Le 24 juin 1924, naissance
de Michel RAGON à Marseille.
Ecrivain prolétarien, poète, critique et historien
d'art et d'architecture, compagnon de route de l'anarchie.
Après une enfance vendéenne et des petits boulots, il
se passionne pour la littérature prolétarienne. De sa
rencontre avec Henry Poulaille et le
mouvement libertaire naîtra sa vocation d'écrivain et
son engagement anarchiste. Véritable autodidacte, il collabore
à divers journaux comme "Les cahiers du peuple" dont il est
rédacteur en chef. Sa soif de connaissance l'amène
à découvrir et fréquenter le milieu des
peintres. Il devient critique d'art, membre du groupe Cobra en 1949.
Il publie ses premiers romans autobiographiques : "Drôles de
métiers" Drôles de voyages". En 1954 son recueil de
poésie "Cosmopolites" reçoit le "Prix des
Poètes". Il se passionne ensuite pour l'architecture et
écrit plusieurs ouvrages qui font toujours
référence en la matière. Il réalise
également une nouvelle "Histoire de la littérature
prolétarienne en France" (1974), puis des romans tel que "Les
mouchoirs rouges de Cholet" (1983) qui rencontrent un vif
succès.
Parmi ses très nombreux livres, citons
particulièrement, "La voie libertaire"(Terre Humaine (1991),
"La mémoire des vaincus" (1990), "Le roman de
Rabelais" (1993), "Un si bel espoir
(1998), "Georges et Louise" (2000), etc.
André Laude
(archives Marie-Pierre Aynès)
Le 24 juin 1995, mort
d'André LAUDE à Paris.
Poète et écrivain, militant anarchiste et anticolonialiste, journaliste,
surréaliste.
Il est né le 3 mars 1936 à Paris, d'un père ancien mineur, et d'une mère qu'il perdra prématurément (à l'âge de deux ans). En 1939, son père est mobilisé. Après l'école primaire, et le cours complémentaire à Aulnay-sous-bois (93), André Laude tente sans succès le concours d'entrée à l'Ecole normale d'instituteurs puis cessera ses études vers 1953.
En 1954, à 18 ans, il publie sa première plaquette de poésie "La Couleur végétale". Sa rencontre avec le poète Serge Wellens qui édite les "Cahiers de l'Orphéon"est déterminante, celui-ci publie en 1956 le recueil d'André Laude "Pétales du chant". Autre rencontre : celle de Michel Donnet, instituteur anarchiste (secrétaire en 1953 de la nouvelle "Fédération Communiste Libertaire"), qui lui fait découvrir les idées anarchistes (et qui mourra dans un accident de voiture en 1957).
Jeune poète anarchiste, André Laude fréquente à Paris les surréalistes André Breton, Benjamin Péret, et collabore au "Libertaire", à "Combat", et aux nombreuses revues de poésie qui fleurissent en ce début des années soixante. En 1954, journaliste anticolonialiste, il
apporte son soutien aux révolutionnaires algériens indépendantistes, insoumis dès 1956 il entre dans la clandestinité mais il est arrêté et emprisonné quelques temps avant d'être amnistié. A
l'indépendance, il fonde à Alger une agence de presse,
mais après la chute de Ben Bella (1965) il rentre en France et
passe en procès pour "collaboration avec l'ennemi",
André Breton viendra témoigner
en sa faveur. La poésie devient sa raison de vivre, il n'en poursuit pas
moins une carrière de journaliste, collaborant au "Monde" aux "Nouvelles littéraires" à l'hebdomadaire "Tribune socialiste" du PSU "Parti Socialiste Unifié" où il militera un temps.
En 1968, il participe
à "l'Internationale situationniste", et devient l'ami de Raoul Vaneigem, Guy Debord et Daniel Cohn-Bendit. Il se lie également avec des artistes du mouvement "Cobra" et avec des photographes comme Doisneau et Cartier-Bresson. Il participe aux revues comme "Le Fou Parle" de Jacques Vallet, "Hors Jeu", "Albatroz" où il publiera ses derniers recueils. Trop courte mais intense carrière, le poète sans domicile fixe aura eu le temps d'avoir un fils et une fille.
"Seuls les poètes qui
prônent le désordre sont, à mes yeux
d'authentiques poètes" in "Comme une blessure rapprochée du soleil" (1979).
On notera, parmi ses nombreux recueils de poésie : "Occitanie
premier cahier de revendication" (1972) dans lequel il renoue avec ses orignes parternelles, "Testament de Ravachol" (1974), "53 Polonaises" (1989)
etc. Et parmi ses romans : "Joyeuses apocalypse" (1972), "Rue des
merguez" (1979), "Liberté couleur d'homme "(1980) etc.
Il a également écrit d'une petite histoire de la pensée
libertaire (publiée par la revue "Planète" en
1968). "Il mourut comme proscrit pour avoir été un trop parfait amant de la liberté." hommage de Serge Wellens.
Les Editions de la Différence ont réédité (en un épais volume), en octobre 2008, son "Oeuvre Poétique".
Le 24 juin 1894, à
Lyon, l'anarchiste italien Geronimo Sante CASERIO poignarde le
président français Sadi Carnot pour venger
l'exécution d'Auguste
VAILLANT. Sadi Carnot succombe à ses blessures et la foule
hystérique pille les magasins italiens. Caserio,
arrêté, sera guillotiné le
16 août 1894.
En-tête du numéro 10, daté 15 au 30 novembre 1899
Le 24 juin 1899, sortie à Paris du premier numéro de "L'Homme Libre" sous-titré "Révolutionnaire, Sociologique, Artistique, Scientifique". Cet hebdomadaire publié par Ernest Girault suspendra sa publication en décembre de la même année à son onzième numéro. Il ressortira en novembre 1903, jusqu'en mars 1904 (vingt numéros parus).
Le 24 juin 1919, aux
Etats-Unis après l'attentat contre la maison de l'avocat
général Palmer du 2 juin 1919, l'anarchiste
Luigi GALLEANI et les collaborateurs du
journal "Cronaca Sovversiva" sont
expulsés des U.S.A.