Indymedia Grenoble

Marchons sur la COP.

écrit le 03/11/2015, actualisé le 03/11/2015

On en entend parler, on voit bien que ça s’agite dans les médias et chez les politiques, que Nicolas Hulot se met à transpirer… Oui, la COP 21 se profile à l’horizon.

Mais c’est quoi déjà la COP 21 ?

C’est la 21ème conférence des nations unies sur les changements climatiques (Copenhague était la 15ème, Kyoto la 3ème pour ne citer que les plus connues) qui se tiendra au Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015. Durant deux semaines, 40000 dangereux irresponsables du monde entier se réunissent pour déterminer à quelle sauce ils vont assaisonner le climat pour sauver l’humanité. L’objectif annoncé de cette "plus grande conférence climatique de tous les temps" est d’aboutir à des accords contraignants sur les dégagements de gaz à effet de serre et les pollutions atmosphériques. L’occasion de concevoir de nouveaux quotas de pollution que les moins pollueurs revendent au plus pollueurs (c’est bien connu : dans l’atmosphère ça s’équilibre au final ...), de développer l’industrie "verte", d’introduire des élucubrations scientifiques de géo-ingéniérie (modification du climat par des procédés chimiques et/ou physiques), ou encore de produire de nouveaux labels de greenpollution. D’ordinaire, ils soutiennent les industries les plus polluantes, les destructions les plus variées de la planète, mais ils vont, parait-il, réparer tout ça.

Alors comme toujours, il y a ceux et celles qui attendent beaucoup des grandes décisions qui se prendront pendant ces quelques jours au Bourget, et les autres qui ne placent plus d’illusions dans ce grand brouhaha qui n’est qu’une manière d’acter les nouvelles orientations du capitalisme (qui se veut désormais vert).

C’est pourquoi plusieurs initiatives, aussi bien à Grenoble que sur les routes de France, et évidemment à Paris, sont en train de se préparer. Autant d’invitations pour se retrouver, débattre, s’organiser et signifier notre opposition à ce genre de mascarade.

Alors à Grenoble, il y aura plusieurs soirées de discussions organisées au 38 rue d’Alembert, Lieu Commun, les 14, 21 et 25 novembre autour de l’écologie politique.

Il y a aussi des appels à monter à Paris, à faire des convois,à ramener les ZAD dans la capitale ou à tout casser.

Et puis il y a des sites où trouver des informations et où s’organiser, et puis des réflexions sur l’événement COP 21.

Samedi 28 Novembre : Convergence des convois des ZAD sur Paris.

Dimanche 29 Novembre : Manifestation

Du 29 Novembre au 12 Décembre : Diverses journées d’action.

Samedi 12 Décembre : Clôture et journée d’action.

L’été à la ZAD

écrit le 17/07/2015, actualisé le 17/07/2015

Malgrès la récente décision du tribunal administratif de Grenoble de refuser un arrêté préfectoral indispensable à la reprise du chantier de construction du center parc à Roybon, la ZAD ne prend pas de vacances. En effet, si c’est là un coup dur porté aux promoteurs du projet on doute que les aménageurs du meilleur des mondes stoppent ici leur offensive. Appel à contre-attaque :

La ZAD vous invite

« Les 200 hectares de forets, leurs nombreuses cabanes et barricades, leurs animaux et leurs lutin.es rêvent de nouveaux groupes organisés et expérimentés, de cagoules solitaires, de nez rouges écarlates ou de toutes entités créatives.

Oui, l’état est encore fort, mais on ne vit pas que pour gagner. Notre vulnérabilité, notre désarroi et notre souffrance méritent aussi le devant de la scène. Venons pour vivre face à leur connerie, pour assaillir de notre existence leur obéissance stérile. Crier, tenir, soutenir, chanter, lancer, flamber, rire, vomir, toute résistance vivante les ralentira. Cette zone vit, elle inspire certain.es passant.es et accueille toujours les critiques constructives. Éprouver ensemble ces instants intenses, là aussi s’enrichit la lutte. Et parfois l’espoir, le culot ou l’expérience renversent la balance. »

