couverture de l'édition originale de la Cité du Soleil de Campanella

Couverture de l'édition originale de "La Cité du Soleil"
écrite en latin "Civitas Solis" et publié à Francfort en 1623

Ephéméride Anarchiste

21 mai 

 

Tommaso Campanella

Tommaso Campanella

Le 21 mai 1639, mort de Tommaso CAMPANELLA à Paris (né le 5 septembre 1568 à Stilo, Calabre).
Philosophe, penseur utopiste et précurseur d'un communisme égalitaire.
Moine dominicain, il est avide de savoir et, dès l'âge de vingt ans, il s'oppose à l'aristotélisme scolastique (dogme théologique de l'époque qui "fait passer le faux pour le vrai"). Il est partisan de son renversement pour une refonte à la lumière des sciences et de la philosophie naturelle. Ce qui lui vaut un premier procès de l'Inquisition en 1591, pour ses écrits. Il est emprisonné à Padoue puis dans une prison du Saint-Office à Rome avec Giordano Bruno, entre 1593 et 1597. Libéré et envoyé en Calabre en 1598, il y prêche l'insurrection révolutionnaire et réclame le partage de terres féodales. Mais les autorités espagnoles déclenchent alors une répression impitoyable, tortures et exécutions par centaines. Campanella, torturé, ne devra son salut qu'à une folie simulée. Il restera néanmoins 27 ans en prison. Libéré en 1626, il se réfugie en France où, protégé, il peut poursuivre son oeuvre dont nous retiendrons: "La philosophie rationnelle" et, surtout "La cité du soleil", esquisse d'une société idéale.

 


emile henry

Emile Henry

le 21 mai 1894, à Paris, exécution d'Emile HENRY.
Militant anarchiste et propagandiste par le fait.
Il naît le 26 septembre 1872 en Espagne, où son père communard (condamné à mort par les Versaillais) avait trouvé refuge après l'écrasement de la Commune de Paris. En 1882, il perd son père qui était rentré en France après l'amnistie. Sa mère tient alors un débit de boissons à Brévannes (Seine-et-Oise). Bon élève, il obtient son baccalauréat et se présentera par la suite au concours d'entrée à l'Ecole de Polytechnique mais ne réussit pas la seconde partie des épreuves. Il travaille ensuite quelques mois à Venise pour le compte d'une entreprise, puis de retour à Paris, dans une maison de commerce. Peut-être sous l'influence de son frère aîné Fortuné, il devient un anarchiste très déterminé ce qui lui vaudra de perdre son emploi, mais il retrouvera un travail d'employé aux écritures chez un sculpteur décorateur.
Il collabore à divers journaux anarchistes dont "Le Père Peinard" et participe à l'administration du journal "L'endehors" et aura même une discussion théorique avec Malatesta (publiée dans le numéro du 21 août 1892). Soupçonné par la police, il est arrêté le 30 mai 1892 à la suite d'un meeting en l'honneur de Ravachol, la perquisition à son domicile ne donne rien, et il est remis en liberté peu après. Le 8 novembre 1892, la bombe à renversement qu'il a déposé devant la porte du siège de la Société des Mines de Carmaux, avenue de l'Opéra, pour monter sa solidarité avec les mineurs grévistes de Carmaux, explose finalement à l'intérieur du commissariat des Bons-enfants (où elle a été transportée par un agent imprudent) et provoque une hécatombe de policiers. Emile Henry part le lendemain de l'attentat se réfugier en Angleterre. A Londres, il fréquente avec Matha durant l'année 1893 le club "Autonomie" . De retour à Paris à la fin décembre 1893, sous une fausse identité, il loue une chambre et commence à y fabriquer des explosifs. Le 12 février 1894 au soir, déterminé à frapper la bourgeoisie insolente dans un attentat aveugle, il jette sa bombe dans la salle du Café Terminus de la Gare Saint-Lazare. Une vingtaine de personnes sont blessées dans l'explosion dont un qui ne survira pas à ses blessures. Emile Henry s'enfuit, il est aussitôt poursuivi par des consommateurs et des agents de police sur lesquels il décharge son revolver, mais il finit par être arrêté.
Le 14 février 1894, un agent constate que sa chambre qui contenait encore des explosifs, a été déménagée par des compagnons, Matha était vraisemblablement parmi eux.
Les 27 et 28 avril 1894, devant la cour d'assises de la Seine se déroule le procès d'Emile Henry (il a alors vingt-deux ans). Il revendique hautement ces deux attentats, tentant de fournir la preuve de sa culpabilité notamment dans l'attentat du commissariat des Bons-enfants (qui n'était pas formellement établie). Puis il lit une déclaration " Voilà pourquoi j'ai frappé dans le tas". Véritable réquisitoire contre la société bourgeoise : "La bombe du café Terminus est la réponse à toutes vos violations de la liberté, à vos arrestations, à vos perquisitions, à vos expulsions en masse d'étrangers, à vos guillotinades. Mais pourquoi, me direz-vous, aller s'attaquer à des consommateurs paisibles, qui écoutent de la musique et qui, peut-être, ne sont ni magistrats, ni députés, ni fonctionnaires ?
Pourquoi ? C'est bien simple. La bourgeoisie n'a fait qu'un bloc des anarchistes. Un seul homme, Vaillant, avait lancé une bombe; les neuf dixièmes des compagnons ne le connaissaient même pas. Cela n'y fit rien. On persécuta en masse. Tout ce qui avait quelque relation anarchiste fut traqué. Eh bien! puisque vous rendez ainsi un parti responsable des actes d'un seul homme, et que vous frappez en bloc, nous aussi, nous frappons en bloc"
.
Il accueille joyeusement sa condamnation à mort et le 21 mai, au petit jour, il est guillotiné sur la place de la Roquette gardée par la troupe, après avoir lancé ces quelques mots :"Courage camarades, vive l'anarchie".

