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samedi 12 mai 2012

Le retour des indignéEs

Le début du printemps en ville ça signifie le retour de deux choses: les odeurs de bouses et la crème glacée. Cette année, on peut ajouter à cette exhaustive liste le retour des indignéEs. Le "grand réveil mondial".

samedi 21 avril 2012

La justice n'est pas réservée qu'aux scabs

C'est rare que le système judiciaire est de notre bord. Depuis quelques semaines, des juges proclament des injonctions pour détourner les lignes de piquetage. Les manifestant-e-s se font remettre des tickets pour avoir "obstrué la voie publique", en flagrante opposition aux principes défendus par les chartes des droits.

Et si le système pouvait être utilisé par nous aussi?

samedi 31 décembre 2011

La petite histoire des indignéEs

Ça sent la conclusion pour le mouvement occupiste de Québec. En préparation d'un exhaustif et probablement trop long bilan, jetons un oeil sur les points saillants de sa courte histoire.

La première assemblée générale à la Place d'Youville
Le 15 octobre a lieu le lancement du mouvement occupiste de Québec. 200 curieux et militantEs, le sourire fendu jusqu'aux oreilles, se retrouvent Place D'Youville. Un grand micro-ouvert relaie la parole de ceux qui ne l'ont jamais. La présence des débiles légers de la Vigile du samedi, bien que parfois applaudie, en irrite plusieurs.

L'installation place de l'Université-du-Québec
Le 22 octobre, le mouvement s'installe dans Saint-Roch. Ça se produit le même jour qu'une manifestation de la Coalition opposée à la tarification et à vous savez quoi.

Le feu signé CHOI
Le 1er novembre, Dominic Maurais abreuve les indignéEs d'injures tout en se disant préoccupé des terribles risques d'incendies potentiels. Une heure plus tard, une tente prend en feu. La ville emboite le pas dès le lendemain en inaugurant des visites régulières "de sécurité" qui parviennent à miner le moral des troupes.

Les indignéEs prennent conscience de leurs ennemis.

Prenez note que c'est ce blogue qui a révélé en primeur cette provocation de la radio poubelle.

Le refus de se faire confisquer le bois
Le 4 novembre, le mouvement refuse de céder aux demandes de la ville qui réclame son départ suite aux plaintes de bourgeois de Saint-Roch.

On assiste à quelque chose qu'on pourrait croire banal pour des gens que l'on dit indignés. Ceux-ci résistent pour la première fois. Refusant de se faire confisquer le bois, un individu grimpe sur la pile de buches. Pendant ce temps, d'autres protestataires récupèrent celles qui ont été confisquées dans un camion.

Fidèles à leur parole, leur résistance reste pacifique.

Les indignéEs rencontrent Labeaume
Le 7 novembre, les indignéEs participent à la période de question à la mairie. C'est la première fois que l'empereur nain rencontre les militantEs. Comme c'est la tradition dans une démocratie moderne, le roi ignore les doléances de la plèbe.

La brutale éviction
Le 22 novembre, six campeurs sont évincés par la police au petit matin. Tout ce qui se trouve Place de l'Université-du-Québec, tentes incluses, est lancé pêle mêle dans un camion. "Vous pourrez récupérer tout ça plus tard" disent-ils.

C'est la fin du campement mais pas du mouvement.

Une action directe pour deux banques
Le 24 novembre, les indignéEs prennent l'offensive et visitent deux banques. Leur message dénonce les profits indécents et les frais aux usagers.

Le sommet des indignéEs
Le 3 décembre, les occupistes de plusieurs villes se rencontrent à Québec pour se réseauter, solidariser et se former.  

Bien qu'initié avec de riches objectifs, force est d'admettre qu'aucun résultat concret n'a émergé de cette rencontre. Aucun manifeste, bilan ou résumé n'a été réalisé suites aux nombreuses et longues discussions entamées durant cette fin de semaine. Elle se cloture par une action dans un Mc Donald (voir le vidéo).

