Par Albert Libertad (mai 1907)
8 avrilDe tous côtés, on sent comme un vague roulis, précurseur de tempête. Dans l’air lourd, un poison subtil flotte. A droite, à gauche on le sent peu à peu vous posséder. Il entre en vous par tous les pores. Ce poison terrible est innommé et innommable et c’est peut-être de là que vient sa puissance. C’est la lassitude, le dégoût de la vie ; c’est le désir d’être enfin en dehors des mille turpitudes, des milles souffrances qu’elle apporte. On ne sait quelle nausée monte au cœur en face de la société, on veut (…)
Nuit debout, vie assise
Nous vivons une époque difficile, c’est clair. À première vue on ne voit aucune lutte qui puisse nous convaincre et même si nous ressentons le mal-être et le mécontentement social dans toutes les sphères du quotidien, nous voyons aussi le panel de thérapies que le système nous propose pour supporter ce qui devient insupportable : l’aliénation du contrôle sur nos vies et la solitude à laquelle nous lie l’individualisme exaspéré. Cela nous affecte, provoque de la souffrance, nous détruit.
Les grands événements citoyens et médiatiques sont conçus pour réduire la révolte à une simple indignation démocratique et pour la faire rentrer dans les rangs de la politique et de la représentation. A l’inverse, s’attaquer directement à ce qui permet à ce système de fonctionner et de nous faire fonctionner ouvre à des possibilités d’arracher l’espace indispensable pour développer d’autres rapports.
Ni des lois supposées nous garantir, ni un quelconque travail supposé nous permettre de nous « réaliser ». Le travail n’est rien d’autre qu’exploitation, fatigue, ennui, humiliation. Toute loi n’est que l’expression de la domination de certaines couches sociales sur d’autres, qui constituent la majorité de la population. Nos fameux « droits » ne sont que le paravent du marchandage entre notre docilité et l’expropriation de nos vies.
Exclusif ! Vu à la TV !
5 avrilMais il semble aujourd’hui que rien ne puisse arrêter cette colonisation activiste et gauchiste de feu la mouvance autonome francilienne, enterrée au début des années 2010 par des scissions et quelques mises en examen ou procès (de l’affaire dite « mauvaise intentions » à celle de la solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes). Rien, sauf peut être le temps. Après tout, il y a bien peu de gens dans ce petit milieu qui y restent après avoir entamé leurs carrières, et parfois, meilleure option possible, certains finissent par se lasser, parce que rien n’est plus fatiguant que de courir les rendez-vous sans même savoir pourquoi. Peut être alors que les plus sincères cesseront de nier l’histoire et les propositions du mouvement révolutionnaire réel, celui qui, jamais à la mode mais conséquent, n’a pratiquement pas connu de trêves depuis sa naissance malgré quelques coups de fatigue, comme en témoigne cette époque morbide sous le signe du néant.
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Dans ce renforcement somme toute récent du culte populaire du travail, de nombreuses charognes politiques ont une bonne part de responsabilité, syndicats, partis et organisations dites « radicales » en tête. Car l’ouvriérisme n’est pas pour rien dans la démocratisation de ce culte : les batailles pour le droit au travail (ça résonne comme un échos à la vieille rengaine « Mais il y a des gens qui sont morts pour que tu aies le droit de vote !! ») ont commencé avec la constitution de ce qui s’appelle encore aujourd’hui le Mouvement Social, lui-même ayant pris part à l’enterrement des mouvements insurrectionnels caractérisés par le cassage en règle de machines et d’usines. Aussi, après la "mort" de l’exploité révolté, surgit une autre « figure », avec la bonne imagerie du prolo musclé, qui sue courbé sur sa machine, plein de ténacité face à l’adversité et la douleur, les parades d’ouvriers pour le premier mai avec force banderoles « sauvez nos emplois et nos salaires », « sauvez notre profession », « l’industrie automobile doit survivre », ou encore « pour la défense de la métallurgie en Lorraine », « 3000 euros par mois dès maintenant c’est possible ! » et autres hymnes bien puants incitant à être fier de sa condition. Une imagerie où la faucille ne sert plus à égorger le contre-maître, ni le marteau à défoncer le métier à tisser, mais à représenter le travail dans toute sa splendeur.
Les massacres commis au nom d’Allah sont insupportables, comme le sont ceux commis au nom de toutes les religions, de vraiment toutes, qu’elles se nomment Argent et Economie, Nation et Etat, Science et Progrès. Tout ce qu’elles ont à offrir ce sont des vies insipides de soumissions.