À lire ici

Un café sur la ZAD ? Communiqué de l’ACAB Café

« Aujourd’hui, un climat d’urgence est crée par l’approche du rendu du procès qui statuera sur la légalité du chantier du Center Parcs, et donc sur l’expulsion possible des habitant-es de la forêt. Alors que l’heure est à la préparation intensive, une volonté de créer un espace de rencontres, d’accueil et de dialogues a émergée. Faire attention à nourrir ces petites choses invisibles qui font que l’on a envie de se rassembler pour échanger et se connaitre en petit ou en grand groupe. »

À lire ici

Le dernier magazine à la mode pour chiller sur la plage (ou à la ZAD)

Les éditions Le monde à l’envers publient le troisième numéro de "De tout bois", une revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.

À lire ici

Au-delà des forêts : ZAD et perspectives révolutionnaires

Les lutin-e-s noires en colères nous proposent un peu de théorie forgée à chaud dans leurs expériences de lutte sur la ZAD :

« Si nous voulons continuer à être maître de nos histoires, de notre histoire, il va falloir pratiquer, pratiquer avec des idées neuves et des envies tenaces. Les ZAD sont "has been" seulement dans l’imaginaire télé-visuel. Elles sont vivaces dans le monde réel. Elles auront, c’est sûr, dans les années à venir, un rôle important à jouer dans le possible mouvement révolutionnaire qui sapera, nous l’espérons, comme une lame de fond, les institutions et les structures les plus profondes du Pouvoir. »

À lire ici

MARCHE NOTAV

écrit le 16/06/2015, actualisé le 17/07/2015

NOUVELLES EN DIRECT DE LA MARCHE NOTAV

(Du 9 au 12/07) Récit des derniers jours de la marche

“Nous avons trouvé une étrange empreinte sur les rivages de l’inconnu.L’une après l’autre nous avons élaboré de profondes théories pour rendre compte de son origine. Finalement, nous avons réussi à reconstituer la créature qui a déposé cette empreinte. Et voila ! C’était la notre”.

Nous sommes en Italie depuis deux jours. Tout est allé très vite et a été très intense. Voilà 10 jours que nous marchons ensemble, à 100, 200, 300, à travers routes, chemins, et sentiers de montagnes. Nous avons passé des villages, des bords de rivières,longé des champs, passé des ponts, des cols, une frontière.

Après notre passage à la descendrie de St Martin la Porte nous avons continué notre route vers Villarodin où nous nous sommes arrétés deux jours. Nous sommes alors accueillis sur un terrain municipal : le maire, No TAV, opposé au TGV, avait accepté notre venue mais était parti en vacances. Le champ, bien que magnifique était trop petit pour tous nous accueillir. Un paysan nous prêta donc sympathiquement quelques bout de terre pour y être à notre aise. Heureusement, comme l’a si bien dit hier une italienne “Nous ne sommes pas toujours organisés, notre grande force, c’est l’improvisation”. Sur le terrain au bord d’une rivière,au pied des crêtes, entre tournesol et achillée, les tables se montent, le bus cantine se déplie, et les barnums se dressent en quelques heures.

Le lendemain matin, le 9 juillet, nous allons au marché de Modane. Certains distribuent des textes, d’autres chantent, ou discutent autour d’un café. Nous repartons les coffres pleins de cagettes de fruits offerts. Comme chaques jours, on mange un bon repas avant une discussion sur les luttes contre les lignes THT, les centrales nucléaires, et les centres éoliens. On s’échange des nouvelles, des pratiques, des reflexions, entre le nord de la france, l’Aveyron, la vallée de la durance, le sud de l’Algérie. Il y a des personnes de tous ces endroits là, car comme nous l’expliquerons aux italiens, bien que la lutte parte d’un territoire situé, les questions qu’elle pose et la possibilité d’empêcher ces projets d’infrastructures se déploient à l’échelle nationale et internationale. Et nous tissons des liens sans cesse. Le soir nous parlons aussi du Kurdistan, où se racontent et confrontent différentes visions et perceptions des enjeux des luttes et de l’organisation révolutionnaire kurde rencontrées lors de voyages et du récit d’un jeune syrien en exil qui nous suivi tout le long de la marche.

