Je dois à tout prix te montrer
Ma force
Moi le laissé pour compte
De cette meute animale
De ce monde catastrophe
Qui s'emballe qui s'emballe
Et j'ouvre mon cœur à ces balles
À ces tireurs de flèches
Ces visages pâles
Qui m'ont cloués des nues
À l'arrière des maisons
Sous ma lune en goudron
Et j'ai fait le tour de séjours atroces
Sans mal sans mal
Et j'ai fait le tour de cette lune féroce
J'ai gratté à la porte et personne ne répond.
Des angles sans mémoire, qu'est-ce que j'y peux?
Si je suis fou à essayer de décrypter dans les bruits du chauffage
Dans les canalisations, un message de toi.
J'ai dormi dans ma voiture dans des vêtements volés
À l'armée du salut, un type que je connais
Et qui ne m'en voudrait plus si je le recroisait
Parce que j'étais venu te chercher.
Tu sais, je détruis tout et faut pas me laisser le soir
Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir.
Adieu me blesse mais moi aussi, je me détruis très bien.
J'ai téléphoné, téléphoné mais personne ne répond.
Des cortèges de message errant sur ton répondeur
Saturer l'indifférence, où étais-tu? À quelle heure t'a-t-on vu?
Est-ce qu'au moins, je peux te trouver nue, en bonne compagnie?
J'ai appelé les hôpitaux, la police, porté plainte
Mains courantes sur tes cuisses, j'ai même écrit une lettre à mon père
Lui demandant une caisse de vin ou de bière
Ou une corde pour me pendre ou un revolver.
Tu sais, je détruis tout et faut pas me laisser le soir
Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir.
Adieu me blesse mais moi aussi, je me détruis très bien.
Tu sais, je détruis tout et faut pas me laisser le soir
Dans ton grand appartement, je vois la vie en noir.
Adieu me blesse mais moi aussi, je me détruis très bien
C'était le temps d'une autre année, le temps des néons allumés
Le temps des témoins des colombes, le temps de la vitesse et de l'ombre
Le temps des lettres jetées au feu, le temps où on était heureux
C'était le temps des bords de mer, le temps des Gainsbourg, des Prévert
Je revois tes cheveux défaits, dans la chambre d'hôtel tu jouais
Et moi sur la banquette arrière, je voyais le monde à l'envers...
Vive le vent de l'hiver et la chanson de Prévert
Continue sa route à l'envers, je ne suis pas chrétien
Mais de tout je me souviens
Vive le vent de l'hiver et tout retourne la terre
Les loups sont à la porte, un dernier coup d'oeil en arrière
Dans le rétroviseur
C'était le temps de Lily Brik, le temps du soleil tatoué
C'était le temps des avalanches, le temps des verres bus et cassés
Ma vie brûlait comme la Place Rouge quand la nuit finissait sa course
C'était le temps des accords majeurs où tout était illuminé
Et j'entends battre ton coeur
Doucement doucement, je ne suis pas soigné
C'était le temps de la Cantate, le temps où tu la jouais pour moi
Vive le vent de l'hiver et la chanson de Prévert
Continue sa route à l'envers, je ne suis pas chrétien
Mais de tout je me souviens
Vive le vent de l'hiver et tout retourne à la terre
Les loups sont à ma porte, un dernier coup d'oeil en arrière
Dans le rétroviseur
C'est la petite misère, avec tes yeux gris
Avec ton blouson vert comme un chat dans la nuit.
Va pas t'tailler les veines, va pas couler avec la Seine.
C'est la petite misère, va pas t'foutre en l'air
Sur la ligne aérienne, un ticket de métro
C'est quand même pas Cayenne! T'en ferais pas un peu trop?
C'est la petite misère, ne plus te voir ce soir
Dormir dans nos caravanes, dans la ville d'en bas.
On attend notre tour pour un autre départ.
Nous sommes faits d'atomes et d'electricité.
Le coeur marche et puis il s'arrête.
Nous sommes faits d'atomes, un somme nous arrête
C'est la petite misère que tu me prends la tête.
Trois pater, deux ave, un enfant dépravée.
Tous les gens vont au lit, des rêves flingués dans la tête.
C'est la petite misère, un peu plus bas que terre
Prisonniers de nos clés, de nos corps déréglés.
C'est la petite misère quand tu t'en vas, bien trop loin.
C'est la petite misère, mais c'est bien toi que j'aime.
Ne te moque pas, ne prends pas ces grand airs.
C'est la porte à côté, celle du cimetière.
Nous sommes faits d'atomes et d'electricité.
Le coeur marche et puis il s'arrête.
La vie est bien trop courte, pour que l'on regrette.
C'est la petite misère, c'est vraiment pas de veine.
Avec ta dégaine sur la ligne aérienne
Ta gueule de second rôle, c'est quand meme pas la taule.
C'est la petite misère, je peux conduire comme James Dean
Les yeux fermés sous la pluie, dans le désert de Paris
Mais il est un peu tard
Ôte-toi du chemin
Vagabond contre moi
Je vais la retrouver
Quelque part je la vois
Qui me touche la main
Y a t-il quelqu'un?
Réponds
Réponds
Au siècle de fumée,
Qu'il est loin le pays du lait et du miel
Jamais j'y arriverai sans toi.
Bien sûr je l'aime encore
Dans ce taudis vivant
Mais il est un peu tard
Où ces maudits vivants
Dans nos jambes nous gênent
Approche, que je te voie
C'était toi, c'était toi
Encore je m'en souviens
Qu'avons nous eu depuis des jours?
Des jours et la mémoire des jours
Des jours et la mémoire des jours
Dormons, dormons, dormons,
Mais la chaleur est là
Mais la chaleur est là
Allons plus loin là-bas
Sous l'ombre de nos pas
Qui continuent sans nous
C'était elle, c'était moi,
C'était elle à mon cou
Et nous ne savions pas
Qu'avons nous depuis des jours?
Des jours et la mémoire des jours
Des jours et la mémoire
Et je hais les dimanches, et j'pourrais m'tuer.
Tu dis qu'j'suis la terreur du quartier
Et qu'j'ai aucun sens des réalités.
Et ben moi, je hais les dimanches et j'pourrais m'tuer
Et j'veux que le printemps crève et ne revienne jamais.
Si tu reviens pas au moins te coucher, oh oh oh
Et avec toi, c'est sûr que je m'ennuyais pas.
Mais je hais les dimanches
L'ennui des trains de banlieue, du shit, de la bière.
Et du grillage devant les yeux.
On dirait un quartier de la lune, ici, et de sa banlieue.
Et je hais les dimanches
Des Roméo, des Juliette en survêt' le long des quais.