Il est plus que temps de reprendre goût à la vie.
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En 1981, Jean était syndiqué CGT à Saulnier-Duval, l’une des principales usines métallurgiques de la région nantaise, au sein de laquelle il subsistait encore des rétifs parmi les damnés de la chaîne de montage, plus de dix ans après Mai 68. D’où l’ambiance faite de réticences au travail, de coulages larvés de la production, parfois même de sabotages. Avec quelques autres complices, Jean diffusa largement cette lettre ouverte devant bon nombre d’usines en Loire-Atlantique, en commençant par Saulnier-Duval, et après avoir expliqué les raisons de sa démission en assemblée générale, sous les cris de haine des staliniens.
Nous y voilà. Le 31 Mars approche. Le mouvement continue de commencer. Les organisations de gauche nous ont imposé cette date, avant le début du début, comme première journée de grève générale. Parce qu’avant cette date officielle, on pouvait toujours faire plier le gouvernement avec des pétitions. Eh oui, ça n’a jamais fonctionné mais qui sait ? Eh bien non, comme on pouvait s’en douter, ça n’a pas fonctionné.
Fin 2008, en pleine période d’hostilités diffuses déclenchées par la révolte en Grèce suite à l’assassinat d’Alexis par la police, le Parquet Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des anti-autoritaires. En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de (…)
Aujourd’hui, le 30 mars 2016, le verdict de l’Audiencia Nacional a été notifié aux avocats des compagnons, condamnant les anarchistes Mónica Caballero y Francisco Solar à 5 ans de prison pour l’accusation de « blessure », ainsi que 7 ans pour « dommages avec un but terroriste », pour un total de 12 ans de prison chacun. Ils ont été acquittés des charges d’« appartenance à une organisation terroriste » et du projet d’attentat contre le monastère de Montserrat.
Au goût du jour, la pédagogie est son moyen d’arraisonner ses proies, de les coincer, pour la vie entière, dans le trou que le capitalisme leur réserve
30 mars[Ce texte accompagne la discussion proposée le 29 mars 2016 à la Discordia [voir Post-scriptum de cet article] autour d’un reportage diffusé sur France 2 dans l’émission Infrarouge, le 3 février 2016, et intitulé « les français, c’est les autres ». Il a été tourné en grande partie au lycée technique Théodore Monod de Noisy-le-sec. On y parlera de « l’école » pour désigner le système scolaire dans son ensemble, de la maternelle au lycée, souvent d’ailleurs il sera davantage question de la séquence collège lycée que de ce qui précède.]
Base pour une lutte anti-politique
28 marsDans le monde chimérique et restreint du militant politique, Les êtres devenus « sujets révolutionnaires » errent dans les limbes de l’inconscience jusqu’à ce que l’un d’eux, tel l’ange Gabriel, vienne les en soustraire par voie de conscientisation. La révélation, Le tract miracle, le choix des bons mots, la tactique infaillible, la théorie révolutionnaire scientifiquement prouvable sont autant de stratagèmes au service de l’envoûtement des masses ; car à ce niveau là de déshumanisation, on peut bien parler de « masses », ou encore de « peuples », de « races » ou de classes, ou de n’importe quelle autre catégorie socio-politique assujettissant l’individu à ce qu’il n’a pas choisi d’être ou à la pression d’un groupe social.
Bonjour, voici quelques commentaires critiques sur la nature révolutionnaire du processus qui se déroule au Rojava, mais aussi sur les campagnes de solidarité qui me semblent inconditionnelles.
Contre le racisme ou pour les races ?
Le 31 octobre 2015 a eu lieu, à Paris, la « Marche de la dignité et contre le racisme ». Cette marche a été une espèce de vitrine (et à servi à mesurer les capacités de mobilisation) de la galaxie racialiste qui sévit, depuis quelques temps et de façon plus visible, dans le champ politique/associatif français. Le comptage est vite fait : pas plus de 3500 personnes, tandis que les organisateurs en espéraient plusieurs dizaines de milliers. Signe que les prolétaires (…)
Trois AG par semaine (une le mardi à Bron, une le mercredi sur les quais, une le jeudi après la manif) pour faire quoi ? « il faudrait qu’on s’organise en AG pour… organiser la prochaine AG » ( entendu lors de l’AG de Bron du 22 mars). Des AG où le vide est de plus en plus puant. Sauvegarder le mécanisme qui tourne à vide, par amour des formes, mais aussi par peur de ce qui pourrait survenir.
