisoire[réf. nécessaire].
- Grève générale des femmes en Islande.
- Conflits sociaux en Espagne dus à la précarité de l’emploi et aux inégalités.
- Portugal : 16 % d’illettrés parmi les personnes âgées de plus de 15 ans (21 % pour les femmes, 12 % pour les hommes).
- « Libération » du marché du travail au Royaume-Uni.
- Le taux de pauvreté est de 5 % au milieu des années 1980 au Royaume-Uni.
Chronologies thématiques[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : 1985 en science, 1985 dans les chemins de fer, 1985 en aéronautique, 1985 en sport, 1985 au cinéma, 1985 en musique, 1985 en musique classique, 1985 en littérature, 1985 au théâtre, 1985 en architecture, 1985 en arts plastiques, 1985 en bande dessinée et 1985 à la télévision.
Naissances en 1985[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Naissances en 1985.
Décès en 1985[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Décès en 1985.
Personnalités majeures décédées en 1985 :
- 6 février : James Hadley Chase (écrivain britannique)
- 10 mars : Konstantin Tchernenko (homme politique soviétique)
- 28 mars : Marc Chagall (peintre et graveur français d'origine russe)
- 11 avril : Enver Hoxha (homme politique albanais)
- 12 mai : Jean Dubuffet (peintre et sculpteur français)
- 16 juillet : Heinrich Böll (écrivain allemand)
- 28 juillet : Michel Audiard (scénariste et cinéaste français)
- 8 août : Louise Brooks (actrice américaine)
- 30 septembre : Charles Francis Richter (sismologue américain)
- 30 septembre : Simone Signoret (actrice française)
- 10 octobre : Yul Brynner (acteur américain)
- 10 octobre : Orson Welles (cinéaste et acteur américain)
- 27 novembre : Fernand Braudel (historien français)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Elecciones 1985 Mexico sociologia politica libro homepage, Xavier Gamboa
- Communiqué commun des ministres des Relations extérieures de la CEE, du Portugal, de l'Espagne, des états d'Amérique latine et du groupe de Contadora en date du 12 novembre 1985 sur le dialogue politique entre l'Amérique centrale et l'Europe. - vie-publique.fr
- Communiqué du ministère des Relations extérieures en date du 16 octobre 1985 sur les libertés publiques au Nicaragua. - vie-publique.fr
- books.google.com
- Today in History | NZHistory
- books.google.fr
- >Shah-Bano
- (en) « About Tibet University and its Regular Programs » (version du 15 janvier 2009 sur l'Internet Archive)
- Operation Badr (en)
- Chronologie du Liban (Le Monde diplomatique)
- (en) « Honecker Woos Nato Countries » (version du 20 avril 2007 sur l'Internet Archive)
- Ley del Aborto en España
- Ministère de l'Économie et des Finances (Espagne)
- Handsworth riots (en)
- Élections législatives portugaises de 1985
- 18 OCTOBRE 1985 FORMATION DE TRANSMANCHE LINK
Liens externes[modifier | modifier le code]
- L’année 1985 sur le site de la Bibliothèque nationale de France