Messages les plus récents portant le libellé musique. Messages plus anciens
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mercredi 20 octobre 2010

Playlist émission 6

THE ABYSSIANS - African Race
Dans le vieux et excellent roots reggae, au début du critiquable mais répandu "Jah", on trouvait ce band "conscious" qui faisait du travail d'excellente qualité.
http://www.theabyssinians.com/

DAMIAN MARLEY - We're gonna make it
Et oui, un des fils de l'autre qui fait aussi dans le roots reggae. Toujours un côté intéressant dans ses textes et, surtout, dans sa musique.
http://www.myspace.com/damianmarley

JIMMY CLIFF - The harder they come
Un des pionniers du reggae qui roule encore sa bosse aujourd'hui avec un certain succès.
http://www.jimmycliff.com/v-css/news/

WEBSTER Ft. MARIEME - Everyday
Nous avions le vieux de la montagne en personne en entrevue et il nous a apporté cette pièce musicale lui-même!
http://www.myspace.com/websterls

mercredi 4 août 2010

La minute du patrimoine révolutionnaire: Hey, hey, daloy politsey! (À bas la police!)

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: Hey, hey, daloy politsey! (À bas la police!)




J'ai découvert cette chanson par hasard, grâce à Face book (honte à moi!). Il s'agit d'un classique du mouvement révolutionnaire juif / yiddish. Selon ce que j'ai compris, c'est Zalman Mlotek qui l'a enregistré pour le documentaire Free Voice of Labor: The Jewish Anarchists (1980). Le clip de You Tube est d'ailleurs tiré de là. Apparemment qu'il l'a appris de sa mère.

Il semble que cette chanson ait eu une origine dans le mouvement anarchiste mais que les socialistes du Bund ne la dédaignait pas non plus. Bref, un truc non-sectaire! Qui sait, peut-être pouvions-nous entendre des membres de Frayhayt la chanter au début du siècle, dans le bout du boulevard Saint-Laurent, à Montréal...

Plus d'info (en anglais)

Traduction rapide (d'après cette traduction anglaise, qui est légèrement différente des sous-titres du vidéo).

À bas la police!

Partout oû vous allez, dans toutes les rues
Vous entendez le mécontentement.
Les hommes, les femmes et les enfants
Parlent de grèves.

Frères, assez de travaux abrutissants
Assez d’emprunts et de prêts,
On tombe en grève,
Frères, libérons-nous!

Frères et sœurs, joignons les mains,
Et brisons les murs du petit tsar Nikolai!

Hé, hé à bas la police!
À bas l’aristocratie russe!

Frères et sœurs, rassemblons nous,
Ensemble nous sommes assez forts
Pour faire tomber ce tsar!
Hé, hé…

Frères et sœurs, laissons faire les formalités,
Raccourcissons les années du petit Nikolai!
Hé, hé…

Hier il conduisait
Un petit wagon plein d’ordure,
Aujourd’hui c’est un capitaliste!
Hé, hé…

Frères et sœurs, rassemblons nous,
Enterrons le petit Nikolai avec sa mère!
Hé, hé…

Cosaques et gendarmes,
Descendez de vos chevaux!
Le tsar de Russie est déjà mort et enterré!
Hé, hé…


samedi 12 juin 2010

Le G20 inspire les artistes


Dans deux semaines le monde entier aura les yeux rivés sur le Canada. Des dizaines de grosses huiles d'états s'emmènent au pays du castor pour le G8/G20. Ces messieurs (pour la plupart) prendront alors des décisions pour votre avenir sécuritaire et économique sans que vous ne soyez consulté. Déjà, les dépenses pour les dispositifs de sécurité s'annoncent encore plus salé que lors des jeux olympiques qui avaient pourtant duré deux semaines. Le subtil gouvernement conservateur a même construit un fantastique club med hawaïen pour l'espace barricadé réservé aux journalistes, à vos frais, pour vanter les vertus touristiques de la région (Et incidemment, occulter les enjeux du G8/G20).

Heureusement, la mobilisation des opposants s'active. Les musiciens, entre autre, mettent leur grain de sable dans la machine capitaliste. Voici deux hymnes libertaires anti-g20.

Mise en demeure vous offre ainsi un splendide fond d'écran et une toune. Elle s'intitule, amoureusement, J'ai 20 va chier.
J'ai 20 va chier.mp3

Les rappeurs AK et Illogik quant a eux, vous proposent quant a eux un rap réfléchit qui apporte, en prime, un louable effort pédagogique.


Pour vos transports vers Toronto, consultez rage2010.net

mardi 1 juin 2010

La fanfare anarchiste dans tes oreilles

La musique, voilà une méthode de propagande employée avec brio par les anarchistes. Le son des trompettes s'insinue dans vos orifices auditifs pour faire des entourloupettes à votre cerveau. Lorsqu'on écoute la musique anarchiste, en un rien de temps, l'employé aliéné en vous se met à lever le point et à gueuler "la dynamite".