Deux poursuites judiciaires
Il y aura des suites en lien avec les attaques vicieuses de la droite de la radio poubelle. Une plainte au criminel à été déposée pour cause "d'incitation à commettre un méfait".

En parallèle, une poursuite aux petites créances a été déposée contre la ville pour "atteinte à la liberté d'expression".

Prenez note que le premier bilan local du mouvement #Occupons au Saguenay vient d'être mis en ligne par le Collectif Emma Goldman.

Vous avez des commentaires sur ce résumé? Vous souhaitez me corriger? La section commentaire est là pour ça.

Et vous, quel serait votre bilan des occupistes de Québec?

dimanche 25 décembre 2011

Anonymous éteint le sapin

Le sapin de Noël de Quebecadabra sur la place de l'Université-du-Québec a été éteint hier soir par Anonymous, un groupe proche des indignéEs.

Sans disposer de plus de détails, on peut imaginer qu'il s'agit d'une action sainement vengeresse contre la ville.

Remarquez que ce sapin est bel et bien "permanent et inflammable (selon les critères de la ville)", deux critères invoquées par la ville pour saccager le campement.

samedi 24 décembre 2011

42,000$ pour harceler les occupistes

C'est 42,000$ que la ville de Québec aura dépensé pour harceler les indignéEs sur la Place de l'Université-du-Québec. 42,000$ balancé en pure perte. 42,000$ pour surveiller une bande de militantEs pacifiques occupant un espace de béton entre deux boulevards.

Ça représente les heures supp. payé aux employés de la ville.

Évidemment nos chers médias bourgeois, le Soleil notamment, met ça sur le dos des occupistes. "Les indignés de Québec (...) ont coûté aux contribuables 42 000 $" indique le journul. Le même article indique que les employés de la ville devaient veiller quotidiennement à la sécurité des lieux.

C'est quand même culotté. C'est de la faute aux indignéEs si la ville a misé sur la répression?

La présence des policiers et des pompiers était-elle nécessaire?
Non

Les indignéEs représentaient-els un danger pour l'ordre établi?
Non

Y avait-il un risque de feu sur le site de la Place de l'Université-du-Québec?
Si vous considérez comme moi que du gazon mouillé, des pancartes de protestations et des toiles en plastique ne sont pas des objets inflammables, alors la réponse est non.

C'est une bonne stratégie de communication de tenter de faire porter le chapeau à celui qui subit la violence plutôt qu'à celui qui la provoque. Mais il ne faut pas être dupe.

vendredi 16 décembre 2011

Maurais poursuivi au criminel

L'animateur Dominic Maurais n'y est pas allé de main morte pour intimider les indignéEs à l'antenne de CHOI. Le 1er novembre, il invitait les gagnants d'un concours dénigrant les gens sur l'aide sociale à "aller dépinner une tente au Parc St-Roch pis de nous la ramener". Il qualifiait aussi les indignéEs d'"hurluberlus pas propres", de "parasites" et de "gars habitués à vivre au crochet de la société".

Pour les indignéEs, il s'agit d'une "incitation à commettre un méfait". "Nous déposons donc une plainte criminelle aujourd’hui jeudi, le 15 décembre en avant-midi, en réaction à ces agissements inacceptables pour une personne qui utilise les ondes" indique leur communiqué de presse. L'initiative est lancée par André Bérubé, membre du comité juridique d'Occupons Québec.

La plainte exclue volontairement toute référence au feu qu'il y a eut le même jour au campement. Les indignéEs avaient pourtant affirmé qu'il avait été causé par des "agents provocateurs".

Occupons Québec compte célébrer Noël demain 17 décembre à 13h sur la Place de l'Université-du-Québec à côté du "dispendieux et permanent cône bleu inflammable".

jeudi 8 décembre 2011

Manif contre l'accord de libre-échange avec l'Europe: Tout baigne pour l'élite

Les accords de libre-échanges sont honteux. Fortement maculés de la semence néo-libérale, ils visent essentiellement à mettre en vente les services publics et les ressources naturelles à des intérêts privés. Disons le carrément, ces traités sont des crimes odieux.

samedi 3 décembre 2011

Sommet des indignéEs: On est loin de la révolution

C'est dans un froid sibérien que se tient en ce moment le Sommet des indignéEs en face de l'assemblée nationale.

