Le 31 octobre 1858,
naissance de Georges Mathias PARAF-JAVAL à Paris.
Militant et propagandiste anarchiste individualiste et
scientiste.
Originaire d'Alsace et juif, il commence à militer dans le
milieu libertaire au moment de l'affaire Dreyfus. En 1902, il
crée avec Libertad, la "Ligue
Antimilitariste", et donne ses premières conférences
qui vont marquer le début du mouvement des "Causeries
populaires". La même année, il fonde avec
E.Armand,
Henry Zisly et quelques autres, une
colonie anarchiste à Vaux (qui eut 400 adhérents et
dura de 1902 à 1907). Il collabore au
"Libertaire", et au journal
"l'anarchie" où il pourfend
l'action syndicale et le coopératisme. Il est l'auteur de
nombreuses brochures, telles que "Les faux droits de l'homme et les
vrais" (1907); ainsi que des cours d'arithmétique physique,
qui seront édités en espagnol pour "l'Escuela Moderna"
de Francisco Ferrer. A noter qu'il est l'auteur du dessin de la jeune femme aux milieu des enfants, qui orne le "Boletin de la "Escuela Moderna".
Mais à partir de 1907, de graves dissensions éclatent
avec Libertad et le groupe des "Causeries populaires". Paraf-Javal
crée alors une nouvelle association "Le Groupe d'Etudes
Scientifiques" qui publiera à partir de 1910 et jusqu'en 1919,
un bulletin.
Pensant résoudre tous les problèmes philosophiques par
la science, il se montera le plus souvent être un scientiste
borné et intransigeant, de même qu'un antitabagiste et
antialcoolique virulent.
Après la première guerre mondiale, il tient une
librairie à Paris (celle de son fils aîné mort
à la guerre) et poursuit ses conférences sous le
patronnage de la Franc-Maçonnerie où il avait
adhérée vers 1910. En 1935, il créera même
une Loge dissidente.
Il meurt à Montluçon, dép. de l'Allier, le 13
mars 1942 (1941?).
"Il n'y a pas d'espoir pour les hommes
d'arriver au bonheur par l'arbitraire inepte de
l'autorité." In livre de Paraf-Javal: "L'Humanité"
(1909).
Le 31 octobre 1892,
naissance de Maurizio GARINO, à Ploaghe (Sardaigne).
Militant anarchiste italien.
A Turin, il travaille d'abord comme menuisier puis comme
mécanicien modeleur. En 1908, il milite au sein des jeunesses
socialistes, mais il évolue rapidement vers l'anarchisme et
fonde à Turin, en 1910, le Cercle d'Etudes Sociales
Francisco Ferrer. Membre du "Groupe
libertaire de Turin de la Barriera di Milano", il participe alors
à toutes les luttes sociales et antimilitaristes, notamment
durant le mouvement antiguerre
d'août 1917 qui sera violemment
réprimé. Militant syndical à la F.I.O.M
(Fédération des ouvriers métallurgistes), il
prend part, avec Pietro Ferrero,
à l'organisation de la grève dans la métallurgie
à Turin, qui débute le
27 mars 1920. Pour briser le
mouvement, les autorités arrêteront de nombreux
militants dont Garino (le 14 avril). Mais c'est en tant que
théoricien anarchiste qu'il apporte sa contribution la plus
importante, avec son rapport sur les Conseils d'usine et entreprise qu'il
présente lors du Congrès de
l'Union Anarchiste Italienne à Bologne début
juillet 1920, rapport qui est publié dans
"Umanità Nova",
"La conviction que nous sommes finalement
à la veille d'une transformation sociale qui, si elle ne nous
mènera pas à la réalisation des postulats les
plus importants de l'idée anarchiste, déblayera
certainement le terrain pour des conquêtes
ultérieures".
Fin août, éclatait le
"mouvement d'occupation des
usines", mouvement révolutionnaire auquel il prendra
naturellement part, comme il prendra part à la lutte
antifasciste contre Mussolini.
Il est mort à Turin en avril 1976.
Le 31 octobre 1966, mort
de Germain DELATOUSCHE (né le 27 octobre 1898 dans l'Eure et
Loir).
Peintre et dessinateur anarchiste.
Très tôt passionné par le dessin et la peinture,
il est pourtant contraint d'effectuer de nombreux "petits"
métiers pour vivre. En 1920, il participe au "Salon des
Indépendants". Il fréquente les cabarets de Montmartre
et y organise des expositions autour d'un groupe d'amis "les
Compagnons" et collabore à diverses revues d'art comme "La
Vache enragée". Après de nombreuses années de
galère, la reconnaissance arrive enfin en 1927, il est
élu sociétaire du "Salon d'Automne" et reçoit un
prix pour l'ensemble de son oeuvre. Germain Delatousche n'en oublie
pas pour autant sa révolte, donnant de nombreux dessins ou
bois gravés pour illustrer la presse anarchiste, la
poésie d'Eugène Bizeau,
"Le pain quotidien" d'Henry Poulaille
et bien d'autres.
En-tête du numéro 10 (Deuxième série) du 30 juin 1923.
En octobre 1916, à Lyon, sortie du premier numéro de la revue "Les Vagabonds, individualistes libertaires". Cette publication irrégulière puis mensuelle, multigraphiée, dirigée par Paul Bergeron, aura comme collaborateurs : Albin (Cantone), E. Armand, Manuel Devaldès, Dolcino, Gérard de Lacaze-Duthiers, Marc L. Lefort, Lux, Manova, Max Nettlau, Han Ryner, Vacheron et Henri Zisly.
On ignore quand la première série s'arrête, mais une deuxième série est publiée à partir de janvier 1922 et une troisième à partir d'août 1924. En décembre 1924 la revue change son titre pour "Lueurs" qui sera publiée jusqu'au 25 juin 1924. A noter que cette revue "Les Vagabonds" a publié au moins 10 numéros hors-série sous forme de brochures.
Epigraphe en 1922 : "Vagabonds de la pensée, rien ne nous est sacré, nous alimentons notre Esprit des fruits les plus savoureux du domaine immense des idées."
Le 31 octobre 1922,
Italie. Le siège du journal anarchiste
"Umanita Nova" est de nouveau
saccagé par les fascistes.
Le 31 octobre 1926,
à Bologne, Mussolini échappe à un attentat.
L'auteur, le jeune Anteo ZAMBONI, âgé de 15 ans, fils de
l'anarchiste Mammolo Zamboni, est lynché par les
fascistes.