Rappelons qu’il y a à Bruxelles plus de 15.000 logements vides pour 5.000 SDF . En Wallonie, la situation n’est guère meilleure, il y aurait plus de 30.000 logements vides pour 8.000 SDF. Pourtant, chaque année, des gens meurent de froid dans la rue. Des milliers d’autres gens vivent dans des taudis minuscules aux loyers élevés. Nombre de locataires consacrent la plus grande partie de leurs revenus à leur loyer, d’autres n’ont tout simplement plus la possibilité de le payer et se retrouvent face à des menaces d’expulsion ne pouvant faire qu’empirer leur situation.
Nous nous adressons ici aux exploités, mais à vrai dire nous nous foutons de votre classe sociale, de votre origine, de votre niveau d’étude atteint ou échoué. Mais nous nous adressons surtout à ceux et celles qui ont le malheur de bosser, qui y sont obligés par leur condition, qui ne touchent pas au RSA ou à la thune de papa toute leur vie.
Soyons clairEs ! Il ne s’agira pas dans ce texte de luttes pour « reprendre la ville » ou se « réapproprier nos quartiers ». Ces espaces n’ont jamais été nôtres, que ce soit individuellement ou collectivement. Ni les rues ou les places, ni les hôtels particuliers ou les HLM, ni les stades, les bars ou les salles de concert ne nous appartiennent. La ville a toujours été le terrain de jeu de prédilection du pouvoir ; l’urbanisme, la science qui élabore dans les moindres détails comment elle s’agence et se (…)
« Si tu te faisais violer tu serais bien contente de pouvoir porter plainte, non ? » Voilà le genre de phrase que j’ai pu entendre à plusieurs reprises dans des discussions où j’expliquais à des mecs que je rêve d’un monde sans flics. Même registre quand parfois j’ai exprimé mon dégoût profond de la prison : « Et qu’est-ce que tu ferais des violeurs alors ? »
Nous avons réalisé à l’occasion d’un retour réflexif sur le mouvement dit "anti-CPE" à La Discordia un petit document sur le CPE, dix ans jour pour jour après ses journées les plus intenses et rebelles.
Au delà du plaisir quelque peu masturbatoire de "pornographie émeutière", il s’agit aussi de se souvenir, alors qu’un nouveau mouvement éclate en France, qu’il est possible de ravager la normalité de l’État et du Capital. Aux révolutionnaires maintenant d’empêcher tout retour à la normalité.
Cette vidéo (…)
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Par Élisée Reclus (1894)
19 marsSi le mot « Idéal » a réellement un sens, il ne suffit pas d’y voir un simple désir du mieux, une languissante recherche du bonheur, une vague et mélancolique appétence d’un monde moins odieux que notre société contemporaine, mais il importe de lui trouver une valeur précise, de déterminer dans la plénitude de notre intelligence et de notre volonté l’objet de nos incessantes inspirations. Quel est donc cet Idéal ?
Dans son actualisation hebdomadaire en date du 18 mars 2016, la commission des lois de l’Assemblée a rendu les derniers chiffres officiels des mesures prises par le ministère de l’Intérieur grâce à un état d’urgence prolongé jusqu’au 26 mai : on en est à 3 458 "perquisitions à domicile de jour et de nuit" depuis le 14 novembre dernier ! Quant aux assignations administratives à résidence, 285 étaient toujours en vigueur mi-février, et 70 assignations de plus ont été décrétées par les préfectures ces trois dernières semaines (du 26 février au 18 mars), ce qui fait plus de 400 depuis novembre, et un nombre inconnu autour de 300 toujours en cours.
Aujourd’hui, les prétendus frondeurs nous appellent à nous mobiliser contre « l’attaque sans précédent des acquis ». Mais en quoi consistent lesdits « acquis » ? Dans quelle mesure le dernier serrage de vis en cours modifie-t-il les relations salariales qu’ils sanctionnent ? Et puis, s’il est nécessaire de croiser le fer avec ce qu’il représente, c’est dans quels buts, avec quels moyens, etc. ? C’est pour en débattre ensemble que nous vous proposons de nous retrouver à « La Discordia », le lundi 21 mars à 19 heures.
Les mauvais jours n’en finissent pas. Loi après loi, texte après texte, réforme après réforme, les rapports d’exploitation et de domination au boulot sont sans cesse durcis par les gouvernants, qui derrière leurs fausses querelles, se refilent les dossiers et les bonnes idées pour en mettre plein la gueule aux galérien-nes.
