De la complaisance envers la religion et les théories de la race dans les milieux radicaux
22 janvierCes trois textes ont été écrits dans une période qui couvre presque entièrement l’année 2015. Le premier, qui donne le titre à cette brochure, a commencé à être mis sur papier dans les semaines qui ont suivi les attentats des 7 et 9 janvier 2015. Ce qui m’a frappé a été l’attitude des milieux dits « radicaux » vis-à-vis de ces événements. Concernant le massacre des journalistes de Charlie Hebdo, en gros, leur attitude était un peu du genre : « Ils l’ont bien cherché ». Pour ce qui est des autres « cibles » des islamistes, c’est à dire des personnes identifiées comme juives dans un petit supermarché, ainsi que pour les victimes « collatérales » (un homme chargé du nettoyage dans le bâtiment abritant la rédaction de Charlie Hebdo et des invités de la rédaction, qui ne participaient pas au journal) eh bien, nos « radicaux » les ont tout simplement oubliées.
Communiqué de « Séditions »
21 janvierDepuis son lancement en mars 2015, le journal « Séditions » était mis à libre disposition de tous à la librairie « L’Autodidacte », lieu de passage, de rencontres et de diffusions des anarchistes à Besançon**. Un petit emplacement avait été obtenu – non sans avoir bataillé – avec plusieurs « responsables » du lieu, le groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste. De tous les endroits fixes où l’on peut se procurer le journal, “L’Autodidacte” est le seul qui est tenu par des “anarchistes”. Et pourtant…
Dans sa course folle aux profits, le capitalisme jette toujours plus de monde dans la précarité et rend notre environnement toujours plus invivable. Face à la misère semée à tout va et à la colère qui gronde, l’Etat investit dans le maintien de l’ordre et construit de nouvelles prisons. A l’heure où le peuple [sic] est contraint de se serrer la ceinture, le gouvernement trouve des milliards pour nous la serrer encore plus fort en construisant des prisons high-tech où s’expérimentent de nouvelles formes de tortures (privations sensorielles et de contacts humains).
Alors qu’une critique de la critique, signée Dante Timélos est parue ici et nous est parvenue par mail, il nous semble nécessaire de mettre au point quelques manques de rigueur et d’honnêteté au sein des deux textes. Tout d’abord, « Aux anonymes de Bagnolet et à leurs amis » nous attribue des amitiés fictives, mais Dante Timélos semble mieux exceller dans son rôle de juriste que dans celui de flic. Tout cela visiblement sans étude de la question, et sans aucune finesse d’approche. Additionné à une (...)
Après une manif de solidarité devant le CIE de Brindisi – Restinco, trois compagnons de Lecce ont été arrêtés sur des accusations de « résistance à agents » et de « manifestation non-autorisée ». Ils sont désormais sous assignation à résidence. [Mise à jour au 13 janvier : Les trois compagnons ne sont plus aux arrestations domiciliaires, mais assignés à résidence dans la commune, avec l’interdiction de sortir de chez eux la nuit ; NdNF]
Ci-dessous le tract distribué pendant la manif’ qui a eu lieu le 10 (...)
D’ailleurs, à quoi bon rappeler que la majorité des musulmans ne sont pas arabes ? À quoi bon rappeler que chaque religion, à un moment ou un autre de l’histoire, a remplit sa fonction fondamentale de pacificatrice sociale ? À quoi bon rappeler les exemples d’individus athées, irréligieux, même rebelles et opposés au Dieu qui leur était imposé, sont nombreux dans les pays et les « communautés » dits musulmans ? Un goût de réalité, ça pourrait faire du bien, mais ce n’est pas à moi de le fournir à ceux et celles qui préfèrent garder les yeux fermés.
Bien que cela soit cocasse et peu courant pour le commun des mortels, vous avez peut-être déjà, dans votre vie d’aventures et de merveilles, mâché une page de papier pleine d’encre. Plusieurs possibilités : peut-être pour dissimuler des informations sensibles ou personnelles à un flic ou un maton ; peut-être parce que l’éternel ennui scolaire vous a fait faire des choses incroyables ; ou bien par pure sottise, ça arrive à tout le monde (ne vous en faites pas). Vous avez probablement remarqué comment le (...)
