Affiche de 68 "La Beauté est dans la rue"
Ephéméride Anarchiste
30 avril
Simone Larcher
(corrigeant les épreuves du journal "Franc-Tireur")
Le 30 avril 1903, naissance
de Simone LARCHER (de son vrai nom Rachel Willissek) dans l'Oise.
Correctrice et militante anarchiste.
Elle n'a que 22 ans lorsqu'elle est condamnée à six
mois de prison pour avoir distribué, dans la caserne de
Reuilly, une brochure antimilitariste "Crosse en l'air". Quelques
mois après sa libération, elle entreprend avec son
compagnon
Louis
Louvet, la publication du journal "l'éveil des jeunes libertaires" puis
"l'anarchie"
(reprenant le titre d'un journal crée par
Libertad),
qui paraîtra jusqu'en 1929. Ils animeront également, de
1927 à 1937, les débats des "Causeries Populaires" (s'y
exprimeront
Sébastien
Faure,
Han
Ryner,
Jeanne
et
Eugène
Humbert, entre autres), qui donneront naissance à la revue
trimestrielle
"Controverse". A noter qu'elle assurera en 1927, la gérance du journal anarchiste italien "La Diana".
Simone Larcher devient correctrice (bastion machiste de la Presse!)
dès 1928, et sera la première femme à faire
partie du comité syndical des correcteurs en 1941.
Après la guerre, elle collabore au journal
"Ce
qu'il faut dire", entreprend une série de
conférences, et écrit une brochure "La renaissance
libertaire". Séparée de Louis Louvet en 1947, elle
s'éloignera quelque peu de l'idéal anarchiste et du
militantisme, mais conservera ses amitiés libertaires pour
May
Picqueray, Maurice Laisant, etc., et ce jusqu'à sa mort,
survenue le 10 avril 1969, en Lozère.
Le 30 avril 1902, mort de
Carlo GAMBUZZI,
Le 30 avril 1843, naissance
de
Charles
KELLER
Le 30 avril 1865, naissance
de
Max
NETTLAU
En-tête du premier numéro
Le 30 avril 1892, à Valencia (Espagne), sortie du premier numéro du journal "La Cuestion Social" (La Question Sociale), Périodique hebdomadaire Acrate. Quatre numéros de ce journal sortiront, le dernier daté du 4 juin 1892, dans ce dernier numéro, un article sur les ateliers ferroviaires et une incitation adressée aux ouvriers pour la grève révolutionnaire.
Epigraphes : "Ante los desvarios y arbitrariedades de los tiranos el derecho de rebelión debe ser la divisa de los pueblos ¡A bajo las tiranias!"
(Devant le délire et les actes arbitraires des tyrans le droit de révolte doit être la devise des peuples : A bas les tyrannies!) -
"Los gobiernos todos, llámense como quieran, son tiranos; los pueblos pues, deben perseguir su anulación. ¡A bajo los gobiernos!"
(Tous les gouvernements, appelez-les comme vous voulez sont des tyrans; donc les peuples doivent chercher à les faire disparaître. A bas les gouvernements!)
En-tête du numéro 14 daté du 30-31 juillet 1904
En-tête d'une feuille de souscription pour la création
d'une imprimerie libertaire "Aurora", en 1909, en vue de relancer le journal.
Le 30 avril 1904, à Ravenne (Emilie-Romagne, Italie), sortie du premier numéro du journal "L'Aurora" Hebdomadaire anarchiste régional. Le premier rédacteur de ce journal sera Domenico Zavattero puis Armando Borghi à partir de 1906. A noter une probable interruption entre le 24 novembre 1906 au 5 janvier 1907. Il cessera de paraître après le 2 mars 1907 (numéro 9 de la quatrième année de parution).
A noter qu'un journal portant ce même titre sortira à Ravenne à partir de décembre 1944.
Le 30 avril 1920, à
Rome, après un meeting de soutien à la
révolution russe, auquel a pris part l'anarchiste
Spartaco
Stagnetti, la police tire et blesse plusieurs manifestants. Le
Journal anarchiste
"Umanità
Nova" salue la résistance tenace des compagnons
attaqués. Dans l'affrontement un garde sera tué et
divers autres blessés.
En-tête du numéro 3 d'avril-mai 1947 (doc. Cira de Lausanne)
En avril 1947, sortie à Buenos Aires (Argentine) du numéro trois de ce journal "de pie!" (debout!). Publication bimestrielle du "Groupe des Etudiants Anarchistes". A noter dans ce numéro l'appel à manifester pour le 1er mai et à assister dans l'après-midi au meeting de la FORA.
Le 30 avril 1966, à
Rome. Enlèvement du conseiller éclésiastique
espagnol auprès du Vatican, Mrg Marcos Ussia. Cette action est
revendiquée depuis Madrid par le cénétiste Luis Andres EDO au nom
du "Groupe
anarchiste du 1° de Mayo - Sacco y Vanzetti, qui exige la libération de
tous les détenus politiques des geôles franquistes. Cette action fut un plein succès pour la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL), les recherches policières furent vaines, le
prélat sera finalement libéré le mercredi 11 mai en bonne santé et sans qu'aucun des membres du groupe ne soit arrêtés. Cette action, hautement symbolique, permit
d'attirer l'attention de la presse internationale et des gouvernements sur le cas des
anarchistes espagnols et des autres détenus politiques, victimes de la dictature
franquiste.
Extrait de la déclaration de Luis Andres Edo à l'Agence France-Presse le 1er mai 1966 à Madrid :
"Le MOUVEMENT LIBERTAIRE DÉCLARE: Que la rétention du conseiller écclésiastique de l'Ambassade espagnole auprès du Saint Siège, Monseigneur Marcos Ussía, définit de façon claire et définitive la position de la militance libertaire face à la dictature. Que les manoeuvres du régime destinées à prolonger son agonie en utilisant le prestige que la CNT conserve parmi les masses populaires, sont ainsi totalement démasquées.
EXIGE : La liberté immédiate de tous les prisonniers politiques et sociaux en échange de la relâche de Monseigneur Ussía, dont l'intégrité physique et la sécurité personnelle sont scrupuleusement garantie.
PROCLAME: Sa solidarité avec les forces vives et conscientes du pays, les ouvriers, les étudiants et les intellectuels qui, dans la rue, à l'université et à l'usine, sous l'influence d'une action dynamique et directe accélèrent la chute de la dictature. (...) réaffirme sa confiance dans l'action populaire, chaque jour moins disposée, avec l'apport et l'essor des nouvelles générations, à continuer et à supporter l'ignominie et l'arbitraire du régime franquiste agonisant."
Ironie de l'histoire cette action spectaculaire des Jeunesses libertaires, fut condamnée par les dirigeants de la CNT de l'exil : Germinal Esgleas et Miguel Celma.