Affiche de la Fédération Nationale des transports CNT AIT
Ephéméride Anarchiste
8 juillet
Mauro Bajatierra Morán
(photo prise à Paris le 25 mars 1924)
Le 8 juillet 1884 (où
1889), naissance de Mauro BAJATIERRA
MORAN à Madrid.
Militant, journaliste, écrivain et propagandiste anarchiste et
anarcho-syndicaliste espagnol.
Fils de boulanger et boulanger lui-même, il est un actif
militant du syndicat socialiste UGT, où sont affiliés
l'ensemble des ouvriers boulangers, qu'il soutiendra durant les
grèves, bien qu'étant devenu propriétaire de sa
boutique. Très jeune militant anarchiste, il fréquente
activement de Centre fédéral de rue Aguilera, où
il se liera avec Pedro Vallina.
Représentant de la Fédération des ouvriers
agricoles, il sera délégué en mai 1915 au
congrès contre la guerre et, en novembre 1916, au
Congrès de la "Fédération Nationale Agricole"
à Villanueva i Geltru. Il prend part à de nombreux
meetings à travers toute l'Espagne mais
particulièrement en Andalousie.
Membre du groupe anarchiste "Los Iguales"(Les Egaux) il rejoint la
CNT pour laquelle il sera
délégué de Castille au Congrès de
décembre 1919, il est un des signataires de la
déclaration de principes adoptant le communisme libertaire
comme but. Il est également l'un des fondateurs de
l'Athénée de la rue Pizarro qui sera fermée en
1920 lors de son emprisonnement (il cumulera au cours de sa vie
militante une quinzaine d'années de prison). Impliqué
dans l'attentat du 8 mars 1921
contre le chef du gouvernement espagnol Eduardo Dato (il aurait
fourni les armes au commando des métallurgistes de la CNT), il
retourne en prison. En juin 1922, en tant que secrétaire d'un
Comité territorial de la CNT, il réussira à
organiser un plénum clandestin de l'organisation à
Saragosse, à cette occasion celle-ci donnera son
adhésion à la nouvelle
AIT qui va se créer à Berlin. Durant la dictature
de Primo de Rivera, il est soit emprisonné
(Durruti déguisé, se
fera même arrêté à Madrid en 1923,
après l'avoir visité dans sa prison) où dans la
clandestinité. On sait seulement qu'il participe à des
meetings clandestins en Andalousie et dans les Asturies et qu'il
collabore à divers titres de la presse libertaire.
En 1936, on le retrouve journaliste chroniqueur de guerre sur le
front de Madrid pour "Cnt" et
"Solidaridad Obrera"etc. Il
est semble-t-il également directeur de "Frente Libertario"
(tirés à 40 000 exemplaires qui sont distribués
gratuitement sur le front).
En 1939, il refuse de quitter Madrid après la défaite
républicaine, et serait mort en tirant sur les troupes
franquistes lors du défilé de la victoire le 28 mars
1939. Selon d'autres sources il aurait été
arrêté après avoir tiré sur les gens venus
l'arrêter, jugé sommairement et fusillé le 2
avril 1939.
Il est l'auteur de très nombreux ouvrages militants, livres et
brochures, mais aussi de romans et de pièces de
théâtre de portée sociale. Il serait ici
trop long de citer également tous les noms des journaux et
revues auxquels il a collaboré.
Le 8 juillet 1943, mort
d'Esteban PALLAROLS XIRGU dit José RIERA.
Militant anarcho-syndicaliste, individualiste anarchiste (de la
tendance tolstoïsienne), naturiste et végétarien
catalan.
Il est né vers 1900 à Manlleu (Catalogne). Cheminot et
syndicaliste de la section ferroviaire, il est renvoyé suite
à une grève (celle de 1917 ?). Durant la dictature de
Primo de Rivera, il s'exile à Santiago de Cuba, où avec
Fidel Miró et Jame Baella, il créée un groupe
anarchiste qui sera persécuté par le dictateur Machado.
Expulsé de Cuba en 1931, il retourne en Espagne.
En 1936, lorsqu'éclate la révolution, il retourne
à Manlleu, où il va réaliser un travail
remarquable dans l'organistation des collectivités, travail
qu'il quittera en mai 1937 poursuivi par les staliniens. Il rejoint
alors le Comité péninsulaire de la
FIJL et travaille dans les
collectivités de Liria jusqu'à la fin de la guerre.
Sorti du camp d'Albatera dans les mois qui suivront la
déroute, il réalise ensuite la tâche ingrate et
dangereuse d'organisation d'un Comité National clandestin de
la C.N.T qui sera créé
à Valence le 29 mars 1939.
Arrêté en février 1940, il sera torturé et
condamné en 1941 à dix-huit ans de prison. De nouveau
jugé à Gérone, il sera cette fois
condamné à mort et fusillé avec d'autres
antifranquiste au camp de la Bota, à Barcelone.
Un parmi tant d'autres, connus ou anonymes, victime de la barbarie
franquiste.
En juillet 1898, sortie
à Madrid par Federico Urales et
Soledad Gustavo du premier
numéro de "La Revista Blanca",
qui paraîtra toutes les quinzaines. Née tout d'abord
pour amplifier la campagne d'aide aux victimes des
procès de Montjuich, la
revue va se préoccuper de sociologie, d'art et de science et
va rapidement compter comme collaborateurs les plus brillants
penseurs de l'anarchisme espagnol, mais aussi international. A partir
du 20 mai 1899, elle publie un supplément hebdomadaire qui
prendra ensuite le nom de "Tierra y
Libertad". La revue s'arrêtera le 15 juin 1905, mais
reparaîtra de 1923 à 1936, dirigée par Urales et
sa fille Federica Montseny. Par
ailleurs, un autre supplément publié à partir de
1931 donnera naissance au journal "El Luchador".
En-tête du supplément n° 80 du 24 novembre 1900 (doc. Cira de Lausanne)