Nous sommes juste à côté du chantier de la descenderie de Modane. Ils creusent la montagne et s’apprêtent à réquisitionner des terres pour stocker les montagnes de gravats produites par les excavations. Le gardien du refuge du col du petit Mont-Cenis que nous rencontrons le lendemain nous en parle, il perdrait 10 hectares, il a pris le drapeau, c’est un sympathisant.

Le soir nous faisons une marche au flambeau, il est 10 heures, la nuit tombe, les torches s’allument,nous partons vers Modane. On passe devant les grilles de ce chantier où le vigile a dû traverser un petit moment de solitude et d’angoisse, mais nous ne nous arrêtons pas, nous allons vers la ville, en se disant qu’un vendredi soir il y aura peut-être des gens à rencontrer. On avance sur Charly parker dans cette ville presque déserte. Quelques personnes aux fenêtres sourient, on croise une bande de jeunes sur la place de la fontaine. Il nous prennent au début pour un rassemblement chrétien puis viennent marcher avec nous. Quelques heures après ils sont encore là à dire “Ben oui on est toujours là, toujours là, ouais NO TAV”. On se retrouve devant la gare, quelqu’un joue de l’accordéon, un bal improbable se lance. Il reste un étrange souvenir de cette marche impressionnante, presque menaçante, qui finit par danser, entre le musée du TVG Lyon Turin,un bus de l’armée de terre, les terrasses de bar. Nous rentrons, un de ces moments de marche où on se tient, on discute longuement, on partage bonbons et idées.

Le lendemain c’est le départ, on traverse le col du Mont-Cenis, on y rejoint les italiens, pour passer la frontière ensemble.

Nous partons tôt, en convoi où flottent les drapeaux, fusent les klaxons. Nous entamons la montée en chantant : “ils remontent la montagne en criant NO TAV …” Les rythmes s’accordent comme un accordéon tenu par un même souffle. Nous ne passerons plus jamais de la même manière dans ces endroits. On se retrouve tous au pied du fort, pas loin du barrage du Mont Cenis. Les italiens et italiennes sont là avec du fromage, du pain, du vin, des gâteaux, de la joie.

Une chanson s’écrit :

No no no no tav nana chebab al No tav (nous les jeunes sont no tav) rasba anak ya police (va te faitre foutre la police) nana ma badna kitab (nous ne voulons pas du train)

Pour construire un TGV, lalilalala vogliono destrustrige la nostra valee mais on les f’ra dérailler lalilalala on arrive de tous côté lalilalala

(couplet en syrien)

… les NO TAV sont arrivés, lalilalala Ils ont peur pour leur chantierlalilalala

refrain

Si parte si torno toujours insieme du coté italien ils ne lachent rien tav tav stay away or we’ll be on your way scheiss scheiss polizei ça brule ai ai ai

Nous tapons dans les mains, on chante en attendant le pic nic. Puis à une soixantaine de voiture, cette impressionnante colonne descend vers la vallée italienne qui nous a tant apporté en idée, énergie, et rencontres. Nous allons les rencontrer, tenter de leur transmettre un peu d’énergie à notre tour, discuter avec eux de la situation.

Nous sommes attendus à la frontière.Ces absurdités administratives. Une centaines de carabinieri (police italienne) et de digos (rg italiens) nous bloquent, et avec nous le seul axe routier qui relie la vallée de la Maurienne à l’Italie. Les italiens négocient notre passage, seuls les conducteurs seront contrôles mais les passagers filmés. La police se retient difficilement de dévoiler son fachisme, ils sont énervés, menaçants, ils forcent l’ouverture des portes, bloquent les véhicules qui ne se laissent pas filmer, tentent de crever les pneus.