Et si la vie ressemble à ce dimanche matin
Et si la vie ressemble à ce dimanche matin, oh oh oh
Et avec toi, on est sûr que je m'ennuyais pas.
Et ben, moi je hais les dimanches.
La vie est construite sur une faille et, j'espère, tout s'effondrera
Et effet de serre à mon pouls, et toi tu réponds pas.
Souffle-moi dans les bronches encore une fois, oh oh oh
Mais avec toi, c'est sûr que je m'ennuyais pas.
Mais avec toi, c'est sûr que je m'ennuyais pas.
J'ai rêvé d'un manteau jaune comme un coquelicot
Quelqu'un l'avait caché, mais il était à moi.
Des couleurs plus belles encore qu'un Fra Angelico
Mais je l'ai retrouvé, alors je n'ai plus froid.
Je marche avec lui tous les jours, comme un poussin du jour
Jaune et neuf, comme sorti de l'oeuf.
Au reste, je reste sourd, au reste, je reste un sourd
Un sourd, un sourd, un sourd.
On a voulu me le reprendre, il fallait montrer tout en haut
Mais il était à moi et je me suis battu.
Des couleurs plus belles encore qu'un sorbet abricot
Coule entre mes doigts, alors je n'ai plus froid.
Je marche avec lui tous les jours, comme un poussin du jour
Jaune et neuf, comme sorti de l'oeuf.
Au reste, je reste sourd, au reste, je reste un sourd
Un sourd, un sourd, un sourd, un sourd, un sourd.
J'ai rêvé d'un manteau jaune comme un coquelicot
Je t'écris de mon lit d'hôpital
Où je me remets doucement
De mon accident,
Transformer ma chambre en cargo
En pique-nique dingue
Les fêtes de l'automne, du tonnerre,
Une tabagie dans les couloirs
Et les petites infirmières
Et les petits plats, hum, t'y croirais pas
Et dès que je pourrai marcher
J'irai à la fenêtre
Prendre les premiers rayons du printemps
Mon vieux copain, j'ai essayé d'imaginer
A quoi pouvait ressembler cette ville il y a mille ans
Avant les périphériques, les publicités, et tout ça,
C'était sûrement très bien
J'imagine qu'il y avait des champs et du vent et des étoiles
Je me réjouis de te revoir, de te parler,
De faire bouger ce vrai pantin de bois
Depuis quelques semaines, les peupliers se répondent dans la cour
Du sommeil il m'en faut pas plus,
Dès que je pourrai marcher, nous serons loin,
Le désert sibérien, où tu voudras
Et je laisse la ville et ses rumeurs au milieu du lit défait,
De tout ce blanc,
Je t'attends pour de bon mon vieux copain
Je meurs des choses pour lesquelles je n'ai pas su mourir
Je meurs des choses pour lesquelles je n'ai pas su mourir
Je sais bien que la Terre est ronde
Je sais bien que la Terre est ronde
So long, mon vieux copain
Le petit train de ma jeunesse
Le petit train s'en va au-dessus des toits
Lentement par les fenêtres, je le vois
Lentement, et ne revient pas
Il n'y a rien à dire, il n'y a rien à faire
Il n'y a rien à dire et je me fous.
Du temps qui passe, du temps qui presse
La maladie de ma jeunesse
Je n'ai jamais aimé d'autre personne que moi et pas même toi
Et j'étais si heureux avec toi et j'étais aussi heureux sans toi.
Je me fous du vent qui vient, qui va
Je me fous de la vie qui finit ou pas
Je me fous de tes histoires de cinglés
Je me fous qu'il pleuve par le toit
Je me fous du malheur, du bonheur, de la joie
Et de tout ce temps qui s'en va
Je me fous des chansons tristes, des clés qui n'ouvrent pas les serrures
Je me fous de la vie qui glisse, je me fous de la terre refermée.
Je me fous du karma des étoiles
Du soleil déglingué, des jours sans lendemain
Je me fous de tes chagrins
Je me fous du chagrin, je me fous du chagrin.
Le petit train de ma jeunesse, le petit train s'en va
Se cogne et continue tout droit
Je n'avais besoin de personne et personne n'avait besoin de moi
Et j'ai abusé du temps et à présent voilà qu'il abuse de moi
Le petit train de ma jeunesse
Je suis jamais vraiment été allé à l'école
J'ai fait mon tour et puis c'était marre
Et ma vision du monde je la cherchais dans leur yeux
Mais j'ai rien vu, j'ai rien vu du tout
J'ai sonné la retraite et j'ai sonné l'hallali
Et des anges avec leurs trompettes
M'ont cloué au lit
Des mouches et des famines
Là dans ma chambre froide
Je crois j'étais malade
A rester là, assis, comme on en voit des pays
Des villes et des mondes, des hommes ou des bêtes
C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé, qu'ils m'ont réveillé
Me réveillant ce matin, du mal à me lever
De la terre et du ciel, mais je suis pas causant
Me réveillant ce matin, personne pour m'énerver
De la terre et du ciel, pas vraiment pratiquant
Et je me souviens, petit, en bas des jambes, endormi
Et des pierres dans les bras
A rester là, assis, si j'en ai vu du pays,
Des hommes ou des bêtes, des villes et des mondes
C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé, qu'ils m'ont emmené
Les voilà bien excités, tout prêts à me déchirer
Ils ne me trouveront jamais...
Car je m'en vais, moi, rêver des prairies
Des villes et des mondes, des hommes ou des bêtes
Tout était rêvé
C'est comme ça qu'ils m'ont trouvé, qu'ils m'ont réveillé
Car je m'en vais moi, rêver des prairies
Rêver des prairies
J'ai une petite maison
Et un ciel grand ouvert
J'ai mes raisons
Mon coin de terre
Mes antennes bien dressées
Qui surveillent l'atmosphère
Je crois au bonheur dès qu'il fait clair
Mais moi je vois plus que ça
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Pourvu qu'on n'sente rien
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Pourvu que l'on n'sente rien
Les néons de la ville
Sur les murs les slogans
Le jour est fragile
La nuit descend
Ici tout est possible
Ici c'est le présent
Si tout est possible
Alors on a le temps
Mais nous on veut plus que ça
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Pourvu que l'on n'sente rien
Ca ressemble à la vie
Mais il n'y a rien d'humain
L'homme est parti
La nuit revient
On entend les sirènes
On les entend au loin
Et sous le ciment
Il n'y a plus rien
Mais nous on vaut juste ça
Qu'on est bien dans ce monde
Qu'on est bien dans ses mains
Même si l'on tombe
Qu'on ne sente rien
Je vous envoie mes compliments, poste restante et puis tout ça.
Juré, mes bons salauds, que je ne reviendrai pas.
Je n'ai plus rien à voir, je n'ai plus rien à croire.
