Chute du mur de Berlin, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989.
A l'heure où les capitalistes passent à l'Est, les anarchistes franchissent aussi le mur de Berlin...
Voir l'inscription "VIVE L'ANARCHIE" (en français) au sommet de la célèbre Porte de Brandebourg.
Photo du groupe FA de Rennes, publiée dans "Le Monde Libertaire" du 21 juin 1990.
L'inscription figurera également un temps sur des cartes postales commerciales.
Ephéméride Anarchiste
10 novembre
Grigorï Maximov et Olga
(doc. Heiner Becker)
Le 10 novembre 1893,
naissance de Grigorï Petrovitch MAXIMOV à Mitsoutchino près de Smolensk (Russie).
Militant et propagandiste anarcho-syndicaliste
russe.
Il est encore enfant lorsque ses parents l'envoient dans
un séminaire orthodoxe, mais il rompra avec la religion quelques années plus tard et ira poursuivre ses études à St-Pétersbourg où il obtiendra un diplôme d'agronome. Vers ses 17 ans il découvre l'anarchisme à la lecture d'ouvrages de Bakounine et ne tarde pas à s'en faire le propagandiste. En 1915, il est incorporé dans l'armée russe et en profite pour y répandre ses idées révolutionnaires. En 1917 il est de retour à St-Pétersbourg où il prend part aux grèves et aux combats aux premiers jours de la révolution. Dès août, il intègre la rédaction du journal de l'Union pour la propagande anarcho-syndicaliste "Golos Trouda" (La Voix du Travail). Après la suppression du journal en
août 1918, il devient avec Nikolaï Dolenko un des responsables du
Nabat et avec Efim Iartchouk le rédacteur du nouveau journal "Volny Golos Trouda" (La Voix libre du travail). En
novembre 1918, lors du deuxième congrès des anarcho-syndicalistes russes, il est nommé secrétaire de la Confédération anarcho-syndicaliste
de Russie. En 1919, il est emprisonné pour son refus de servir dans l'Armée rouge.
Alors que la répression communiste s'abat sur les anarchistes et les socialistes-révolutionnaires, il profite du congrès de l'Internationale Communiste durant l'été 1920 pour rencontrer des délégués anarchistes étrangers invités, comme Augustin Souchy, Armando Borghi, Angel Pestaña, Louis Lepetit, et les informer sur les persécutions endurées par les compagnons anarchistes en Russie. Répression qui ne faiblira pas, les principaux membres du "Nabat" à Kharkov comme A. Baron, E. Iartchouk, M. Mratchny, Voline, seront arrêtés. Il sera quant à lui emprisonné le 8 mars 1921. Ils seront finalement libérés à l'automne, après le congrès de l'Internationale syndicale rouge et
une grève de la faim. Expulsés de
Russie, ils arriveront à Berlin où Maximov participera à la fondation de
l'A.I.T ainsi
qu'au "Comité de défense des révolutionnaires
emprisonnés en Russie". En Allemagne il édite avec Iartchouk et Alexandre Schapio la revue "Rabochii Pout". En
1924, il arrive à Paris qu'il quittera un an plus tard pour l'Amérique. Il s'installe à Chicago, où il travaillera comme
tapissier et poursuivra son militantisme anarcho-syndicaliste en participant à la rédaction d'un journal syndicaliste de
l'I.W.W en langue russe "Golos Troujenika" (La Voix du Travailleur), et à partir de 1940, de "Dielo Trouda-Probouzhdenie".
Il est l'auteur d'un livre dénonçant
les persécutions en URSS: " The Guillotine at Work" (La Guillotine du Travail).
Victime d'une crise cardiaque,
il meurt le 16 mars 1950 à Chicago.
Un recueil posthume de ses textes "Constructive Anarchism" paraîtra en 1952, et en 1953 "The Political Philosophy of Bakunin" choix d'écrits de Bakounine auquel il est resté fidèle jusqu'à sa mort.