Alors que des barrières en fils barbelés sont érigées par les Etats à travers l’Europe, migrants et no borders agissent pour les abattre. Récemment, des personnes se sont attaquées à la frontière entre la Croatie et la Slovénie… Et des actions du même type se multiplient.
L’idée de classe, selon nous, contredit les principes soutenus par l’anarchisme. Nous pensons voir en elle le dernier refuge de l’autoritarisme ; nous nous vantons d’avoir éliminé l’influence des partis politiques du mouvement ouvrier, mais, en laissant s’entretenir l’idée de classe, nous préparons le terrain à une nouvelle domination. Le syndicalisme a merveilleusement servi à cela. Les syndicalistes, même ceux qui se prétendent libertaires, voient le monde à travers le prisme unilatéral qui met une classe face à l’autre ; ils se sont créé une idée fixe d’exploiteurs et d’exploités, de capitalistes et de salariés, et au lieu de confirmer le contenu de cette idée et l’existence de l’homogénéité des classes en lutte par l’analyse de la vie réelle, ils font l’opération inverse.
Les questions que nous posons aux auteurs de ce texte sont :
Les actions ne parlent-elle pas toutes seules ?
Pourquoi, alors, parler des actions ?
Nous n’avons pas aimé lire [dans ce texte ; NdT] que « c’est cette pression-là qui a explosée dans la nuit à Brescia », même si cela a été dit « de bonne foi ». Nous ne l’avons pas vécu ainsi.
Les actions en elles-même ne parlent pas toujours seules – ceci en est la preuve.
En matière d’autonomie et d’auto-organisation, prenons le dernier cas d’école en date, à savoir les "membres" d’un collectif francilien qui participent "à des luttes ou à des mouvements sociaux", et qui ont décidé de commercialiser leurs travaux en janvier 2016 chez Syllepse, une maison tolérante dont l’ouverture d’esprit avait été jusque là trop négligée par une partie du mouvement. Certes, prôner l’auto-organisation et la critique de la marchandise tout en alimentant de ses analyses les étals des supermarchés n’est pas nouveau, et ils n’ont pas beaucoup de mérite. Les stratèges blanquistes de la composition avaient déjà rouvert cette voie fructueuse avec l’éditeur de flic et de juge La Fabrique en 2007, avant que des vendeurs de mauvaise soupe ne les imitent en 2014 avec leurs trajectoires alternatives débitées chez l’éditeur du Mieux vaut moins, mais mieux de Lénine (ed. l’éclat).
« L’état d’urgence n’a pas vocation à durer », a déclaré aujourd’hui François Hollande. Les cons n’ont pas vocation à voler, et pourtant la liste des chefs d’escadrille est déjà longue dans l’histoire de la République.
Notre point de vue, ici exposé à chaud sur les événements survenus voilà un an à Paris, n’a bien entendu pas changé. Toute perspective de subversion révolutionnaire de la société demeure aujourd’hui impossible en France du fait de la décomposition idéologique à peu près totale de l’ancienne radicalité prolétarienne de ce pays. Cette impossibilité existait avant les attentats. Elle demeure. L’instauration de l’état d’urgence n’est pas la cause, ou l’une des causes, mais bien la conséquence, la plus (...)
La prison de la Santé vient d’être vidée de ses 920 prisonniers… une bonne nouvelle ? Pour sûr non, car les détenus, ils ne les ont bien sûr pas libérés, mais transférés dans d’autres maisons d’arrêt, principalement Fresnes (94) et Fleury-Mérogis (91), d’autres dans le tout nouveau centre pénitentiaire d’Orléans-Saran par exemple, bien souvent plus loin de leurs proches.
Les événements survenus en Corse illustrent une tendance locale particulièrement forte à la xénophobie et au racisme (très porté sur les “arabes”, mais pas moins virulent pour d’autres populations). On espère qu’ils pousseront les anti-autoritaires intelligents à des réflexions poussées autour des questions identitaires, mais également en ce qui concerne la situation qui prévaut en Corse, au-delà des banalités gauchistes de base, comme celles que contient le communiqué du groupe Juifs et juives (...)
