"Salud y Fuerza" (Sané et Force) couverture de la reliure
Ephéméride Anarchiste
22 novembre
Ricardo Flores Magon
Le 22 novembre 1922, Ricardo
FLORES MAGON est découvert mort dans sa cellule à
Leavenworth (Etats-Unis).
Révolutionnaire et propagandiste anarchiste, acteur de la
révolution Mexicaine.
Il naît le 16 septembre 1874, de parents indiens. Etudiant
à Mexico, en 1892, il subit la prison pour avoir
manifesté contre la dictature de Diaz. En 1895, il est admis
comme avocat.
Le 7 août 1900, il fonde avec Jésus (un de ses
frères) le journal
"Regeneración" qui
deviendra en 1901 l'organe du Parti Libéral Mexicain. Le 22
mai1901, on les condamne à 1 an de prison pour "insulte au
président". Libéré, il édite avec son
autre frère Enrique (qui lui
restera fidèle) le journal satirique:
"El Hijo del Ahuizote" (le fils du
gêneur); nouvelles condamnations.
En 1904, il s'exile au Texas où il fait reparaître
"Regeneración". On tente de l'assassiner. Il transfère
le journal à St-Louis mais, le 12 octobre 1905, celui-ci est
investi par les "Pinkerton", le matériel détruit,
Ricardo et Enrique emprisonnés.
En septembre 1906, les premières insurrections du PLM ont lieu
dans plusieurs villes du Mexique. Les membres du parti restés
aux USA sont traqués par la police américaine. A Los
Angeles, Ricardo fait paraître clandestinement le journal
"Revolución", mais il est arrêté le 23 août
1907, avec Librado Rivera et
Villarreal et n'est libéré que le 3 août 1910.
Entre temps, le 9 février 1908, "Le
Manifeste au peuple américain" est publié par
"Mother Earth", journal d'Emma Goldman. De
sa prison Ricardo affirme son idéal anarchiste.
Libéré, il reprend la parution de "Regeneración"
(avec une page en anglais rédigée par
Alfred Sanfteleben). La devise en
devient "Tierra y Libertad". Le 29
janvier 1911, la ville de Mexicali est prise par les forces du PLM.
Aidés par les radicaux américains de
l'IWW et des internationalistes, la
"Commune de Basse Californie"
durera 5 mois. Le 25 mai, Diaz démissionne. Madero le
remplace, attaque les réalisations magonistes et reprend les
villes conquises. Le PLM se divise ; une partie dirigée par
Sarabia et Villarreal s'oppose à l'orientation libertaire des
Magonistes. Le 25 juin 1912 aux USA, Ricardo et ses compagnons sont
à nouveau condamnés à 2 ans de prison.
En 1913, Madero, assassiné, est remplacé par le Gal
Huerta puis en juillet par Carranza. En novembre, VILLA et ZAPATA
entrent dans Mexico.
Libéré, Ricardo vit dans une communauté
près de Los Angeles, en 1915. La même année, on
joue sa pièce de théâtre : "Tierra y Libertad".
En 1916, nouvelle condamnation avec
Enrique. Ils sont libérés, sous caution payée
par E. Goldman et A.
Berkman.
Le 16 mars 1918, Librado Rivera et Ricardo lancent
"Le Manifeste aux anarchistes du monde et
aux travailleurs en général". Ils sont
arrêtés et condamnés
le 15 août 1918,
à 15 et 20 ans de réclusion pour "sédition". En
prison, la santé de Ricardo se dégrade, sa
libération est refusée. Le 21 novembre 1922, il est
assassiné dans sa cellule.
En 1923 à Mexico son enterrement sera suivi par dix mille
travailleurs.
"(..) Le gouvernement n'est rien d'autre
que le gendarme du Capital, l'épouvantable flic qui garde les
coffres forts des vautours des banques, du commerce et de
l'industrie. Pour le Capital il a du respect et lui est
entièrement soumis; pour le peuple, il a les prisons, les
casernes et le gibet".
R.Flores Magon in "Regeneración" le 11
février 1911.
Cinq pesos du Mexique à l'effigie de Ricardo Flores Magon
(exemple particulier de récupération étatique).
Le 22 novembre 1850,
naissance de Camille CAMET à Lyon.
Membre de l'Internationale et partisan bakouniniste.
Tisseur lyonnais (canut), il s'affilie dès 1869 à
l'Internationale et aurait été secrétaire du
"Comité Central de Salut de la France" en septembre 1870.
Soldat à St-Etienne en 1871, il déserte et passe en
Suisse. Mais le 30 avril 1871, il est de retour à Lyon porteur
de placards révolutionnaires, au moment où se produit
une tentative insurrectionnelle dans le quartier de la
Guillotière puis de la Croix-Rousse. Mais après
l'échec du mouvement (maté par la troupe) il retourne
à Zürich, en Suisse. Les 15 et 16 septembre 1872, il
représente, avec Pindy, les
sections françaises au Congrès de l'Internationale
anti-autoritaire à Saint-Imier. Ami de
Bakounine, il se rend en mars 1873
à Barcelone, avec Charles
Alerini et Paul Brousse
(lesquels seront délégués de la
"Fédération Régionale
Espagnole" et de la section de langue française de
Barcelone, au 6ème Congrès général de
l'Internationale à Genève). Il publie avec eux au nom
du "Comité de propagande révolutionnaire socialiste de
la France méridionale" un manifeste anarchiste, et crée
le journal "La Solidarité révolutionnaire". De retour en
France, après le congrès de Genève, il
déploie une intense activité militante à Lyon et
St-Etienne, élaborant un programme révolutionnaire dans
l'éventualité de la proclamation d'une Commune
insurrectionnelle. Mais surveillé par la police, il est
arrêté le 16 novembre 1873, avec 29 autres militants, et
condamné le 25 avril 1874 à cinq ans d'emprisonnement
pour le complot, dit de Lyon. A nouveau jugé en
décembre 1874 pour désertion, il est condamné
à cinq ans de travaux publics (avec confusion des peines). Il
sera amnistié fin mai 1879, et deviendra ensuite un militant
socialiste guesdiste. En 1892, il sera responsable du "Parti Ouvrier
Français" pour la région Lyonnaise.