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Les affrontements de cet hiver marquent-ils une véritable reprise de la lutte des classes en France ou ne sont-ils qu’un beau feu de joie sans lendemain ? Cette question ne peut bien sûr être tranchée que par la lutte. Encore faut-il qu’elle soit posée, et bien posée, par ceux qui luttent. Je n’ai pas de leçons ni d’assurances à donner à quiconque. Je veux simplement comprendre ce mouvement auquel j’ai participé avec des milliers d’autres. La vie est une histoire pleine de bruit et de fureur, faite par des gens comme vous et moi, qui ne sont pas idiots. Et qui cherchent, naturellement, à sortir du bourbier. Pour savoir où nous en sommes aujourd’hui en France, après l’explosion sociale de cet hiver, il n’est pas inutile de jeter un bref regard en arrière : sur la révolution manquée de mai-juin 1968 d’abord, mais aussi et surtout sur la contre-révolution, dans l’ensemble assez bien réussie, qui la suivit. Certes, la contre-révolution ne s’est pas limitée à la France après 1968, et la crise du capital, comme rapport social, a frappé durement les prolétaires de tous les pays. Mais c’est à partir de ce qui s’est passé ou de ce qui ne s’est pas passé ici que l’on peut comprendre ce qui a éclaté ici en décembre 1986.
Suite aux récentes expulsions à Calais, une semaine d’actions en solidarité avec la résistance dans la « Jungle » a eu lieu à Marseille. Nombre d’individuEs et groupes ont contribué de façon anonyme aux diverses actions contenues dans ce communiqué. Toutes les cibles choisies collaborent dans la répression, l’assujettissement et la déportation de personnes migrantes et/ou sans papiers, à Calais ou ailleurs.
Le 9 mars 2016, le compagnon Joaquín García, en prison préventive dans la section de sécurité maximale de la prison de Haute Sécurité depuis novembre 2015, accusé d’attaques explosives, réussit à croiser dans un couloir cette ordure d’Alvaro Corbalan, célèbre tortionnaire et ex commandant de la division anti-subversive de la CNI (services secrets de la dictature), récemment transféré de la prison/hôtel/maison de retraite de luxe Punta Peuco. La rencontre fortuite s’est soldée par la face ensanglantée de cette raclure.
NdNF : Dans ce tract reçu de camarades révolutionnaires et distribué en région parisienne, nous pourrions critiquer l’exhortation à s’« organiser » ou « se défendre » là où nous voyons plutôt la nécessité de désorganiser les forces ennemies (et notamment, celles au sein du dit « prolétariat » et/ou syndicats, partis, organisations permanentes et/ou catégorielles) et attaquer le pouvoir ; ou bien l’illusion politique du bénéfice que pourrait rapporter le retrait d’une loi ou d’une autre (« Obtenir le retrait de (…)
Notre procès en appel pour l’affaire de Velvento a été fixé au 20 avril 2016 à la prison pour femmes de Korydallos. La sentence du jugement en première instance a été donnée un an et demi plus tôt, en octobre 2014, nous avons été condamnés pour la double expropriation (une Banque Agricole et La Poste) qui a eu lieu en février 2013 dans le village de Velvento.
A Calais, l’année 2016 commence comme elle s’est terminée : par le renforcement des mesures répressives à l’encontre des indésirables (clandestins, sans-papiers, hors-la-loi, rebelles…), par des déclarations de guerre en acte de la part du gouvernement et de sa police contre eux. Le tout avec l’appui explicite d’une frange de la population, la plus exécrable, celle qui a choisi la xénophobie comme palliatif à son existence misérable, et qui jubile de voir le gouvernement -qui n’en fait jamais assez (…)
[Ce texte nous vient d’Italie, il compose le numéro 25 de la revue Adesso, feuille de critique sociale en provenance de Rovereto, dans la province du Trento en Italie. Il revient sur une lutte étudiante qui s’est déroulée en Italie l’an passé, contre le projet de loi Gelmini, prévoyant -tout comme la LRU en France- une réduction progressive du financement public de l’enseignement supérieur au profit d’intérêts privés, rien de bien original donc. Cependant, si nous avons décidé de traduire et de publier (…)
Le jeudi 10 mars a eu lieu la troisième session du procès de nos compagnons Mónica et Francisco. Ce sont principalement les plaidoyers finaux des avocats de la défense et l’accusation et du parquet qui ont été présentés.