Ils se trompent dans les grandes largeurs. Nous ne sommes pas leurs compagnons, et eux ne sont pas nos compagnons. Le pain de la révolte n’a pas le même goût que celui des institutions. Le pain de l’éthique n’a pas la même saveur que celui de la politique. Le pain de l’autonomie n’a pas la même couleur que celui du grégarisme. Parfois, vus de loin, ils peuvent peut-être se ressembler. Mais il suffit de s’approcher pour se rendre compte de la différence abyssale qui les sépare. Cela n’a rien à voir.
Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination ». La Bible le dit. Un point c’est tout », affirma-t-elle. Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :
Disponible sur « Libération Irlande », l’interview donné en 1997 par Ruairi O Bradaigh, aujourd’hui disparu, alors président du « Republican Sinn Fein », a le mérite d’annoncer la couleur sur l’orientation du dernier carré des « purs » et « durs » du nationalisme irlandais et sur les causes de la scission avec les « Provisoires » du « Sinn Fein », menés par Gerry Adams.
Né en 1905, le « Sinn Fein » est devenu républicain en 1917, au lendemain de l’insurrection de Pâques à Dublin, en 1916. C’est de cette époque (...)
Il y a les riches. Ils sculptent le monde pour leur profit. Le travail que nous subissons, le loyer que nous payons, les dettes, tout va dans leurs poches.
Aujourd’hui [le 16 décembre 2015], a débuté le procès des treize matons et du directeur d’alors de la prison de Nigrita Serres pour le meurtre par torture du détenu Ilias Kareli. En mars 2014, cette bande de lâches humanoïdes dont il advient qu’ils avaient un peu de pouvoir, a torturé et tué un homme enchaîné. Ilias Kareli faisait face à la vengeance d’un système, lequel l’avait condamné à de nombreuses années d’enfermement, comme la majorité des détenus, le privant de tout espoir de vie. Choisissant le chemin (...)
Suite à un contrôle d’identité dans la rue en banlieue parisienne, une compagnonne était emprisonnée à Fleury-Mérogis depuis le 14 octobre. Elle est sortie le 21 décembre dernier.
Par Albert Libertad (27 décembre 1906)
30 décembre 2015Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !
La voix claire de l’enfant et la voix cassé du vieillard entonnent la même ballade : la ballade des vœux et souhaits.
L’ouvrier à son patron, le débiteur à son créancier, le locataire à son propriétaire disent la ritournelle de la bonne et heureuse année. Le pauvre et la pauvresse s’en vont par les rues chanter la complainte de la longue vie.
Par Octave Mirbeau (1882)
28 décembre 2015Le procès Mayer-Coquelin est revenu hier devant le tribunal de commerce. Il faut s’attendre à un débordement de comptes rendus, discussions, gloses et commentaires, comme s’il s’agissait d’un acte diplomatique d’où dépend le sort d’un peuple. Les journaux seront remplis d’anecdotes à ce sujet. Chacun prendra parti pour ou contre. Il y aura des gros mots, des disputes dans les cafés, des brouilles dans les familles, peut être des duels. Et le comédien, une fois de plus, aura bouleversé le monde.
Tract d’avril 1973
26 décembre 2015Le sérieux révolutionnaire réside dans la radicalité des moyens qu’on emploie ; les idéologues politicards ont peur de se couper de l’Ouvrier dont ils ne voient que l’image d’Épinal cégétiste : le travailleur-sérieux-responsable-qui-n’aime-pas-qu’on-brûle-des-bagnoles. Ce n’est pas la révolution qu’ils veulent, c’est le pouvoir.
Voyage en Giménologie
25 décembre 2015Après la parution du livre d’Antoine Gimenez et des Giménologues, nous avons correspondu avec ces derniers pour prolonger quelques questions parmi toutes celles que ces excellents Souvenirs de la guerre d’Espagne suscitent et alimentent. Cette réflexion en commun a été interrompue de notre fait, compte tenu de l’inexplicable et inquiétante bienveillance dont témoignaient les Giménologues à l’encontre de personnages comme Gilles Dauvé, et, pire encore, de Paul Rassinier. Dans ces conditions, on cesse de se sentir proche, mais bien plutôt loin, même « plusloin » (site hébergeant initialement les Giménologues), voire « troploin » (site de Gilles Dauvé).
