Ali Larayedh, chef du gouvernement tunisien: "Al Nahda reste le premier parti du pays"
A l'invitation de l'
Union européenne, Ali Larayedh, le chef du gouvernement tunisien était à
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A l'invitation de l'Union européenne, Ali Larayedh, le chef du gouvernement tunisien était à
Bruxelles le 25 juin, à cette occasion, il a accepté de répondre à nos questions.
Charles Salamé, euronews:
M. Larayedh, bonjour, aujourd'hui vous étiez à Bruxelles pour rencontrer les principaux dirigeants de l'Union européenne, pouvez-vous nous en dire plus?
Ali Larayedh, chef du gouvernement tunisien:
Je suis venu à Bruxelles pour dialoguer, et informer les Européens, conformément à leur demande, des différentes étapes accomplies en
Tunisie en vue d'un état démocratique, prospère, constitutionnel, un Etat où régne la sécurité après la révolution tunisienne qui a été la première du monde arabe et qui est jusqu'à maintenant celle qui a le plus réussi. Les Européens ont souhaité connaître les dates des prochaines élections, nous leur avons dit que notre gouvernement voulait des élections d'ici la fin de cette année 2013, au plus
tard en janvier prochain. C'est notre priorité et nous y travaillons régulièrement et sereinement. Nous nous sommes aussi engagés dans des réformes dont les résultats seront visibles dans deux ou trois ans, voire plus, mais des réformes immédiates ont été menées dans le domaine de l'investissement, le partenariat entre les secteurs public et privé, la révision des moyens d'intervention de l'Etat, la collecte des impôts, et nous constatons que l'économie s'améliore : nous avons atteint une croissance de 3.6 en
2012, et nous espérons atteindre 4 % en 2013, même s'il faut reconnaître que la situation économique mondiale n'aide pas à réaliser des chiffres élevés en matière de croissance.
euronews:
Concernant la situation dans le monde arabe, la Tunisie a accueilli par le passé le siège de la ligue
Arabe.Aujourd'hui, avec ce qui se passe, surtout en
Syrie, quelle est la position officielle de
Tunis sur les événements en Syrie, d'autant plus qu'on sait que des djihadistes quittent la Tunisie pour aller combattre là-bas?
Ali Larayedh:
La Tunisie et les Tunisiens approuvent, soutiennent, et encouragent vivement toute solution politique qui peut faire gagner du temps, stopper la violence, épargner des vies, et éviter plus de pertes et de destructions en Syrie. Concernant ces Tunisiens qui s'aventurent à partir en Syrie sans savoir ce qui les y attend, où ils vont, et pour qui ils combattent, oui, on a constaté ce phénomène, qui d'ailleurs n'est pas propre à la Tunisie, et le gouvernement a pris certaines mesures pour interdire le voyage en Syrie aux jeunes Tunisiens, pour qu'ils ne partent pas s'engager en Syrie. Nous nous préparons également aux conséquences de ces engagements de jeunes tunisiens et tunisiennes en Syrie, nous y travaillons avec les services concernés, et nous prendrons les mesures nécessaires qui doivent être appliquées à leurs retours.
euronews
Mr le
Premier ministre, il est de coutume que les gouvernements ne se mêlent pas du travail des juges, mais en votre qualité de chef du gouvernement en Tunisie, pouvez-vous nous dire ou en est l'enquête sur l'assassinat de l'avocat Me Choukri Beleid?
Ali Larayedh:
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