Bin des fanfares comme ça il y en a pas mal. Par exemple, il y a The Brass Liberation Orchestra qui se produit ici lors d'une protestation pour supporter le boycott des hotels Westin St. Francis.



Un détour pour mieux aborder le sujet central: Le Chaotic Insurrection Ensemble / Ensemble insurrection chaotique.

La fanfare met même à votre dispositions quelques enregistrements particulièrement réussi de leurs prestations. Mettez la main la dessus ici. Régalez vous.

À Québec on est pas en reste avec Tint(A)nar la Fanfare anarchiste du cosmos.

Avec toutes ces fanfares on peut véritablement parler d'un mouvement. Un mouvement anarchiste musical. Comme quoi tous les moyens sont bons pour lutter contre le capitalisme.

vendredi 30 avril 2010

La minute du patrimoine révolutionnaire: Wich side are you on?

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine:Wich side are you on?




À la veille du Premier mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, quoi de mieux qu'une chanson syndicale traditionnelle pour cette chronique? On vous avait déjà parlé de LA chanson syndicale par excellence, Solidarity forever, en voici maintenant une autre un peu moins connue dans la francophonie.

«Wich side are you on?» (Dans quel camp êtes-vous?) a été écrite par Florence Reece en 1931. Elle était l'épouse d'un syndicaliste des United Mine Workers du comté de Harlan, au Kentucky (USA). En 1931, les mineurs de cette région ont été mis en lock-out dans une lutte âpre et violente avec les propriétaires de la mine. Dans une tentative d'intimidation de la famille Reece, des hommes de main embauché par la compagnie minière sont entré par effraction dans la maison familiale des Reece et l'ont fouillé. Sam Reece avait été averti à l'avance et s'était échappé, mais Florence et leurs enfants étaient terrorisés à sa place. Cette nuit-là, après le départ des hommes de main de la compagnie, Florence a écrit les paroles de «Wich side are you on» sur un calendrier accroché dans la cuisine de sa maison. Elle a pris la mélodie d'un hymne baptiste traditionnel, «Lay Low Lily», ou la ballade traditionnelle «Jack Munro». Florence a enregistré la chanson et ont peut l'entendre sur le CD «Coal Mining Women».

Florence Reece a appuyé une deuxième vague de grèves des mineurs vers 1973, comme le raconte le documentaire «Harlan County USA». Elle et d'autres ont joué «Wich side are you on» un certain nombre de fois durant le conflit.

La chanson est évoquée par Bob Dylan dans la chanson «Desolation Row». C'est Pete Seegers qui a rendu la chanson populaire dans un enregistrement pro-syndical réalisé en 1941 («The Original Talking Union with the Almanac Singers & Other Union Songs with Pete Seeger and Chorus»). Différents montages de cette version sont disponible sur You Tube (ici par exemple).

Les paroles (ma traduction):


Notre père était un syndicaliste
Et un jour j'en serai un aussi
Les patrons ont licencié papa
Qu'est-ce que notre famille va faire

Venez tous, vous les bons travailleurs
J'ai des bonnes nouvelles pour vous
Je vais vous dire comment le bon vieux syndicat
s'est installé ici

Refrain:
De quel côté êtes-vous?
De quel côté êtes -vous?

Mon papa était un mineur
et je suis un fils de mineur
Et je vais rester au syndicat
tant que toutes les batailles ne seront pas gagnées

On dit qu'à Harlan County
Il n'y pas de neutres ici
T'es soit un syndicaliste
ou un bum de J.H. Blair

Oh travailleurs, pouvez vous le supporter?
Oh dites moi comment vous le pouvez?
Serez-vous des maudits scabs?
Ou serez-vous des hommes?

Scabez pas pour les patrons
n'écoutez pas leurs mensonges
Nous les pauvres on a aucune chance
à moins de s'organiser.

P.S.: Oui, c'est très genré. Mais ça a été écrit en 1931.

P.P.S.: La photo représente Harry Simms, un organisateur syndical qui avait été envoyé dans les mines de charbon du Kentuky et qui a été assassiné en 1932 par les milices patronales.

mercredi 28 avril 2010

La ballade de Sacco & Vanzetti

Tous les mélomanes connaissent Woody Guthrie,
légende du folk et des protest song. Il inscrivait sur toutes ses guitares la phrase : This Machine Kills Fascists

Cet album consiste en une série de balades dédiées aux anarchistes qui furent accusés de meurtre et exécutés a Boston en 1920. Écrite en 1946-47, ces chansons réaffirment la valeur de la lutte pour la liberté.

Woody Guthrie - Ballads Of Sacco & Vanzetti (1947)

jeudi 22 avril 2010

À la mémoire de Michel Chartrand

L'Automne Show était un spectacle en appuie aux grévistes de la United Aircraft qui a eu lieu au Colisée Jean-Béliveau les 19 et 20 octobre 1974.

