La promenade des
Anglais est une avenue longeant le bord de mer (baie des
Anges), à
Nice.
En 1854-1856, la voie prend le nom de
Promenade des Anglais et est prolongée jusqu'à Magnan selon le projet de l'architecte
François Aune. D'importants travaux sont ensuite effectués, elle est élargie de 11 m en dehors du talus pour y former une allée à double rangée d'arbres 5. La promenade est prolongée jusqu'à
Sainte-Hélène en 1878, Carras en
1882, et enfin jusqu'au Var, en 1903.
Les villas et leurs jardins sont peu à peu détruits et remplacés par des palaces, des hôtels et des casinos, ou des immeubles résidentiels. La circulation automobile se développe et commence à poser problèmes dès les années
1920. La municipalité fait faire d'importants travaux entre l'
Opéra et le boulevard
Gambetta, en 1929-1931, qui donnent à la promenade son visage actuel. L'élargissement est poursuivi entre le boulevard Gambetta et l'avenue Ferber en 1949-19532.
La Promenade est aujourd'hui victime de la circulation automobile. Sur certaines sections, elle prend l'allure d'une autoroute urbaine à deux fois quatre voies.
Au début du xixe siècle c'est un modeste sentier1 terreux et graveleux, large de 2 mètres, nommé «
Chemin des anglais », reliant la rive droite du
Paillon au faubourg de la Croix de Marbre. Il est construit par la communauté anglaise hivernante et financé dit-on par le Révérend
Lewis Way2.
Le document n°107 annexé au
Plan régulateur du Consiglio d'Ornato (lettres patentes du 26 mai 1832) prévoit une route au bord de mer de l'embouchure du Paillon jusqu'au vallon Magnan. La libre disposition du littoral est accordée à la municipalité par les patentes du 5 mai 1835 signées du roi Charles-Albert. Le 29 avril 1836, le
Conseil municipal approuve le projet soumis, par l'architecte de la ville
Antoine Scoffier, où figure le tracé, dessiné dès 18303, avec une extension et un gabarit à l'échelle de l'actuelle
Promenade. En 18444, les travaux d'équipement de cet ouvrage d'art débutent par un premier tronçon, depuis l'angle sud-est de l'embouchure du Paillon jusqu'au vallon Saint-Philippe. Il est surélevé de 5 mètres au dessus du niveau de la mer. Sa largeur est de 23 m mais seulement 12 m sont exécutés .
Pour beaucoup, l'endroit est devenu la Promenade ou même la
Prom'.
De nos jours, la promenade des Anglais est un des lieux de visite incontournable à Nice.
Elle est devenue un lieu de rendez-vous pour tous les amateurs de rollers. Bénéficiant d'une légère brise du large quasi constante, c'est un lieu privilégiés de jogging. Une piste cyclable ayant été tracée sur le trottoir sud, c'est la voie à vélo la plus expresse pour traverser la ville d'est en ouest.
Outre les manifestations nombreuses (
Carnaval de Nice, batailles de fleurs, etc.), la promenade était réputée pour ses « chaises bleues » et ses pergolas, propices à un farniente tout méditerranéen et à la contemplation de la baie des Anges.
Cette immense avenue bénéficie d'un travail architectural spécial, ainsi le revêtement est légèrement marron, des kiosques et des pergolas longent les
8 km de plage, enfin les lampadaires sont également uniques. Ils éclairent aussi bien le sol que le ciel : ils servent de balises pour l'approche des avions. Les avions, par jours de vent d'ouest, doivent approcher en courbe et s'aligner avec les pistes en respectant le chemin lumineux de sorte à ne pas survoler la ville. Ces jours-là, depuis les fameuses chaises bleues, on observe ainsi le ballet des avions en rase-mottes au-dessus de la mer du second aéroport de
France sur tout le long de la Promenade.
La mairie de
Nice a décidé de réduire d'une voie la chaussée sud entre Haliotis et
Grosso au profit d'une piste cyclable.
Comme la promenade n'est bordée de terrain que sur le côté nord, la numération (progressant dans le sens est-ouest) est d'abord continue au lieu d'aller de deux en deux puis progresse de numéro impair en numéro impair.
Les premiers palaces (Le
Royal, le Negresco), l'Opéra, ont leurs façades au nord sur la rue de France, dos à la Promenade : Nice était station d'hiver et on y appréciait la douceur du climat et sa saison sèche en hiver. Pas la mer. D'où aussi le nom de "promenade des Anglais", péjoratif. Il faut l'entendre par chemin où seuls les Anglais sont assez fous pour s'y promener
...
Bon film à vous ! :-)
- published: 18 Apr 2013
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