Cela prend plusieurs heures et provoquent des bouchons de plusieurs kilomètres. Nous passons finalement tous, la rage au ventre. Saleté de frontières et de flics. Et arrivons à Venaus,un des presidio de la vallée de Suse

Nous sommes attendus, acceuillis. Le lendemain un maquisard de la seconde guerre mondiale, habitant de la vallée depuis toujours, nous parle des sabotages de train (qui servaient au transport des soldats nazis en 43 et 44 et de leur matériel) qui ont marqué l’histoire locale. L’après midi nous allons marcher dans la forêt du chantier de la Maddalenna. Nous passons sur l’autoroute, observons les avancées du chantier. Cette forêt est devenu zone militaire, nous voulons déposer un drapeau en mémoire des résistants, les militaires refusent, nous prennons un autre chemin pour le faire quand même.

C’est chargé de souvenirs, certains et certaines connaissent ces bois par coeur. Le soir nous allons à la fête au presidio de chiomonte, un autre presidio à côté d’un autre endroit du chantier. Il y a un concert, à manger, nous affirmons avec ceux de la vallée une présence devant les grilles du chantier, gardé par la police. Nous sommes là, on est ensemble, on fait la fête. Nous allons quand même cogner aux grilles : “Giu le mane de la valsusa”. Quelques personnes escaladent les grilles, ils tirent avec le canon à eau et gazent en tirs tendus.

Le concert continue tout de même et la fête s’étire jusqu’au matin. Le dernier jour, dimanche 12 juillet,une assemblée internationale invite tous les comités de la vallée et nous permet de les saluer, remercier encore une fois de leur accueil, de prendre des nouvelles de la lutte et des difficultés du moment : militarisation intense et procès incessants. Mais aussi des problèmes techniques prévisibles du chantier actuellement bloqué depuis 20 jours suite à la découverte d’une poche d’eau sous pression sur le tracé du forage.

On se quitte en se rappelant que notre force de blocage ne pourra les entraver qu’en prenant l’ampleur d’une grève générale, et d’une solidarité des deux côtes de la frontières. Il ne faut pas se focaliser que sur l’endroit du chantier mais étendre le mouvement et la conflictualité.

Nous avons rendez vous le deuxieme weekend de septembre à Lyon pour préparer un prochain rendez vous à l’automne, peut-être un repas sur un des endroits où nous sommes passés, peut-être la construction d’un presidio côté francais … La suite est à inventer.

Au moment où nous écrivons, au presidio de Venaus, une voisine nous emmène des gateaux, elle fait ça souvent, nous dit-elle, ramener des douceurs aux NO TAV. Le café est près, a bientot.

A sara dura !!!!

Mercredi 8 Juillet

Petite visite de la descenderie de St-Martin-la-Porte, chapardages et pique-nique avant de partir en convoi sous le regard des gendarmes vers Villarodin, dernière étape avant de passer côtés “carabinieri”. Ce soir discussion sur les luttes autour de l’energie (nucléaire, éolienne, tht, transfo) suivit d’une projection du film d’Alessi Dell’Umbria sur la lutte contre les éoliennes au Mexique avec le réalisateur.

Demain nous serons également à Villarodin, rejoignez-nous au camp , le lond de la rivière, pour aller tracter dans Modane, partager la dernière grande assemblée sur la marche ses suites et préparer le passages de la frontière pour rejoindre les camarades de Val de Suse.

Mardi 7 Juillet

Le matin nous avons visité St Sulpice, village qui sera démolli si le chantier se fait, mais ça risque pas. L’après-midi nous sommes parti en cortège jusqu’à une scierie également impacté par le projet, et avons rejoint le camp à St julien Mont Denis où Daniel Ibanez a pu partager son savoir technique sur les incohérences et stupidités du proget du tav.

Lundi 6 Juillet

La journée a été longue pour les marcheurs qui sont partis de Val Pelouse au dessus de La Rochette pour arriver à St Rémy de Maurienne. Rude descente mais un lac où se jeter à l’arrivée !

Nous sommes actuellement à St Sulpice, du monde nous a rejoint. Ce soir c’est repas en musique avec deux groupes qui viennent tout spécialement nous faire un petit concert, avant une discussion sur le Chiapas.

