Indymedia Grenoble

Grève irréversible ! Retours sur la journée du 31 mars

écrit le 01/04/2016, actualisé le 04/04/2016

Premiers témoignages et photos sur la manifestation de jeudi 31 mars. D’autres suivront.

- EXCLUSIF : témoignage d’un policier présent à Grenoble durant la manifestation contre la loi El khomri ce jeudi 31 Mars.

-cold riot porn pour les nunuches ou l’indignation pour les nuls. une video dramatique...

- "Une journée normale à Grenoble" [Photos]

- "En 2015 ils sont Charlie, en 2016 ils sont Stasi" [Communiqué de Solidaire]

- Une seule casse : la casse sociale [Communiqué de la CNT]

- Communiqué du comité de mobilisation étudiant

- Témoignage de quelqu’un qui pense que la police devrait intervenir plus efficacement pour protéger les banques, mais s’offusque de la violence policière parc Paul Mistral (et quelques réponses)

- "Citoyenniste outrés, vous êtes des briseurs de grève" [Ou pourquoi des manifestants attaquent des banques pendant les manifs]

Bilan de la répression : douze arrestations et 4 blésséEs.

Pour eux un rendez-vous était donné ce vendredi 1er avril à 18h place de Verdun.

Pour la suite, les syndicats CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES Isère donnent deux rendez-vous :

RASSEMBLEMENT Mardi 5 avril 12h30 place Robert Schumann à Grenoble (derrière la gare)

MANIFESTATION Samedi 9 avril 14h départ place Victor Hugo

D’autres rendez-vous suivront. Ce n’est que le début.

Contre la loi travail, la lutte continue !

écrit le 19/03/2016, actualisé le 01/04/2016

On ne demande pas le futur, on prend le présent.

Voilà, le gouvernement a réussi à nous pondre sa dernière merde, il a trouvé une nouvelle manière de faire la guerre à sa population. Et on peut même pas vraiment dire que ça nous étonne. On n’est pas plus surpris que ce soit un gouvernement de gauche qui propose cette réforme sur le travail. Ce n’est au final qu’une suite logique, l’application d’un programme entamé depuis plusieurs décennies. Pour ne citer que les exemples les plus récents, la loi renseignement, la loi Macron, l’état d’urgence, la déchéance de nationalité, les lois antiterroristes, le projet de réforme pénale, la loi travail : tout cela fait système. C’est une seule entreprise de mise au pas de la population. Pour quels résultats ? Un taux tragique de suicides au travail et le burn-out comme « épanouissement à travers le taf ». Une police toute puissante qui empile les arrestations et les assignations à résidence ; des militaires qui patrouillent dans nos rues – et c’est normal. Faut dire qu’on s’était largement habitué à ce qui était déjà là. La traque aux sans-papiers, une surveillance de plus en plus généralisée, l’installation des idées de l’extrême-droite, un quotidien aliénant, des fins de mois serrées, le moindre « divertissement » payant... On se dit alors que ce n’est pas une loi qui pose problème, c’est toute une société qui est au bout du rouleau. À partir de là, qu’est-ce qu’il peut bien encore nous rester à perdre ?

C’est pour ça que, des fois, ça ressemble à la goutte de trop. Celle qui qui fait que des facs sont occupées et des lycées bloqués. Celle qui entraîne les enragé-e-s à redescendre dans les rues. Celle qui répercute l’écho de travailleurs parlant de grève générale. On entend la rumeur d’un torrent qui cherche à interrompre le cours de ce monde.

Pour y parvenir, nous ne partons pas de rien, nous avons su tirer les leçons des défaites passées. Nous ne voulons pas les répéter. Nous savons qu’un mouvement qui désire, réellement, se donner les moyens de gagner, ne se pose pas la question de la massification comme on l’entend à toutes les sauces, mais celle de la justesse et de la détermination. Chacun sait que ce qui fait reculer un gouvernement, ce n’est pas le nombre de gens dans la rue, mais la puissance dont ils sont porteurs. La seule chose qui fasse reculer un gouvernement, c’est le spectre du soulèvement, la possibilité d’une perte de contrôle totale. Et c’est ce que nous désirons. Il est possible d’aller dans ce sens, ce n’est qu’une question de conviction. Cette conviction qui nous fait dire que nous sommes plein à ne plus vouloir de ce monde et que nous sommes capables d’en élaborer un autre. Un monde où ce n’est pas l’argent qui guide tous nos choix. Une vie où l’espoir d’un boulot de merde n’est pas la seule perspective. Une ville qui n’est pas aux mains de la police et des riches. Un quotidien dans lequel on ne passerait pas notre temps à y chercher un sens. Une existence hostile au pouvoir et à toutes formes de domination.

Mais au fait, il nous en faudra encore beaucoup des raisons pour nous révolter ? Nous avons fait un pas de côté. Il s’y dessine une révolution. Pour nous, ça sera le monde ou rien.