Hier soir, une vingtaine de jeunes de Québec et de Charlevoix se sont retrouvés pour monter le campement. Surprise, cinq voitures de flics les attendaient avec la consigne de confisquer la première tente qui serait érigée. Les indignéEs transis ont préféré s'abstenir. Les gens de Rimouski sont arrivés peu après.
Ce matin le moral était au beau fixe alors que cinquante indignéEs se sont réunis pour réinventer le monde. Les gens se sont séparés en groupe avec l'audacieux objectif de "formuler des revendications plus précises au niveau national en lien avec celles internationales".
Le plus indignant dans tout ça, c'est qu'une quantité aussi importante des forces du désordre se soient mobilisés pour surveiller une bande de jeunes qui discutaillent.

La justice s'en mêle
Un indigné poursuit la ville de Québec aux petites créances pour avoir brimé son droit à la liberté d'expression. L'évènement lié à la plainte a eut lieu sur la Place de l'Université-du-Québec lors d'une des actions de sabotage de la ville. La police avait alors confisqué toutes les pancartes avec un message politique sous motif que "ça pourrait brûler". 

Mon petit doigt me dit que la poursuite vise juste et qu'il va être difficile pour la ville de prouver qu'elle défendait la sécurité des indignéEs en brimant leur droit de s'exprimer.

Le comité politique envisage aussi une poursuite au criminel contre Dominic Maurais à CHOI par rapport aux propos qu'il a tenu lors de son émission du matin le 1er novembre. Voix de faits avait révélé que Maurais y insultait les indignéEs dans un discours chargé de haine tout en incitant ses auditeurs à saboter les tentes. Selon l'article 318 du Code criminel, "L'incitation publique à la haine, la promotion volontaire de la haine (...) constituent des infractions criminelles". 

À mon avis ça va être plus difficile à prouver, mais qui sait... Peut-être il y aura-t-il des conséquences pour CHOI suite à cette affaire finalement.

mercredi 30 novembre 2011

Sommet des indignéEs à Québec

Mine de rien il se prépare un évènement pas mal ambitieux en fin de semaine. Il est question d'un sommet de tous les indignéEs du Québec en face de l'Assemblée Nationale. Tout un contrat.

La chose est intéressante notamment parce que l'appel est une initiative des régions pour une fois. C'est Rimouski qui a lancé l'idée.

Il est important de souligner le notable effort que les indignéEs mettent à se regrouper, à solidariser, à se former et à se réseauter. La classe riche souhaite pourtant ardemment que tout le monde reste scotché devant la télé.

Est-ce que ce sera un succès de foule? La on met un gros point d'interrogation, mais force est d'admettre qu'on ne peut jamais être trop sûr avec les indignéEs et que, si le passé est garant de l'avenir, els peuvent nous surprendre. 

Dès vendredi 15h, tout le monde est invité à venir monter sa tente.
Pour un rassemblement citoyen dénonçant les abus du capitalisme financier, pour une grande concertation entre tous les indignéEs permettant ainsi un partage d’expériences, un réseautage, des formations et l’aide l’auto-organisation, pour dénoncer le démantèlement des différents campements au niveau mondial, Occupons La Pocatière, Occupons Québec, Occupons Rimouski et Occupons Victoriaville lancent officiellement une invitation à tous les indignéEs et à tous les mouvements d’occupations à venir à Québec le 2, 3 et 4 décembre pour un campement de 3 jours et 2 nuits.

Nous faisons appel à tous et à toutes pour dons de matériel et de nourriture, propositions d’activités et de conférences et pour tout bénévolat quel qu’il soit. Le lieu précis de l’occupation et le calendrier des activités seront précisés sous peu.