Dire qu'il fut une époque ou autant d'artistes pouvaient venir montrer leur solidarité en appuyant des grévistes ainsi.

L'intérêt principal de cet enregistrement de ce gros spectacle musical est... dans tout ce qui n'est pas la musique. En effet, Michel Chartrand, syndicaliste aux paroles sans détours, intervient entre les pièces. Il s'agit d'un extraordinaire document de mémoire qui témoigne de la puissance du discours de cet homme.

Ce document à été mis en ligne par les Tontons Flingueurs.

Mettez la main sur ça ici: http://tontonsflingueursckrl.blogspot.com/2010/04/lautomne-show-lp-1974.html

L'ONF a aussi mis en ligne "Un homme de parole", une heure avec Michel Chartrand.

samedi 13 mars 2010

Jean Ferrat nous quitte


Jean Ferrat, chanteur humaniste engagé, s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 79 ans.

Si votre grand-mère se souvient les yeux dans l'eau de la chanson "La montagne", ode au terroir et à la France paysanne, peu de gens au Québec saisissent bien l'étendue de son engagement politique.

C'est en 1963 avec l'album "Nuit et brouillard", qui évoque la déportation, que sa carrière connait un vif succès. Les radios étaient pourtant dissuadées de diffuser la pièce titre.

Proche du parti communiste tout en prenant ses distances de l'URSS, il participe activement aux émeutes de 68. Lui et plusieurs camarades, dont Dominique Grange, chantent pour les ouvriers dans les usines en grève.

En 1991, il sort l'album "Dans la jungle ou dans le zoo". Il illustre à nouveau la face politique de son œuvre en évoquant le monde capitaliste (la jungle) et le monde communiste (le zoo).



En voici un extrait:
"Ainsi donc ainsi donc
Il n'y aurait plus rien à voir
Circulez mais circulez donc
Ainsi finirait notre histoire
Sous le poids des malédictions
Ainsi donc ainsi donc
Faudrait faire amende honorable
Raser les murs courber le dos
Se résigner au pitoyable
Errer de goulags en ghettos
Tout ne serait que simulacre
Toute espérance sans lendemain
Rien ne servirait de se battre
Pour un monde à visage humain
Il faudrait brûler tous les livres
Redevenir des animaux
Sans avoir d'autre choix pour vivre
Que dans la jungle ou dans le zoo"


Si on peut grimacer face à la naïveté d'une chanson comme "Cuba si" ou "Les guérilleros", toutes deux composées lors d'un voyage à Cuba en 1967, on se doit de souligner l'incroyable lucidité de l'ensemble de son oeuvre jusqu'à la fin.

Sa dernière lutte, en 2001, était dirigé contre les médias qui s'acharnent à présenter des artistes mièvres comme des chefs d'oeuvre. Selon lui, ces médias excluent volontairement de nombreux artistes français au profit d'une variété commerciale.

Alors adieu a toi Jean Ferrat et soit certain que ton combat, on le reprendra.

Sources:
rfimusique.com
fr.wikipedia.org

lundi 1 février 2010

Patrimoine révolutionnaire: la CNT revisite ses classiques



À l'occasion du centième anniversaire de la CNT, les anarchosyndicalistes espagnols revisitent leurs classiques. Et ils sont nombreux! Dans le lot, un projet un peu fou: redonner vie aux enregistrements de 1936 des chants libertaires «Hijos del pueblo» et «A las barricadas».

Impossible de remastériser les bandes originales pour la très simple et bonne raison qu'elles n'existent pas! Difficulté supplémentaire, on ne retrouve pas les partitions d'époques. Qu'à cela ne tienne, des passionnés s'y mettent et, à partir d'une seule partition de piano et d'un vinyle d'époque, réécrivent la musique, ligne par ligne, instrument par instrument.

Au final, le tout a été enregistré le 14 novembre 2009, en présence de 23 musiciens et un choeur mixte de 35 personnes. Les versions finales sont légèrement différentes des enregistrements mais l'esprit y est.








Hijos del Pueblo (lien vers le MP3)









A las barricadas (lien vers le MP3)

Source et complément d'information: Hijos del pueblo… ¡A las barricadas! La recuperación de dos himnos históricos

mercredi 16 septembre 2009

La minute du patrimoine révolutionnaire: La Marseillaise canadienne

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La Marseillaise canadienne


Via le blogue La Commune de l'UCL-Montréal



La Marseillaise canadienne est à la fois l'un des textes les plus romantiques et… étranges qui soit. Lors d'une manifestation en soutien aux deux députés républicains emprisonnés de Montréal-Ouest, en 1832, la troupe tire sur la foule et fait trois morts (voir la gravure d'époque à gauche). Ces événements seront par la suite connus comme « le massacre du 21 mai ». Des assemblées de protestation sont tenues à Saint-Benoît, à St-Rémy de Napierville, à Chambly, à Saint-Hyacinthe, à L'Assomption, etc., et quelques 5000 personnes de langues et de croyances différentes assistent aux funérailles des martyrs. Une partie d'entre eux entonne « La Marseillaise canadienne ». Alors que la Marseillaise française est à la même époque interdite en France, la version canadienne la dépasse largement en radicalisme. Elle compte même de nombreux appels à l'anarchie au moins 8 ans avant que Proudhon ne fasse usage du terme… soi-disant pour la première fois.

