Shanghai, 1982. Tournage du film Liao Zhong Kai par Tang Xiao Dan. L'intrigue du film se déroule dans les années 1920.

Pendant plus de trente ans, Patrick Zachmann a voyagé à-travers la Chine, un pays qu'il a découvert en 1982 en enquêtant sur son industrie cinématographique.

Pékin, 1982. Des habitent s'amusent du « long-nez », le nom qu'ils donnent aux Occcidentaux.

L’exposition présentée à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) rassemble plus de 100 photographies noir & blanc et couleur, mêlant la petite et la grande Histoire dans un pays en pleine mutation.

Pékin, mai 1989. Manifestation sur la place Tiananmen.

Le champ de vision du photographe s'étend des triades de Hong Kong dans les années 1980 à l’exposition universelle de Shanghai, en passant par le bouleversement des manifestations des étudiants pour la liberté à Pékin ou par le tremblement de terre du Sichuan en 2008.

Hong Kong, 1988. Le jeune membre d'une triade pose de dos avec sa petite amie.

Le fil rouge de ce travail au long cours est la question de l’identité qui devient pour les nouvelles générations, en perte de repères, un enjeu essentiel.

Pékin, 2001. Une jeune prostituée originaire du Henan, région rurale du Centre-Est, dans un centre de massages.

À partir de 2001, la Chine de Patrick Zachmann passe à la couleur. Comme une transition, la série Impressions de nuit montre un pays qui est passé du costume de Mao aux couleurs vives, extravagantes et audacieuses.

À Wenzhou, dans la province côtière du Zhejiang, février 1991. Célébrations du Nouvel an.

Le photographe choisit de montrer faux-semblants et envers du décor. Il veut être le témoin de la complexité des formes qui bouleversent les identités individuelles et collectives de la Chine contemporaine.

Pékin, 2005.

On voit par exemple de nombreuses images de façades qui caractérisent le pays – décors urbains, pouvoir des apparences, univers artificiel de la nuit.

À Tchongking, mai 2007. Dortoir sur un site de construction.

Se glissent dans le récit des existences dures et incertaines, comme celles de ces mingongs, paysans pauvres venus fuir la misère et chercher du travail dans les grandes villes. Véritables esclaves qui construisent la Chine de demain, ils sont près de 200 millions à trimer pour un salaire de misère et ne rentrent au village qu’une fois par an, durant la semaine du Nouvel an chinois.

Dans la province du Yunnan, en 2012. Ren Jiao Rong, 18 ans, avec sa grand-mère Yang Xian Hua, 60 ans.

Les portraits transgénérationnels réalisés par Patrick Zachmann ont pour ambition de montrer le choc culturel à l’intérieur des familles dans un pays où l’histoire s’est accélérée à une vitesse vertigineuse.

À Canton, dans la province de Guangdong, en 1992. Une jeune femme à l'arrière d'un taxi, où une grille de fer protège le chauffeur contre les agressions.

L'exposition So Long, China est à découvrir à la Maison européenne de la photographie (Paris 4e) du 6 avril au 5 juin 2016. Un livre accompagnant l'exposition est également publié aux éditions Xavier Barral.