Lin-Yen Tsai | La performance : Symbole de l'art ou Symbole dans l'art ?

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• published: 22 Nov 2012
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Intervention dans le cadre du colloque "La performance : vie de l'archive et actualité", AICA-France/Villa Arson. 25, 26 et 27 octobre 2012 Session 2/8 : "Définition et statut de la performance", 25 octobre, ponctuée de plusieurs interventions « minutes papillon » de Michel Giroud, peintre oral et tailleur en tout genre. Allocution 3/3 Partant de la représentation de la performance, c'est-à-dire du symbole représentatif, ou discursif, Susanne K. Langer disait « symbol is any device whereby we are enable to make an abstraction ». Cette abstraction, cette généralisation démontre une forme de « feeling ». Ce processus (temporaire de Georges Didi-Huberman), qui met en question le concept de vérité, est appelé « problématique de l'historisme ». Ainsi, ce relativisme historique possède une prépondérance par rapport au symbole. « Art is the creation of form symbolic of human feeling » disait Langer : l'œuvre d'art sert à représenter un « feeling », le concept en sera ressenti différemment. Il s'agit de distinguer « personnal feeling » et « collectif feeling » dans l'enjeu historique chinois ; représentation créative ou conventionnelle, l'actualité ou l'archive, catalyseur de l'historicité : l'âme et l'arme. A l'instar de Langer on peut dire : en dehors de la représentation, la caractéristique de l'art consiste en l'abstraction, en la représentation de la construction générale d'un « feeling », d'une expressivité, un « Art symbol ». Voici la problématique de la performance aujourd'hui entre deux rives de Chine : on cherche un processus visant le « symbol in art » pour débattre, pour témoigner de nos quotidiennetés, de nos actualités en le regardant et on ne cherche pas à créer un symbole pour atteindre l'actualité. On a un Opéra de Pékin mais pas de ORLAN, on a les Foires du temple mais pas de Joseph Beuys. Dans la performance, la vie de l'archive doit dépasser son actualité. Ce « symbole discursif » va de la conscience perceptive à la conscience imagée. Cette forme d'abstraction donne la possibilité de revivre l'instant « feeling », la liberté imagée, de partager la vue de l'un à l'autre. Ce sont les « sens théoriques » (la vue et l'écoute) de Hegel. La performance doit trouver une âme dans la vie d'archive pour créer un symbole dans l'art et non poursuivre un symbole, un « art symbol » car c'est plutôt la contemporanéité que la performance cherche à garder, à faire circuler ; et que l'on trouve dans toutes les œuvres importantes. Mais quel enjeu pourrait avoir le relativisme de l'historicité dans cette vie d'archive ? Tsai Lin-Yen Membre de l'AICA-TAIWAN. Conseillère artistique de SUMMIT International club à Pékin en 2012. Assistante Professeur au National Kaohisung Normal University of Fine Art depuis 2011. Docteur en Esthétique, Science et Technologique des Arts de Paris 8 en 2010. Conseillère artistique de Group RSL à Taipei depuis 2011. Curator de LYNAART NewYork depuis 2007. Articles de périodiques (sélection) - Alixe FU, la peinture saisie par l'art contemporaine, in Pariscope, Septembre 2011, n°16. - La belle époque vue par CHEN Shiang Yin, in Pariscope, Decembre 2011, n°17. - Sur les crucifixions de Sunshine HUNG, in Pariscope, Mars 2012, n°18. - Vie et Lumière de CHEN Ying De comme le bleu baroque, in Pariscope, Juin 2012, n°19. Catalogues [Texte et préface], in Catalogue Alixe FU 1980~1998 : Dessin à la fin des siècles, La Fondation Nationale pour l'Art et la Culture, Taiwan/ La Fondation Lin Yunu, Taiwan, 1998. Thèse de doctorat : Le silence du désir - L'espace corporel dans l'art féminin