À Eurocity, ville tentaculaire, creuset des anciennes civilisations où couve le mal-être d’une société en déliquescence, la commercialisation de drogues de loisir fait fureur.
Le groupe pharmaceutique
ECDC, dirigé par
Henri Bennett (Yvan Garouel), vient de lancer le "
Blue Death" dont le succès est fulgurant.
La journaliste de télévision
Cathy Cartel (
Caroline Padovan) est convaincue du danger de ces substances. Sa thèse est soutenue lorsqu'elle reçoit un rapport qui met en cause la salubrité du nouveau produit.
Cynique et indifférent,
Benjamin Fontaine (
Jonathan Kerr) est collecteur d'impôts. Armé par l'administration, il collecte par la violence les taxes de l'État. Lorsqu’il fait la connaissance de la séduisante journaliste, il n’imagine pas se transformer en justicier.
Y'A KA EUROCITY,
MOI J'T'L
DIS !
EUROCITY 99
Film Français de
1991
Produit par Gilles Geffray, Gil De
Murger et Philippe Ory
Réalisé par Philippe Ory
Scénario de Gilles Geffray et Philippe Ory
Avec:
Jonathan Kerr,
Caroline Padovan,
Yvan Garouel,
Aurelia Alcais,
Gil De Murger,
Max Claude,
Thierry Viard,
Olivier Brocheriou,
Philippe Teissier,
Gigi Abecera,
Michel Vivier,
Toni Garcia,
Laurent Benoit,
François Floris,
Mathieu François,
Marie Borowski,
Sylvain Pieplu,
Denis Desrouvres,
Ian Marshall,
François-Paul
Dubois,
Gaelle Savary,
Florence Chaudenson,
Sarah Sandre,
Agnes Manoury,
Jean-Michel Delbary,
Coryn Fournier,
Laurence Mongeaud,
Isabelle Pichaud,
Marc Saez,
Bernard Fructus,
Jerome Soufflet,
Laurent Sonnois,
Vivianne Viard,
Alain Azerot,
Gérard Bajtiar,
Alain Servigne,
Jacques Elkoubi,
Denise Firmin,
Jacques Sarais,
Daniel Jean,
David Kruger,
Jean-François
Regazzi,
Antoine Livolsi,
Jérome
Johnson,
Christian Renaud,
Caroline
Roelands,
Richard Boulet Despales,
Yan
Bonny,
Frank Michel,
Francis Terzian,
Robert Benitha,
Michel Trapenard,
Guillaume Barneoud,
Brigitte Ory,
Laureline Simon
Commentaire du réalisateur Philippe Ory :
Film en avance sur son temps, « Eurocity 99 » doit être remis dans son contexte. En 1991, il n’y avait pas d’internet, des ordinateurs qui faisaient pas grand chose et l’on fabriquait encore les films à l’ancienne. Pellicule
16 mm.
Technique peu souple. Équipe conséquente. Pas de montage digital.
Tout coûtait une fortune.
Bref, c’était pas mal la galère.
Mon envie originale, c’était de faire un film BD qui forçait la dose. Mon inspiration c’était le magazine
Métal Hurlant, revue de BD qui a forgé mes goûts. Je voulais de l’humour, de l’action et de la SF (bon usons du mot
Anticipation, le mot français qui va bien).
Le film a été produit avec un budget minimum (même s’il m’a coûté cher après… ) C’était un film sans stratégie réelle de distribution. Il n’y avait pas YouTube. Il n’y avait que des circuits officiels lourds et compliqués. En gros, « Eurocity 99 » c’était un film passion fait par des jeunes avec les moyens du bord.
Évidemment on le ressent. Il souffre de nombreuses faiblesses. Pourtant, avec le temps, il conserve sa vision et sa foi. En le revoyant sur une tablette, il m’apparaît encore plus annonciateur. Notre monde se rapproche chaque jour du monde d’Eurocity.
Je ne veux pas dire qu’on a un super message et que c’est un film super important. Non, « Eurocity 99 » c’est toujours de la bande-dessinée.
Malheureusement, cette version de 1991 n’a pas le look que j’avais imaginé. Je voulais ajouter tout ce qu’on fait aujourd’hui en un clic sur un ordinateur. Colorier. Ajouter des cadres. Des effets spéciaux. Des textes en surimpression. Tout ce que des jeunes cinéastes peuvent faire aujourd’hui sans budget.
En 1991, « Eurocity 99 » a été très mal reçu. On l’a montré à droite et à gauche mais les producteurs et décideurs de l’époque ne comprenaient vraiment pas. (Au moins ceux qui restaient polis.) Même devant ce « pilote », ce « coup d'essai », ils ne voyaient aucun potentiel pour un cinéma BD de ce genre. Pourtant, aujourd’hui… Il n’y a plus que cela !
Enfin, il ne s’agit plus d’avoir des regrets mais de donner sa vraie chance à « Eurocity 99 » sur l’internet. C’est un film précurseur. C’est un document d’époque. C’est un film hors catégorie qui, malgré ses faiblesses évidentes, témoigne de l’envie de créer d’une bande de jeunes enthousiastes de 1991.
Merci à tous ceux qui ont participé. Le film témoigne de votre engagement. J’ai eu longtemps la tête baissée, pourtant, aujourd’hui, je suis fier de tout ce qu’on a fait ensemble.
- published: 09 May 2016
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