Cette occupation est la vôtre!

Contacts :
Rimouski : logistique.occupons.rimouski@hotmail.ca
La Pocatière : occuponslapoc@hotmail.ca
Québec : sommetindignequebec@hotmail.ca
Forum : http://occuponsquebec.org/forum_wp/
L'évènement Facebook

En fin de compte
Nos camarades du Saguenay ont publié un très bon texte de David Graeber, anthropologue anarchiste, sur la question des indignéEs.

États-unis : La démocratie directe des indigné-e-s face à la « démocratie » américaine

Même si le mouvement est toujours animé, la saison des bilans sonne pour les indignéEs. Notre collectif s'y risquera-t-il?

Suspense...

mardi 29 novembre 2011

Le sapin du capitalisme

Ça serait vraiment de la mauvaise foi que de dire que la ville a piétiné le campement dans l'objectif d'ériger une structure phallique de 280,000$.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que GM développement, à qui appartient tout ce qu'il y a de commercial sur la très marchande rue Saint-Joseph, ait été intimidé par l'impact de la présence des indignéEs et ait sommé la ville d'agir.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que les propriétaires du stationnement de la Place de l'Université-du-Québec ait fait des pressions sur la ville pour chasser les indignéEs pour la seule et unique raison qu'il s'agit de leur propriété privée, qu'ils sont dans leur bon droit et qu'ils doivent exercer pleine et entière jouissance de leur asphalte.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que les commerces sur Saint-Joseph, sous haute perfusion de fonds publics depuis au moins 40 ans (2), aient craints que la présence des indignéEs ait un impact négatif sur leur achalandage pendant ce temps de consommation effréné.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que la quête de profit est plus important qu'un espace ouvert à l'émancipation, aux débats, à la prise de parole publique et à l'utilisation de fluides corporels lors d'un processus complexe de création nommé "amour".

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire que chasser des jeunes gens d'une place publique ou ils exerçaient un droit démocratique primaire est complètement opposé aux soi-disantes vertus que les bourgeois chantent sur le temps des fêtes, du genre "partage", "amour des enfants", "fraternité" et peut-être même "paix", et qu'ériger un arbre de Noël sur ce lieu est une insulte grossière, une farce inique, un affront aux droits de l'humain?

Ça serait vraiment de la mauvaise foi de dire qu'un jour tous les indignéEs du monde démonteront toutes les pompeuses structures à la gloire du capitalisme à coup de dynamites et qu'ils en feront de gigantesques feux de joie.

Ça serait vraiment de la mauvaise foi.

jeudi 24 novembre 2011

Les indignéEs passent à l'offensive

Les indignéEs et leurs alliéEs ont ciblé deux banques ce soir lors d'une marche festive. Il s'agit de la première action directe du mouvement depuis sa naissance le 15 octobre.

C'est la Banque Laurentienne, située à deux pas de la Place de l'Université, qui a reçu la visite d'une centaine d'indignéEs vers 17:45. Une trentaine d'entre eux sont entrés à la surprise des employés. La police a rapidement suivi.

mardi 22 novembre 2011

IndignéEs: Le campement disparaît

Il ne reste absolument plus rien sur la Place de l'Université-du-Québec. L'anti-émeute s'est présentée à 6h ce matin pour démanteler le campement. Il ne reste pas même une pancarte ou une banderole rappelant la présence des indignéEs. Les tentes bigarrées cèdent la place au béton inerte et grisâtre.

Les six personnes sur place n'ont opposé aucune résistance.

La ville a invoqué un nouvel argument pour justifier l'opération: Montréal. Logique implacable: À Montréal ils ont des problèmes grave. Des sans abris prennent part au campement. À Québec il y a des sans abris aussi. Alors voyez-vous, à Québec il pourrait y avoir des problèmes aussi. Remarquez que l'argument n'est pas forcé d'être accompagné de preuves.

Une fois de plus, les terribles et hypothétiques risques à la sécurité des manifestantEs l'ont emporté sur l'expression de droits fondamentaux de base. 