Présence d'anarchisme avant l'heure en terre d'Amérique du nord ? Curieux hasard créé par la magie de la poésie ? À vous de juger, l'auteur nous est encore inconnu, de même que le rayonnement véritable qu'a eu cette chanson à l'époque. La seule chose qu'on sait, c'est que la Marseillaise canadienne sera à nouveau transformée plusieurs années plus tard pour devenir un hommage à Louis Riel, le métis pendu en 1885.

La Marseilaise canadienne (1832)

1.
Allons ! Enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé;
D'une trop longue tyrannie

Le sceptre de fer est usé (bis)
Entendez-vous tomber les chaînes
Des deux braves concitoyens ?
Le remords brise leurs liens
Liberté tu nous les ramènes!

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
Partons! Marchons!
Qu'un peuple entier
Suive nos pavillons

2.
Voyez quelle pompe s'apprête
Pour célébrer un si grand jour
L'anarchie entière est en fête,
Au souvenir de leur retour (bis)
On part, on, court, on a des ailes
Malgré la rigueur des autants,
Troupeaux de vieilles et d'enfants
Encombrent toutes nos ruelles

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
(…)

3.
Venez célébrer leur mémoire,
Grands politiques journaliers!
Mais, de peur de noircir leur gloire,
Débarbouillez-vous, charbonniers (bis)
Cependant, gardez-vous de croire
Qu'on dédaigne vos noirs chariots!
Non! Ils traîneront nos héros
Aussi bien qu'un char de gloire.

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
(…)

4.
Vous que de hautes destinées
Tiennent enchaînés sur nos toits,
En ramonant nos cheminées,
Dites, au moins cent et cent fois (bis)
« Vive notre démocratie!
Patriotes cabaretiers,
Vivent ramoneurs, charbonniers
Nobles champions de l'anarchie!»

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
(…)

5.
Mais, peuple souverain, silence!
Voici venir tes défenseurs
Fais tonner ta mâle éloquence,
Grêler tes coups de poings vainqueurs (bis)!
Peins la liberté, ses miracles;
Voilà ses martyrs parmi nous
Qu'ils ne pensent plus aux verrous
Et soient sans cesse nos oracles!

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
(…)

6.
Enfin le drapeau tricolore
Vient se déployer à nos yeux!
Sur ce sol va-t-il donc encore
En héros transformer des gueux ? (bis)
N'en doutons point! Ce guet-apens,
Qu'il réunisse – il en est temps –
Les vrais enfants de l'anarchie!

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
(…)

7. Mais, si notre réjouissance
Signale leur heureux retour,
Notre vive reconnaissance
Leur droit un tribut en ce jour (bis)
Ce n'est point assez des culottes
Dont nous rappellent leurs menottes !

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!
(…)

8.
Promenez de ville en village
Tracey, Duvernay, Papineau,
Morin, Lafontaine, Bourdage,
Letourneau, Boissonneau,
Mousseau! (bis)
Que de ces grands noms toute bouche
Publie en baillant les hauts faits!
Qu'en leur honneur tous nos mousquets
Fassent péter une cartouche!

Campagnards, citadins,
Formez vos bataillons!

(…)

Si vous désirez lire en entendre d'autres chants révolutionnaires de l'époque, rendez vous à ce site, dans la section sur les patriotes, vous trouverez paroles, musiques et partitions.

jeudi 18 juin 2009

Découvrez Alexandre Zelkine



Né à Lyon en France d’un père russe et d’une mère française. Il s’est inscrit à l’école de photographie ainsi qu’au conservatoire de musique où il a apprit à gratter la guitare d’une façon extraordinaire. Doué d’un sixième sens pour les langues (il en parle sept), il s’est bâti un répertoire varié où le folklore a pris une grande place. Au cours de sa carrière, il a parcouru les Balkans, passé deux ans et demi en Israël, plus d’un an à New York et s’est établi à Montréal en janvier 1966. Dès son arrivée, il a impressionné le public du Patriote grâce à ses interprétations d’airs folkloriques et ce, en quatorze langues!


Source: leparolier.org

Découvrez Alexandre Zelkine, authentique militant sortit des boules-à-mites des années 70. Cet album extraordinaire contient trois pièces en français. Les autres sont en yiddish, espagnol et russe. Un bijou du patrimoine révolutionnaire mondial. À découvrir absolument.

À télécharger gratuitement: Alexandre Zelkine

mercredi 6 mai 2009

La minute du patrimoine révolutionnaire: El pueblo unido jamás será vencido

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: El pueblo unido jamás será vencido

... mais tout d'abord, un peu de folie bérurière!



