samedi 30 août 2008

Josée Verner




Ça sent les élections fédérales? Vous ne décelez pas cette odeur fétide qui sort des médias depuis quelques semaines afin de nous préparer touTEs au grand cirque? Sans blagues, on ne passe pas une journée sans entendre aux bulletins de nouvelles le déshonorable S.Harper, le vert-moisi S.Dion, l'ex maoïste G.Duceppe ou le perdu J.Layton nous parler de l'imminence des élections. On a même entendu le très courageux et fier Dion dire que "les CanadienNEs sont de plus en plus prêtEs à aller voter". Mais bon, ce n'est pas là le principal propos de ce texte, il ne s'agit que d'une rigolote mise en contexte politique.

Le sujet de ce texte est précis: Josée Verner. Le bashing d'unE seulE politicienNE à la fois n'est certainement pas très productif ou efficace, mais ça a pour effet de se détendre en buvant son café en ce beau samedi matin.

Vous êtes certainement au courant de toutes les coupures récentes visant le domaine de la culture au Canada. Vous savez aussi de qui dépendent directement ces coupures. Le seul hic dans tout ça, c'est que Josée coupe, coupe, coupe et coupe encore, mais n'affronte jamais les vilainEs journalistes qui pourraient bien lui mettre le nez dans le caca qu'elle produit.

Ce matin, la situation a changé. Josée est revenue! OUAIS, HOURRA, elle existe encore, elle n'a pas été envoyé dans l'espace, ni même au centre de la terre, nous avons effectivement droit à sa présence à la télévision. Elle est magnifiquement présente dans une si jolie publicité électorale conservatrice qui roule à la télé où on la voit, elle, en chair et en os nous disant que son gouvernement a livré la marchandise, tenu ses promesses et plein d'autres phrases vide de sens du genre. J'ai cru rêver.

Je me suis donc aventuré sur son site web. Dans la rubrique "éditorial de la semaine", on fait un saut dans le passé, avant sa disparition. Elle nous souhaite à touTEs une bonne fête du Canada. Que devrions-nous en penser ? Josée Verner est-elle plusieurs mois d'avance, est-elle en longues, très longues vacances, ou est-elle morte? Une publicité où on la voit en vrai peut-elle être le fait de manipulations technologiques qui nous feraient croire en son existence? Il y a de quoi se poser la question...

Faisons donc un concours: si jamais vous arrivez à trouver où est Josée, dites le nous dans les commentaires de ce texte et nous déterminerons unE gagnantE d'ici sept jours. Cette heureuse personne recevra une copie autographiée par les membres du collectif de la Nuit du dernier Cause Commune. Lancez-vous!

vendredi 29 août 2008

Réclame ta rue 2008



À ne pas manquer ce lundi ! Nous y serons avec drapeaux, bannières et deux tonnes de brochures (avis aux intéresséEs...).

mardi 26 août 2008

Populistes: qu'ils se bouffent entre eux!

Qui aurait cru voir un jour une «une» comme celle du Soleil de ce matin? Gros titre: l'ADQ pilonne Harper. C'est Sylvain Légaré, député de Vanier, qui mène la charge. Il reproche aux élus conservateurs de faire de la petite politique avec des dossiers importants pour la région (PEPS et cie). Le député reproche aux conservateurs d'être incapables de livrer la marchandise et d'attendre les élections pour (re)faire des promesses ce qui entraîne de nouveaux coûts.

C'est le maire Labeaume qui semble avoir rompu le sort qui liait tous les populistes jusqu'à récemment. En effet, la semaine dernière il s'est attaqué à Harper dans Le Soleil et à Radio-Canada. Tout cela est bien ironique considérant qu'aux dernières élections on arrêtait pas de nous dire que ça prend du monde au pouvoir pour faire avancer les dossiers. Or, rien ne bouge et élire des réactionnaires n'a rien donner. Tant qu'à ça, les backbenchers du Bloc étaient plus efficaces!!! (en autant que des députés puissent être "efficaces")

N'empêche, c'est franchement jouissif de voir les populistes se bouffer entre-eux!

