Pierre Vallières confronte Francis Simard sur la mort de Pierre Laporte.

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• published: 09 Mar 2012
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Extrait du film: La liberté en colère de Jean-Daniel Lafond. Les questions de Pierres Vallières sont en lien avec son livre: L'Exécution de Pierre Laporte: Les dessous de l'Opération Essai (éditions Québec/ Amérique, 1977) dans lequel il avance que la Crise d'octobre fut orchestrée dès 1960. Voici quelques extraits du livre aidant à la compréhension du vidéo: Page 12 La déclaration de 1970 des Nations Unies (sur le droit de sessession) condamne toutes ''actions quelle qu'elle soit, qui démembrerait ou menacerait, totalement ou partiellement, l'intégrité territoriale ou l'unité politique de tout État souverain'' membre de l'O.N.U. Page 20 Une semaine après les élections du 29 avril 1970, soit le 7 mai, le cabinet fédéral forma un comité spécial ayant pour tâche d'évaluer dans quelle circonstance un électrochoc pourrait être appliqué aux Québécois. Infiltré depuis un certain temps, le F.L.Q. servirait de détonateur. La bombe, cette fois, serait la promulgation en pleine nuit de la loi des mesures de guerres. On verrait bien alors si les québécois étaient prêt ''faire la guerre''. S'il le fallait pour conquérir leur indépendance, ou s'ils vomiraient plutôt le séparatisme sous l'effet du choc subit. Les médias quant à eux, serviraient à ''brancher'' l'ensemble de la population et à provoquer, au moment voulu, l'instantanéité dans le choc. Page 21 Au Canada en 1970, ce fut l'Opération Essai qui, par une provocation planifiée, visa un triple objectif : rôder l'appareil répressif à l'échelle du Pays, à centraliser toutes les données disponibles sur la subversion (et plus particulièrement celle concernant ''la subversion séparatiste''), renforcer l'unité canadienne par la désorganisation et la dislocation aussi complète que possible des organismes qui encadraient le nationalisme québécois. Page 40 : Après tout, tout comme le Canada lui-même, le Québec est devenu, depuis la seconde guerre mondiale, '' une possession des États-Unis''. Pour les multinationales comme pour le gouvernement américain, le Canada doit être soumis à cette ''rationalisation continentale'' (...) L'objectif des États-Unis, au Nord comme au Sud du continent, est de contrôler eux-mêmes le développement du marché interne et des marchés extérieurs de leur satellites. Page 41 Le 8 octobre 1970, au 4ième jour de la crise d'Octobre, le Premier Ministre Robert Bourassa exaltait à New York ''le rôle d'importance majeur que peut jouer le Québec pour résoudre le problème de la pénurie d'énergie électrique qui sévit dans les états du nord-est des États-Unis''. Quelques mois plus tard, une fois la crise terminée, le projet de la Baie James sera dévoilé. Ce projet comporte des exportations d'électricité à l'État de New York. On sait combien Bourassa et Trudeau ont insistés à la fois sur l'importance des investissements étrangers (d'abord américains) pour la prospérité du pays et sur la nécessité des ''grands ensembles politiques''. Ces propos correspondaient parfaitement à l'objectif de ''l'intégration nécessaire'' des économies nationales au sein de c e ''grand espace vital qui englobe l'ensemble du continent'' (Spykman). On comprend mieux pourquoi le plus grand quotidien du Canada, the Toronto Star, qualifiait de ''désastre'' et de ''catastrophes'' l'arrivée au pouvoir à Québec du Parti Québécois (Toronto Star, 27 novembre 1976). Mais revenons à la Crise d'Octobre 1970, c'est avec les mêmes objectifs économiques et politique que ceux définit plus haut par N. J. Spykman que la C.I.A. ''surveille'' le développement de la situation globale au Canada et au Québec. En ce qui concerne plus spécifiquement la Belle Province, le Pentagone mit sur pied en 1962 le Revolt Project, dont les résultats se sont avérés si intéressant qu'il servira de modèle au projet Camelot destiné au Chili. Ces projets relevaient du S. O. R.O (Armies Special Resrearch Office), dont le principale rôle consiste à prévenir tout risque de guerre civile dans les sociétés nationales et ''nationalistes''. Page 42 C'est pratiquement une vérités de la Palice que de souligner les liens étroits qui existent entre la C.I.A. et le F.B.I., d'une part, et les corps policiers canadiens, d'autres part. Quant aux services de renseignements de l'armée canadienne, ils sont intégrés non seulement à ceux de l'armée américaine, mais également à ceux des armées européennes armées ''alliées''. Film dans sa version intégrale: http://www.onf.ca/film/liberte_en_colere