J'ai découvert cette chanson lors de ma première écoute de «Viva Bertaga» (l'album live de la tournée d'adieu des béruriers noirs). N'en déplaise à mes copains reds, je n'avait pas une grande culture oï à l'époque et je ne pouvais savoir que c'était une reprise des mythiques Sham 69 [tenez, allez là si vous voulez voir l'original en concert en 1979, soit 10 ans avant le cover des BxN, et ici si vous voulez en savoir plus sur le groupe et ce qu'il représente].

Pourquoi je vous parle de ça? Parce qu'en faisant des recherches sur Wikipedia pour parler d'une autre chanson, j'ai appris que Sham 69 s'était en fait inspiré de «El pueblo unido jamás será vencido» le mythique hymne chilien! Holy shit, de BxN à la gauche latino-américaine, méchant voyage... Alors voici, en grande première (sic!), Ze Original, tel que l'on pouvait l'entendre à Santiago de Chile en 1973, quelques mois avant le coup d'état de Pinochet. Vous allez voir, on est vachement loin des Bérus!



(cliquez si vous voulez voir les mêmes, au même endroit, quelque 25 ans et nul ne sait trop combien de morts plus tard)

* * *

Ce qu'en dit Wikipedia:

«El pueblo unido jamás será vencido» (« Le peuple uni ne sera jamais vaincu ») a été écrite par le compositeur chilien Sergio Ortega en juin 1973. Elle fut enregistrée pour la première fois par le groupe chilien Quilapayún. Ce fut après le coup d'État du 11 septembre 1973 que le groupe Inti Illimani rendit la chanson célèbre.

Au fil du temps cette chanson a été utilisée par des militants de toutes causes, n'ayant plus de rapport direct avec le Chili et a été traduite en plusieurs langues. En Iran, l'air a été repris par les militants de la révolution islamique dans un chant nommé Barpakhiz. De même le groupe punk Sham 69 a composé une chanson qui s'en inspire (et qui reprend le même air) intitulée If the kids are united, et aussi le groupe de ska-punk les Betteraves dans la chanson "viva zapata", ainsi que par le groupe Mano Negra dans une chanson du même nom (album Casa Babylon).

Dans certaines versions, la phrase «El pueblo unido jamás será vencido» dans le dernier couplet est remplacée par «El pueblo armado jamás será aplastado» (« Le peuple armé ne sera jamais écrasé »).

* * *

Notons que les deux groupes qui ont fait connaître la chanson était loin d'être des «nobodies». S'était en fait des groupes à l'avant-garde de la renaissance de la chanson chilienne (Quilapayún avait été nommé «ambassadeur culturel» par Allende). D'ailleurs, tout deux ont pu échapper à la dictature parce qu'au moment du coup d'état, ils étaient en tournée à l'étranger. Malheureusement, l'exil a eu raison de l'esprit collectif et les groupes se sont disloqués et ont été entraînés dans des scissions et des querelles juridiques pour les droits et l'utilisation des noms. (bref, c'était de vrais gauchistes!)

* * *

Paroles
(Source: Wikipedia)

Le peuple uni ne sera jamais vaincu,
Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Debout, chanter, que nous allons triompher.
Ils avancent déjà, drapeaux d'unité,
Et tu viendras, allant à mes côtés,
Et ainsi tu verras ton chant et ton drapeau fleurir.
La lumière, d'un rouge lever de jour
Annonce déjà la vie qui viendra.

Debout, combattre, le peuple va triompher.
La vie qui viendra sera meilleure
Conquérir notre félicité,
Et en une clameur, mille voix de combat
Se soulèveront, ils diront,
Chanson de liberté,
Décidée, la patrie vaincra.

Et maintenant, le peuple qui se soulève dans la lutte
Avec des voix de géants criants : En avant !
Le peuple uni ne sera jamais vaincu,
Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

La patrie forge l'unité.
De nord au sud, elle se mobilisera,
Du Salar ardent et minéral
A la forêt austral,
Unis dans la lutte et dans le travail, ils iront
Ils couvriront la patrie.
Son pas annonce déjà l'avenir.

Debout, chanter, que nous allons triompher
Des millions déjà imposent la vérité.
Ils sont d'acier, ardent bataillon.
Leurs mains vont porter la justice
Et la raison, femme,
Avec feu et valeur,
Déjà tu es ici, avec du travailleur.

Et maintenant, le peuple qui se soulève dans la lutte
Avec des voix de géants criants : En avant !
Le peuple uni ne sera jamais vaincu,
Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

jeudi 30 avril 2009

À l'ouvrage camarade!



Le collectif se sent généreux en cette veille de fête des travailleurs. En effet, nous avons numérisé le vynile d'En Lutte que vous pouvez dès maintenant télécharger grrrratuitement. Nous avons ainsi sauvé un album vynile maoïste de la dictature de la table tournante!

