Indymedia Grenoble

manif contre la pose des compteurs Linky MERCREDI 24 FEVRIER à 15H30 (mairie de Pont-de-Claix)

écrit le 18/02/2016, actualisé le 18/02/2016

Parce que ces compteurs electriques soi-disant intelligents arrivent à Pont de Claix( et à Echirolles) avant de passer par chez vous.

Parce qu’on veut pas du monde connecté qu’ils préparent, de ces flicages (pour notre bien), de son controle social.

Parce qu’on a pas besoin de ces gadgets technologiques pour apprendre la sobriété ( n’est-ce-pas monsieur Piolle ?)

Parce qu’on a pas envie de vivre dans des micro-ondes.

Parce que Pont de Claix c’est la ville dont monsieur Christophe Ferrari est maire à mi-temps. (son autre mi-temps étant d’être président de la Metro)

Parce qu’il y’a deja une vingtaine de villes en France qui ont refusé ce compteur mais qu’en Isére, ce sera la première manif sur ce sujet à notre connaissance. Une des principales usines "linky" se trouve à Fontaine.

Pour toutes ces raisons, venez nous rejoindre à 15h 30 devant la mairie de pont de claix ce mercredi 24 Février.

plus d’infos sur la page facebook du groupe : stop-compteur-linky

État d’urgence, nouveau round : on est encore là !

écrit le 06/01/2016, actualisé le 07/01/2016

« Cette époque est en décomposition, elle pue. » Klaus Mann, Mephisto, 1936.

Cette époque pue, oui… il suffit de scander les exemples pour en avoir la nausée. Elle pue, quand Wauquiez, élu depuis à la Région, clame qu’il faut envoyer en camps ceux à qui les flics ont collé une fiches S. Elle pue quand le gouvernement socialiste instaure la déchéance de nationalité. Elle pue quand Valls fait inscrire dans la loi des pouvoirs étendus à la police issus des mesures d’exception. Pendant qu’on regarde s’instaurer l’état d’urgence comme s’il était temporaire, c’est tout ce monde qui se crispe, et répand des relents de puanteur. Mais ne soyons pas naïfs : l’état d’urgence n’est pas le fond du problème, ce n’est que le début du processus. Tirant profit d’une situation imprévue (catastrophe naturelle ou épidémie, accident ou attentat), l’État instaure des mesures d’exception. Ensuite, lentement mais sûrement, il prolonge, il étend, il fossilise le niveau de contrôle ainsi atteint, comme avec vigipirate instauré après les attentats de 1995, et jamais levé : présences policières et militaires accrues, extension des systèmes technologiques de surveillance. Et la peur entre nous. L’état d’urgence n’était qu’une étape, l’alibi pour réunifier le corps social autour du cadavre décomposé de la République. Aujourd’hui, l’enjeu est le maintien du nouveau niveau de contrôle sans que nous nous y opposions. Qui te fait la misère te promet l’azur : d’une mesure exceptionnelle censée nous protéger du terrorisme, nous seront soumis aux interdictions de manifester, sous la menace de perquisitions et autres mesures arbitraires. Et cela va durer, car à travers l’état d’urgence, c’est le rêve de tout gouvernement qui se réalise.

Ce rêve de gouvernement, c’est de parvenir à nous maintenir dans une forme de léthargie et de passivité totale à même de nous faire accepter moins de libertés, que ce soit sur le plan légal ou sur le plan sensible et quotidien. Qu’importe le malaise que nous pouvons ressentir, l’essentiel est que nous fermions notre gueule, malgré l’absurde de la situation. Qui n’a pas éprouvé un certain malaise à attendre son bus à côté de militaires l’arme au poing ? Et que répondre au vigile qui nous fouille à la recherche d’explosifs quand on entre à la Poste ? Trop souvent, on baisse la tête, on se replie sur nous, chez nous, et l’on s’accoutume de ce cloisonnement dans la sphère privée, de cette privatisation absolue des rapports humains. Accepter la situation qui nous est faite, et les formes de cohabitation sordides que cela suppose (plus de flics, plus de militaires, plus de vigiles, plus de délation…), c’est déjà une forme de collaboration passive.

Nous voulons au contraire affirmer collectivement que la vie que nous propose l’état d’urgence n’est rien d’autre qu’une mort sous contrôle, une vie triste. Faisons alors un pari et une proposition. Faisons le pari qu’il est possible de sortir du cadre dans lequel on tente de nous enfermer et qui voudrait faire de nous soit un flic, soit une victime, soit un terroriste. Au sein de ce spectacle malsain, il existe d’autres positions. Un autre parti, celui des déserteurs de l’ordre établi, de ceux et celles pour qui la vie n’est pas qu’une réalité morne et triste. Le parti de la joie et de la révolution. C’est pourquoi nous faisons aussi la proposition de continuer à descendre ensemble dans la rue, pour faire la fête, nous retrouver, déverser notre colère, occuper l’espace public et en faire le champ d’une bataille où nous pouvons choisir qui être, et comment agir.

