1/2 Le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte (1851) Deuxième République
Coup d'Etat à l'
Elysée (
1/2). Au fil des
Pages sur
Canal Académie de
Laetitia de Witt avec
Alain Decaux (historien). 04
.01.2009
Alain Decaux se penche sur le coup d'Etat du 2 décembre 1851. Pourquoi était-il inévitable ?
Comment Louis-Napoléon Bonaparte s'y prépara-t-il ? Quels en furent les acteurs principaux ? Avec les talents de conteur qu'on lui connaît, il revient sur cet épisode délicat de notre histoire.
Sur la route du pouvoir : La chute de Louis-Philippe en février
1848 permet au prétendant impérial, Louis-Napoléon Bonaparte, de retourner en
France.
Pressentant que son heure n'est pas encore arrivée, il repart en
Angleterre et refuse de se présenter aux élections à l'Assemblée constituante d'avril. C'est un de ses proches, Persigny, qui décide malgré tout de poser sa candidature aux élections partielles de juin. Louis-Napoléon Bonaparte est aussitôt élu dans quatre départements.
Encore en Angleterre lors des journées sanglantes de juin, il estime qu'il est temps pour lui de rentrer. En septembre, de nouvelles élections partielles lui permettent d'être élu par cinq autres départements. Le 26 septembre, il siège à l'Assemblée pour la première fois ; l'homme fait une impression insignifiante
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http://www.canalacademie.com/ida3925-Coup-d-Etat-a-l-Elysee-par-Alain-Decaux
.html
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invité:
*Alain Decaux
historien
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livre:
*Coup d'Etat à l'Elysée : Le 2 décembre 1851
Alain Decaux
Perrin
2008
« Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 a profondément divisé les
Français.
Après plus de
150 ans, le temps est venu de dépasser les visions partisanes et, par le recours aux sources et aux témoins, de recherche la seule vérité historique.
Le coup d'Etat est ici narré d'heure en heure, parfois de minute en minute. Pour décrire sa longue préparation, son accomplissement en quatre jours - soixante mille hommes de troupes engagés contre les barricades - et l'écrasement final de l'insurrection, il fallait l'art consommé du récit et l'objectivité que l'on connaît à Alain Decaux.
Il fait du lecteur un témoin à part entière. A l'aube du 2 décembre, il découvrira ces deux phrases affichées sur les murs de
Paris : " L'
Assemblée nationale est dissoute. Le suffrage universel est rétabli. " Il comprendra et jugera.
Il s'interrogera aussi : le coup d'Etat est-il vraiment né, en 1851, d'une simple opportunité politique ? Ne s'agirait-il pas plutôt d'une réflexion nourrie, durant trente ans d'exil, par Louis-Napoléon Bonaparte ? A peine parvenu à l'âge de raison, il a vu
Napoléon Ier, son oncle, à la veille de partir pour
Waterloo, le regarder longuement. Après quoi, il l'a entendu prononcer ces quelques mots : "
Peut-être est-il l'avenir de ma race ? ". »