Ni la feuille d'érable, ni le fleurdelysé

Une superbe pochette est disponible dans l'éventualité ou ça vous tenterait d'en faire cadeau en cette fête des travailleurs. C'est pas extraordinaire?

mercredi 8 avril 2009

La minute du patrimoine révolutionnaire: La lettre au rédacteur en chef

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La lettre au rédacteur en chef




Peu de gens savent que le «Québec rouge» a laissé un patrimoine musical. Il y a non seulement eu de la chanson engagée mais les principales organisations communistes nous ont laisser quelques 33 tours qu'on retrouve encore, quand on est chanceux, dans les bacs de certains Colisé du livre et autres cavernes d'Ali Baba.

La chanson que nous vous présentons aujourd'hui figure sur un disque édité dans les années 1970 par une mystérieuse «Distribution Premier mai / Mai first distribution».

Musicalement c'est on ne peut plus «québécois», on dirait presque du Paul Piché (qui, soit dit en passant, était membre d'un groupe trotskyste à l'époque). On est loin des chansons martiales auxquelles nous ont habituées les organisations ML des années 1970 (voir Les nouveaux partisans, la chanson phare de la Gauche prolétarienne, par exemple). En fait, à part la référence au parti, c'est même pas si pire (politiquement parlant). On sent la volonté pédagogique et non simplement propagandiste.

Le journal dont il est question dans la chanson est probablement l'hebdomadaire «En lutte!», fondé par l'ex-felquiste Charles Gagnon en 1972. Pour la petite histoire, mentionnons que l'idée de base était de rééditer l'exploit de Lenine et de structurer un parti autour d'un journal. Ça a donné d'abord «l'équipe du journal» puis l'Organisation marxiste-léniniste du Canada En lutte! qui s'est dissoute en 1982.

Pour en savoir plus sur En lutte!:
Bulletin d'histoire politique (à partir de la page 37 surtout)
En lutte!

mercredi 18 mars 2009

La minute du patrimoine révolutionnaire: Solidarity forever

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: Solidarity forever




Qui n'a jamais entendu le refrain «solidarité, mes frères et mes soeurs»? Ce classique des manifs syndicales québécoises est en fait... un chant syndicaliste révolutionnaire américain!

En effet, il s'agit d'une traduction --réalisée en 1915 par Jean Baumgarten-- de «Solidarity forever». Cette chanson a été écrite entre 1914 et 1915 par Ralph Chaplin alors qu'il couvrait une grève des mineurs de charbon à Huntington en Virginie Occidentale. Chaplin était alors l'une des figures de proue des IWW et «Solidarity forever» (qui reprend un air patriotique connu) devait popularisé le programme syndicaliste révolutionnaire. Cette chanson est l'un des classiques qui se retrouve dans le «Little red song book» des IWW.

Curieusement, la chanson a survécu au syndicalisme révolutionnaire historique et est devenu l'hymne du syndicalisme anglosaxon. D'ailleurs, cela irritait profondément Chaplin que les bonzes de l'AFL-CIO puissent entonner sa chanson. Il faut dire que la version qu'ils entonnent est sévèrement amputée (du 2/3 environ). «Solidarity forever» est aujourd'hui la chanson ouvrière la plus connue dans le monde après l'Internationale.

Curiosité historique: Ralph Chaplin a vécu quelques mois à Montréal en 1914. Il a d'ailleurs fait un discours très radical le premier mai de cette année là, appelant à la grève générale pour empêcher la guerre.

Pour en savoir plus, la page de wikipedia (en anglais).

Solidarité mes frères et mes soeurs

Paroles françaises: J. Baumgarten 1915

Nous engraissons le capital et ses usines
Enchaînés du matin au soir à la machine
Pour notre peine, des salaires de famine
Mais l'union nous rendra forts

Refrain
Solidarité mes frères et mes soeurs
Solidarité mes frères et mes soeurs
Solidarité mes frères et mes soeurs
Ensemble nous vaincrons

Mais si un jour nous arrêtons tous nos machines
Mais si un jour nous occupons tous nos usines
Puissants patrons vous ferez alors tristes mines
Car l'union nous rendra forts.

En combattant pour elle, la classe ouvrière
Apportera un ordre nouveau sur la terre
Au coude à coude restons unis, prolétaires
C'est l'union qui nous rend forts.

(Source)

N.b.: une âme charitable a ajouté «et mes soeurs» au refrain de la version québécoise de la chanson. Cliquez pour entendre la version «originale» (et passablement martiale) de la traduction.

jeudi 26 février 2009

[Pause kit-kat] Parler de révolution



Bon, ça va faire la Caisse de dépôt et placements. Pu capable. Et si on mettait un peu de musique? Histoire de penser à d'autre chose... La révolution, par exemple, quand tous les pauvres s'y mettront.

(Trouvé sur Playing for change.)

==> L'original (live).



