La grève des dockers à Nantes (mars-avril 1907)
Groupe de militants de gauche à droite: Yvetot, Maillochaux, Blanchard, Varnat.
Ephéméride Anarchiste
11 mai
Georges Yvetot en 1907
Le 11 mai 1942, mort de
Georges YVETOT à Paris.
Militant anarchiste et syndicaliste, antipatriote et
antimilitariste.
Fils d'un gendarme, il naît à Paris le 20 juillet 1868;
devenu orphelin il est placé dans une institution religieuse.
Il devient ensuite ouvrier typographe puis correcteur. Sa rencontre
avec Fernand Pelloutier l'amène
à l'anarchisme et au syndicalisme. Il lui succède en
1901 au Secrétariat de la "Fédération des
Bourses du Travail" et comme secrétaire de la C.G.T de 1902
à 1918. Orateur de talent, propagandiste antipatriote et
antimilitariste inscrit au Carnet B,
il est de nombreuses fois condamné à plusieurs
années de prison pour incitation de soldats à la
désobéissance (affaire du "Sou du soldat" ou encore
avec la publication du "Manuel du soldat"), etc.
En 1904, il est l'un des secrétaires de
"l'Association Internationale
Antimilitariste". Partisan de la totale indépendance du
syndicalisme, il contribuera en 1906 à l'adoption de la
célèbre "Charte
d'Amiens". Il poursuit son action contre la guerre et le
militarisme jusqu'en 1914 mais, écoeuré par l'union
sacrée, il préfère alors s'occuper d'une
association d'orphelins de guerre. En 1918, il perd son poste
syndical, et se consacre au pacifisme. Durant l'entre deux guerre, il
collabore à de nombreux périodiques anarchistes. En
1939, il signe le tract "Paix immédiate" de Louis Lecoin et
est à nouveau condamné.
Il ne subira pas sa peine de prison en raison de son état de
santé et, ayant perdu son emploi, se retrouve dans la
misère. Il accepte alors pour subsister de présider un
"Comité ouvrier de secours immédiats" chapeauté
par les Allemands. Ce compromis, qui le place dans le camp des
collaborateurs, lui sera fortement reproché, malgré une
vie militante bien remplie.
Charles Simon
Le 11 mai 1873, naissance de
Charles Achille SIMON (dit Biscuit, dit Ravachol II) dans le
Loiret.
Anarchiste, adepte de la "propagnande par le fait".
Jeune apprenti verrier, révolté par l'injustice lors du
procès de Decamps, Dardare et Léveillé, il
devient complice de Ravachol en
l'aidant à faire sauter l'appartement du président de
la Cour d'Assises Benoît et du
substitut Bulot.
Le 26 avril 1892, le tribunal le condamne, pour sa participation aux
attentats, aux travaux forcés à
perpétuité. Envoyé au bagne, il y retrouve
d'autres compagnons, comme l'anarchiste
Clément Duval.
Le 22 octobre 1894, faisant suite à la
"révolte des Iles du Salut",
il se réfugie dans un arbre, et est abattu par les gardiens
après avoir crié "Vive
l'anarchie".
Le 11 mai 1929, mort de
Albin CANTONE, dit ALBIN.
Propagandiste anarchiste lyonnais.
Il est né en Italie en 1888. Ouvrier métallurgiste,
réformé en 1914 en raison d'un handicap à la
main droite. Il publie de 1917 à 1918 la revue "Les Glaneurs"
puis participe ensuite à la revue "Les vagabonds" (1921-1922),
à "La Brochure
mensuelle", ou encore au
"Semeur", etc.
Il meurt à
l'âge de 41 ans des suites d'un cancer.
Emil Hoëdel
(gravure de S.T dans le journal "Le Voleur" du 19 juillet 1878)
Le 11 mai 1878, à
Berlin. L'anarchiste allemand Emil
Heinrich Maximilian HOEDEL, jeune ouvrier plombier de 21 ans, arrivant de Leipzig, tire
plusieurs coups de revolver sur l'Empereur d'Allemagne Guillaume 1er et sa fille la princesse Louise de Prusse,
qui défilaient dans un landau. Mais il rate totalement sa cible, seule une personne qui s'était précipitée pour l'appréhender sera grièvement blessée et succombera à ses blessures deux jours plus tard.
Emil Hoëdel qui avait été membre du Parti Social Démocrate avant de s'en faire exclure dans les années 1870 et de se rallier aux idées anarchistes, entendait ainsi protester
par cet attentat sur la personne de l'Empereur, contre les conditions misérables de la classe ouvrière. Il accueillera sa
condamnation à mort par le cri de
"Vive la Commune". Il sera
décapité le 16
août 1878.
En-tête du premier numéro
Le 11 mai 1895, à Saragosse (Aragon), sortie du premier numéro du journal "El Eco del Rebelde" (L'Écho du Rebelle), Périodique Communiste Anarchiste. Ce journal dirigé par Juan Palomo, remplace en fait "El Rebelde" victime de la répression, mais il sera à son tour interdit, après quatre numéros parus (le dernier en date du 29 juillet 1895), et remplacé par "El Invencible" dont un seul numéro sortira le 27 août 1895.
En-tête du premier numéro
Le 11 mai 1898, à Lakebay (Washington), sortie du premier numéro du journal "Discontent" Mother of Progress ("Mécontentement" Mère du Progrès). Le rédacteur en chef de cet hebdomadaire est Oliver A. Verity. Le journal donne des informations sur la colonie anarchiste "Home Colony". Il suspend sa parution après le 28 juin 1899 et reparaît à Home (Washington) le 2 mai 1900. Le dernier numéro sortira le 23 avril 1902 (186 numéros publiés. Les principaux sujets traités : Home Colony, économie politique, amour libre, pacifisme, éducation, etc.
Photo d'Oliver A. Verity (vers 1900)
(Doc. Bibliothèque de l'Université de Washington)
En-tête d'un numéro spécial
En mai 1931, sortie à
Paris du premier numéro du mensuel "La
Grande Réforme" sous-titré: Organe de la Ligue
de la Régénération humaine fondée par
Paul Robin en 1896. Culture individuelle
- Réforme de la morale sexuelle - Transformation sociale. Ce
journal néo-malthusien dirigé par
Eugène Humbert s'arrêtera
à la déclaration de guerre en août 1939 à
son centième numéro, mais reprendra après la guerre,
de 1946 à 1949, sous la direction de
Jeanne Humbert.
"(...) La grande Réforme,
c'est-à-dire la proclamation des droits égaux de
l'homme et de la femme devant l'amour et dans la vie; c'est aussi la
fin de la prolifération aveugle et sans frein, (...) et son
remplacement par la procréation consciente,
génératrice d'une humanité voulue (...). C'est
la base d'un monde nouveau."
Eugène Humbert.