L'artiste
Vicky
Vitt est né en 1929 à Houdeng-Aimeries, une commune proche de Binche (
Belgique).
Dès 1934, il apprend la musique avec son père et il commence à l'âge de 14 ans, à jouer du trombone,
du tuba et de l'accordéon, au sein de divers orchestre locaux
En
1957, il est remarqué par
Albert Langue et est engagé dans son orchestre : Les
Dixie Strompers.
Il a ainsi l'occasion d'accompagner des musiciens en tournée comme
Nelson Williams,
Bill Collemans,
Benny Waters, Stéphane Grapelli et bien d'autres encore.
Il enregistre son 1er
album en
1959 et, à l'âge de 41 ans, il s'inscrit au
Conservatoire de
Mons pour
reprendre des études musicales approfondies couronnées par un 1er prix de trombone.
Depuis
1985, il a formé un
Big Band, le Vicky Vitt's
Jazz Band avec lequel il se produit régulièrement.
Le carnaval de Binche
Le carnaval de
Binche est le plus célèbre de Belgique. Chaque année, il attire de plus en plus
de visiteurs étrangers (surtout de
France), notamment grâce à sa reconnaissance, en
2003, par
l'
UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Les festivités se déroulent en deux parties : le carnaval proprement dit et l'avant-carnaval,
temps des « soumonces ».
Le carnaval commence 49 jours avant Pâques et les soumonces six semaines avant les trois « jours
gras ».
Le carnaval « de type binchois » se célèbre dans toute la
Région du Centre, mais c'est à Binche
qu'il demeure le plus codifié et le plus traditionnel. Les personnages principaux en sont les Gilles,
qui dansent au son des airs traditionnels du carnaval, sons qui sont joués par une petite fanfare
composée de cuivres, de tambours (en général, on compte six tamboureurs par batterie) et d'une grosse
caisse (parfois deux dans d'autres villes).
Contrairement à leurs homologues des villages environnants, les Gilles binchois ne sortent que le
Mardi-Gras et doivent respecter certaines coutumes (ne pas se déplacer sans l'accompagnement d'au
minimum un joueur de tambour, ne pas s'assoir en public, ne jamais être saoul, être obligatoirement
Binchois d'origine
...).
Les autres personnages, qui forment les sociétés dites « de fantaisie », sont l'Arlequin (enfants
de l'
Athénée royal de la ville), le Paysan (enfants du
Collège Notre-Dame de Bon secours), les
Pierrots (enfants du Petit-Collège). D'autres sociétés de fantaisie ont participé aux cortèges du
Mardi-Gras d'antan et ont disparu (Marins,
Princes d'
Orient, Mousquetaires, etc).
Le
Mardi gras
C'est l'apogée du carnaval. Pour de nombreux Binchois, cette journée est la meilleure de l'année.
Tout commence dès l'aube (vers 4 heures du matin) avec le ramassage ou prise de gilles. Au son de
l'Aubade matinale (air de pipeau), les Gilles se rendent les uns chez les autres pour se rassembler.
Ils s'accueillent mutuellement avec une coupe de champagne. Les Gilles continuent leur route, chaque
groupe de gilles se dirige vers leur local où ils se réunissent pour prendre leur petit déjeuner,
composé d'huîtres et de champagne là aussi, comme le veut la tradition.
En fin de matinée, Gilles, Paysans, Pierrots et Arlequins se dirigent vers la Grand-Place pour
accomplir le rondeau matinal après avoir revêtu un masque de cire unique, que seul le
Gille et le
Paysan de Binche portent et qui symbolise l'égalité de tous. Les Arlequins portent eux un masque
adapté, issus de la commedia dell'arte. Et les Pierrots entrent dans l'
Hôtel de Ville masqués d'un
loup noir.
Dans L'hôtel de ville, ils recevront ensuite, des mains du bourgmestre ou parfois d'un invité de
marque, des médailles qui récompensent les participations au carnaval (médailles pour les 25 ans,
40 ans, voire plus).
Après quelques danses sur les pavés et un passage au local attitré, le Gille
rentre chez lui, toujours accompagné d'un tamboureur, afin de prendre un bon repas et du repos.
Vers 15 ou 16 heures, les sociétés se reforment. Au son des airs du carnaval, ils se réunissent
pour participer au cortège qui les emmènera de la statue du « Paysan » (lieu-dit Battignies) à la
Grand-Place. Pendant ce cortège, où certains Gilles portent un chapeau de plumes d'autruche, des
« oranges de Gille » (petites oranges sanguines) sont offertes à la foule.
Les groupes continuent de déambuler dans les rues de la ville jusqu'au soir (vers 21 heures). Toutes
les sociétés sont alors réunies pour le rondeau final sur la place. À la lumière des feux de Bengale,
les ombres se projettent sur les murs de l'hôtel de ville, qui bientôt s'illuminera des lueurs du
feu
d'artifice grandiose. Les festivités s'achèvent alors avec l'embrasement de la devise de la ville,
« PLVS OVLTRE ». Dans la ville, le cœur des Gilles continuera à battre au rythme des tambours mais
les batteries doivent s'arrêter de jouer avant le lever du soleil, le matin du Mercredi des Cendres.
- published: 26 Jan 2015
- views: 65589