Lyrics :

Don't you know
They're talkin' bout a revolution
It sounds like a whisper
Don't you know
They're talkin' about a revolution
It sounds like a whisper
While they're standing in the welfare lines
Crying at the doorsteps of those armies of salvation
Wasting time in the unemployment lines
Sitting around waiting for a promotion

Poor people gonna rise up
And get their share
Poor people gonna rise up
And take what's theirs

Don't you know
You better run, run, run...
Oh I said you better
Run, run, run...

Finally the tables are starting to turn
Talkin' bout a revolution

(Comme quoi, finalement, on peut-être pas si loin de la Caisse que ça...)

jeudi 29 janvier 2009

La minute du patrimoine révolutionnaire: La Révolte

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La Révolte






Cette fois, il s'agit d'un authentique classique anarchiste et non d'un vrai-faux classique comme La Java des bons enfants ou La Makhnovtchina. Les paroles et la musique sont de Sébastien Faure et datent de 1886.

À l'époque, le mouvement anarchiste tente à peu près toutes les formes de propagande (de la chanson au théâtre en passant par la peinture). Outre les oeuvres d'artistes proches du mouvement (comme Mirbeau ou Pissarro), la majeure partie de cette production militante ne passera pas à l'histoire --et c'est tant mieux, on n'a qu'à lire le «théâtre» de Louise Michel pour s'en convaincre!-- si ce n'est quelques chansons comme La Révolte (bon, ok, sa renommée se limite au mouvement anarchiste mais c'est déjà ça!).







La Révolte a figuré au fil des ans sur quelques disques, notamment sur «Chansons anarchistes» des 4 Barbus [voir vidéo] et sur «71.86.21.36» des René Binamé (en version légèrement remaniée, voir juste au dessus).




Paroles:


Nous sommes les persécutés
De tous les temps et de toutes les races
Toujours nous fûmes exploités
par les tyrans et les rapaces
Mais nous ne voulons plus fléchir
Sous le joug qui courba nos pères
Car nous voulons nous affranchir
de ceux qui causent nos misères

Refrain :
Église, Parlement, Capitalisme, État, Magistrature
Patrons et Gouvernants, libérons nous de cette pourriture
Pressant est notre appel, donnons l'assaut au monde autoritaire
Et d'un cœur fraternel nous réaliserons l’idéal libertaire

Ouvrier ou bien paysan
Travailleur de la terre ou de l'usine
Nous sommes dès nos jeunes ans
Réduits aux labeurs qui nous minent
D'un bout du monde à l'autre bout
C'est nous qui créons l'abondance
C'est nous tous qui produisons tout
Et nous vivons dans l'indigence

(Refrain)

L'État nous écrase d’impôts
Il faut payer ses juges, sa flicaille
Et si nous protestons trop haut
Au nom de l'ordre on nous mitraille
Les maîtres ont changés cent fois
C'est le jeu de la politique
Quels que soient ceux qui font les lois
C’est bien toujours la même clique

(Refrain)

Pour défendre les intérêts
Des flibustiers de la grande industrie
On nous ordonne d'être prêts
À mourir pour notre patrie
Nous ne possédons rien de rien
Nous avons horreur de la guerre
Voleurs, défendez votre bien
Ce n'est pas à nous de le faire

(Refrain)

Déshérités, soyons amis
Mettons un terme à nos tristes disputes
Debout! ne soyons plus soumis
Organisons la Grande Lutte
Tournons le dos aux endormeurs
Qui bercent la misère humaine
Clouons le bec aux imposteurs
Qui sèment entre nous la haine

(Refrain)

Partout sévit l'Autorité
Des gouvernants l'Internationale
Jugule notre liberté
Dont le souffle n'est plus qu'un râle
L'heure a sonné de réagir
En tous lieux la Révolte gronde
Compagnons, sachons nous unir
Contre tous les Maîtres du Monde

(Source: Wikipedia)

mercredi 21 janvier 2009

La minute du patrimoine révolutionnaire: La Java des bons enfants

La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Cette semaine: La Java des bons enfants








Pendant des années, cette chanson a été attribuée à Raymond Callemin, dit Raymond la Science (un membre de la Bande Bonnot). Normal, c'est le crédit qui était indiqué sur le tout premier enregistrement sur disque de cette chanson... Or, il n'en est rien. La chanson a plutôt écrite par Guy Debord dans les années 1960, et endisqué en 1973 avec une musique de Francis Lemonnier et la voix de Jacques Marchais. Le pastiche, parce que c'est bien de cela dont il s'agit pour qui écoute attentivement, était d'autant plus crédible que de nombreuses authentiques chansons de la «belle époque» étaient tout aussi violentes et insolentes (voir par exemple La Dynamite ou encore La Chanson du Père Duchesne). La Java des bons enfants figurait sur «Pour en finir avec le travail», un disque produit par des situs et leurs amis (toute l'histoire par ici).