Là où je suis, il y a des montagnes, des prairies, des vallées
Et je pêche à la ligne avec un ami anglais.
Je ne comprends pas ce qu'il dit mais on s'entend très bien.
Qu'il est grand ce pays et que la terre est loin.
Je n'ai plus de nouvelles de vos journaux à la con
Sortis de vos poubelles et le temps semble moins long.
J'ai coupé mes dépenses et cette fois pour de bon.
J'ai rencontré une petite soeur qui vaut vraiment le coup.
Elle s'est mis une balle en plein coeur, sûr qu'elle était à bout.
Elle et moi on fait des choses et elle me sourit beaucoup.
Qu'il est grand ce pays et que la terre est loin.
Ici il n'y a rien à faire que le vent dans tes cheveux
Et la vie toute entière repasse sous nos yeux.
Comme si c'était un mystère qu'on n'y ait vu que du feu.
Je n'ai plus de nouvelles de ceux qui sont au pays
Et mes amis me manquent du temps que j'étais en vie.
Je les revois encore mais je ne suis plus en vie.
Qu'il est grand ce pays et que la terre est loin.
S'il y a de l'espérance, alors toi seul le sais.
Qu'il est grand ce pays, tu vois, on se rejoint.
Ici il y a des montagnes, des vallées, des prairies
Et je pêche à la ligne avec un très bon ami
Moi aussi, j'ai une fée chez moi, sur les gouttières ruisselantes.
Je l'ai trouvée sur un toit, dans sa traîne brûlante.
C'était un matin, ça sentait le café, tout était recouvert de givre.
Elle s'était cachée sous un livre et la lune finissait ivre.
Moi aussi, j'ai une fée chez moi et sa traîne est brûlée.
Elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus voler.
D'autres ont essayé avant elle, avant toi, une autre était là.
Je l'ai trouvée repliée sous ses ailes et j'ai cru qu'elle avait froid.
Moi aussi, j'ai une fée chez moi.
Depuis mes étagères, elle regarde en l'air
La télévision en pensant que dehors c'est la guerre.
Elle lit des périodiques d'hiver et reste à la fenêtre
Toute la journée, comptant les heures
Toute la journée, comptant les heures.
Moi aussi, j'ai une fée chez moi et lorsqu'elle prend son déjeuner
Elle fait un bruit avec ses ailes grillées
Et je sais bien qu'elle est déréglée.
Mais je préfère l'embrasser ou la tenir entre mes doigts
Je sais que la Terre est plate, je sais les noms des nuages
Je sais qu'il n'y a pas de vie après la mort, je ne suis pas si idiot
Je sais que je te connais d'avant, que le bateau arrive demain
Que tout est déjà écrit quelque part même si on n' le savait pas
Je sais qu'un jour je ne me réveillerai pas
Je sais qu'on ne vieillira pas
Je l'ai vu dans ma Marlboro light, les fumées prédisent l'avenir
Je sais qu'un jour nous serons invisibles, je sais que je n'oublie pas
Je me réveille avec ton souffle mais cette vie dans cet état
Je sais que nous nous rencontrerons à nouveau
Dans cette vie ou dans une autre parallèle
Retrouver la formule du rêve, tu me réveilles encore
Toute mince avec ton ventre rond, nous nous marierons
Quand les témoins seront partis et les étoiles dans la nuit
Je sais mon amour ce qui compte
Il vit très bien sans elle
La ville n'a pas changé
Le matin il descend
Comme on donne à manger
À un petit enfant
Son ventre se rappelle
Puis il ouvre un journal
Sans le vouloir vraiment
Tout ça lui est égal
Un morceau de métal
Dans sa gorge est planté
Mais il semble vivant
Peut-être a-t-il rêvé?
Comme dans un songe on croit trouver de l'or
Au matin au réveil
C'est un peu de soleil
Fondu au matin
Il vit très bien ainsi
Comme dans un flocon
Qu'importe le flacon
Pourvu qu'il ait l'ivresse
Alors il se redresse
Peut-être a-t-il rêvé?
Comme dans un songe on croit trouver de l'or
Au matin la tendresse
C'est un corps dans les draps
Qui dort au matin
Il sait qu'elle reviendra
La chambre n'est pas faite
Comme quand elle était là
Brûlure de cigarette
Sur le meuble de bois
Peut-être a-t-il rêvé?
Comme quand on croit que tout peut arriver
Au matin au réveil
C'est un peu de soleil fondu
Bien sûr qu'on a perdu la guerre, bien sûr que je le reconnais
Bien sûr la vie nous mets le compte, bien sûr la vie c'est une enclume
Bien sûr que j'aimerais bien te montrer qu'ailleurs on ferait pas que fuir
Et bien sûr j'ai pas les moyens
Et quand les poches sont vides alors allons rire
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine
Bien sûr que les montagnes sont belles, bien sur qu'il y a des vallées
Et les enfants sautent sur les mines, bien sur dans une autre vallée
Bien sûr que les poissons ont froids à se traîner la dans la mer
Bien sûr que j'ai encore en moi comme un veau avalé de travers
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais
Bien sûr j'ai la ville dans le ventre, bien sur j'ai vendu ma moto
Bien sûr je te trouve très jolie, j'ai vraiment envie de te sauter
Bien sûr la vie nous fait offense bien sur la vie nous fait misère
On ira aussi vite que le vent, même si on a bien souvent ramper
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine tu sais
Nan nan nan
Non non non non
Bien sûr que je te trouve très belle, bien sûr je t'emmènerai à la mer
Y'a rien d'autre a faire qu'à se saouler, attendre le jugement dernier
Transplanter la haut dans le Ciel, y parait que c'est pas pareil!
Y parait que la vie n'es jamais aussi belle
Que dans tes rêves que dans tes rêves
Et si l'on ne fait rien
Ne partons pas fâchés, ça n'en vaut pas la peine
Y parait que les petits moineaux...
On veut du changement
On veut de la beauté
De nouveaux modèles
Du divertissement
Que tout soit bien huilé
Pour que l'on s'aime
Quelqu'un a suggéré
Que c'était démodé
De garder la même
Et on est retourné
Voir ce qui se fait de mieux
Voir ce qui se fait de mieux
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Tout est libre service ici
Elles sont toutes
Plus jeunes, elles sont toutes
Plus belles, des professionnelles
Il n'y a qu'à choisir dans n'importe quelle position
Elles te feront tout
C'est une affaire à saisir
Une affaire à saisir
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Pour voir si notre amour est sous garantie
Est sous garantie
Qu'est-ce que l'on va faire
De toute cette peine
Qu'est-ce que l'on va faire
De toute cette peine
Rêver d'océans
Rêver de pur-sang
Mais on est dans le dur
Pour cette vie c'est sûr
Et après
Et après
Qui sait
La peau sur les os
Et la croix dans le dos
Et des routes de nuit
Et des gens blanchis
Et des rêves
Mais qu'on en crève
Et pour rien
Puisque tout tient
Dans la main
Je me suis réveillé ce matin
Pour la rose d'un jardin
Au coeur humain
Encore humain
À l'appel de nos noms on revient
Comme on revient
Et pourquoi
Juste pour connaître la fin
Qu'on est loin des Amériques
Qu'on est loin des Amériques
On fait ses manières, on fait ses manières
Il faut bien le serrer son rêve, le tenir au secret,
On fait ses manières et dresser les natures de vice
Il faut bien que je grandisse
Traîné, j'ai donné, envoyé par le fond,
J'ai donné la patte, j'ai mordu, dessiné des maisons,
Je peux descendre du train en marche
Et suivez la musique! Suivez la musique!