Demain mardi 7, nous serons encore à St Sulpice le matin, petite ballade à 10H pour aller voir la sortie du tunnel qui ne sera pas construit ! Puis nous irons à St Julien Montdenis pour passer la nuit (sans oublier le plongeon quotidien dans le lac vers Villargondran). Le soir nous aurons le plaisir d’accueillir un des techniciens contre le tgv pour nous expliquer les tenants et les aboutissants économiques de ce projet. A la tombée de la nuit nous serons heureux de participer à un "specatcle" de cirque !

N’hésitez pas à nous rejoindre !

Dimanche 5 Juillet

Journée d’action directe, pas de compte-rendu possible. Pas d’arrestation.

Samedi 4 Juillet

Après un départ tôt du camp de Dullin (encore merci au paysan qui nous a accueilli sur son terrain) la marche s’est dirrigée vers le col de l’Epine puis St Sulpice pour un pique-nique. S’en suivit un convoi pour le camp de Chapareillan (flêché à partir du village), celui-ci prit son temps quelque peu sur la voie rapide de chambéry afin de ne pas perdre d’élément sur la route et d’éprouver la lenteur au coeur des flux maîtrisés que certains désireraient toujours plus rapides. Drapeaux dans le vent, escortés par les hommes armés, de bleu vétu, nous nous sommes dirigés vers le Lac de St André pour erriger le drapeau notav sur l’ile centrale.

Encore une fois la cantine a assuré et servit plus de 300 couverts.

Nous comptons sur chacun et chacune pour venir nourrir de ce qu’il peut la lutte de part ses actions décentralisées, materiel à partager, bouffe, apéro, bonnes idées,...

Demain rendez-vous à 9h au camp pour une balade avec le comité contre le Lyon-Turin de Chapareillan.

Le soir, après manger, nous vous invitons à une discussion sur Kobané , village kurde qui s’est défendu contre l’état islamique entre autre.

A sarà durà !

Vendredi 3 Juillet

Le départ demain matin est à 7h30 pétante, du camp de Dullin. Nous irons à pied au col de l’Epine, où le convoi de voitures nous rejoindra pour pique niquer vers midi. Arrivée à Chapareillan estimée à 18h.

Jeudi 2 juillet

Arrivée et installation à Dullin. Rencontre et présentation de l’occupation du terrain destiné au center-parc à Roybon ainsi qu’une approche des moyens à employer pour résister à l’expulsion suivit d’une discution sur les luttes paysannes avec des paysans du coins et des invités de Notre-Dames des landes.

Mercredi 1 Juillet :

Aujourd’hui nous traversions Avressieux et le lieu où les aménageurs prévoient de creuser le tunnel fret-voyageur, petit hameau qui va être particulièrement ravagé. Après un pique-nique au bord de l’eau et des bons moments de baignade que center parc ne saura jamais remplacer, nous sommes rentrés au camp pour accueillir les membres du comité NO-TAV de Chambéry qui sont venus nous conter l’historique de la lutte contre le TGV, nous donner du courage et nourrir des perspectives communes.

Les cantines cartonnent, néanmoins n’hésitez pas à ramener des victuailles pour vous ou à partager.

Ce Jeudi départ à 9H30 du camp de Verel (we’ll be back) direction Dullin. Nous nous arréterons au belvedère, arriverons au camp fraichement installé à l’heure de la colation. S’en suivra une après-midi de folie, avec un championat de grangeage de foin, jeux, discussions, piquage de tête à Aiguebellette. Nous acceuillerons des camarades de Roybon (ça chauffe là-bas) à midi et de la ZAD de Notre Dames des Landes le soir pour parler des luttes paysannes.

A sarà dura !

Mardi 30 Juin :

salut, les amiEs,

La première journée de la marche touche à sa fin. Une jolie marche de Chimilin à Verel de Montbel avec un pique-nique chichement préparé par la cantine de la marche. Pas de bobos, un gros soleil, un bonne participation, des enfants, des anciens, des gens de loin, de près.

Ce soir (mardi) première assemblée de présentation de la marche et dégustation de la bière "NOTAV". Les jours qui s’annoncent seront tout aussi ensoleillées alors prévoyez de la crème solaire.

Départ à 9h du camp (Verel) pour une balade vers la future (ou pas) entrée du double tunnel fret-voyageurs.