A toutes celles et ceux qui se demandent, en ces magnifiques périodes de fêtes marquées par la magie de noël, comment accommoder le banquier pour le repas de la nativité, quelques compagnons grecs nous offrent une idée-recette facile et modeste, que chacun pourra reproduire à loisir sur place ou à emporter.
Par Albert Libertad (24-30 décembre 1899)
22 décembre 2015Il était une fois, il y a bien longtemps de cela, vers l’an 1900, un gros amas de pierres et de boue que les naturels d’alors appelaient Paris.
C’était la capitale d’un pays favorisé par un climat tempéré et où les céréales, les vignobles, les plus beaux fruits poussaient en abondance.
En s’approchant de ces amas de pierres, vainquant les odeurs pestilentielles qui s’en dégageaient, on le voyait sillonné de voies de toute sortes : les unes larges, bondées de belles maisons ; les autres, étroites, avec, de chaque côté, rangées et serrées, des maisons aux allures de souricières.
Ce jour-là, l’année se terminait ; c’était fête par cette ville, mais la nature paraissait bouder et la neige tombait à gros flocons.
Malgré cela, tout le long des rues, les magasins jetaient des flots de lumière et les yeux étaient attirés par des amas de victuailles bizarrement achalandés.
Par Paul Lafargue (1900)
21 décembre 2015I
Le 13 décembre 1871, dans une salle du Vatican, deux vieillards l’un vêtu de blanc, l’autre vêtu de rouge, parlaient :
Le vieillard blanc était si décrépit que par moments il perdait la mémoire et, comme les petits enfants, il répétait à plusieurs reprises les mots pour en comprendre le sens. Cet homme était l’Infaillible, le Pape-Dieu.
Le vieillard rouge avait la tête blanche mais la mine ferme et hautaine ; il était le fidèle conseiller de Pie IX, le cardinal Antonelli ; il attendait anxieux la (...)
Tract distribué à Lisbonne, 1974
19 décembre 2015Le régime fasciste est tombé, mais le capitalisme demeure ! Ce changement de régime politique a fait naître un sentiment de libération, de suppression des entraves sociales et policières, qui est principalement ressenti par la classe qui porte. plus que toute autre, le poids de l’exploitation : la classe ouvrière.
Il fut un temps, pas si lointain, où l’on disait, à propos du système de répression politique en vigueur en URSS : « L’opposition est une maladie mentale ». On enfermait en effet les dissidents dans des établissements dits « psychiatriques », où ils étaient non seulement détenus, mais abrutis de médicaments. Neutralisation et diffamation pseudo-scientifique.
Il est facile de calquer des modèles complètement construits, vite observés et ne comportant rien d’autre qu’une vieille morale de comptoir sur l’ensemble de la vie humaine lorsqu’on se réclame de vérités scientifiques et de prendre les effets que nos corps subissent confrontés à cette société de merde comme étant la cause des problèmes.
Par Mordechai Gebirtig (1937)
11 décembre 2015La Marche des Chômeurs, (« Arbetloze marsh »), est un des plus importants chants révolutionnaires en yiddish durant l’insurrection de Varsovie. Il fut composé par Mordechaj Gebirtig, tué par les nazis en 1942.
Le 14 juillet 2012, la Cour de Cassation a condamné de façon définitive 5 compagnons pour les faits du G8 de Gênes, en 2001, avec des peines allant de 10 à 15 ans de prison. Le 13 novembre 2013, la Cour d’appel de Gênes condamne d’autres 4 compagnons à des peines allant de 6 à 8 ans.
Lorsque j’ai lu le texte de rendez-vous du 20 novembre sur Paris Luttes Info au collectif artistique le jardin d’Alice, j’ai failli tomber du fauteuil du taxi-phone ; houla dangereux…
Exclusif ! Incroyable ! Vu à la TV ! A ne pas rater sur les plages ! Coup de coeur du syndicat de la magistrature ! Hashtag Etat d’Urgence ! Hashtag femmes nues et décapitation d’otages ! Avec le soutien d’Angela Davis !