De là à dire par contre que le mouvement est supprimé... Ça reste à voir. Des activités, notamment une "manifestation surprise", sans revendication connue, est prévue jeudi 17:30.

Ça ne serait pas surprenant que la métropole s'inspire de Québec pour faire une opération similaire dans les prochains jours.

vendredi 18 novembre 2011

IndignéEs: La cabane est capout

La ville a tenu promesse et a mis ses menaces à exécution ce matin. La cuisine en bois a été démantelée.

L'avis remis hier mentionnait la présence non-désirée d'un "abri permanent". Tenant pour acquis que la ville était de bonne foi, les indignéEs ont décidé en assemblée générale hier soir d'installer des roulettes à la structure de bois pour montrer qu'elle était mobile.

Dès 9:45, au premier signe de la police, les indignéEs ont encerclé la cabane. Els (haha) sont ensuite entrés à l'intérieur. Les 24 policiers se sont mis à s'approcher quand, tout à coup, la cabane s'est mise à bouger.

S'immobilisant un peu plus loin, la police, restée indifférente, a encerclé la cabane. Ils sont entrés à l'intérieur et ont menacé les occupistes d'arrestation si els ne sortaient pas.

Les militantEs ont obtempéréEs et des travailleurs et travailleuses non-syndiquéEs ont commencé à arracher la toiture. En quelques minutes, il ne restait plus rien.

Comme on peut le voir sur la photo, la foule était dense. De nombreux observateurs et des gens venus en solidarité ont gonflé la présence des indignéEs.

Jacques Perron était absent de l'opération.

Il s'agit d'une des premières fois ou le mouvement fait preuve d'une certaine résistance face à la répression. On se souvient que des gens étaient grimpés sur les bûches de bois la première fois que la police était venue pour les confisquer.
Curiosité
Un nouveau venu, disant s'appeler Pierre, se trimbalait avec son portable après l'action de la police. Celui-ci affichait une mine souriante aux caméras de télévision. Son portable affichait le montant de la dette du Québec, celle qu'on peut voir grimper en temps réel sur le site de l'Institut Économique de Montréal. Pierre se mettait systématiquement à côté des gens qui se faisaient photographier et filmer, le portable bien en vue.

IndignéEs, ce que vous montrez devient la signature de ce que vous êtes. Pour paraphraser Rémi Gaillard, c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui.

jeudi 17 novembre 2011

Les indignéEs reçoivent un avis de démantelement

Grosses nouveautés aujourd'hui au campement des indignéEs.

1. Illes ont reçus le premier avis écrit de démantèlement. La "structure permanente" dont il est question fait probablement référence à la grosse tente d'armée ou à la petite cabane en bois. D'habitude, Jacques Perron se contente d'aviser les indignéEs verbalement, chaque matin, de démanteler le campement. Là, c'est écrit. C'est même daté: demain 8h30.

2. Illes seraient prêtEs à résister. Toute une nouveauté. Il est question de former une chaîne humaine autour de la tente. Illes s'attendent même à des arrestations.

Bon remarque comme ça, c'est pas parce que Jacques Perron a décidé de remettre un avis écrit que ça veut dire quoi que ce soit. Ça fait déjà longtemps que la ville a déclaré qu'elle ne souhaite pas de camping sur la place. La consigne est la même depuis le 2 novembre.

Serais-ce une autre manoeuvre d'intimidation de Jacques Perron? Si c'est le cas, il aura, une fois de plus, réussi à jeter la panique et la consternation au camp. Les indignéEs ont déjà les nerfs à vif depuis qu'on parle d'expulsion à New York et ailleurs. La situation internationale influence sans doute les décisions de la ville.

À mon avis, ça serait drôlement maladroit de la part de la police d'annoncer qu'elle va intervenir d'avance ainsi. La police connait le pouvoir de mobilisation des indignéEs et de leurs alliéEs. Ça m'étonnerait donc de voir l'anti émeute débarquer demain matin, au risque de confronter une foule nombreuse et hostile. Ça reste à voir.