Au peuple de vitesse pour garder la tête haute
Suivez la musique! Je crois, c'est pareil chez les autres
Tu avais promis, tu avais promis de laisser la lumière,
Accroché au radiateur, les ombres de la terre
Mais tout passe, tout passe, circulez! Y a rien à voir
J'ai grandi trop vite et sans faire de manières
A l'ombre des géants verts
Et des secrets trop lourds qu'on porte comme
On porte en terre
Avec ce que j'ai vu
Avec ce que j'ai rien dit
Il faut bien qu'on me punisse
J'ai prié pour les héros, pour le drapeau,
Avalé la dragée du bon Jésus, j'ai fait tout
Comme c'était prévu
Et suivez la musique! Suivez la musique!
Au peuple de vitesse pour garder la tête haute
Suivez la musique! Tu seras un homme mon fils
Tu avais promis, tu avais promis
De laisser la lumière,
Accroché au radiateur, les ombres de la terre
Tu avais promis, tu avais promis
Garder la tête haute et dresser les natures de vice
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Y'a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Y'a plein de chiens
Y'a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Un jour ou l'autre, il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça mais on ne sait pas quoi faire
On dit, c'est le destin
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Dala dala lala. Sur la route, dala dala lala
Sur la mappemonde à vol d'oiseau, on se dit qu'on peut gagner gros
Qu'on a le ciel dans une goutte d'eau, on cherche tous un bon destin
La vie s'écoule entre nos mains, la joie la peine notre chemin
Traverser la vie sans billet de train
Traverser la vie sans billet de train
Sur la route. Dala dala lala, sur la route. Dala dala lala
La solitude la mauvaiseté, ça fait rêver la liberté
Jurer qu'on ne s'ennuiera pas, quand on aura du bien, tu vois
Et ce bonheur qui nous traverse pour un simple morceau de pain
Si tu as faim prends le mien
Sur la route. Dala dala lala, sur la route. Dala dala lala
Sur la route. Dala dala lala
Si c'est pas l'Amérique, ça y ressemble bien
Dala lala dala dala lala. Sur la route
Sur la route. Dala dala lala
Des fois, j'aimerais être un oiseau pour pouvoir cracher de plus haut
Voir les maisons et les campagnes et mieux leur tourner le dos
On ira vendre nos sacs de roses, on prendra le train du matin
Sur tous les murs, y'aura écrit de la justice, pas la vengeance
De la justice, pas la vengeance
Si j'étais moins intelligent, si j'avais pas ma carte de lâche
Je leurs foutrais mon pied dans les dents
Je leurs faciliterais pas la tâche.
En première page des magazines, ils sont partout dégueulant
Leurs réformes et leur grippe porcine, le bon peuple et son président.
Et les français sont désolants, et la France parfois, ça me déprime.
Tous des camés, des pédophiles.
C'est ce qu'ils pensent, ces pauvres tarés.
Si tu rentres pas dans la file, tu finis bien vite aux arrêts.
Et dès qu'il y en a un qui tombe, ils se ramènent, tous regrettant
Ils vont tous chialer sur sa tombe.
"La Légion d'honneur, c'est pour quand?"
Et les français sont désolants, et la France parfois, ça me déprime.
Le conformisme des enfants qui peuvent pas aligner deux phrases
Et le courage de leur parents devant ce monde qui s'embrase.
Les étrangers, ça va dans des camps.
On va quand même pas sauver le monde.
Et mes Santiago dans tes dents
C'est toujours mieux que de te répondre
Avec mes amitiés viriles et c'est sûr, la France, ça me déprime.
Il faut chanter la Marseillaise et avé la main sur le coeur
Moi je la siffle avec les beurs
Et prie pour qu'au foot, on soit de la baise.
L'ordre moral est bien partout, la démago de gauche à droite.
J'aime mieux attendre qu'ils soient bien saouls avant de me battre.
Et les Français sont désolants, et le débat est captivant.
Ca parle encore dans les cafés, ça parle toujours dans les journaux.
C'est toujours nous qu'on va payer, tous des pourris, tous au poteau.
Que les meilleurs partent en premier
Restent donc que les bons connards.
Ca fait longtemps que je l(avais noté
Planqué derrière mes lunettes noires.
J'ai comme une idée qu'il faut que je te dise
Que cette France, hé ben moi, je la méprise.
Et les chanteurs avec quota, et la déprime de la radio
Que je la coupe même quand c'est moi, on devrait revenir au mono.
Mon pote Renaud, tu nous manques tant
Putain, réveille-toi car la France, c'est devenu salement déprimant
Je suis parti d'un bout du monde
J'étais trop grand pour me courber
Parmi les nuages de poussière
Juste au bord de la terre
Et j'ai marché le long des routes
Le ventre à l'air dans le ruisseau
Et même que le vent nous écoute
Et la pluie va tomber bientôt
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
Tellement de nuits sous la paupière
Tellement de forêts abattues
Même sous la mitraille et le fer
Moi je leur ai rien vendu
Et que même dans l'espace Shengen
Ils ont pas voulu de ma peau
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je pense à toi depuis mille ans
C'est pas la croix pas la manière
Et puis la terre on y revient
Moi j'ai un orgue de barbarie
Et je vais pourrir leur pays
C'est pas avec la bombe atomique
C'est pas avec le tour de France
Qu'ils me mettront de leur côté
Quand j'aurai fini ma croissance
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je voulais juste marcher tout droit
Ce que j' fais là moi
Je sais pas
Je ferme les yeux quand c'est toi qui conduis
J'aime bien fermer les yeux et que le monde disparaisse
J'aime bien ma vodka du soir et l'odeur du kérosène
Est-ce que tu peux me raccompagner?
J'aime bien les taxis de nuit
Quand ils me ramènent à la maison
J'aimais bien notre histoire
Surtout la première année
T'embrasser dans les bars
Et ton pas dans l'escalier
Est-ce que tu peux me raccompagner?