Il y a déjà eu des manifestations à Grenoble et ailleurs, qui ont marqué une rupture dans le consensus généralisé et une reprise de la rue : les infos sur Indymedia Grenoble. Cette fois, rendez-vous avec trompettes, masques et cotillons...

Le tract en version pdf :

PDF - 199 ko

POUR SUIVRE LA MOBILISATION ICI ET AILLEURS :
pasdurgence.facebook.com
pasdurgence[arobase]riseup[point]net

Contre l’état d’urgence

écrit le 06/12/2015, actualisé le 06/12/2015

Contre l’état d’urgence

Contre cette guerre qui n’est pas la notre

Personne n’a pu y échapper, depuis les tragiques attentats du 13 novembre la France est en état de guerre, sous régime d’urgence face à la barbarie. Rien de nouveau sous le soleil : nous subissons les plans vigipirate depuis 1995 et les lois sécuritaires s’empilent. Pourtant, face au quasi-consensus médiatique et politique, la réalité com- mence à se révéler aux yeux de tous.

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie de vivre sous état d’urgence ? Tous pouvoirs à la police, libertés remises en question, assignations à résidence à gogo, perquisitions « musclées » sur tout le territoire, interdiction de manifester (mais rassurez-vous, il est toujours possible d’aller au marché de Noël ou à la Fnac), fermeture des frontières, répression accrue et fichage généralisé des travailleurs/euses. Sous l’alibi frauduleux de « protéger la population », il faut surtout entendre une traque accentuée aux sans-papiers et aux migrant-e-s, le muselage de toutes formes de contestation, notamment pendant la COP21 et une mise sous tutelle sécuritaire de la population tout entière. Point par point, le gouvernement reprend sans scrupules des mesures promues par l’extrême droite.

Et ils ne vont pas s’arrêter là, annonçant déjà une possible prolongation de l’état d’urgence au-delà des trois mois... Quand le pire est accepté, pourquoi ne pas continuer ?

Ce que nous propose le parti du gouvernement, c’est d’aliéner nos libertés et d’abandonner toute perspective de bouleversement social et politique en échange d’une sécurité que l’on sait désormais bien précaire. Que rien ne se passe, que tout le monde baisse la tête, et surtout, que s’instaure une méfiance généralisée à même de casser toute solidarité, voilà l’horizon qui nous fait face.

Alors là où l’on nous parle de guerre contre le terrorisme, contre l’islamisme, contre les dangers intérieurs et extérieurs, nous n’aurons qu’une réponse : cette guerre n’est pas la nôtre. Nous ne sommes pas du côté des impérialistes qui bombardent et interviennent militairement aux quatre coins du monde. Le fanatisme religieux à l’arme lourde nous répugne, mais nous n’applaudirons jamais la police qui nous « protège ».

Nous réaffirmons que si nous sommes en guerre, c’est au côté des Kurdes et des rebelles syrien-ne-s qui affrontent l’État Islamique et le régime de Bachar Al-Assad, mais aussi des exploité-e-s d’ici qui se battent contre leur patron, de celles et ceux qui veulent en finir avec les frontières, qui ne se reconnaissent pas dans un État – qu’il soit d’urgence ou islamique –, qui ne se résignent pas et qui luttent au quotidien.

Afin de ne pas tomber dans le piège de l’« union nationale » qui voudrait nous inciter à se serrer les coudes avec les salopards qui nous gouver- nent, nous fliquent et nous mettent au pas, il nous semble essentiel en ces heures de reprendre la parole et l’initiative, de ne pas courber l’échine. À Paris, des manifestations ont bravé l’état d’urgence, des rassemblements et cortèges ont eu lieu dans certaines villes, des pétitions commencent à circuler. Multiplions les formes de résistance, organisons-nous !

Malgré la bêtise et la peur, contre la bêtise et la peur. Nous ne fermerons pas notre gueule, nous reprenons la rue !

Manifestation

Mercredi 9 decembre depart devant la gare

L’affiche d’appel :

PDF - 1.4 Mo

Le texte en version tract :

PDF - 32.8 ko

Marchons sur la COP.

écrit le 03/11/2015, actualisé le 03/11/2015

On en entend parler, on voit bien que ça s’agite dans les médias et chez les politiques, que Nicolas Hulot se met à transpirer… Oui, la COP 21 se profile à l’horizon.

Mais c’est quoi déjà la COP 21 ?

C’est la 21ème conférence des nations unies sur les changements climatiques (Copenhague était la 15ème, Kyoto la 3ème pour ne citer que les plus connues) qui se tiendra au Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015. Durant deux semaines, 40000 dangereux irresponsables du monde entier se réunissent pour déterminer à quelle sauce ils vont assaisonner le climat pour sauver l’humanité. L’objectif annoncé de cette "plus grande conférence climatique de tous les temps" est d’aboutir à des accords contraignants sur les dégagements de gaz à effet de serre et les pollutions atmosphériques. L’occasion de concevoir de nouveaux quotas de pollution que les moins pollueurs revendent au plus pollueurs (c’est bien connu : dans l’atmosphère ça s’équilibre au final ...), de développer l’industrie "verte", d’introduire des élucubrations scientifiques de géo-ingéniérie (modification du climat par des procédés chimiques et/ou physiques), ou encore de produire de nouveaux labels de greenpollution. D’ordinaire, ils soutiennent les industries les plus polluantes, les destructions les plus variées de la planète, mais ils vont, parait-il, réparer tout ça.

