Ephéméride Anarchiste

16 juillet 

Le 16 juillet 1898, mort de Pierre DESGRANGES, dit GRANGE à Villefranche-sur-Saône.
Militant anarchiste lyonnais.
Il est né le 10 juin 1865 à Villefranche-sur-Saône. Comme son père et son frère Victor, il travaille dans une fabrique de balais et milite avec les anarchistes. A partir de 1890, il se fixe à Lyon et participe aux activités de plusieurs groupes anarchistes de la ville "Jeunesse antipatriote", "Les Ennemis de toute candidature","Ni dieu ni maître" (ce qui lui vaut plusieurs perquisitions de la police).
En 1896, il prend part, aux conférences de Sébastien Faure et tente de créer une revue "Jeunesse nouvelle" (qui n'aura que 2 ou 3 numéros).
Mais, gravement malade, il meurt à l'age de 33 ans.

En-tête du numéro 724 du 31 juillet 1919 (Doc. CIRA Lausanne)

Le 16 juillet 1903, à La Spezia (Italie), sortie du premier numéro de l'hebdomadaire anarchiste "Il Libertario" dirigé par Pasquale Binazzi et Petroni Carlotta Zelmira. Il subira à de nombreuses reprises la répression des autorités et sera même détruit le 29 octobre 1922 par les fascistes.

En-tête du numéro 12 du 8 septembre 1907 (doc. Mundaneum, Mons, Belgique)

Le 16 juillet 1905, sortie à Gilly (Belgique) du premier numéro du journal "L'Action Directe". D'abord "Organe des travailleurs", puis "Organe de la Confédération Générale du Travail" (belge) et enfin "Organe de Propagande Syndicaliste Révolutionnaire".
Un des fondateurs de ce bimensuel est Léopold Preumont, qui est également secrétaire de la CGT belge (il décèdera dans un accident de mine en 1912). A partir de juin 1907 Henri Fuss-André lui succèdera à la tête du journal.
A noter que plusieurs collaborateurs de cette publication seront poursuivi par la justice durant l'année 1906 pour délit de presse : Louis Xhayet à 3 mois de prison, Arthur Brenez à 2 mois de prison et Henri Fuss-André lui-même à 3 mois de prison.
Le journal cessera de paraître après le 15ème numéro (quatrième année) en date du 13 septembre 1908.
"L'Action Directe combattra sans trêve ni merci le patronat... fera une guerre acharnée au militarisme... luttera impitoyablement contre toutes les religions qui abrutissent l'ouvrier..."

Le 16 juillet 1936, à Barcelone, les anarcho-syndicalistes de la puissante C.N.T (Confédération Nationale du Travail) demandent sans succès à Luis Companys, président de la "Generalitat" (gouvernement autonome de Catalogne), d'organiser une distribution d'armes aux travailleurs, pour faire face à la menace imminente d'un coup d'Etat militaire.
"Nous avions la nette impression que si les politiciens craignaient le fascisme, ils craignaient encore davantage le peuple en armes".