MANIFESTATION LE 31 MARS. RDV À LA GARE À 10H SOUS LE SQUELETTE. GRÈVE IRRÉVERSIBLE. BLOQUONS TOUT pour toujours.

« Dans pas longtemps on va tout déglinguer. » à lire avé l’accent marseillais. Fonky Family

Ci-joint, une video d’appel à tout bloquer, clique ici.

Et parce que ça vaut toujours le coup de lire d’autres bouts d’histoire et d’y trouver un peu d’inspiration, quelques lectures :

- sur le mouvement contre le CPE à Grenoble ici, et

- sur le mouvement lycéen de 2008, toujours à Grenoble.

manif contre la pose des compteurs Linky MERCREDI 24 FEVRIER à 15H30 (mairie de Pont-de-Claix)

écrit le 18/02/2016, actualisé le 18/02/2016

Parce que ces compteurs electriques soi-disant intelligents arrivent à Pont de Claix( et à Echirolles) avant de passer par chez vous.

Parce qu’on veut pas du monde connecté qu’ils préparent, de ces flicages (pour notre bien), de son controle social.

Parce qu’on a pas besoin de ces gadgets technologiques pour apprendre la sobriété ( n’est-ce-pas monsieur Piolle ?)

Parce qu’on a pas envie de vivre dans des micro-ondes.

Parce que Pont de Claix c’est la ville dont monsieur Christophe Ferrari est maire à mi-temps. (son autre mi-temps étant d’être président de la Metro)

Parce qu’il y’a deja une vingtaine de villes en France qui ont refusé ce compteur mais qu’en Isére, ce sera la première manif sur ce sujet à notre connaissance. Une des principales usines "linky" se trouve à Fontaine.

Pour toutes ces raisons, venez nous rejoindre à 15h 30 devant la mairie de pont de claix ce mercredi 24 Février.

plus d’infos sur la page facebook du groupe : stop-compteur-linky

État d’urgence, nouveau round : on est encore là !

écrit le 06/01/2016, actualisé le 07/01/2016

« Cette époque est en décomposition, elle pue. » Klaus Mann, Mephisto, 1936.

Cette époque pue, oui… il suffit de scander les exemples pour en avoir la nausée. Elle pue, quand Wauquiez, élu depuis à la Région, clame qu’il faut envoyer en camps ceux à qui les flics ont collé une fiches S. Elle pue quand le gouvernement socialiste instaure la déchéance de nationalité. Elle pue quand Valls fait inscrire dans la loi des pouvoirs étendus à la police issus des mesures d’exception. Pendant qu’on regarde s’instaurer l’état d’urgence comme s’il était temporaire, c’est tout ce monde qui se crispe, et répand des relents de puanteur. Mais ne soyons pas naïfs : l’état d’urgence n’est pas le fond du problème, ce n’est que le début du processus. Tirant profit d’une situation imprévue (catastrophe naturelle ou épidémie, accident ou attentat), l’État instaure des mesures d’exception. Ensuite, lentement mais sûrement, il prolonge, il étend, il fossilise le niveau de contrôle ainsi atteint, comme avec vigipirate instauré après les attentats de 1995, et jamais levé : présences policières et militaires accrues, extension des systèmes technologiques de surveillance. Et la peur entre nous. L’état d’urgence n’était qu’une étape, l’alibi pour réunifier le corps social autour du cadavre décomposé de la République. Aujourd’hui, l’enjeu est le maintien du nouveau niveau de contrôle sans que nous nous y opposions. Qui te fait la misère te promet l’azur : d’une mesure exceptionnelle censée nous protéger du terrorisme, nous seront soumis aux interdictions de manifester, sous la menace de perquisitions et autres mesures arbitraires. Et cela va durer, car à travers l’état d’urgence, c’est le rêve de tout gouvernement qui se réalise.

Ce rêve de gouvernement, c’est de parvenir à nous maintenir dans une forme de léthargie et de passivité totale à même de nous faire accepter moins de libertés, que ce soit sur le plan légal ou sur le plan sensible et quotidien. Qu’importe le malaise que nous pouvons ressentir, l’essentiel est que nous fermions notre gueule, malgré l’absurde de la situation. Qui n’a pas éprouvé un certain malaise à attendre son bus à côté de militaires l’arme au poing ? Et que répondre au vigile qui nous fouille à la recherche d’explosifs quand on entre à la Poste ? Trop souvent, on baisse la tête, on se replie sur nous, chez nous, et l’on s’accoutume de ce cloisonnement dans la sphère privée, de cette privatisation absolue des rapports humains. Accepter la situation qui nous est faite, et les formes de cohabitation sordides que cela suppose (plus de flics, plus de militaires, plus de vigiles, plus de délation…), c’est déjà une forme de collaboration passive.

