Apprendre la Prière de consultation(phonétique;français;arabe)/Salate Istikhara
Voici la description de la prière de consultation telle que rapportée par Djabir Ibn
Abd Allah as-Sulami «
Le Messager d'
Allah apprenait à ses compagnons à consulter [Allah] en toute affaire comme il leur apprenait une sourate du Coran : il dit :Quand l'un de vous projette une affaire, qu'il accomplisse deux rak'a surérogatoires puis qu'il dise :
Seigneur Allah, je viens prendre conseil auprès de Ta science et prendre force dans Ta force. Je viens Te demander de Ta générosité infinie. Car Tu es capable et je suis incapable , Tu sais et je ne sais pas et c'est Toi le
Grand Connaisseur des mondes inconnus. Seigneur Allah, si Tu sais que cette affaire est pour moi une source de bien pour ma religion , pour ma vie ici-bas et pour ma destinée future ( ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) , destine-la moi, facilite-moi sa réalisation et bénis-la moi.
Et si tu sais que cette affaire est pour moi une source de mal pour ma religion, pour ma vie d'ici-bas et pour ma destinée future (ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) détourne-la de moi et détourne-moi d'elle. Prédestine-moi le bien où il se trouve et inspire m'en la satisfaction.
[ Rapporté par Boukhari 6841. D'autre versions sont citées par at-Tarmidhi, an-Nassaï, Abou Dawoud,
Ibn Madja et
Ahmad]
Dans son commentaire du hadith , Ibn Hadjar a dit :
« Al-istikhara est un nom. Istakhara Allah signifie :
Il demande à Allah de lui inspirer le bon choix, de l'orienter vers la meilleure entre deux choses dont on a besoin.
Au sujet des propos : « le Prophète nous apprenait à consulter (Allah) dans toutes les affaires »
Ibn Abi Dajma dit : C'est une affirmation générale qui a une signification restreinte. En effet, l'obligatoire et le recommandé ne peuvent pas faire l'objet d'une consultation. De même l'interdit et le réprouvé ne peuvent pas faire l'objet d'une consultation pour savoir s'il faut les abandonner ou pas. Aussi la consultation se limite--t-elle au licite et au recommandé qui comporte des aspects antinomiques ou duquel il faudrait se contenter.
Je dis que la généralité englobe les choses importantes et significatives. Car parfois une affaire anodine peut avoir de graves conséquences.
Les propos « Quand l'un de vous projette une affaire » sont exprimés dans le hadith d'Ibn Mas'oud ainsi : « Quand l'un de vous veut une affaire qu'il dise »
Les propos : « Qu'il accomplisse deux rak'a surérogatoires » excluent la prière du matin, par exemple.
Dans al Adhkar , An-Nawawi dit : « Si l'on récitait l'invocation de consultation au terme de la prière du
Zuhr par exemple ou à l'issue d'une autre prière surérogatoire régulière ou libre, il semble qu'on peut dire, si l'intéressé a eu l'intention de doubler la prière obligatoire d'une prière de consultation cela lui suffit. En revanche, sans l'intention ( il faut une prière de consultation à part).»
Ibn Abi Djama dit : « La sagesse qui veut que la prière précède l'invocation repose sur le fait que par la consultation on entend réunir les biens d'ici-bas et ceux de l'au-delà, ce qui nécessite qu'on frappe à la porte du Roi. Or rien n'est plus efficace ni plus apte à réussir dans cette entreprise que la prière qui implique la glorification d'Allah, Sa louange et la manifestation du besoin de Lui dans le médiat et
l'immédiat.»