Labeaume fait des petits
Notre altesse sérénissime Régis Labeaume aurait-il inspiré ses amis de la classe riche? Après avoir prétexté les risques d'incendie pour éjecter les militantEs, le maire de Vancouver s'est mis à, lui aussi, parler des terribles risques de feu. C'est tout de même une drôle de coïncidence quand même, nom d'une salsepareille.

Les indignéEs se sont tous et toutes mutuellement inspirées des occupations de villes successives. Les bourgeois font de même pour la répression.

mercredi 9 novembre 2011

Des policiers en civil au camp?

C'est la troisième semaine d'occupation pour les indignéEs. Depuis le 23 octobre, illes sont toujours là pour nous rappeler les écarts de richesse indécents entre riches et pauvres. 

Aujourd'hui, fidèle à son habitude, Jacques Perron est passé au petit matin. Les flics sont allés directement vers une tente, l'ont ouvert et y ont pris des bâches qui y étaient cachées. Ce genre d'action laisse croire que des policiers en civil rôdent au camp pour reccueillir des informations sur ce qui s'y passe.

Ils ont confisqués des banderoles, des marteaux et le plancher de carton mouillé d'une "cuisine" improvisée (qui pouvait prendre feu à tout moment!). Les flics jouent aux éboueurs. Par contre, ils n'ont pas touché à une bouteille de butane. La garderaient-ils de côté, histoire de garder un prétexte pour intervenir?

Après la saisie, une personne exaspérée a décidé de démonter sa tente de peur de se la faire confisquer. Les attaques de la ville portent fruits.

Soldarité de Montréal
Plusieurs camarades de la métropole sont venus pour apporter un soutien moral aux indignéEs de Québec. InquietEs de la situation, illes ont même offerts une grande banderole avec de jolis dessins de couleurs. Faut dire que leur situation est pas mal plus "relax" alors que leurs tentes sont, jusqu'à présent, tolérées par la mairie.

Remarque comme ça, j'ai cru comprendre que chaque semaine des musiciens venaient jouer pour les indignéEs montréalais. À Québec, youhouuu, y a-t-il unE artiste dans la salle?

Les droitistes: Comme des coups d'épées dans l'eau
Malgré l'absurde acharnement de la droite sur les indignéEs, les traitants de clochards, de BS, de communistes, d'adeptes du totalitarisme, de quêteux et tout le reste, la perception de la population envers eux reste au beau fixe. Une étude rendue publique hier faisait état que le taux d'appui de la populace était de 70% au Québec et de 60% au Canada. Qui sait, à force de mordre, les droitistes se péteront-illes les dents?

Trousse de formation
La conférence sur la démocratie participative d'aujourd'hui était des plus pertinentes pour le fonctionnement du campement. Les anarchistes ont réfléchis beaucoup sur la question de l'organisation. En effet, comment s'organiser efficacement en l'absence de cheffEs? Je vous propose une lecture très intéressante que les Éditions Ruptures distribuent en format brochure.

La tyrannie de l'abscence de structure de Jo Freeman

Il s'agit d'une réflexion tirée de l'expérience d'une militante féministe. Celle-ci remarque que lorsqu'un groupe garde des structures floues tout en dénonçant l'autoritarisme de l'organisation, une hiérarchie apparait tout de même. En l'absence d'organisation, un groupe développe ainsi une certaine forme... d'autoritarisme. D'ou la nécessité de savoir s'organiser.

Merci à Alex pour sa collaboration.

lundi 7 novembre 2011

[vidéo] Les indignéEs rencontrent le maire

L'intervention de ce matin a été filmée. On peut voir Jacques Perron, plénipotentiaire impérial, argumentant avec les indignéEs. Cinq voitures de flics et un camion de la ville pour quelques misérables bébelles: une poubelle, des pancartes, des bouts de carton et quelques toiles de plastique. La ville poursuit son oeuvre de destruction lente du campement sans opposition. Restant toujours vague sur ses objectifs, Jacques Perron a refusé de dire clairement ce qu'il souhaitait voir disparaitre du campement.



