Winston Churchill, né le 30 novembre 1874 au palais de
Blenheim (
Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le 24 janvier
1965 à Londres, est un homme d'État britannique. Son action décisive en tant que
Premier ministre de
1940 à
1945 du Royaume-Uni, son rôle durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d'orateur et à ses bons mots en ont fait un des grands hommes politiques du XXe siècle. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est aussi un peintre estimé.
Plus qu'un simple loisir, la peinture est pour lui un refuge dans les moments difficiles.
Winston Leonard Spencer-Churchill appartient à la famille aristocratique
Spencer, dont il est la plus brillante figure depuis le fondateur, son ancêtre
John Churchill, 1er duc de
Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d'un homme politique conservateur atypique n'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la Seconde Guerre des
Boers, il y cherche surtout l'occasion de briller et de se faire connaître.
Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d'inimitiés parmi ses pairs. Assez rapidement, en partie pour des questions financières – l'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d'argent – il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l'Ouest pendant la
Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des
Royal Scots Fusiliers.
Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, et occupe des postes ministériels pendant près de trente ans.
Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du
Commerce, secrétaire du
Home Office et Premier
Lord de l'Amirauté du gouvernement libéral d'
Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la création des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l'importance de la Chambre des Lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu'à la défaite britannique lors de la bataille des
Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l'Armement, secrétaire d'État à la Guerre et secrétaire d'État de l'air par
David Lloyd George, alors Premier ministre.
Durant l'entre-deux-guerres, il quitte le
Parti libéral et revient au Parti conservateur, avant de devenir chancelier de l'Échiquier. Son bilan à ce poste est mitigé. L'économie n'est pas son domaine de prédilection, à la différence de la politique étrangère et des affaires de stratégie militaire. Dans les années
1930, il n'est pas en phase avec le milieu politique d'alors, et connaît une dizaine d'années de traversée du désert au moment même où, eu égard à son âge et son expérience, il aurait dû atteindre le sommet.
Il faut attendre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour que Winston Churchill redevienne ministre en tant que Premier Lord de l'Amirauté.
Après la démission de
Neville Chamberlain, le 10 mai 1940, il devient Premier ministre du Royaume-Uni, plus par défaut que par adhésion. À 65 ans, alors le plus âgé des grands dirigeants alliés, il atteint le sommet de sa carrière politique. Il organise les forces armées britanniques et conduit le pays à la victoire contre les puissances de l'Axe. Ses discours et ses paroles frappantes marquent le peuple britannique et les forces alliées.
Après avoir perdu les élections législatives de 1945, il devient chef de l'opposition conservatrice, dénonçant dès 1946 le rideau de fer. Il redevient Premier ministre en 1951, et ce, jusqu'à sa retraite, en
1955. En
1953, la reine le fait chevalier de l'ordre de la Jarretière. À sa mort, la reine le gratifie d'obsèques nationales qui, avec celles du pape Jean-Paul II en
2005, seront l'occasion de l'un des plus importants rassemblements d'hommes d'État ayant eu lieu dans le monde.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Winston_Churchill
« Au coeur de l'histoire » sur
Europe 1.
«
Churchill et les
Français », émission du 22 février
2012.
Franck FERRAND reçoit :
-
François KERSAUDY, a enseigné aux universités d’
Oxford et de
Paris I, spécialiste d’histoire diplomatique et militaire, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, biographe de
Goering,
Hitler, Churchill et
Mountbatten
-
Bernard COTTRET, historien et angliciste
- published: 18 Mar 2015
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