Le 22 novembre 1871,
naissance de Georges PISSARRO dit MANZANA, à Louveciennes
(Seine-et-Oise).
Peintre et graveur, sympathisant anarchiste.
Deuxième fils de Camille
Pissarro, il partage avec son père et ses frères
(Lucien et Rodolphe), sa passion pour la peinture
néo-impressionniste et les convictions anarchistes. En 1899,
il collabore au journal d'Emile Pouget
"Le Père Peinard" et soutient "Les Temps Nouveaux" de
Jean Grave pour lequel il offre un
tableau lors d'une tombola. A partir de 1903, il exposera au Salon
des Indépendants. Sa peinture évolue ensuite vers
l'orientalisme, et il s'intéresse à d'autres moyens
d'expression comme la gravure, la conception de meubles ou d'objet
décoratifs. En 1914 a lieu l'exposition la plus importante de
sa carrière au Musée des Arts Décoratifs. En
1939, il se réfugie avec sa famille à Casablanca
(Maroc) où il restera jusqu'en 1947. Il se fixe ensuite
à Menton.
Il est mort en 1961.
Le 22 novembre 1876,
naissance de René
DARSOUZE
Le 22 novembre 1934,
naissance de Nicolas WALTER
Le 22 novembre 1831,
à Lyon, suite de la Révolte des
Canuts. Les ouvriers prennent possession de la caserne du Bon
Pasteur, pillent les armureries. Plusieurs corps de garde de
l'armée ou de la garde nationale sont attaqués et
incendiés. Les ouvriers se rendent maître de la ville,
qui est évacuée par les autorités. La bataille
est rude. Environ 600 victimes dont environ 100 morts et 263
blessés côté militaire, et 69 morts et 140
blessés côté civil.
En-tête du numéro 2 daté du 28 novembre 1889
Le 22 novembre 1889, sortie
à Séville (Andalousie) par Ricardo Mella, du premier
numéro du périodique "La
Alarma" sous-titré "Anarquía - Federación - Colectivismo". Le
journal remplace "La
Solidaridad" et reproduit (en castillan) le titre du journal
anarchiste américain "The
Alarm". Hebdomadaire avec des irrégularités, le journal publiera 25 numéros jusqu'au 8 août 1890, puis réapparaîtra en mai 1891.
Dessin en une du journal "Puck"(avril 1887), illustration d'une extradition d'un anarchiste par l'Oncle Sam,
qui le livre au Tsar de Russie, où il est promis à la Sibérie, comme le suggére la pancarte.
A noter le livre "Comment fabriquer des bombes"
"Extradition des anarchistes ! Le plus tôt sera le mieux!" (Sic!)
Le 22 novembre 1902,
à Buenos-Aires, le gouvernement argentin vote la loi dite
"Loi de
Résidence" ; elle va permettre une répression
ouverte de tout l'appareil d'Etat contre le mouvement social et en
particulier contre les anarchistes alors fort influents.
Par cette loi, le pouvoir s'arroge donc le droit "d'expulser
tout étranger dont la conduite pourrait compromettre la
sécurité nationale, perturber l'ordre public ou la
tranquillité sociale (...)" Pour permettre les
arrestations, expulsions et autres déportations massives, le
gouvernement décrétera l'Etat de siège jusqu'au
6 janvier 1903. Les activités syndicales anarchistes et
socialistes seront en fait totalement paraysées jusqu'en
février et plusieurs journaux anarchistes disparurent.
Le 26 mai 1910, elle sera renforcée par une nouvelle loi
répressive la "Loi de
défense sociale".
En-tête du premier numéro
En novembre 1904, sortie à Barcelone de la revue mensuelle " Salud y Fuerza" (Santé et Force). Publication créée par Luis Bulffi, organe de la "Ligue de Régénération humaine" pour la procréation consciente et limitée. Cette revue néo-malthusienne anarchiste sera à plusieurs reprises et durant plusieurs mois suspendue par les autorités. Pour contourner ces interdictions la revue "El Nuevo Malthusiano" se substituera dans l'intervalle. Soixante et un numéros de "Salud y Fuerza" sortiront jusqu'en 1914.
Funérailles de Durruti
Le 22 novembre 1936, les
funérailles de DURRUTI
à Barcelone furent le théâtre d'une immense
émotion populaire. Plus de 500 000 personnes se
pressèrent à l'enterrement de celui qui incarnait si
bien la révolution libertaire espagnole, l'espérance
d'un monde nouveau devenue possible. Ce fut l'une des manifestations
ouvrière les plus importantes de l'histoire du
prolétariat.