gravure le corps d'Emile Henry arrivant au cimeti?re

Arrivée du corps d'Emile Henry au cimetière d'Ivry
Gravure du "Petit Parisien" du 3 juin 1894

 

fil yeux

 

louis harel

Louis-Emile Harel

Le 21 mai 1899 naissance de Louis-Emile HAREL à Levallois-Perret (banlieue parisienne).
Militant anarchiste impliqué dans l'affaire des stérilisés de Bordeaux.
Teinturier à Neuilly-sur-Seine mais également militant anarchiste et néo-malthusien, il est arrêté début avril 1935, par la police pour avoir pratiqué à Bordeaux les 23 et 24 mars 1935 en tant qu'assistant du docteur Norbert Bartosek (le second étant Jean Baeza) des vasectomies volontaires sur des compagnons de la région bordelaise.
La vasectomie n'étant pas prévue dans la juridiction, on leur applique alors injustement l'article 316 le code pénal, qui réprime la castration et le 311 qui vise les violences. Jugé le 2 mai 1936 avec les autres protagonistes de cette affaire, il est jugé coupable du délit de "violences avec préméditation" et condamné à six mois d'emprisonnement et 5 mois d'interdiction de séjour. En juillet 1936, les peines prononcées contre les prévenus seront réduites en appel (quatre mois pour Harel).
Pas d'autres information sur ce que devint ensuite ce militant.




 

 

Une rue de Paris en 1871 tableau de Maximilien Luce

Maximilien Luce "Une rue de Paris en 1871"
Musée d'Orsay

Le 21 mai 1871, Commune de Paris ; début de la "Semaine Sanglante". Les Versaillais, après s'être emparés des forts, entrent dans Paris par la porte Saint-Cloud. Une répression terrible commence. Les massacres et exécutions sommaires feront entre 20 000 et 35 000 morts. Le boucher Thiers pourra déclarer "L'expiation sera complète. Elle aura lieu au nom des lois, par la loi, avec les lois". (voir également au 22 mai et jours suivants)

 

 

 

fil chouette

 

journal "I Malfattori"

En-tête du numéro 5 du 1er juillet 1881 (dernier numéro)

 

Le 21 mai 1881, à Genève (Suisse), sortie du premier numéro du journal "I Malfattori" (Les Malfaiteurs) Revue anarchiste de débats théoriques publié par Emilio Covelli. Seuls cinq numéros verront le jour, le dernier en date du 1er juillet 1881.

