Edition spéciale de "La Guerre Sociale"
consacrée à Liabeuf
Ephéméride Anarchiste
2 juillet
Le 2 juillet 1873, naissance
de Nella GIACOMELLI,
Jean Jacques Liabeuf
Le 2 juillet 1910, à
Paris, à 4 h 47, Jean Jacques LIABEUF, est
guillotiné.
Né le 11 janvier 1886 à St-Etienne, ce jeune ouvrier
cordonnier au chômage commet quelques larcins qui lui valent
une interdiction de séjour dans sa ville natale. Il s'installe
à Paris. En juillet 1909, il est arrêté par deux
agents de police qui le font condamner le 14 août, à
trois mois de prison et à une nouvelle interdiction de
séjour, pour "proxénétisme". Condamné
injustement, à sa sortie de prison, il décide de se
venger de cet affront sur des agents de police.
Le 8 janvier 1910, armé
d'un pistolet et de deux tranchets de cordonnier,
protégé par des brassards hérissés de
pointes acérées (de sa fabrication), il tue un des
policiers, blesse le second à la gorge et en envoie six autres
à l'hôpital avant d'être arrêté.
Le socialiste révolutionnaire et antimilitariste Gustave
HERVE, prend sa défense dans le journal "La Guerre Sociale",
son article "Doit-on le tuer
?" fait scandale et lui vaut d'être
condamné le 22 février, dans un procès
tumultueux, à 4 ans de prison. Initiée par les
anarchistes, l'agitation gagne alors toute la gauche et la
condamnation à mort de Liabeuf le 7 mai, est l'objet d'une
énorme manifestation.
Son exécution dans la nuit du 1er au 2 juillet se fait dans un
climat d'insurrection, un agent est tué et des centaines de
manifestants blessés dans les affrontements avec la police.
Jusque sous le couperet de la guillotine, Liabeuf n'aura de cesse de
crier:"Je ne suis pas un
souteneur".
Lire le livre d'Yves Pagès: L'homme hérissé, Liabeuf tueur de flics.
Le 2 juillet 1898, sortie à Neuchâtel (Suisse) du premier numéro du journal " L'Agitatore". Périodique communiste-anarchiste en langue italienne créé par Giuseppe Ciancabilla.
Cet hebdomadaire n'aura que douze numéros.
Affiche en yiddish pour le meeting (doc. IISG Amsterdam)
Le 2 juillet 1905, au Wonderland de Londres (Angleterre), se déroule un Meeting commémoratif pour la mort de Michel Bakounine à l'intiative de la "Yiddish Anarchist Federation" (Fédération anarchiste yiddish).
En-tête du numéro 11 du 6 septembre 1917 (doc. Cira de Lausanne)
Le 2 juillet 1917, sortie à Tampico (Mexique) du premier numéro de "Germinal" Périodique (hebdomadaire) Libertaire. Journal signalé par Nettlau jusqu'au 8 novembre 1917 (20 numéros parus).
Le 2 juillet 1926, à
Paris, la police française annonce avoir déjoué
un complot visant à assassiner le roi d'Espagne Alphonse XIII
(qui doit être reçu en visite officielle en France), et
avoir arrêté (le 25 juin), les anarchistes espagnols
Franscisco Ascaso,
Buenaventura Durruti, et Gregorio
Jover.
L'Espagne qui les accusent de vols et assassinats, mais aussi
l'Argentine (pour des "expropriations") réclament
aussitôt leurs extradictions. Mais les anarchistes
français se mobilisent et notamment Louis Lecoin qui se
démène auprès de la classe politique
française pour éviter qu'ils ne soient livrés
à leurs bourreaux. Les trois anarchistes sont jugés
à Paris le 17 octobre 1926, ils revendiquent fièrement
avoir eu l'intention d'enlever le roi pour provoquer la chute de la
monarchie en Espagne. Ils sont finalement condamnés à 6
mois de prison pour rébellion, faux passeports, port d'armes
prohibées et infractions à la loi sur les
étrangers. Ils ne seront libérés qu'en
juillet 1927.