Alors comme toujours, il y a ceux et celles qui attendent beaucoup des grandes décisions qui se prendront pendant ces quelques jours au Bourget, et les autres qui ne placent plus d’illusions dans ce grand brouhaha qui n’est qu’une manière d’acter les nouvelles orientations du capitalisme (qui se veut désormais vert).

C’est pourquoi plusieurs initiatives, aussi bien à Grenoble que sur les routes de France, et évidemment à Paris, sont en train de se préparer. Autant d’invitations pour se retrouver, débattre, s’organiser et signifier notre opposition à ce genre de mascarade.

Alors à Grenoble, il y aura plusieurs soirées de discussions organisées au 38 rue d’Alembert, Lieu Commun, les 14, 21 et 25 novembre autour de l’écologie politique.

Il y a aussi des appels à monter à Paris, à faire des convois,à ramener les ZAD dans la capitale ou à tout casser.

Et puis il y a des sites où trouver des informations et où s’organiser, et puis des réflexions sur l’événement COP 21.

Samedi 28 Novembre : Convergence des convois des ZAD sur Paris.

Dimanche 29 Novembre : Manifestation

Du 29 Novembre au 12 Décembre : Diverses journées d’action.

Samedi 12 Décembre : Clôture et journée d’action.

L’été à la ZAD

écrit le 17/07/2015, actualisé le 17/07/2015

Malgrès la récente décision du tribunal administratif de Grenoble de refuser un arrêté préfectoral indispensable à la reprise du chantier de construction du center parc à Roybon, la ZAD ne prend pas de vacances. En effet, si c’est là un coup dur porté aux promoteurs du projet on doute que les aménageurs du meilleur des mondes stoppent ici leur offensive. Appel à contre-attaque :

La ZAD vous invite

« Les 200 hectares de forets, leurs nombreuses cabanes et barricades, leurs animaux et leurs lutin.es rêvent de nouveaux groupes organisés et expérimentés, de cagoules solitaires, de nez rouges écarlates ou de toutes entités créatives.

Oui, l’état est encore fort, mais on ne vit pas que pour gagner. Notre vulnérabilité, notre désarroi et notre souffrance méritent aussi le devant de la scène. Venons pour vivre face à leur connerie, pour assaillir de notre existence leur obéissance stérile. Crier, tenir, soutenir, chanter, lancer, flamber, rire, vomir, toute résistance vivante les ralentira. Cette zone vit, elle inspire certain.es passant.es et accueille toujours les critiques constructives. Éprouver ensemble ces instants intenses, là aussi s’enrichit la lutte. Et parfois l’espoir, le culot ou l’expérience renversent la balance. »

À lire ici

Un café sur la ZAD ? Communiqué de l’ACAB Café

« Aujourd’hui, un climat d’urgence est crée par l’approche du rendu du procès qui statuera sur la légalité du chantier du Center Parcs, et donc sur l’expulsion possible des habitant-es de la forêt. Alors que l’heure est à la préparation intensive, une volonté de créer un espace de rencontres, d’accueil et de dialogues a émergée. Faire attention à nourrir ces petites choses invisibles qui font que l’on a envie de se rassembler pour échanger et se connaitre en petit ou en grand groupe. »

À lire ici

Le dernier magazine à la mode pour chiller sur la plage (ou à la ZAD)

Les éditions Le monde à l’envers publient le troisième numéro de "De tout bois", une revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.

À lire ici

Au-delà des forêts : ZAD et perspectives révolutionnaires

Les lutin-e-s noires en colères nous proposent un peu de théorie forgée à chaud dans leurs expériences de lutte sur la ZAD :

« Si nous voulons continuer à être maître de nos histoires, de notre histoire, il va falloir pratiquer, pratiquer avec des idées neuves et des envies tenaces. Les ZAD sont "has been" seulement dans l’imaginaire télé-visuel. Elles sont vivaces dans le monde réel. Elles auront, c’est sûr, dans les années à venir, un rôle important à jouer dans le possible mouvement révolutionnaire qui sapera, nous l’espérons, comme une lame de fond, les institutions et les structures les plus profondes du Pouvoir. »

À lire ici


copyLeft Indymedia (Independent Media Center). Sauf au cas où un auteur ait formulé un avis contraire, les documents du site sont libres de droits pour la copie, l'impression, l'édition, etc, pour toute publication sur le net ou sur tout autre support, à condition que cette utilisation soit NON COMMERCIALE.