Nous voulons au contraire affirmer collectivement que la vie que nous propose l’état d’urgence n’est rien d’autre qu’une mort sous contrôle, une vie triste. Faisons alors un pari et une proposition. Faisons le pari qu’il est possible de sortir du cadre dans lequel on tente de nous enfermer et qui voudrait faire de nous soit un flic, soit une victime, soit un terroriste. Au sein de ce spectacle malsain, il existe d’autres positions. Un autre parti, celui des déserteurs de l’ordre établi, de ceux et celles pour qui la vie n’est pas qu’une réalité morne et triste. Le parti de la joie et de la révolution. C’est pourquoi nous faisons aussi la proposition de continuer à descendre ensemble dans la rue, pour faire la fête, nous retrouver, déverser notre colère, occuper l’espace public et en faire le champ d’une bataille où nous pouvons choisir qui être, et comment agir.

Il y a déjà eu des manifestations à Grenoble et ailleurs, qui ont marqué une rupture dans le consensus généralisé et une reprise de la rue : les infos sur Indymedia Grenoble. Cette fois, rendez-vous avec trompettes, masques et cotillons...

Le tract en version pdf :

PDF - 199 ko

POUR SUIVRE LA MOBILISATION ICI ET AILLEURS :
pasdurgence.facebook.com
pasdurgence[arobase]riseup[point]net

Contre l’état d’urgence

écrit le 06/12/2015, actualisé le 06/12/2015

Contre l’état d’urgence

Contre cette guerre qui n’est pas la notre

Personne n’a pu y échapper, depuis les tragiques attentats du 13 novembre la France est en état de guerre, sous régime d’urgence face à la barbarie. Rien de nouveau sous le soleil : nous subissons les plans vigipirate depuis 1995 et les lois sécuritaires s’empilent. Pourtant, face au quasi-consensus médiatique et politique, la réalité com- mence à se révéler aux yeux de tous.

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie de vivre sous état d’urgence ? Tous pouvoirs à la police, libertés remises en question, assignations à résidence à gogo, perquisitions « musclées » sur tout le territoire, interdiction de manifester (mais rassurez-vous, il est toujours possible d’aller au marché de Noël ou à la Fnac), fermeture des frontières, répression accrue et fichage généralisé des travailleurs/euses. Sous l’alibi frauduleux de « protéger la population », il faut surtout entendre une traque accentuée aux sans-papiers et aux migrant-e-s, le muselage de toutes formes de contestation, notamment pendant la COP21 et une mise sous tutelle sécuritaire de la population tout entière. Point par point, le gouvernement reprend sans scrupules des mesures promues par l’extrême droite.

Et ils ne vont pas s’arrêter là, annonçant déjà une possible prolongation de l’état d’urgence au-delà des trois mois... Quand le pire est accepté, pourquoi ne pas continuer ?

Ce que nous propose le parti du gouvernement, c’est d’aliéner nos libertés et d’abandonner toute perspective de bouleversement social et politique en échange d’une sécurité que l’on sait désormais bien précaire. Que rien ne se passe, que tout le monde baisse la tête, et surtout, que s’instaure une méfiance généralisée à même de casser toute solidarité, voilà l’horizon qui nous fait face.

Alors là où l’on nous parle de guerre contre le terrorisme, contre l’islamisme, contre les dangers intérieurs et extérieurs, nous n’aurons qu’une réponse : cette guerre n’est pas la nôtre. Nous ne sommes pas du côté des impérialistes qui bombardent et interviennent militairement aux quatre coins du monde. Le fanatisme religieux à l’arme lourde nous répugne, mais nous n’applaudirons jamais la police qui nous « protège ».

Nous réaffirmons que si nous sommes en guerre, c’est au côté des Kurdes et des rebelles syrien-ne-s qui affrontent l’État Islamique et le régime de Bachar Al-Assad, mais aussi des exploité-e-s d’ici qui se battent contre leur patron, de celles et ceux qui veulent en finir avec les frontières, qui ne se reconnaissent pas dans un État – qu’il soit d’urgence ou islamique –, qui ne se résignent pas et qui luttent au quotidien.

Afin de ne pas tomber dans le piège de l’« union nationale » qui voudrait nous inciter à se serrer les coudes avec les salopards qui nous gouver- nent, nous fliquent et nous mettent au pas, il nous semble essentiel en ces heures de reprendre la parole et l’initiative, de ne pas courber l’échine. À Paris, des manifestations ont bravé l’état d’urgence, des rassemblements et cortèges ont eu lieu dans certaines villes, des pétitions commencent à circuler. Multiplions les formes de résistance, organisons-nous !

Malgré la bêtise et la peur, contre la bêtise et la peur. Nous ne fermerons pas notre gueule, nous reprenons la rue !

Manifestation

Mercredi 9 decembre depart devant la gare

L’affiche d’appel :

PDF - 1.4 Mo

Le texte en version tract :

PDF - 32.8 ko

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