En ce moment, les employés du Centre de lutte contre l'extrémisme (Centre E) du Département de police de la région de Nijni Novgorod fabriquent une affaire pénale contre l’antifasciste Artyom Bystrov, qui a été arrêté le 26 avril 2011. Il est accusé selon l’article 213.2 du Code pénal (d’hooliganisme commis par un groupe de personnes, avec un accord préliminaire, pour des raisons de haine ou d'hostilité envers un groupe social). Les deux autres suspects n’ont pas été arrêtés pour le moment. Il est à noter que la victime elle-même – nationaliste Redjkin – n’a porté aucune plainte contre les suspects et refuse d’aller aux confrontations. L'affaire pénale a été ouverte sept mois après l’incident. Les pressions ont été exercées sur la victime et sur un témoin. L'enquête est menée avec des violations flagrantes, avec la falsification de preuves. Par exemple, lors des perquisitions, ont été déposées furtivement des cartes de membres d’un groupe inexistant RASH-Antifa. Ces cartes, ayant une photo et un numéro d'adhésion ont été probablement fabriquées par les employés du Centre E.
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En octobre 2010, au centre de Nijni Novgorod, a eu lieu une bagarre durant laquelle un nationaliste D. Redjkin a été blessé – poignardé dans le bras. La blessure n’était pas grave, et Redjkin ne s’est pas adressé à la police. Toutefois, les employés du Centre de lutte contre l'extrémisme du Département de police de la région de Nijni Novgorod ont appris que cet incident avait eu lieu. Notons que Redjkin a déjà été employé par des forces de l’ordre pour intenter d’autres procès liés à l’extrémisme. En mars 2011, le nationaliste Redjkin a été emmené au Centre E, où, sous la pression, il a été contraint de signer une plainte contenant les noms des agresseurs.
Le matin du 26 avril 2011, à Nijni Novgorod, les employés du Centre E ont arrêté six jeunes, dont une jeune fille. Chez cinq personnes, ont eu lieu des perquisitions ; un des appartements a été pris d’assaut par la police anti-émeute (les OMON), les fenêtres ont été brisées, parce qu’il n’y avait personne à la maison.
Artyom Bystrov, qui a été arrêté le 26 avril 2011 suite aux fausses accusations de la part du Centre de lutte contre l'extrémisme, a déclaré à son avocat : « A peu près vers 8h30 du matin, les « echniki » (employés du Centre E, NdT) sont venus me chercher à mon travail et m’ont amené au Centre E. Là bas, ils ont commencé à me menacer de détention en exigeant de dire par qui Redjkin avait été agressé. J'ai dit que je n’en savais rien. Ils m’ont alors proposé de témoigner contre une personne. J'ai refusé.
Le tribunal a fixé pour moi une mesure de coercition – la détention à domicile. Ils ont effrontément fabriqué une affaire contre moi seulement parce que j’avais refusé de donner de faux témoignages lesquels les «echniki » avaient préparés d’avance. Le témoin a été forcé de témoigner contre moi. Même si cela avait été moi qui avais commis ce crime, le témoin n’aurait pas pu me reconnaitre six mois plus tard. J’ai vu comment le témoin tremblait au tribunal, il a caché ses yeux et a rougit, car il savait que je n'y étais pour rien.
Depuis le 27 avril jusqu’à présent, Artyom Bystrov est placé en détention à domicile. Tout ce temps-là, il lui a été interdit de quitter son domicile et d’avoir tout contact avec le monde extérieur. En ce moment, l’argent pour payer un avocat et votre soutien sont nécessaires.
Numéro de Yandex-money: 41001681003730
Biographie de Bystrov Artyom
Artyom Bystrov est né dans la ville de Gorki. Après l'école secondaire, il a poursuivi ces études à la faculté des sports de l’Université pédagogique de Nijni Novgorod. À la fin de 2008, Artyom a commencé à participer aux actions directes antifascistes. A la fin de la quatrième année universitaire, Artyom est également devenu activiste du mouvement « straight edge » – il a renoncé à l'alcool, au tabagisme, a arrêté de manger de la viande. A l’été 2009, Artyom et ses deux amis sont devenus les cibles de la première affaire pénale ouverte contre les antifascistes à Nijni Novgorod par le Centre E. La victime – un nationaliste ayant déjà une condamnation et encore une affaire ouverte contre lui – a été contraint de donner, sous la pression des gens du Centre E, des témoignages accusant les antifascistes.
Grâce à la solidarité des camarades, ont été trouvés alors un bon avocat et de l'argent pour payer ses services. Pour payer son avocat, Artyom a travaillé des heures supplémentaires. Malgré les provocations du Centre E, nous avons réussi à détruire complètement cette affaire (a eu lieu la réconciliation entre les parties) en mars 2011.
Maintenant, l’affaire pénale est ouverte de nouveau, mais sous un autre prétexte.
Source : http://avtonom.org/en/node/15906, 13/06/2011
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