La chanson fait référence à la journée du 8 novembre 1892, durant laquelle l'anarchiste Émile Henry, âgé de 19 ans, dépose une bombe dite "à renversement" au siège des mines de Carmaux à Paris. Après la découverte de l'engin explosif, celui-ci est emmené au commissariat de police de la rue des Bons-Enfants et y explose faisant 5 morts. Émile Henry est arrêté après quelques attentats le 27 avril 1894 et guillotiné un mois plus tard.

Pour l'anecdote, notons que l'État français a depuis fait reconstruire le commissariat à l'angle de la rue des Bons-Enfants (photo courtoisie d'un camarade de l'UCL-Mtl)...

La chanson a depuis été notamment reprise par les René Binamé (c'est eux que l'on entend en haut) et Les Amis de ta femme.

Le petit clip ci-bas reprend la version originale que l'on trouvait sur l'album «Pour en finir avec le travail».



Paroles:

Dans la rue des Bons-Enfants,
On vend tout au plus offrant.
Y avait un commissariat,
Et maintenant il n'est plus là.
Une explosion fantastique,
N'en a pas laissé une brique,
On crut qu'c'était Fantômas,
Mais c'était la lutte des classes !


Un poulet zélé vint vite,
Qui portait une marmite,
Qu'était à renversement,
Il la retourne imprudemment.


Le brigadier, l'comissaire,
Mêlés au poulet vulgaire,
Partent en morceaux épars,
Qu'on ramasse sur un buvard.
Contrairement à ce qu'on croyait,
Y'en avait qui en avait,
L'étonnement est profond:
On peut les voir jusqu'au plafond.


Voilà bien ce qu'il fallait,
Pour faire la guerre au palais,
Sache que ta meilleure amie,
Prolétaire, c'est la chimie.


Les socialos n'ont rien fait,
Pour abréger les méfaits,
De l'infamie capitaliste,
Heureusement vient l'anarchiste.
Il n'a pas de préjugés,
Les curés seront mangés,
Plus de patrie, plus de colonie,
Et tout le pouvoir il le nie.


Encore quelques beaux efforts,
Et disons qu'on se fait fort,
De régler radicalement,
Le problème social en suspend.


Dans la rue des Bons-Enfants,
Viande à vendre au plus offrant,
L'avenir radieux prend place,
Et le vieux monde est à la casse.

(Source: Wikipedia)

mardi 11 novembre 2008

La minute du patrimoine révolutionnaire: La Cucaracha



La minute du patrimoine est une chronique musicale. L'idée est de faire connaître l'histoire et les dessous de certaines chansons révolutionnaires.

Incroyable, mais vrai, La Cucaracha peut revendiquer sa place dans le «patrimoine révolutionnaire». La version la plus connue de cette chanson populaire est en effet directement lié à la guerre civile mexicaine et était semble-t-il chantéw par les troupes révolutionnaires d'Emiliano Zapata (c'est en tout cas ce que disent plusieurs sources libertaires comme le CIRA).

La coquerelle dont il est question représente, au choix, les troupes «fédérales» envoyées contre les révolutionnaires, qui ne trouvaient le courage de monter au feu que droguées, ou le général mexicain Victoriano Huerta qui, selon Wikipedia, était «très capable, donc dangereux et aussi toxicomane et alcoolique, devenu après un coup d'état président de la République, que ses opposants surnommaient la cucaracha peut-être à cause de ses lunettes rondes et foncées ainsi que de sa redingote et qui sans marijuana, ne pouvait paraît-il plus marcher.»

Dans la version la plus «achevée» --qui est, parait-il, bien édulcorée par rapport à ce qui se chantait à l'époque-- il est directement fait référence à Pancho Villa à la fin. Notons que ce révolutionnaire, un bandit de grands de chemins légendaire devenu général, s'est allié à la fin Zapata. Selon Wipikedia, «Villa et Zapata furent les deux seuls grands chefs révolutionnaires qui ne tournèrent jamais leur veste».

Quoi qu'on dise, durant la révolution mexicaine, l'influence libertaire n'est jamais très loin, notamment via les idées anarcho-communistes de Ricardo Flores Magon (qui aurait influencé Zapata, entre autre).

Traduction française
(source Wikipedia)

Refrain :
Le cafard, le cafard,
Ne peut plus marcher ;
Parce qu'il n'a pas, parce qu'il lui manque
De la marijuana à fumer

Voici que les Carrancistes s'en vont
Ils s'en vont enfin à Perote
Et ils ne peuvent pas marcher
À cause de leurs moustaches

(Refrain)

Avec les barbes de Carranza
Je vais faire une cordelière
Que je mettrai au chapeau
De monsieur Francisco Villa (connu comme Pancho Villa)

* * *

Il existe énormément de versions «militantes» de La Cucaracha (notamment Motivés mais aussi Serge Utgé Royo). Ceci dit, la plus belle version récente à mon avis est celle de Lila Downs:

jeudi 25 septembre 2008

[Vidéo] Le vent des urnes



Un slam de circonstance. Le Vent des urnes au lancement du livre-disque d'Ivy. Enjoy.