Quelques voitures sortent du lot : c’est le cas de cette e-Méhari, croisement entre un C4
Cactus pour le look, une Autolib pour la technique et une
Méhari pour l’esprit.
Cette e-Méhari n’est autre qu’une Bolloré BlueSummer, la version décapotable de l’Autolib parisienne, redessinée par Citroën. Il s’agit donc d’un cabriolet
100% électrique et vaguement baroudeur grâce à une garde au sol surélevée. Précision : la e-Mehari ne se ferme pas à clé. Il faut passer un badge devant le pare-brise pour la réveiller, puis mettre la clé dans le contact, mais elle reste tout le temps ouverte.
Le toit en toile se compose de deux parties facilement amovibles via des boutons pressions. Les vitres latérales avant peuvent s’enrouler ou se retirer complètement. Toutes les manipulations s’avèrent assez simples. L’intérieur est dépouillé, c’est un euphémisme, et la finition d’un autre âge.
Mais dans l’esprit Méhari, les plastique et la sellerie peuvent prendre la pluie sans problème. Côté sécurité, la e-Méhari a droit à l’
ABS et un
ESP de série, mais pas d’airbag, même en option. Les places arrière peuvent accueillir deux adultes sans problème. Le coffre se ferme lui aussi via des boutons pression.
Contact et on démarre en silence, comme avec n’importe quelle voiture électrique. La e-Méhari est agréable en ville et peut s’aventurer sur route mais attention à l’autoroute : la vitesse maximale est de
110 km/h et l’autonomie fond comme neige au soleil à haute vitesse. Sur route, on ne peut que déplorer les mouvements de caisse importants et le manque flagrant de rigidité.
Impossible de parler d’efficacité ou de dynamisme dans ces conditions, mais contre toute attente, quand on hausse le rythme, la voiture reste assez saine. Bon
point également pour le filtrage des inégalités globalement efficace.
Résumons : la e-Méhari respecte plutôt bien l’esprit de son ancêtre éponyme avec un côté très simple, voire basique, mais sympa. Qu’elle soit en plus électrique ajoute au côté « cool » de la voiture de plage. Mais le tarif vient tout mettre par terre : la e-Méhari est vendue 25000 €, moins le bonus écologique de
6300 € dédié aux voitures électriques, reste 18700 € à sortir, sans compter ensuite l’abonnement obligatoire de 79 €/mois pour les batteries. On aurait adoré cette e-Méhari moitié moins cher. Mais à ce tarif, elle est juste marrante pour quelques jours à la plage, chez un loueur.
- published: 24 May 2016
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