J'aime bien les quartiers de lune
Et ta consolation
J'aimais bien me blottir contre toi
Dans le petit avion
Te regarder souffler sur les vitres
Et penser à ceux qui sont tombés
Est-ce que tu peux me raccompagner?
Montre-moi, montre-moi le monde du doigt
J' n'ai pas vraiment souvenir de quand je roulais sous la table
Je baisse la vitre, je laisse la nuit entrer
Laisse-moi fermer les yeux et que le monde disparaisse
Laisse-moi au moins essayer
Laisse-moi au moins essayer
J'aime bien le cinéma quand c'est toi qui racontes la fin
Quand tu dis du bout des lèvres, quand tu me laves les cheveux
Quand tu crois que tout va bien
Que tu chasses la peur dans mes mains
Est-ce que tu peux me raccompagner?
Je ferme les yeux quand c'est toi qui conduis
Tous les jours en avance
Tous les jours on voit
On passe en force
On sait pas
Que les jours s'ront pareils
Que sous l'écorce
C'est le même soleil
On nous dit que c'est normal
Qu'un jour on n'aura plus mal
Qu'on craindra plus les balles
Au final
On en a de l'aisance
De l'instruction
De bonnes références
Une situation
Comme on avance
Avec un peu de chance
On se mettra à l'abri
On nous dit que c'est normal
Qu'un jour on n'aura plus mal
Qu'on craindra plus les balles
Au final
Quand on était enfant
En station sur ce banc
Pour attraper la fièvre des passants
Retrouver le coton
Refermer les paupières
Retrouver ma maison
Excuse-moi pour l'autre soir, j'étais à bout, j'étais un peu noir.
À la prochaine station, à la prochaine station
Une espèce en voie d'extinction.
Excuse-moi, on n'est que des animaux.
On montre les dents et on courbe le dos.
À la prochaine station, le calvaire, la résurrection
Une espèce menacée.
Excuse-moi pour les mensonges de ma bouche.
On est comme des mouches balayées sur le mur.
À la prochaine station, à la prochaine station, la voie d'extinction.
À la prochaine station, le calvaire, la résurrection
Espèce en voie d'extinction.
Il y a des hauts et des bas et puis un jour, hop, plus rien.
Il y a la science, la vitesse, des locomotives
Et ceux qui laissent passer le train.
Excuse-moi mais c'est partout le zoo, on s'écaille mais on se tient chaud.
À la prochaine station, à la prochaine station, la voie d'extinction
Est-ce que j'en ai les larmes aux yeux
Que nos mains ne tiennent plus ensemble?
Moi aussi je tremble un peu.
Est-ce que je ne vais plus attendre?
Est-ce qu'on va reprendre la route?
Est-ce que nous sommes proches de la nuit?
Est-ce que ce monde a le vertige?
Est-ce qu'on sera un jour puni?
Est-ce que je rampe comme un enfant?
Est-ce que je n'ai plus de chemise?
C'est le Bon Dieu qui nous fait.
C'est le Bon Dieu qui nous brise.
Est-ce que rien ne peut arriver?
Puisqu'il faut qu'il y ait une justice
Je suis né dans cette caravane
Et nous partons allez viens, allez viens. Tu lu tu, tu lu tu...
Et parce que ma peau est la seule que j'ai
Que bientôt mes os seront dans le vent
Je suis né dans cette caravane
Et nous partons allez viens, allez viens. Tu lu tu, tu lu tu...
Elle se fend plus d'une robe longue
Sur le côté
La petite fille de Susie Wong
Voit sa vie débridée
Des doc' à la place des tongs,
Brûle les dragons de papier
Qu'elle glisse sous sa jonque
Fond de cour, escalier B
J'aimerais dormir sur ses nattes
A l'abri des paravents
Lire mon avenir dans ses cartes
Tant qu'il est encore temps
Le soir, au fond de sa jonque
Fond de cour, escalier B
J'ai le cœur délicat
Je sais comment il bat
J'aimerais la mettre sur la paille
Ça nous changerait des trottoirs
Où je la vois qui s'éloigne
Le soir, au fond des dortoirs
J'irais dans sa jonque
J'oublierais ma honte
J'ai le cœur délicat
Je sais comment il bat
Je voudrais oublier sa jonque
Et ses nouveaux habitués
Ceux qu'elle remonte
Fond de cour, escalier B
Les après-midi de manque
De tonkinoise à plein temps
Elle se fend plus d'une robe longue
Sur le côté
Je suis là chaque matin
Comme ça sur le chemin
À regarder le jour qui va et qui vient
À tendre la main
Et je vis sous un pont
Probable que j'aime pas les maisons
Ma vie je l'ai quittée
C'était il y a longtemps
Peut-être un été
Ô mon vieux je suis noir
Et du soir au matin
Plein comme une malle-cabine
Raide comme un passe-lacet
Je connais même plus mon nom
Je n'restarai pas trop tard
J'aime mieux aller ailleurs
Là où ce s'rait pas pire peut-être même meilleur
On peut toujours rêver
Non non non non
Bien content de partir
Non non non non
J'espère ne pas revenir
Ils m'ont trouvé un matin
Raide comme un parchemin
Avec dans les poches
Deux trois souvenirs rien d'autre qu'une broche
M'ont mené en camion
Dans un genre de maison
Où ils m'ont disséqué mon vieux
Tu pouvais pas t'nir guère plus longtemps
Qu'ils disaient qu'ils disaient qu'ils disaient
C'est pas brillant
Non non non non
Bien content de partir
Non non non non
J'espère ne pas revenir
Je suis là chaque matin
Comme ça sur le chemin
À regarder la vie qui va et qui vient
Qui colle à la peau
Et je m'en vais ce soir
Je finirai bien quelque part
Loin des lits en papier de mes pieds blessés
De leurs cheminées noires
Du vent du soir
D'heure en heure, l'apiculteur se meurt.
Il a eu son heure, il a fait son beurre, api apiculteur.
D'heure en heure, l'apiculteur effleure la fin du labeur, api apiculteur.
Dans une autre vie, les marguerites s'effeuillent au ralenti.
Personne n'est vainqueur, ses proies, les prédateurs
Savourent le nectar d'une pomme d'api, api apiculteur.
L'heure, c'est l'heure, on n'est pas d'humeur à verser des pleurs.
Fières sont les ouvrières, le jour en tailleur, le soir en guêpière.
Quand la mort vous susurre des serments veloutés
Que rien n'est moins sûr, n'aura plus d'importance.
Ni ta chaleur, ni les piqûres, api apiculteur, apiculteur, api apiculteur.
