Diego Velázquez (1599-1660) : Une vie, une oeuvre [2006]
Le 09 mai
2015 sur les ondes de
France Culture, l'émission “
Une vie, une oeuvre” dirigée par
Martin Quenehen, était consacrée à l'évocation du peintre espagnol,
Diego Velázquez (1599-1660). “Diego Velázquez, par-delà le langage” : Par Luc
Ponette. Réalisation :
Isabelle Yhuel. Rediffusion de l'émission du 11/06/
2006. Avec la collaboration de
Claire Poinsignon et d'Annelise Signoret de la Bibliothèque centrale de
Radio France.
“Ce qui m’a le plus ravi en Espagne, ce qui, à lui seul, vaut le voyage, c’est l’œuvre de
Velázquez. C’est le peintre des peintres ; je n’ai, cependant, été nullement étonné ; j’ai trouvé chez lui la réalisation de mon idéal en peinture ; la vue de ces chefs-d'œuvre m’a donné grand espoir et pleine confiance
...”
Édouard Manet
Jeune peintre sévillan, Velázquez entre en apprentissage à l’âge de 12 ans chez
Francisco Pacheco dont il épousera la fille. Remarqué par le favori du Roi, il est introduit à la cour et, soucieux de son ascension sociale, Velázquez obtient les plus hautes fonctions au palais. Sa rencontre avec
Rubens est décisive de même que ses deux voyages en
Italie où il achète des oeuvres d’art pour les collections royales.
Tout cela n’empêche pas Velázquez de peindre des gueux, des princesses, des nains, des nobles, des bouffons, le pape et le roi. La modernité se trouve dans la vérité humaine des modèles qu'il peint avec leurs faiblesses et leur grandeur, mais surtout dans son approche picturale qui joue de l’illusion optique pour créer un réalisme sans fard. En 1656, c’est la création des Ménines, chef-d'œuvre incomparable où le peintre supprime virtuellement la barrière entre la réalité et la fiction. Six mois après avoir été anobli, Velázquez meurt brutalement, le 7 août 1660, probablement d’une maladie épidémique. Des funérailles solennelles sont célébrées pour accompagner Velázquez revêtu de l’habit des chevaliers de
Santiago.
“Ainsi, comme l'écrit
A. E. Pérez
Sanchez, Velázquez, esprit calme et austère, classique de tempérament, parvient à immobiliser le fugitif, à saisir la lumière changeante et les scintillements des surfaces qui trahissent une sensibilité tout à fait baroque ; cette sorte de tension entre l’amour du singulier et du concret et la magie de la technique velazquénienne, qui retire presque toute consistance matérielle aux êtres et aux choses, détermine un moment de perfection peut-être le plus suggestif et le plus équilibré de toute la peinture du XVIIe siècle.”
Invités :
Claudie Ressort, chargée d’études honoraire du
Louvre.
Véronique Gérard-Powell, maître de conférences en histoire de l'art à la
Sorbonne, spécialiste de l'art espagnol.
Araceli Guillaume-Alonso, maître de Conférences,
UFR d'Études ibériques et latino-américaines de l'Université
Paris IV.
Jean-Louis Andral, directeur du
Musée Picasso d’
Antibes.
Jacques Darriulat, a enseigné la philosophie de l'art à la Sorbonne. Ses ouvrages portent surtout sur l'art de la renaissance italienne. Il est également l'auteur d'un petit essai sur
Pascal.
Herman Braun-Vega, peintre.
Thèmes : Arts & Spectacles| Peinture| Espagne| Diego Velázquez
Source : France Culture