Le 10 novembre 1869,
naissance de Gaetano BRESCI
Le 10 novembre 1886,
naissance de Virgilio GOZZOLI
Le 10 novembre (?) 1891,
naissance de Simón
RADOWITZKY
Le 10 novembre 1949, mort de
Louis RIMBAULT
Louis Lingg
Le 10 novembre 1887,
à Chicago, alors qu'on attend une décision concernant
une hypothétique grâce des sept condamnés
à mort dans le procès des évènements
liés au tragique meeting d'Haymarket, on apprend le suicide de
Louis LINGG, dans la cellule de sa prison avec un bâton de
dynamite. Il évitera ainsi d'être pendu
le lendemain avec ses compagnons.
Finalement, parmi les sept condamnés à mort du
20 août 1886, seuls
Samuel Fielden et
Michael Schwab qui avaient
signé un recours en grâce auprès du gouverneur
échapperont à la peine capitale qui sera commuée
en travaux forcés à perpétuité.
Couverture du recueil du "Second Concours Socialiste" de Barcelone
Le 10 novembre 1889,
à Barcelone, dans le Palais des Beaux-Arts, se tient le
"Segundo Certamen Socialista" (deuxième Concours Socialiste).
"L'anarchisme espagnol atteint, avec cet
acte, son zénith culturel, qui est à la fois la
manifestation culturelle et collective la plus importante de
l'anarchisme mondial" (Vladimiro
Muñoz).
Les travaux de nombreux anarchistes sont portés à la
connaissance, notamment ceux de Fernando
Tarrida del Mármol "La teoría Revolucionaria";
Ricardo Mella "La Anarquía, su
pasado, su presente y su porvenir"; etc. mais aussi ceux
d'Anselmo Lorenzo, de
Soledad Gustavo, de Josep Llunas,
etc.
En-tête du premier numéro de novembre 1891
En novembre 1891, sortie
à Melbourne (Australie), du premier numéro du mensuel
"Anarchy", sous-titré
"Neither God nor Low nor Property but :
Liberty-Equality-Fraternity " (Ni Dieu, ni loi, ni
propriété, mais Liberté Egalité
Fraternité). Le journal est entièrement
réalisé par un ouvrier corroyeur du nom d'Andrews. Il a
lui-même fabriqué la presse à encre et les
caractères qu'il a sculpté dans des morceaux de buis.
Ce premier numéro est consacré au tristement
célèbre anniversaire de
l'exécution des anarchistes de
Chicago.
Le 10 novembre 1924,
à Barcelone, dans la cour de la "Cárcel modelo" sont
exécutés les deux militants de la
C.N.T, José LLACER et Juan
MONTEJO, impliqués dans l'assaut de la caserne Atarazanas (le
6 novembre). Ils sont
également accusés d'avoir assassiné le bourreau
de Barcelone, le 28 mai 1924.
En-tête du numéro 33 du 29 juin 1939
Le 10 novembre 1938, sortie
à Paris du premier numéro de l'hebdomadaire "S.I.A", Organe de la Solidarité
Internationale Antifasciste. Depuis novembre 1937, ses pages (au
service des réfugiés politiques, écrites en
français, espagnol et italien) étaient
hébergées par "Le
Libertaire".
Les principaux responsables du journal sont Louis Lecoin,
Nicolas Faucier et Vintrigner. Il
comptera en son sein de nombreuses personnalités
attachées à la défense de la liberté et
de la justice sociale, mobilisées dans le soutien de la lutte
du peuple espagnol contre les fascismes coalisés.
Son tirage atteindra jusqu'à 50 mille exemplaires, lors
notamment des meetings d'appui à l'Espagne libre. Mais, fin
juillet 1939, la répression gouvernementale s'abattra sur
l'équipe du journal; Robert
Louzon, Henri Jeanson,
auteurs d'articles prenant la défense du peuple tunisien,
seront condamnés à 18 mois de prison; Vintrigner,
Lecoin et Faucier seront condamnés quant à eux à
deux ans pour "provocation de militaires à la
désobéissance dans un but de propagande
anarchiste". Le dernier numéro paraîtra le 3
août 1939. Le journal reparaîtra après-guerre en
1947 et publiera chaque année un
calendrier.
Affiche de SIA (Solidarité Internationale Antifasciste),
du Conseil régional de Catalogne (1937-1938)