D'heure en heure, l'apiculteur se meurt
Trouve l'interrupteur, une oasis aux allées bordées d'épagneuls
Que la splendeur n'effraie plus, api apiculteur, api apiculteur.
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Sur la même terre que toi
Et j'ai vidé mon compte
Et les nuages passent
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
De voir les petits enfants
Et de sentir ta peau
Près de moi
Cherchant la caresse
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Plutôt que d'être raide mort
J'ai mis du vent dans mes poumons
J'en prendrais bien encore pour cent ans
Viens près que je t'embrasse
Et le ciel est noir
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
Et ce que disent les médecins
Ca ne tient que si on y croit
Et moi tu sais
Que je ne crois en rien
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
J'aime bien cette cigarette
On pourrait sauter du sixième étage
Le sol aime bien les enfants de ton âge
On pourrait nous retrouver raides morts au paradis
A une vitesse folle
A une vitesse folle
Tu verras comme cela passe
A fumer nos Gitanes
Et la lune ivre, triste et pâle et jalouse de toi
On n'entend jamais la balle qui vous tue
A une vitesse folle
A une vitesse folle
Tu verras comme cela passe
Qu'as-tu fait de tes nuits?
Qu'as-tu fait de ton temps
Et de toute cette jeunesse?
On pourrait jeter l'éponge maintenant
J'ai vécu comme un dingue et j'ai perdu mon temps
J'ai cligné des yeux et j'avais quarante ans
A une vitesse folle
A une vitesse folle
Tu verras comme cela passe
Qu'as-tu fait de ton temps?
Qu'as-tu fait de tes nuits
Ce qui compte, c'est l'espèce, à mort l'individu
Et nos cellules s'assèchent, s'affolent et se tuent.
Le déclin de la Grèce et la honte des vaincus.
Le sacrifice des mouches et leurs cousins, les grands singes.
À quoi on rêvait en couches, endormis dans nos linges?
La vie des cellules souches, les sondes sur nos méninges?
Et reines et ouvrières, quand partout, c'est la guerre
On rouille, on s'oxyde, des falaises, on se suicide
Et nos dorsales se courbent, et nos yeux sont humides.
Et des dompteurs de mouches nous tiennent entre leurs mains.
Nous sommes les amuse-bouche d'un peuple de laborantins.
Derrière le mur de verre, on dirait une rivière.
Ce qui compte, c'est l'espèce, à mort l'individu
Et nos cellules s'assèchent, s'affolent et se tuent.
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Pour partager standing
Jeune homme doucement
Commence à apprendre
Qu'on est seul dans cette vie
Encore, toujours, sans eau potable
Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie
Encore des lambeaux de nous des souvenirs de toi.
Encore un oiseau sous les roues d'une voiture
Encore une année sans lumière.
J'étais ravi de te connaître, tu es une très bonne infirmière.
Oh non, ce doit être l'amour, oh non, ce doit être l'amour.
Oh non, ce doit être l'amour, oh non, ce doit être l'amour.
J'ai encore léché le bar, alors que tu me suppliais.
Je suis encore rentré ruiné mais pas sans un bouquet de roses.
Il n'y a rien dans la vallée que je ne puisse te ramener.
J'ai encore rêvé que quelqu'un m'aimait.
J'ai encore rêvé que quelqu'un m'aimait.
J'ai encore rêvé que quelqu'un m'aimait.
J'ai encore, j'ai encore, j'ai encore...
Oh non, ce doit être l'amour, oh non, ce doit être l'amour.
Je remplirais mon verre pour voir comment on tient sur terre.
La locomotive va vite, la locomotive va fort.
À chaque virage, elle évite un contrefort.
Les attelages la suivent, les attelages l'escortent
Et quand le rail dérive, le monde dort.
C'est comme si c'était moi qui avais fendu cette crevasse.
C'est comme si c'était moi qui avais lancé les planètes.
La locomotive va vite, la locomotive va fort.
Terre acide, véhémente, serre humide de belles plantes
Quadrupèdes grands stupides, hominoïdes cupides.
Qui n'a pas eu peur à la vue d'une lame à la tête d'une lance?
Qui n'a pas eu peur?
Et si les jours se déroulaient en paix comme jamais?
C'est comme si c'était moi qui avais fendu cette crevasse.
C'est comme si c'était moi qui avais lancé les planètes.
Qui n'a pas eu peur de la vitesse des locomotives?
La locomotive va vite, la locomotive va fort.
De quel fléau sommes-nous dupes?
Pourquoi le temps qui passe nous dévisage et puis nous casse?
Pourquoi tu restes pas avec moi et pourquoi tu t'en vas?
Pourquoi la vie et les bateaux qui vont sur l'eau, ont-ils des ailes?
Pourquoi les avions s'envolent bien plus haut que les oiseaux?
Pourquoi que les étoiles sont-elles là-haut, suspendues?
Pourquoi le ciel est si haut, pourquoi alors?
Et un autre jour s'en va, tourne et tourne et ne s'arrête pas.
Et un autre jour s'en va, dans cette petite vie
J'voudrais pas crever d'ennui.
Regarde le vent qui emporte tout, même ce qu'il y a d'plus beau
Et les sourires et les enfants, avec les petits bateaux.
Pourquoi même les nuages veulent pas rester ici?
Si j'étais eux, j'march'rais vite, je ferais pas d'économies.
Et un autre jour s'en va, tourne et tourne et ne s'arrête pas.
Et un autre jour s'en va, dans cette petite vie
Le temps de faire son nid
Le temps d'y voir un peu plus clair
Il fera déjà nuit
On pourra plier nos affaires
Le vent souffle toujours
Et puisqu'on est devenu sourd
Puisqu'on n'a rien à faire
Que c'est déjà l'hiver
Ô mon amour, ô mon amour
On cherche les vivants
Et déjà on croit tout comprendre
Regarde le pont se fendre
On n'a pas trop le temps
Ô mon amour, ô mon amour
Laisse faire laisse faire laisse faire
Et autour de la table
Tu vois il reste encore une place
Pour celui qui a peur
Pour celui qui a peur
On l'a déjà appris
On a déjà un goût amer
Qu'on est seul dans cette vie
Et loin du paradis
Ô mon amour, ô mon amour
On n'aura plus besoin
De cette corde qui nous tient
Loin de nos lits de fer
Nos mémoires dans la pierre
Ô mon amour, ô mon amour
Laisse faire laisse faire laisse faire
Tu vois ce convoi qui s'ébranle?
Non? Tu vois pas, tu n'es pas dans l'angle, pas dans le triangle.
Comme quand tu faisais du zèle
Comme quand j'te volais dans les plumes, entre les dunes.
Par la porte entrebâillée, je te vois rêver
À des ébats qui me blessent, à des ébats qui ne cessent.