Venez quand vous voulez, n’hésitez pas à appeler le téléphone de la marche (0640788029) pour savoir où nous nous trouvons.

A 18h rencart au camp pour la discussion sur le projet du TAV( tgv) : les points techniques, la contre expertise, la lutte en Italie et sa capacité à prendre forme de l’autre côté de la frontière (ici).

Il a été question hier d’annuler les étapes à St Franc. Ce que l’on peut vous dire ce soir, c’est que nous resterons un jour de plus à Dullin (Jeudi soir et vendredi soir) et que nous mettrons le plus vite possible où nous nous trouverons ce week end !

Que les prochaines journées soient aussi joyeuses !

A sarà dura ! A vite !

Salut à toutes et à tous,

Attention danger, le TAV se remet en route. Et nous alors ?

Les promoteurs de la ligne TGV Lyon-Turin annonçaient la reprise des travaux pour Janvier 2015, à St Martin la porte (en Maurienne).

Pourquoi ?

Et bien parce qu’ils ont le champ libre.

En France la mobilisation contre le TAV n’a jamais vraiment décollé et ils en profitent. Le percement du tunnel entre Saint-Martin-la-porte et le village de Chiomonte va sans doute débuter cette année. Plus les travaux avancent, plus il semble difficile de s’opposer aux aménageurs. Il reste encore beaucoup de choses à imaginer pour que le projet soit abandonné. Dès lors, il nous paraît particulièrement opportun de dépasser les discours proposant un TAV « vert » ou de simples alternatives au tracé prévu. Il est temps de se rendre ensemble sur les lieux des travaux. C’est en ayant une présence sur place que nous pouvons être efficaces et effectifs pour empêcher ou ralentir le chantier.

En Italie, dans le Val de Suse les travaux avancent à pas de fourmis grâce à la mobilisation quotidienne des habitantEs de la vallée mais aussi de tout un tas de gens venus des 4 coins de la botte pour leur prêter main forte.

Depuis trop longtemps en France nous attendons que les italienEs amènent seuls la victoire. De l’autre côtés de la frontière, chaque années depuis 2005 des manifestations de plus 60000 personnes se retrouvent face à la police, l’armée, la mafia.

L’année dernière les NOTAV ont marché dans la vallée, d’Avigliana à Chiomonte, en s’arrêtant dans les villages. Ils mangeaient ensemble, marchaient ensemble, dormaient sur des terrains prêtés par des habitants. Ils prenaient le temps, celui qui va disparaître avec le TGV. De là est née l’envie de faire une marche de quelques jours cet été, de ce coté ci de la frontière. Faire un bout du tracé, à pied, entre Lyon et le Val de Suse ; s’arrêter là où les gens veulent bien nous accueillir pour une nuit ou deux, prêter une grange ou un bout de terrain. Nous voudrions organiser des concerts, projections, discussions, faire des courses d’orientation, construire des cabanes…

Sans avoir la prétention d’être des milliers, nous aimerions au moins que ça permette de parler du projet et de cette lutte qui dure depuis plusieurs années pour l’empêcher ; et pourquoi pas que d’autres luttes se croisent, se mêlent à cette occasion.

Alors, si vous êtes prêtEs à faire un bout de marche avec nous, à organiser avec ou sans nous dans votre commune un concert ou un buffet ; si vous êtes prêtEs à nous accueillir, ou simplement venir un soir raconter vos histoires sur la lutte contre le Lyon Turin (et d’autres), vous êtes invité à nous répondre au plus vite, pour que l’on puisse ensuite se rencontrer et s’organiser.

marchenotav@rebellyon.info

De Chimilin à St Franc

Le 30 juin départ à pied de la salle des fêtes de Chimilin à 9 heure jusqu’à la piste d’atterrissage de parapente de Verel-de-montbel Pour deux nuits de campement, marche de 15 Km Le 1er juillet après midi, au campement *PREMIERE ASSEMBLEE DE LA MARCHE*

Le 2 juillet marche jusqu’à Dullin sur les traces des grottes de Mandrin. Une nuit de campement, marche de 5Km (gros dénivelé) *Le soir, DISCUSSION où nous parlerons d’organisations paysannes et agricoles en conflit avec les grands projets d’aménagement, ou comment la destruction d’un certain rapport à la terre nous concerne tous, avec des invités d’ici et là.*