Les indignéEs à la période de question
Ce soir les indignéEs ont participé à la période de question à la mairie. Dans sa grande mansuétude, Nabeaume a octroyé 20 minutes au lieu de 10 à la plèbe à la seconde période de question.

Les interventions étaient à l'image du mouvement: Ça tirait dans tous les sens. Alexandre Morin a proposé à Nabeaume d'innover en devenant le premier maire à autoriser les indignéEs sur une place publique. Patrice Fortin a proposé grosso modo la même chose, en demandant au maire de déclarer un espace pour l'expression libre de toutes les opinions "Mongrain a dit que c'était une bonne idée", a-t-il ajouté. Il y a même eu un employé du Red Bull Crashed Ice, un monsieur Racine, qui a fait remarquer que l'évènement, qui occupe plusieurs rues du centre historique de la ville pendant plusieurs mois, dérangeait pas mal plus que le mouvement d'occupation. Guillaume Berger Richard, visiblement très pragmatique, a quant à lui demandé à ce que les campeurs et les campeuses aient accès aux services publics de base (toilette, ordure, électricité). Quant à elle, Lisa Hulé a lancée aux gens de la salle "vous êtes des indignÉes". Faut le faire.

La réponse du maire a été la même que depuis que le service des incendies lui a ouvert les yeux sur les terribles risques d'incendies: Pas de camping. En somme "Vous pouvez vous rendre la comme de simple citoyen, mais sans camper". Le maire a toutefois ajouté un détail intéressant. Il a proposé aux indignéEs d'aller se "chercher des alliéEs". "Il faut être rassembleur, vous tuez le message" a-t-il dit. Des propos qui laissent songeur, le maire suggérerait-il aux indignéEs de se coaliser avec les syndicats, les groupes de femmes, les étudiantEs et les groupes communautaires? Si c'est le cas, la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics à les bras grands ouverts.

Merci à Alex pour la collaboration vidéo et au montage photo.

MAJ: La période de question avec les indignéEs à la mairie est disponible en ligne.

dimanche 6 novembre 2011

[vidéo] Perron au camp

L'empereur Nabeaume a décidé que le campement des indignéEs devait être fermé. Prétextant d'absurdes risques de feu, les autorités confisquent peu à peu, jour après jour, tout ce qui peut brûler. Buches de bois, rallonges électriques, bougies, toiles de plastique doivent disparaitre du camp. Pour le faire sans se salir les mains, Nabeaume envoit son plénipotentiaire Jacques Perron.

Les indignéEs ont bel et bien reçus une liste de choses à corriger pour rendre le site conforme aux normes de la ville. Cependant, les autorités semblent désormais s'en sacrer comme l'an 40. Ils sont débarqués jeudi vendredi et samedi pour confisquer arbitrairement tout ce qui ne faisait pas leur affaire. Ils n'ont pratiquement pas adressés la parole aux militantEs. Perron a promis de revenir lundi.

Dans ce film, on voit le responsable de la ville de Québec Jacques Perron qui se promène avec la police dans le campement de la Place de l'Université du Québec. Ça a été enregistré samedi 5 novembre en après-midi.

L'opération s'effectue dans une douce violence. On sent la jouissance du petit homme qui peut exercer toute la force de son autorité sur de sales pouilleux. Il sait que demain on jubilera sur son compte, qu'il sera traité en héro à l'antenne de sa radio poubelle préférée. "Bravo à l'homme qui a foulé aux pieds les espoirs de ceux qui souhaitent un monde plus juste" dira-t-on en substance. "Nous, fiers cols rouges qui trimons toute notre vie à 140 heures semaine dans des boulots que l'on déteste, avec des patrons que l'on déteste, avec des cravates que l'on déteste, nous refusons que des jeunes puissent rêver d'un monde moins aliénant que celui dans lequel nous vivons". Le petit homme sourit. L'État est un monstre froid.

