cpa engrenage par Kupka

"L'Engrenage" de Frantisek KUPKA
dessin paru dans "Les Temps Nouveaux" n° 32 du 8 décembre 1906
(réédité en carte postale en 1981)

Ephéméride Anarchiste

24 juin



Michel Ragon le 1er mai à Arras
(photo E. B C)

Le 24 juin 1924, naissance de Michel RAGON à Marseille.
Ecrivain prolétarien, poète, critique et historien d'art et d'architecture, compagnon de route de l'anarchie.
Après une enfance vendéenne et des petits boulots, il se passionne pour la littérature prolétarienne. De sa rencontre avec Henry Poulaille et le mouvement libertaire naîtra sa vocation d'écrivain et son engagement anarchiste. Véritable autodidacte, il collabore à divers journaux comme "Les cahiers du peuple" dont il est rédacteur en chef. Sa soif de connaissance l'amène à découvrir et fréquenter le milieu des peintres. Il devient critique d'art, membre du groupe Cobra en 1949. Il publie ses premiers romans autobiographiques : "Drôles de métiers" Drôles de voyages". En 1954 son recueil de poésie "Cosmopolites" reçoit le "Prix des Poètes". Il se passionne ensuite pour l'architecture et écrit plusieurs ouvrages qui font toujours référence en la matière. Il réalise également une nouvelle "Histoire de la littérature prolétarienne en France" (1974), puis des romans tel que "Les mouchoirs rouges de Cholet" (1983) qui rencontrent un vif succès.
Parmi ses très nombreux livres, citons particulièrement, "La voie libertaire"(Terre Humaine (1991), "La mémoire des vaincus" (1990), "Le roman de Rabelais" (1993), "Un si bel espoir (1998), "Georges et Louise" (2000), etc.

 

 

André Laude
(archives Marie-Pierre Aynès)

Le 24 juin 1995, mort d'André LAUDE à Paris.
Poète et écrivain, militant anarchiste et anticolonialiste, journaliste, surréaliste.
Il est né le 3 mars 1936 à Paris, d'un père ancien mineur, et d'une mère qu'il perdra prématurément (à l'âge de deux ans). En 1939, son père est mobilisé.
Après l'école primaire, et le cours complémentaire à Aulnay-sous-bois (93), André Laude tente sans succès le concours d'entrée à l'Ecole normale d'instituteurs puis cessera ses études vers 1953.
En 1954, à 18 ans, il publie sa première plaquette de poésie "La Couleur végétale". Sa rencontre avec le poète Serge Wellens qui édite les "Cahiers de l'Orphéon"est déterminante, celui-ci publie en 1956 le recueil d'André Laude "Pétales du chant". Autre rencontre : celle de Michel Donnet, instituteur anarchiste (secrétaire en 1953 de la nouvelle "Fédération Communiste Libertaire"), qui lui fait découvrir les idées anarchistes (et qui mourra dans un accident de voiture en 1957).
Jeune poète anarchiste, André Laude fréquente à Paris les surréalistes André Breton, Benjamin Péret, et collabore au "Libertaire", à "Combat", et aux nombreuses revues de poésie qui fleurissent en ce début des années soixante. En 1954, journaliste anticolonialiste, il apporte son soutien aux révolutionnaires algériens indépendantistes, insoumis dès 1956 il entre dans la clandestinité mais il est arrêté et emprisonné quelques temps avant d'être amnistié.
A l'indépendance, il fonde à Alger une agence de presse, mais après la chute de Ben Bella (1965) il rentre en France et passe en procès pour "collaboration avec l'ennemi", André Breton viendra témoigner en sa faveur. La poésie devient sa raison de vivre, il n'en poursuit pas moins une carrière de journaliste, collaborant au "Monde" aux "Nouvelles littéraires" à l'hebdomadaire "Tribune socialiste" du PSU "Parti Socialiste Unifié" où il militera un temps.
En 1968, il participe à "l'Internationale situationniste", et devient l'ami de Raoul Vaneigem, Guy Debord et Daniel Cohn-Bendit. Il se lie également avec des artistes du mouvement "Cobra" et avec des photographes comme Doisneau et Cartier-Bresson.
Il participe aux revues comme "Le Fou Parle" de Jacques Vallet, "Hors Jeu", "Albatroz" où il publiera ses derniers recueils. Trop courte mais intense carrière, le poète sans domicile fixe aura eu le temps d'avoir un fils et une fille.
"Seuls les poètes qui prônent le désordre sont, à mes yeux d'authentiques poètes" in "Comme une blessure rapprochée du soleil" (1979).
On notera, parmi ses nombreux recueils de poésie : "Occitanie premier cahier de revendication" (1972) dans lequel il renoue avec ses orignes parternelles, "Testament de Ravachol" (1974), "53 Polonaises" (1989) etc. Et parmi ses romans : "Joyeuses apocalypse" (1972), "Rue des merguez" (1979), "Liberté couleur d'homme "(1980) etc.
Il a également écrit d'une petite histoire de la pensée libertaire (publiée par la revue "Planète" en 1968).
"Il mourut comme proscrit pour avoir été un trop parfait amant de la liberté." hommage de Serge Wellens.
Les Editions de la Différence ont réédité (en un épais volume), en octobre 2008, son "Oeuvre Poétique".

 

 

Le 24 juin 1880, naissance de Georges DURUPT

 

Le 24 juin 1882, naissance de François MAYOUX

 

Le 24 juin 1915, mort de Charles GOGUMUS

 

Le 24 juin 1917, mort de Jean-Louis PINDY

 

Le 24 juin 1935, mort de Luigi FABBRI

 

Le 24 juin 1957, mort de Frantisek KUPKA

 

 

 fil bombe

 

poignard de caserio 



Caserio poignardant Sadi Carnot

Le 24 juin 1894, à Lyon, l'anarchiste italien Geronimo Sante CASERIO poignarde le président français Sadi Carnot pour venger l'exécution d'Auguste VAILLANT. Sadi Carnot succombe à ses blessures et la foule hystérique pille les magasins italiens. Caserio, arrêté, sera guillotiné le 16 août 1894.

 

 

fil chouette

 

En-tête du numéro 10, daté 15 au 30 novembre 1899

Le 24 juin 1899, sortie à Paris du premier numéro de "L'Homme Libre" sous-titré "Révolutionnaire, Sociologique, Artistique, Scientifique". Cet hebdomadaire publié par Ernest Girault suspendra sa publication en décembre de la même année à son onzième numéro. Il ressortira en novembre 1903, jusqu'en mars 1904 (vingt numéros parus).

 

 

 fil zig

 

Le 24 juin 1919, aux Etats-Unis après l'attentat contre la maison de l'avocat général Palmer du 2 juin 1919, l'anarchiste Luigi GALLEANI et les collaborateurs du journal "Cronaca Sovversiva" sont expulsés des U.S.A.