Le 3 et le 4 juillet, nous descendrons plus au sud, jusqu’à St franc Deux nuits de campement, 13Km *AU PROGRAMME : ballade exploratoires, discussion sur la lutte en Italie, le détails technique du projet, théâtre, musique...*

Le 5 la marche continuera en direction de Chapareillan pour sa deuxième partie dans le secteur Belledonne et Maurienne

N’hésitez pas à nous rejoindre à tout moment, il y aura des moyens de transport pour les enfants et les jambes cassées. Pour trouver les campements, suivez les flèches ! Toutes les infos et programme complet sur marchenotav.noblogs.org Contact : marchenotav@rebellyon.info

ici le programme :

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Face à la répression, l’information est une arme : soutien à IAATA.info

écrit le 08/06/2015, actualisé le 25/06/2015

Mise à jour :

Le retour du bâillon

La liberté de critiquer la police en procès le 29 juin 2015.

Ce texte est un communiqué rédigé et signé par divers journaux, revues et sites d’information indépendants. Il est publié conjointement sur plusieurs sites et plateformes.

Lire la suite...


ACAB 2.0

Soupçonnée d’être responsable de la publication d’un article sur IAATA.info, site collaboratif et anti-autoritaire toulousain, une personne est poursuivie par la justice. Parce qu’informer face à la répression policière est légitime et nécessaire, communiqué de soutien dénonçant la criminalisation et l’intimidation des médias libres.

Ce jeudi 7 mai, la presse (1) a annoncé qu’un Toulousain était poursuivi par la justice pour « provocation publique à la commission d’un délit ou d’un crime ». Il est soupçonné d’être un « administrateur » de IAATA.info, un site d’information anti-autoritaire basé à Toulouse.

Cette poursuite serait liée à la publication d’un compte-rendu de la manif du 21 février 2015 à Toulouse. Cette manifestation était organisée un an après la manifestation nantaise contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes où 3 personnes avaient été éborgnées par des tirs de flashball. Elle avait pour mot d’ordre « Contre les violences policières et en soutien aux ZAD ». L’article en question propose quelques pistes de résistance contre les techniques de maintien de l’ordre employées par la police. Ce sont ces mêmes techniques qui ont conduit à la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre 2014 et qui entrainent la mutilation de nombreuses personnes, dans les manifestations et dans les quartiers populaires.

Rappelons que, suite à la mort de Rémi, rien qu’à Toulouse sur l’ensemble des manifestations de novembre ce sont près de 60 personnes qui ont déjà été poursuivies et 4 sont encore en prison.

Rappelons aussi que la police tue une dizaine de personnes chaque année (2).

Dernièrement, Amadou Koumé à Paris, Abdelhak Gorafia à Roissy, Pierre Cayet à Saint-Denis, Abdoulaye Camara au Havre, Morad à Marseille, Houcine Bouras à Colmar, Bilal Nzohabonayo à Tours, Rémi Fraisse sur la ZAD des Sivens, Timothée Lake à Toulouse sont morts entre les mains de la police, sans compter les nombreuses et nombreux mutilé-e-s et blessé-e-s par les armes policières.

Un grand nombre de personnes se battent depuis plusieurs années contre la police et sa violence. Les médias libres, les collectifs militants, les associations et les familles des victimes relaient régulièrement sur internet, par voie de tracts et d’affiches, des guides d’auto-défense juridiques, des conseils pour se protéger pendant les manifestations et des conseils pour sécuriser nos communications sur internet ou par téléphone.

Les pratiques d’automedias sont d’autant plus importantes aujourd’hui que la police continue à mutiler et à tuer dans l’impunité. Il est inacceptable d’être poursuivi-e et arrêté-e pour « provocation publique à la commission d’un délit ou d’un crime », lorsqu’on appelle à se défendre face aux violences policières.