 

 

 

 fil zig

 



Six anarchistes fusillés à Barcelone

Le 21 mai 1894, dans les fossés du Fort de Montjuich à Barcelone, exécution de six anarchistes, dont le serrurier anarchiste José CODINA (arrêté et torturé après l'attentat du Liceu, il sera en fait accusé d'avoir fabriqué la bombe que Paulino PALLÁS jeta sur le général Martínez Campo, le 24 septembre 1893), de Mariano CEREZUELA (accusé, quant à lui, d'être le chef de la conspiration), de Jaime SOGS, de José BERNAT, de N. SABAT et de Manuel ARCHS.

 

 

 

 fil yeux

 

Le 21 mai 1905, à Buenos-Aires, après trois mois d'état d'urgence qui permirent d'intensifier les persécutions contre les organisations ouvrières et l'arrestation des militants les plus actifs, la FORA (anarchiste) et l'UGT (socialiste) organisent ce jour une manifestation commune place de la Constitution, pour protester contre la répression gouvernementale. Quarante mille personnes répondirent à l'appel, mais la manifestation se termina tragiquement place Lavalle, par la mort de trois ouvriers et par une vingtaine de blessés, victimes des tirs et des charges policières. le 11 août 1905, l'anarchiste catalan Salvador Planas tentera sans succès de tuer le président Quintana pour venger la mort des ouvriers.

 

 

fil chouette


revue "Ma?ana"

Couverture du numéro 5 de septembre 1930

En mai 1930, à Barcelone, sortie du premier numéro de la revue "Mañana" (Demain). Publication mensuelle organe des syndicalistes du groupe Solidaridad, dirigée par Dionysios (Antonio García Birlán). Collaborations de personnalités anarchistes espagnoles et internationales. Analyses de l'économie, de l'organisation révolutionnaire anarchiste, culture, éducation, féminisme, etc. Huit numéros paraîtront jusqu'en juin 1931.

 

 

fil yeux


cohn bendit

Daniel Cohn-Bendit

Le 21 mai 1968, profitant d'un séjour du leader étudiant Daniel Cohn-Bendit en Allemagne (son pays d'origne), le pouvoir totalement débordé par la grève générale qui s'étend à tous les secteurs de la vie sociale ( de 8 à 10 millions de grévistes), prononce une interdiction de séjour en France de l'activiste, qui est devenu au fil des jours le symbole de la contestation. Mais c'était sans compter sur la solidarité des étudiants et du mouvement du 22 mars, qui vont à nouveau se mobiliser le lendemain.

 

 

fil lierre

 

une du journal "Le Monde Libertaire" avec la librairie Publico

Une du numéro 402 du "Monde Libertaire" du 21 mai 1981

Le 21 mai 1981, à Paris, le journal "Le Monde Libertaire" annonce en une de son numéro 402 l'ouverture de la nouvelle librairie de la Fédération Anarchiste (Publico), sise au 145 rue Amelot Paris XIe (à deux pas de la place de la République), qui sera dorénavant aussi son siège social, comme celui du journal, et de la future Radio Libertaire. L'ancienne librairie était, depuis 1959, installée à quelques rues de là, dans des vieux locaux, au 3 rue Ternaux.
C'est grâce au travail de militants de la FA et aux galas de soutien d'artistes sympathisants comme Bernard Lavilliers, que cette librairie moderne a pu voir le jour. Elle est depuis cette date un lieu de rencontres, de discutions, d'expositons et même de spectales, où militants et sympathisants se rassemblent ou viennent chercher les livres, les CD, DVD ou les journaux convoités.



fil lierre

 

affiche 10 ans du FEL

Affiche de l'anniversaire des 10 ans du FeL
"Construisons l'Unité dans la Lutte"


Le 21 mai 2013, à Valparaíso (Chili), les libertaires chiliens célèbrent les dix ans de la création du "Frente de estudiantes Libertarios" (Front des étudiants Libertaires), organisation porteuse du projet communiste libertaire, qui a atteint une importante influence au niveau national. Le FeL est né le 21 mai 2003, dans cette même ville de Valparaíso, dans un contexte politique et social difficile, marqué par l'héritage de la dictature de Pinochet qui a conduit à une restructuration économique au service des multinationales et des hommes d'affaires liés au régime. Le FeL s'est formé par la confluence de divers groupes qui faisaient un travail de base dans les universités et les collèges du pays.

fresque du FeL

Fresque du FeL
"Pour que l'éducation soit pour tous, luttons pour cela."