"Espagne 1936", dessin de Jacques
Tardi
pour la couverture du "Monde Libertaire" été
2006.
Ephéméride Anarchiste
20 juillet
Ida Mett vers 1938
Le 20 juillet 1901,
naissance d'Ida GILMAN, dite Ida METT, à Smorgone
(Russie).
Militante anarchiste et syndicaliste révolutionnaire.
Ses parents, marchands d'étoffes de la communauté
juive, lui permettent de faire des études de médecine.
Arrêtée pour activités subversives, elle parvient
à s'enfuir et à quitter la Russie. Après un
séjour de deux ans en Pologne, elle arrive à Paris en
1926. Elle y rencontre Voline et
Archinoff ainsi que Nicolas
Lazarévitch qui devient son compagnon. Le groupe
édite le journal "Dielo Trouda"(L'Oeuvre du Travail). En 1928,
Ida et Nicolas se séparent du groupe, et organisent des
campagnes d'information sur les réalités de la classe
ouvrière en Russie soviétique.
Ils éditent le journal "La Libération syndicale", mais
sont expulsés de France, le 25 novembre 1928.
Réfugiée en Belgique, avec son compagnon, elle poursuit
ses études de médecine ainsi que son action militante.
La rencontre d'Ascaso et
Durruti les amènent à
partir en Espagne en 1931. De retour en Belgique, ils créent
en 1933, avec Jean De Boë le
journal "Le Réveil
syndicaliste", mais subissent plusieurs condamnations pour leurs
activités militantes. En 1936, ils sont de retour en France,
elle est secrétaire du syndicat du gaz à la Bourse du
travail.
Le 8 mai 1940, ils sont arrêtés et
séparés, Ida est internée avec son fils au camp
de Rieucros durant un an, puis grâce à Boris Souvarine,
ils peuvent séjourner en résidence surveillée
dans le Var. En 1848, elle travaille comme médecin, puis
ensuite comme traductrice.
Elle meurt à Paris le 27 juin 1973.
Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages dont :"La Commune de Cronstadt", "Souvenir sur Nestor Makhno" etc.
Le 20 juillet 1942, mort de
Paolo ANTONINI au Maroc.
Militant anarchiste Italien.
Il est né à Civitavecchia, Italie. Il participe
à la Révolution espagnole, mais après la
défaite des troupes républicaines en 1939, il parvient
à passer au Maroc. Par la suite, il tente avec plusieurs
compagnons anarchistes de rejoindre Gibraltar, en s'emparant d'un
chalutier, mais l'acte de piraterie échoue et il est
arrêté.
Il meurt dans la prison de Casablanca, victime
des mauvais traitements de ses geôliers
(français).
En-tête du numéro 16 du 8 mars 1903 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)
Le 20 juillet 1902, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro du journal "La Rebelión" (La Rébellion), Périodique anarchiste qui sort quand il peut et fait appel à la souscription volontaire. Dix-sept numéros de cette publication sortiront jusqu'au 14 juin 1903. Correspondance à adresser à José Aquistapace, puis à partir du numéro 15 (février 1903), mention du directeur Perfecto Amor, puis Mariano Torres (sur le dernier numéro).
En-tête du numéro 8 supplément de "Der Revolutionär" numéro 29
(coll. du CIRA de Lausanne)
Le 20 juillet 1907, parution à Berlin du numéro 8 (première année) du journal "Die direkte Aktion" (L'Action directe). Organe anarcho-syndicaliste, vendu en tant que supplément (à partir du n° 22 ) du journal hebdomadaire "Der Revolutionär" (Le Révolutionaire), qui était l'organe de la Fédération anarchiste allemande (publié depuis juin 1905). Le n° 29 de 1907 de "Der Revolutionär" et son supplément "Die direkte Aktion" n° 8) seront frappés d'interdiction à cause d'un article de Léon Tolstoï traitant de l'antimilitarisme. Victime d'une farouche répression, de nombreux numéros du journal seront saisis (44 interdictions entre 1905 et 1909); à la fin de 1907, six rédacteurs du journal se trouvaient de détention.
Le 20 juillet 1920, à
Rome, l'anarchiste Spartaco
Stagnetti, secrétaire du syndicat des traminots de Rome
est attaqué et blessé par un ramassis de nationalistes
et de fascistes. Cela déclenche une grève
générale contre ces violences.
Image de la Guerre d'Espagne "Ataque y redición de Atarazanas" (Attaque et rédition d'Atarazanas).
Le 20 juillet 1936,
Barcelone, à 13 heures, la caserne Atarazanas où
s'étaient retranchés les derniers factieux tombe aux
mains des ouvriers. Mais les pertes humaines sont importantes, Francisco Ascaso y trouve la mort,
touché par une balle en plein front. Il fait partie des trois
mille autres révolutionnaires qui durant ces journées
donnèrent leur vie pour que triomphe la Révolution
sociale.
Cette journée, où tout devient possible, se prolonge
dans la fête révolutionnaire, hommes et femmes
libérés des servitudes du vieux monde marchent ensemble
vers un autre futur harmonieux et solidaire.
Couverture de la revue Tiempos Nuevos de juillet 1938 (doc. Cira de Lausanne)
En-tête du journal
Le 20 juillet 1956, sortie
au Japon du numéro 3 du journal "Citoyen
du Monde" (Mondcivitano, en
esperanto). Ce journal est publié par l'anarchiste japonais
Taiji Yamaga. Organe de
l'antimilitarisme au Japon, il est affilié à
"l'Internationale des résistants à la guerre".
Le 20 juillet 1968, en Avignon, après les évènements du 18 juillet, un nouveau rassemblement de protestation contre la censure a lieu. Il est dispersé par les CRS qui procèdent à de nouvelles arrestations. Mais alors que la presse locale répand ses diatribes haineuses et racistes contre la troupe du "Living Theatre" des nervis fascisants (recrutés parmi les sportifs de la ville par le maire et les politiciens de gauche comme de droite) attaquent dans la nuit le lycée où sont hébergés les comédiens du Living, et frappent à coup de barres le directeur d'un théâtre de New-York. Ils rosseront et tondront, sur leur passage, un jeune dont le seul tort était d'avoir les cheveux longs. (voir également les 27 et 28 juillet)
Le 20 juillet 2001,
après Göteborg, c'est
à Gênes (Italie) que se sont donné rendez-vous
les militants antimondialisation pour protester contre la tenue du
Sommet du G8. Le centre ville a été pour l'occasion
militarisé et isolé du reste du monde par de hautes
barrières métalliques (zone rouge).
La veille (19 juillet) trente mille manifestants ont
défilé pour les droits des immigrés et contre le
racisme, mais ce vendredi 20, alors que des dizaines de milliers de
manifestants tentent d'approcher "les barrières de la honte",
l'armée et la police chargent avec une extrême violence
les opposants, pour la plupart pacifistes. Un jeune militant de 23
ans, Carlo Guiliani est alors abattu d'une balle dans la tête
par un carabinier et écrasé par un véhicule de
l'armée. Plusieurs centaines de manifestants sont
également blessés. Mais c'est les anarchistes du "Black block" qui sont vilipendés par
les autorités et la presse qui les accusent d'avoir commis des
violences contre la propriété (en l'occurence des
vitrines de banques et de commerces de luxe brisés, ainsi
qu'une prison attaquée). Mais, après ce drame, la
mobilisation ne faiblit pas et dès le
lendemain une immense manifestation
regroupera deux cents mille militants.