Peu à peu, tout me happe, je me dérobe, je me détache
Sans laisser d'auréole, les cymbales, les symboles collent.
On se rappelle, on se racole, peu à peu, tout me happe.
Les vents de l'orgueil, peu apaisés, peu apaisés
Une poussière dans l'œil et le monde entier soudain se trouble.
Comme quand tu faisais du zèle
Comme quand j'te volais dans les plumes, entre les dunes.
Par la porte entrebâillée, je te vois rêver
Des romans-fleuves asséchés où jadis on nageait.
Peu à peu, tout me happe, je me dérobe, je me détache
Sans laisser d'auréole, les cymbales, les symboles collent.
On se rappelle, on se racole, peu à peu, tout me happe.
Sur mon cou, sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus lègère et grave qu'une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton coeur s'émeuve
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main.
Mène-moi loin d'ici battre notre campagne.
Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir
Ni les fleurs soupirer, et des prés, l'herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire
Le clocher peut sonner, moi, seul, je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde!
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords
Mais viens! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour.
Amour, viens sur ma bouche! Amour, ouvre tes portes!
Traverse les couloirs, descends, marche léger.
Vole dans l'escalier, plus souple qu'un berger
Plus soutenu dans l'air qu'un vol de feuilles mortes.
Cours, traverse les murs, s'il le faut, marche au bord
Des toits, des océans, couvre-toi de lumière.
Use de la menace, use de la prière
Vingt ans que j'attends seul
Dans ma chambre
J'ai jamais rien fait de bien
Jamais rien fait de mal
J'veux pas rester là
J'veux pas rester là
Je sais que tout s'en va
Que tout s'ra chaque jour plus froid
Mais avant j'veux t'apporter mon amour
Vingt ans de service et de raison
Tous ceux que j'aime un jour s'en iront
Je f'rai c'qu'on m'a dit
Je f'rai c'qu'on m'a dit
Pour éviter les balles
Et pour pas avoir trop mal
Mais avant j'veux t'apporter mon amour
Vingt ans de service et de raison
Tu es si près de moi
Mais tu me manque déjà
J'viens d'un désert, j'viens d'un désert
J'vais au déluge
Et si j'ai fait un détour
C'est pour t'apporter mon amour
Vingt ans que j'attends seul
Dans ma chambre
À regarder dedans la vie qui continue
J'viens d'un désert, j'viens d'un désert
J'vais au déluge
Et si j'ai fait un détour
Je t'envoie un million de baisers de ma bouche.
Je t'envoie ma lettre de démission de tout ce qui n'est pas toi.
Je t'envoie des cordées d'anges dans leurs paniers.
Je t'envoie la luxure de mes pensées, je t'envoie un petit baiser
Et cent mille regrets de ne pouvoir te le porter en personne.
Je t'envoie un poème et une chandelle et une soubrette
Et l'ivresse des jours enchainés.
Je t'envoie Paris via la Sibérie en FedEx
Les ponts et le tournis et la lumière mourante des réverbères.
Je t'envoie le monde tout entier, la nuit partie vers l'Asie
Et la Terre entière sous sa cloche d'hiver
Et l'étoile qui passe, et l'étoile qui passe.
Je t'envoie une carte d'anniversaire car je n'ai plus vingt ans
Et que mon cœur se serre comme si jamais plus je ne devais être aimé
Par toi comme avant, par toi comme avant
Je t'envoie mes jours perdus, pendus.
Le bon Dieu l'a-t-il donné, ce temps, ou bien plutôt prêté ou vendu?
Je t'envoie des fenêtres brisées par les oiseaux dans ma poitrine
Un petit moineau pour que tu le câlines.
Je t'envoie mes compliments pour la petite sauterie du théâtre
Mais je ne t'en veux pas, oh non, pas à toi, non, pas à toi.
Je t'envoie mon cœur, je le porte aujourd'hui sous un pull-over rouge
Et je pense qu'il devrait très bien t'aller.
Mais tu sais que le seul type que je déteste assez
Au point de lui tirer dessus, c'est moi-même.
Alors ne t'en fais pas, he serai là demain, cinq heures cinquante.
On n'est pas d'un pays mais on est d'une ville
Où la rue artérielle limite le décor.
Les cheminées d'usines hululent à la mort.
La lampe du gardien rigole de mon style.
La misère écrasant son mégot sur mon cœur
A laissé dans mon sang la trace indélébile
Qui a le même son et la même couleur
Que la suie du crassier, du charbon inutile.
Les forges de mes tempes ont pilonné les mots.
J'ai limé de mes mains le creux des évidences.
Des mots calaminés crachent des hauts-fourneaux.
Mes yeux d'acier trempé inventent le silence.
Je me soûle à New York et me barre à Paris.
Je balance à Rio et ris à Montréal
Mais c'est quand même ici que poussa tout petit
Cette fleur de grisou à tige de métal.
On n'est pas d'un pays mais on est d'une ville
Où la rue artérielle limite le décor.
Les cheminées d'usines hululent à la mort.
Une petite cantate du bout des doigts
Obsédante et maladroite, monte vers toi.
Une petite cantate comme nous jouions autrefois
Seule, je la joue, maladroite, si, mi, la, ré, sol, do, fa.
Cette petite cantate, du bout des doigts
N'était pas si maladroite, quand c'était toi.
Les notes couraient faciles, heureuses au bout de tes doigts.
Moi, j'étais là, malhabile, si, mi, la, ré, sol, do, fa.
Mais tu est partie, fragile, vers l'au-delà
Et je reste, malhabile, fa, sol, do, fa.
Je te revois souriante, assise à ce piano-là
Disant "Bon, je joue, toi chante, chante, chante-la pour moi"
Si, mi, la, ré, si, mi, la, ré, si, sol, do, fa.
Oh mon amie, oh ma douce, oh ma si petite à moi.
Mon Dieu, qu'elle est difficile, cette cantate sans toi.
Une petite prière, la, la, la, la.
Avec mon coeur pour la faire et mes dix doigts.
Une petite prière mais sans un signe de croix.
Qu'elle offense Dieu le père, il me le pardonnera.
Si, mi, la, ré, si, mi, la, ré, si, sol, do, fa.
Si, mi, la, ré, si, mi, la, ré, si, sol, do, fa.
Les anges, avec leur trompette la joueront, joueront pour toi
Cette petite cantate qui monte vers toi.
Les anges, avec leur trompette la joueront, joueront pour toi
Cette petite cantate qui monte vers toi.
Tess me dit: veux-tu m'embrasser?
Tess me dit: pourquoi me regardes-tu?