9 décembre 2015Nous l’appellerons Johnny, beau blond poupin à capuche que nous avons rencontré dans un bar de Montreuil en marge de rassemblements aux messages ultra-violents qui nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Johnny est un jeune homme alerte, à chaque sirène de police qui passe il se retourne, concentré, interrompant nos conversations d’un geste de la main. « Nous aussi on les surveille, t’as vu ». Johnny refuse de parler aux médias, mais nous avons réussi à l’endormir en lui disant (...)
Mi-mai de cette année, une vingtaine de personnes font irruption dans les bureaux de la Régie des Bâtiments (l’agence fédérale entre autre responsable de la construction des nouvelles prisons) à Saint-Gilles et y détruisent la maquette en exposition de la future maxi-prison à Haren. Les rebelles se sont éclipsés aussi vite qu’ils étaient apparus et personne n’a été arrêté. Maintenant, six mois plus tard, l’État cherche à faire payer quatre personnes pour cette action. Les accusations précises sont « bande (...)
Le texte qui suit, écrit par un prisonnier anonyme, est un témoignage des révoltes qui ont secoué récemment les prisons de l’État de l’Alabama, au sud des États-Unis, l’un des plus marqués par le passé ségrégationniste du pays, et qui présentait en 2013 le plus haut taux d’incarcération des États-Unis (qui est le premier pays pour sa population carcérale, et le deuxième pour son taux d’incarcération après…les Seychelles).
Religion et écologie ont tout en commun. Les religions s’appuient sur un récit, un grand mythe fondateur et l’écologie n’échappe pas à la règle. Le mythe de l’Eden antédiluvien trouve son prolongement, pour le prêche écologiste, dans sa conception même de la Terre, assimilée à un pur Paradis perdu. Dans ce messianisme de guignol, où la Nature est élevée au rang de divinité suprême, tout respire l’équilibre et le sublime. A l’image de Dieu, le fantasme de la Planète bleue recèle ce que les hommes ne possèdent pas : l’infinie perfection.
Depuis les tueries exécutées le 13 novembre au nom d’un foutu ordre religieux et de sa loi islamique, la loi de la République pèse aussi d’un nouveau poids sur nos épaules et au-dessus de nos têtes : celui de l’état d’urgence déclaré le soir même et prévu pour durer.
NdNF : Si nous ne partageons pas toutes les affirmations ou le vocabulaire de ce texte ("résistance", "activistes", "colonisé-e-s", "privilèges", etc. encore un effort pour sortir du pré-carré de la gauche universitaire bourgeoise et post-moderne obsédée par ses petits privilèges et sa culpabilité), nous ne pouvons que saluer la volonté de débattre et critiquer afin de trouver une cohérence plutôt que de la sacrifier en permanence au profit (d’une illusion) de progrès tactiques, généralement absente des (...)
Tant de roues tant de gibets
Tant de vies à perdre haleine
Tant de malheurs et tant de peines
Tant de pleurs tant de regrets
Tant d’as et tant de valets
État de siège à Bruxelles. Des centaines de militaires postées dans la rue, des milliers de policiers sillonnent les rues de la capitale européenne. Écoles et universités sont fermées, le réseau des transports est quasiment paralysé. Les rues sont de plus en plus désertes, la peur hante les esprits. Les contrôles dans la rue se multiplient et se font avec la mitraillette sur la tempe. Si l’espace est saturé par les forces du pouvoir, les esprits le semblent également. Et c’est peut-être encore pire.
Aux aurores, 9h du mat, un compagnon se fait réveiller par un tambourinage discret à la porte. Après un coup d’œil furtif, pour confirmer une présence malveillante, un bidasse se présente.
Dans son réquisitoire écrit présenté au juge d’instruction, la procureur de l’Audiencia Nacional Teresa Sandoval affirme que Mónica et Francisco appartiennent à une organisation terroriste, dont le modus operandi serait d’"attaquer l’Etat avec des engins incendiaires ou des engins explosifs artisanaux", organisation composée de petits groupes qui défendent l’anarchie en utilisant la violence et agissent de manière autonome "pour ne pas être détectés" (sic).
De plus, elle avance que "les groupes (...)
Il y a d’un côté des poseurs de bombes (dont Monsieur Plus n’est pas) et de l’autre côté, des poseurs de l’ultra-gauche que seule, la posture – qui se voudrait l’étalon de la radicalité – intéresse, et là… Monsieur Plus apparaît !