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groupe à Naples en juin 1866

Groupe autour de Bakounine (au milieu) à Naples en juin 1866
Giuseppe Fanelli à sa droite, et Saverio Friscia à sa gauche

Ephéméride Anarchiste

22 février

Joseph Favre

Joseph Favre

Le 22 février 1849, naissance de Joseph FAVRE à Vex, canton du Valais, Suisse.
Membre de la Fédération Jurassienne, puis socialiste, chef cuisinier de renom.
Orphelin très jeune, il est placé comme apprenti dans un hôtel de Sion où il se formera durant trois ans. Tout en continuant à se perfectionner en cuisine, il travaille ensuite à Genève, Paris, Wiesbaden où, à 18 ans, il dirige pendant l'été 1867 un célèbre restaurant. Il revient ensuite à Paris, puis à Londres et de nouveau à Paris, mais la guerre interrompt son activité professionnelle. Joseph Favre, qui était aussi un révolutionnaire, s’engage alors dans l’armée de Garibaldi. La paix revenue, il travaille dans les hôtels en saison et passe l'hiver à Genève, où il suit des cours à l'Université en auditeur libre. De 1873 à 1879 il exerçera comme cuisinier en Suisse, à Lausanne, Clarens, Fribourg, Lugano, Bâle, Bex. En 1874, il adhère à la section de Vevey de la Fédération jurassienne, et rencontre Elisée Reclus, Charles Perron, James Guillaum. Il était également ami avec Gustave Courbet qu'il a connu à Clarens, et qui a fait de lui un magnifique portrait. S'étant fixé dans le Tessin, il fait également la connaissance de Bakounine à Lugano, et à l'issue d'une conférence tenue durant l'hiver 1875-76, fait la cuisine aux convives, parmi lesquels Bakounine, Malatesta, Reclus, Guesde, Arnould et Malon. A cette occasion il crée le "Poudding Salvator" (du mont Salvator, qui domine le lac du Cerisio), et qui sera très apprécié. Peu après, avec Nabruzzi et Zanardelli, il crée en 1875 le journal "L'Agitatore" (5 numéros), sur des positions proches du socialisme de Benoît Malon. La même année il collabore à "L'Almanacco del proletario pel 1876" qui s'oppose alors à l'action anarchiste insurrectionnaliste. Il adhère à la section du Cerisio, qui rompra ses liens avec la Fédération jurassienne sous l'influence de Malon. En février 1877, il est délégué de la section du Cerisio au Congrès de la Fédération de la Haute-Italie, qui admet alors la pratique électorale. Il collabore encore en 1878, à Bex, à la revue de Malon "Le socialisme progressif". Professionnellement, en 1880, il part à Berlin réorganiser les cuisines de l'Hôtel Central puis, après huit mois à Cassel, il retourne à Paris où, devenu une célébrité, il se consacre alors à la rédaction de son monumental "Dictionnaire universel de cuisine et d'hygiène alimentaire" (4 volumes, 6000 recettes), qui sera maintes fois réédité, l'édition la plus récente datant de 2010 sous le titre "Dictionnaire universel de cuisine pratique".
A noter qu'il est également le premier journaliste culinaire avec la publication, à partir du 15 septembre 1877 à Genève, de "La Science culinaire", premier journal consacré à la cuisine écrit par un cuisinier, qui sera publié durant 7 ans. Il est aussi le premier à concevoir des expositions et concours internationaux. Le 1er mars 1879, Il crée "L’Union Universelle pour les Progrès de l’Art Culinaire", qui regroupera bientôt quatre-vingt sections dans le monde entier.
Retiré à la fin de sa vie à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), il y meurt le 17 février 1903.

 

 

Saverio Friscia

Saverio Friscia (extrait
de la photo)

Le 22 février 1886, mort de Saverio FRISCIA,

 

Le 22 février 1894, mort de Marius MONFRAY,(né le 4 juillet 1866). Anarchiste militant et syndicaliste lyonnais.
En novembre 1886, il est condamné à huit jours de prison pour avoir organisé une loterie sans autorisation (en soutien à Bordat, voir Procès des 66). En entendant la sentence, au tribunal, il s'écrit : "Vive l'Anarchie!". Ce qui lui vaudra une condamnation à deux ans de prison pour "Outrage à magistrats".

 

 



Tomás Herreros Miguel
(photo communiquée à la police française dans les années 20)
Archives Nationales, Paris

Le 22 février 1937, mort à Barcelone de Tomás HERREROS MIGUEL (pseudo supposé: Timoteo HERRER).
Militant et propagandiste anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol.
Il serait né dans la Rioja à Logroño en 1877, mais il se fixe à Barcelone où, militant de la Société des Arts de l'imprimerie, il va présider en 1905 "La Ligue des droits Humains" et faire partie du groupe acrate du "Quatre Mai". Il sera emprisonné durant plusieurs mois après un meeting à Madrid. Après avoir été typographe du periodique "El Progreso" d'Alexandre Lerroux, il s'opposera à lui en dénonçant ses dérives opportunistes. Délégué du 6 au 8 septembre 1908, au Congrès constitutif de la Confédération Régionale des Sociétés de Résistance "Solidaridad Obrera", il en sera nommé membre du conseil directeur et interviendra à ce titre lors de la grève des charretiers. Rédacteur du journal "Solidaridad Obrera" dès sa création, il est également un ami intime de Francisco Ferrer. En juillet 1909, il sera arrêté dès le début de la "Semaine Tragique". En 1910, il assiste au congrès constitutif de la CNT. En 1911, il devient directeur du journal "Tierra y Libertad" et membre du groupe du même nom. En 1918, il prend une part active à la Conférence anarchiste de Barcelone où il incite les anarchistes à adhérer en bloc à la CNT. En janvier de 1919, au début de la grève de la "Canadienne" il sera emprisonné sur le bateau "Pelayo". Il sera dès lors, et jusqu'en 1936, le responsable du "Comité de soutien aux prisonniers". En 1922, il assiste au plénum anarchiste de Catalogne; importante activité militante qui le désigne comme cible aux pistoleros du syndicat libre qui tenteront de l'assassiner en juillet 1923 (il ne sera que blessé, et s'exilera quelques mois en France). Il sera également le correspondant et distributeur du journal anarchiste argentin "La Protesta", puis l'administrateur de "Solidaridad Obrera" de 1933 jusqu'à sa mort.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont : "Alejandro Lerroux tal cual es", "Historia de une infamia..."(1907), "El obrero moderno" (1911), "La política y los obreros"(1913).

 

 

 fil chouette

 

 

journal le révoté

En-tête du numéro 20 du 25 novembre 1882.

Le 22 février 1879, sortie à Genève (Suisse) du premier numéro du journal "Le Révolté" crée par les anarchistes Pierre Kropotkine, François Dumarteray, Elisée Reclus, etc. Il sera dirigé à partir de 1883 par Jean Grave, celui-ci le publiera ensuite en France et changera son nom en "La Révolte" en 1887 (dans le but d'éviter des poursuites judiciaires).