Depuis toujours, les mouvements sociaux et les personnes en lutte se réapproprient des medias pour permettre la diffusion de l’information alternative, la coordination dans les luttes, l’émergence d’une voix autre que celle des medias dominants. IAATA.info en est un exemple parmi d’autres.

IAATA est un site ouvert à la participation de tous et toutes, qui garantit l’anonymat des contributeur-ices et qui représente l’émanation collective d’une ville. La police cherche à identifier un-e responsable auquel-le faire porter le chapeau, à l’isoler en individualisant les poursuites. Il n’y a pourtant nulle responsabilité éditoriale individuelle à trouver puisque ce site s’appuie comme d’autres sur un fonctionnement collectif, participatif, sans hiérarchie, dans la continuité d’une ligne anti-autoritaire.

A l’heure où l’État vote de nouvelles lois antiterroristes et la loi sur le renseignement, à l’heure où la liberté d’expression paraît n’appartenir qu’à certain-e-s, à l’heure où la justice relance l’affaire de Tarnac, à l’heure où les tribunaux poursuivent Le Jura Libertaire, il faut avoir une position claire.

L’armada sécuritaire du gouvernement nous concerne tous ! Montrons-leur notre détermination. Nous continuerons à soutenir et diffuser tous contenus relatifs à l’autodéfense face à la police et à la justice ! Nous continuerons à porter des projets de medias indépendants et anti-autoritaires face aux intimidations de l’État !

Attaquer l’un d’entre nous, c’est nous attaquer tou-te-s ! Solidarité avec les médias libres et avec tous les réprimé-e-s !

Voir aussi sur le sujet :

Censure et répression à Toulouse, Iaata.info sur le grill

Menacé de prison pour avoir relayé sur Internet des conseils en manif

1 74 09 99 192.168.0.1 en procès pour lire et soutenir la presse libre

Et pour éviter de laisser votre ordi à la merci des keufs :

M.I.F.I.P : 5 pratiques de base pour survivre en milieu numérique

Guide d’autodéfense numérique

(1) Cf. notamment http://www.20minutes.fr/toulouse/16... et http://actu.cotetoulouse.fr/manif-a...

(2) http://www.bastamag.net/Homicides-a...

Samedi 2 mai 2015 : des Chambaran à la métropole, la marche des possibles

écrit le 02/02/2015, actualisé le 01/05/2015

PROGRAMME DE LA JOURNEE

Rendez-vous à 11 h 00 au Parc Hoche à Grenoble

Ateliers :

  • Sérigraphie : amener des tee-shirts unis de couleur claire, nous imprimerons le nouveau logo avant de partir en promenade urbaine.
  • Torchis
  • Grimpe

Intervention des opposants au Center Parcs de Poligny

Déambulation en ville à partir de 11h30

Repas en commun : apportez une pique nique à partager (vers 13h00)

Forum (14h00) :

L’emploi est présenté par les défenseurs du projet de construction du Center Parcs de Roybon comme l’élément essentiel indiscutable – la « raison » unique de leur soutien au projet.

Quatre interventions sur l’emploi, les métiers et le travail en général :

- Questionnons les emplois : les conditions de travail mais aussi la finalité pour laquelle les entreprises nous emploient et les conséquences de notre travail dans la marchandisation du monde

- Témoignage d’un salarié et syndicaliste de SOITEC (boîte grenobloise de pointe qui produit des semi-conducteurs à hautes performances) qui a participé et qui est intervenu au Forum organisé début janvier à Grenoble par la CGT « La croissance est-elle une solution ? »

- le groupe Écran Total de Lyon présentera une critique de l’informatisation des métiers et ses conséquences

- Des occupants de la ZAD de Roybon présenteront leur activité répondant directement à leur besoin en dehors de toute considération marchande


A lire sur le sujet :

- Parution du numéro 2 de De tout bois, revue de lutte contre le Center Parcs
- Une contribution au débat sur le travail, l’emploi et la lutte contre Center Parcs : "Center Parcs, Minatec, STMicro, Arkema… ou l’emploi, mode de vie"

Le comité grenoblois de lutte contre Center Parcs se réunit toujours les mercredi à 20 heures au centre social "Le lieu commun", 38 rue d’Alembert à Grenoble.


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