J'ai une épine dans le cœur
On ne m'a pas réveillée
J'ai grandi tout juste à côté des autres
Tess me dit: je crois que je suis malade
Je n'aime pas cette ville
Qui ne comprend rien aux oiseaux
Tess me dit: il est plus tard que tu ne penses
J'ai grandi tout juste au milieu des autres
Je vais regarder la lune par-dessus ton épaule
Je vais regarder la vie me faire vieillir
Crois-tu que je m'en sortirais
Si je te tournais le dos,
Si je te tournais le dos?
Tess me dit de ne pas m'attacher
Tess me dit: cette nuit je n'vais pas rêver
Je m'attendais à tellement mieux
J'ai tout essayé
J'ai tout essayé
Je vais regarder la lune par-dessus ton épaule
Je vais regarder la vie me faire vieillir
Crois-tu que je m'en sortirais
Un peu plus tard, un peu plus tôt,
Tu dis que la vie est un rêve
Et qu'il n'y a rien autour
Et que rien ne compte
Personne ne me connaît
Je ne sais pas même où je vis
Et j'ai bu tout le jour
Mais c'est juste une journée particulière
Et on peut se tailler
Comme ça envolés
Mais c'est juste une journée particulière
Je crois que j'ai rêvé
Que rien n'était vrai
Tu dis que la vie ne dure pas
Plus que le temps d'un songe
Juste fermer les yeux...
Je crois
Qu'on pourrait vivre ailleurs là-bas
Où y'aurait un ruisseau
Et tout serait mieux
C'est juste une journée particulière
Et on peut se tailler
Auf Wiedersehen
Mais c'est juste de l'autre côté du mur
Il n'y a que toi en somme il n'y a que toi
Qui me connaisse
Mais c'est juste une journée particulière
Et on peut se tailler
Être Rimbaud, ni laid, ni beau
Comme Pierrot et roder dans la ville
Avec le rire cruel et le regard haineux.
Être de ceux jamais content
Jamais heureux
Au long des quais mouillés
Allant comme un noyé de la maladie bleu
Car l'homme n'est pas aimé.
Qui cherche la vraie vie?
Bientôt le pont-levis
De l'amour étombé
Arsins de l'envi
Tu désires malmener
Sur le torse appauvri
Du poète tombé.
Être Rimbaud, ni laid, ni beau
Comme cabot
Et cracher le venin
Comme d'autres respirent
Ou se tiennent la main
Car l'homme n'est pas aimé.
Non l'homme n'est pas aimé
Car l'homme n'est pas...
Être Verlaine, juste un matin
Une semaine, pour connaître la faim
Pour connaître la peine
Et ça jusqu'à la fin
Car l'homme n'est pas aimé.
Non l'homme n'est pas aimé
Car l'homme n'est pas...
Et la fin faut connaître
À la fin faut connaître
C'est la fin faut connaître
Pour connaître la foule
Pour connaître la haine
Pour connaître la foule
Il suffirait simplement qu'il m'appelle, qu'il m'appelle.
D'où vient ma vie? Certainement pas du ciel.
Lui raconter mon enfance, son absence, tous les jours.
Comment briser le silence qui l'entoure?
Aussi vrai que de loin, je lui parle
J'apprends tout seul à faire mes armes.
Aussi vrai qu'j'arrête pas d'y penser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Est-ce qu'il va me faire un signe?
Manquer d'amour n'est pas un crime.
J'ai qu'une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Je vous dirais simplement qu'à part ça, tout va bien.
À part d'un père, je ne manque de rien.
Je vis dans un autre monde, je m'accroche tous les jours.
Je briserai le silence qui m'entoure.
Aussi vrai que de loin, je lui parle
J'apprends tout seul à faire mes armes.
Aussi vrai qu'j'arrête pas d'y penser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Est ce qu'il va me faire un signe?
Manquer d'un père n'est pas un crime.
J'ai qu'une prière à lui adresser
Si seulement je pouvais lui manquer.
Est ce qu'il va me faire un signe?
Manquer d'amour n'est pas un crime.
J'ai qu'une prière à lui adresser
J'ai pas de mots pour toi, j'ai rien qui s'approche
Du bonheur de serrer tes doigts dans ma poche
De pencher mes yeux vers les tiens
Même si le monde est plein d'orphelins
D'être avec toi aujourd'hui, même si les nazis meurent dans leur lit
Qu'on a plus une tune en poche et que l'hiver approche
Quand les foyers sont tous complets.
Mais je suis peut-être tombé de la lune
Et je te le dis, si ce monde tourne rond
Et si je trouve à l'injustice une bonne raison
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
J'ai pas de mots pour toi comme ils ferment leur coeur
Leur porte et leur valoche, allez petit voleur
On se paye un cinoche et ferme ton col, il y a du vent.
On cracherait dans la soupe qu'elle en serait pas plus moche
C'est pas Versailles, année zéro, on vit pas dans les bois au chaud.
Et j'ai la gueule de mon époque, et toi tu ressembles à ta mère.
Mais je suis peut-être tombé de la lune
Et je te le dis, si ce monde tourne rond
Et si je trouve à l'injustice une bonne raison
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
Mieux vaut fermer sa gueule, ils nous laisserons père et fils sur le sol.
Perfusés de bouillie cathodique et le cœur sur la main en bon catholique
On disait qu'on était sur un radeau, perdus dans la nuit noire des flots.
Mais je suis peut-être tombé de la lune
Et je te le dis, si ce monde tourne rond
Et si je trouve à l'injustice une bonne raison
Alors dis-moi, à quoi suis-je encore bon?
Je l'ai rencontrée sous un ciel si bleu.
Ce jour-là, j'n'avais pas mis de veste.
Elle bronzait sans maillot de bain, au fond de son jardin.
En cueillant la rose pour ma boutonnière
J'lui ai dit "C'est pas sûr que je reste
J'ai toujours un billet open pour les pays chauds."
J'l'ai pas touchée, elle voulait pas.
Je n'ai pas posé de question, c'est beaucoup mieux comme ça.
Je l'ai rencontrée sous un ciel si bleu.
Ce jour-là, j'n'avais pas mis de veste.
Elle attend et je sens bien, je sens bien qu'elle me teste.
Elle voit l'incendie, encore du rouge.
Elle me dit "D'accord, mais juste un zeste".
Elle me fait glisser tout entier, j'suis bien dans sa peau.
J'l'ai pas touchée, elle voulait pas.
Je n'ai pas posé de question, c'est beaucoup mieux comme ça.
(Piano solo)
J'l'ai pas touchée, elle voulait pas.
Je n'ai pas posé de question, c'est beaucoup mieux comme ça.
Je suis reparti sous un ciel si bleu.
Ce jour-là, j'n'avais pas mis de veste.
Elle a mis les voiles sur la jonque d'un vieux joueur de coco.
Où va-t-elle aimer? Où va-t-elle mieux?
Où va-t-elle dormir quand elle me laisse?