Guerre de Cent-Ans - La Victoire Finale (1450-1453)
La phase finale de la Guerre de Cent-Ans et l'éclatante victoire française sur l'
Angleterre (1450-1453).
Bibliographie :
"
Charles VII" de
Georges Minois
"
The Fall of
English France 1449-53" de
David Nicolle
"
Charles VII : le Victorieux" de
Georges Bordonove
"La résistance à l'occupation anglaise en Basse-Normandie (1418-1450)" de
Roger Jouet.
"La guerre de Cent-Ans" de
Jean Favier
Musiques tirées de la BO du jeu vidéo "
Heroes V".
- Durant la bataille de
Castillon, l'archer
Michel Pérunin gagne sa place dans l'Histoire : il ne reconnait pas le général anglais qui vient d'être désarçonné et lui fend le crâne d'un coup de hache. En revanche, on ne connaît pas le nom de l’homme qui a abattu le fils de
Talbot.
- Témoignage de la violence des batailles de l'époque, les corps de Talbot et de son fils furent atrocement mutilés (et leurs armures et vêtements furent pillées). En conséquence, leurs dépouilles furent reconnues par des amis proches, uniquement grâce à leur dentition.
-
Les Anglais ont longtemps réfuté l’idée d’une résistance populaire pendant leur occupation de la
Normandie. Cependant, Roger Jouet démontre son existence réelle (et extrêmement menaçante pour les soldats anglais) dans son ouvrage « La résistance à l'occupation anglaise en Basse-Normandie (1418-1450 ) ».
- Georges Minois affirme que Charles VII fut sans aucun doute le souverain le plus cultivé de son époque. Pressentant la fin du système féodal et l'avènement de monarchies "nationales", il sut utiliser pleinement ce sentiment patriotique naissant parmi ses sujets (comme par exemple chez
Jeanne d'Arc,
Jacques Cœur ou les frères
Bureau ) pour anéantir l'ennemi anglais.
- La belle
Agnès Sorel aurait plusieurs fois « taquiné » Charles VII pour le pousser à entreprendre la campagne de Normandie : « Je préfèrerais le roi d'Angleterre à vous si vous ne faîtes rien ».
- Fait peu connu : une fois couronné et sa descendance assurée, Charles VII dirige en personne de nombreux sièges et batailles, au péril de sa vie. Il est de surcroit un excellent cavalier.
- En plus des tourillons et des roues dont il est question dans la vidéo, les frères Bureau apportent à l’artillerie primitive d’autres innovations décisives :
*Les tubes sont allongés pour avoir plus de précision et de portée.
*Délaissant la fonte, ils sont désormais fabriqués en bronze, matériau qui se déforme sans éclater.
*Les boulets –jusqu’alors en pierre- sont cerclés de fer pour décupler leur puissance à l’impact.
- Les Bureau garantissent à l’acheteur que leurs couleuvrines pourront tirer ou "faire
400 coups". L’expression est passée dans le langage populaire.
- Une lettre de l'évêque
Basin décrit
Jean Bureau comme « un homme d'origine humble, de basse stature, mais d'une grande détermination et courage ».
- Selon les historiens, Bureau était un perfectionniste; pourvu d'un esprit méthodique et mathématique. C'était aussi un brillant administrateur, doué d'une vive imagination technique qui lui permettait de tirer le meilleur parti des armes primitives de l'époque.
-
Napoléon III écrit : "
... Disons-le donc, en l’honneur de l’arme, c’est autant aux progrès de l’artillerie qu’à l’héroïsme de
Jeanne d’Arc, que la France est redevable d’avoir pu secouer le joug étranger de 1428 à 1450. Car, la crainte que les grands avaient du peuple, les dissensions des nobles eussent peut-être amené la ruine de la France, si l’artillerie, habilement conduite, ne fût venue donner au pouvoir royal une force nouvelle, et lui fournir à la fois le moyen de repousser les ennemis de la France et de détruire les châteaux de ces seigneurs féodaux qui n’avaient
point de patrie."
- Conscient de la grande puissance découlant de son artillerie, Charles VII aurait dit à son fils
Louis : « Ne te sépare jamais de tes Chiens
Verts ». (de la couleur que prenaient les canons de bronze).
- Pourquoi
Calais, qui aurait pu facilement être reprise, est-elle restée anglaise en 1453 ? Il semble que cela soit dû à une concession de Charles VII au
Duc de Bourgogne lors du traité d'
Arras. Celui-ci craignait en effet que ses villes flamandes -qui vivaient essentiellement du textile- ne soient ruinées si la laine anglaise était venue à manquer.