Notez que le film capte l'intervention du début à la fin... soit un total de 8 minutes!

On voit l'arrogance des services de la ville et leur tactique d'intimidation sur les indignéEs qui regardent les autorités piétiner leur campement. Resteront-illes des spectateurs et des spectratrices de cette pénible fermeture de rideau, à moins que les moutons ne se laissent pousser une laine d'acier?



Que les indignéEs ne soient pas dupes. L'idée n'est pas de rendre la place plus sécuritaire. L'objectif n'est pas d'éviter qu'il y ait des blessés. Le but de tout ce cirque, c'est d'attaquer votre moral. La police préférerait que vous vous rendiez sans résistance. IndignéEs, ne leur rendez pas ce service. RÉVOLTEZ-VOUS!

Pour l'instant, les indignéEs ont commencé à retirer des tentes et des toiles, gentiment, comme l'a exigé le sbire de la ville. La tente militaire étant en kevlar, ils s'imaginent peut-être obtenir la paix avec la ville?

Merci à Alex pour sa précieuse collaboration!

Les indignéEs en ont plein le cass'

Nous reproduisons un communiqué de presse du mouvement occupiste.
Occupons-Québec dénonce les tactiques d’usure auxquelles se prêtent les autorités de la ville de Québec envers les occupants. Par divers moyens, ces mêmes autorités visent à essouffler le mouvement, espérant ainsi ne pas avoir à se prononcer ouvertement et clairement contre lui. Ainsi nous recevons quotidiennement la visite des forces de l’Ordre qui nous imposent des mesures toujours plus exigeantes et injustifiées sous prétexte de risques d’incendies. En particulier, nous aimerions souligner l’absurdité de certaines opérations d’envergure en terme de personnels requis et de matériel utilisé (dizaines de policiers, camions de déménagement, etc) se soldant uniquement par la confiscation de quelques articles ménagers (cafetière, lampes, rallonges électriques, etc.). 

vendredi 4 novembre 2011

La ville confisque le bois

Alors qu'une menace d'éviction plane sur les occupistes du jardin de l'Université du Québec, la ville n'a trouvé rien de mieux aujourd'hui que de... confisquer leurs bûches de bois.

Une trentaine de policiers se sont chargés de la besogne vers 13h. Ils faisaient face à une soixantaine d'indignéEs qui s'attendaient plutôt à se faire évincer.

Une cinquantaine de personnes ont répondues aux appels à l'aide des occupistes. Ceux-ci craignent le démantèlement du camp depuis que Nabeaume a officiellement demandé aux occupistes de partir.

On remarque la volonté de la ville de jouer sur le prétexte du danger représenté par le feu pour faire chier les indignéEs. Assisterons-nous à une guerre d'usure, ou chaque camp vise à épuiser l'adversaire jusqu'à ce qu'il n'offre plus de résistance?

Après que plusieurs occupistes se soient adressées au public, une militante féministe à fait remarquer avec justesse la faible présence des femmes parmi ceux qui prennent toujours le crachoir. Il est vrai qu'on entend très peu de voix féminines chez les militantEs de Québec.

Un paltoquet au camp
La présence d'un employé calotté de CHOI a aussi été remarqué cet après-midi. Celui-ci se promenait dans le camp en lançant des remarques provocatrices aux gens tout en posant des questions avec arrogance. Il était visiblement prêt à recevoir quelques claques pour mieux illustrer son reportage. Il est parti non sans avoir récolté quelques témoignages audio. Les occupistes, qui sont très polis, lui ont signalé qu'il n'était pas le bienvenu.

Retour à un calme précaire

C'est par centaines que se sont déplacés au campement hier soir les indignéEs et leurs alliéEs pour exprimer leur refus de quitter le site du campement. Hier, l'empereur Nabeaume a décidé que les tentes du jardin de l'Université du Québec devait être démantelées... pour assurer la sécurité de ses habitantEs, bien sûr.