Une opinion répandue veut que, depuis belle lurette, la politique ne soit pas en bonne santé. Ses électeurs n’ont plus confiance en elle, et elle semble être arrivée dans une impasse. Un processus qui va apparemment encore s’approfondir. Cependant, s’il est vrai que la politique ne possède plus le charme d’antan, démasquée qu’elle est, avec ses acteurs, par des couches toujours plus larges de population, il en reste néanmoins qui, sans répit, n’arrêtent pas d’en éviter la souhaitable destruction. Qu’on (…)
Tout au long de la journée de mercredi 9 mars s’est déroulée la seconde session du procès contre Mónica et Francisco, des compagnons accusés d’appartenance à une organisation terroriste, destruction, blessures et conspiration, charges pour lesquelles le parquet demande 44 ans de prison chacun.
Ce tract a été distribué — et lu à la tribune syndicale — par des lycéen(ne)s lors de la manifestation de Saint-Nazaire (5 000 personnes), aujourd’hui 9 mars 2016 Les manifestant(e)s qui le distribuaient portaient une pancarte où l’on pouvait lire : « Le capitalisme, on l’engraisse sans arrêt. Quand est-ce qu’on le bouffe ? »
Notons que cette enflure de juge a constamment interrompu les deux compagnons alors qu’ils faisaient leurs déclarations, utilisant la toute puissance de ceux qui décident d’envoyer en prison des milliers de personnes : « Ne nous faites pas une déclaration politique, cela ne nous intéresse pas ! » et elle a aussi menacé de sortir le public de la salle (des proches et des compagnons) si l’attitude de politisation du procès persistait.
Face à notre passivité et notre résignation, l’État nous concocte des projets toujours plus dégueulasses et humiliants. Le rêve des riches et de tous ceux qui aspirent à ce monde de fric et d’exploitation est de nous voir trimer sans broncher pour leurs profits, nous qui sommes contraints d’accepter n’importe quel boulot pour pouvoir survivre. Œuvrant main dans la main avec les patrons, l’État veut nous rendre cette « vie » toujours plus insupportable.
En prévision d’un éventuel mouvement contre la « loi Travail », voici quelques affichettes au format A3 (on pourra réduire en A4, en sticker, ou agrandir en A2), qu’on pourra, selon les envies et les perspectives, imprimer, photocopier et diffuser dans les lycées, universités, au travail et dans la rue. Ne jamais demander l’autorisation.
Deux affiches en solidarité avec les compagnon-nes Monica Caballero et Francisco Solar, qui passent en procès début mars à Madrid.
En revanche, nous avons fait le choix d’écarter d’autres textes parce qu’ils contenaient un certain nombre de points avec lesquels nous étions en désaccord. Les discussions qu’a suscitées l’élaboration de cette brochure nous ont incité à rédiger la présente introduction pour y poser quelques pistes de réflexions.
Dans l’après-midi du dimanche 21 février, une femme armée d’un revolver a tenté de détourner vers Athènes un hélicoptère de tourisme qui avait décollé de l’île de Kythnos et devait prendre 5 autres passagers à Theologos. Elle a braqué le pilote, lui demandant de se poser dans la cour de la prison de Korydallos, où de nombreux prisonniers anarchistes sont actuellement emprisonnés. Pas de bol, le pilote était un ancien flic qui voulait jouer aux héros, il a reconnu Pola Roupa.
L’appel à des « projets urbains innovants destinés à dessiner le Paris de demain » vient de se clore. Ce sont un total de 22 projets architecturaux futuristes qui ont été sélectionnés. Les mots qui reviennent au fil des descriptions sont « écologie urbaine », « coworking », « culture »… Bien entendu, ce sont des projets dont le commun des mortels, qui ne fréquente pas les salles de danse, qui ne fait pas du coworking (reste encore à savoir ce que c’est), qui ne va pas dans des hôtels ou qui n’a simplement pas les moyens de louer un grand appartement avec un jardin sur son balcon, même si ça semble fort sympathique, ne pourra pas profiter.
A propos de ce qui a suivi la publication de Avariance et dix verdissements, texte critiquant La Guerre véritable contribution trouvée sur le site de propagande Lundi matin.
Notre courageuse camarade Jane Morand, qui fait actuellement à la Maison Centrale de Rennes la grève de la faim, nous adresse la lettre suivante :