Source

lundi 25 août 2008

[Brochure] La plateforme d'organisation des communistes libertaires

Nos camarades de Montréal viennent de republier, sous forme de brochure, La plateforme d'organisation des communistes libertaires, un classique de notre courant.

* * *

La tradition 'plateformiste' débute avec l'analyse que fait un groupe d'anarchistes russes en exil de leur défaite au main des bolcheviks durant la guerre civile. Ce groupe comprend des figures aussi importantes que Nestor Makhno, l'un des principaux leaders de l'armée insurrectionnelle de la paysannerie ukrainienne, Pierre Arshinov, historien de ce même mouvement et vieux compagnon de route de Makhno, et Ida Mett, chroniqueuse et partisane passionnée de l'insurrection de Kronstadt (2). Basé à Paris, le groupe gravite autour de la publication d'une revue bimensuelle anarcho-communiste en russe, Dielo Trouda (Cause ouvrière), dont Makhno et Arshinov avait rêvé dans les prisons tsaristes quinze ans plus tôt et qu'ils ont finalement fondée, à Paris, en 1925.


En plus des correspondances de plus en plus rares des camarades "restés aux pays", et de l'analyse de la nature du régime soviétique --Arshinov fut l'un des premiers à le qualifier, correctement, de capitalisme d'État--, la revue se concentre surtout à chercher les causes de "l'échec historique de l'anarchisme" dans la période révolutionnaire qui vient de balayer l'Europe. Comme la plupart des militantEs qui sont encore anarchistes en 1925 --les défections du côté des léninistes furent nombreuses-- Dielo Trouda pense que la principale cause de l'échec "est l'absence de principes et de pratiques organisationnels dans le monde anarchiste" qui a sa source dans "quelques défectuosités d'ordre théorique: notamment dans une fausse interprétation du principe d'individualité dans l'anarchisme; ce principe étant trop souvent confondu avec l'absence de toute responsabilité." C'est en juin 1926, que le groupe Dielo Trouda fait connaître le résultat de ces recherches sur l'organisation sous la forme d'une petite brochure intitulée "Plate-forme de l'Union générale des anarchistes (projet)" (3).

Extrait de «Nous sommes plateformistes» (texte mis en annexe de la brochure)

samedi 23 août 2008

[vidéo] Non au projet de loi C-484 !

Actualité citoyenne propose ces jours-ci un court métrage de Marie-Noël Arseneau contre le projet de loi C-484. Ce projet de loi privé déposé par le député conservateur Ken Epp a passé l’étape de la deuxième lecture le 5 mars dernier à la Chambre des communes du Canada. En septembre prochain, il pourrait être adopté en troisième lecture. Voici:



La description du film:

Comme plusieurs groupes l’ont déjà expliqué dans les médias, ce projet de loi vise à donner des droits juridiques au fœtus, ce qui éventuellement pourrait mettre en danger le droit à l’avortement au Canada. En effet, en accordant un statut juridique au fœtus dans le code criminel, on pourra ensuite facilement interpréter l’avortement comme un meurtre. Mais C-484 menace aussi grandement l’autonomie des femmes, car selon ce projet de loi, le fœtus encore dans le ventre de sa mère aurait autant de droits que cette dernière. C’est ainsi que par exemple une mère ayant consommé de l’alcool durant sa grossesse pourrait être accusée de mauvais traitement envers son fœtus et être condamnée au criminel. D’ailleurs, des lois semblables ont été adoptées aux Etats-Unis et ont entre autres menées à la condamnation de femmes toxicomanes.

Ce projet de loi fait partie de plusieurs tentatives de différents groupes pro-vie pour faire passer leurs idées à la Chambre des communes. D’ailleurs, depuis la présence des conservateurs de Stephen Harper au pouvoir, on a vu une recrudescence très marquée des membres de ces groupes religieux dans les couloirs du parlement (voir l’article de la revue À Babord ! pour plus de détails à ce sujet).

Voici, en gros, ce que tente de montrer ce film à travers la mobilisation de différents groupes de femmes, dont des juristes, pour contrer ce projet de loi qui n’aurait tout simplement pas dû passer en deuxième lecture.

Des centaines de groupes se sont déjà prononcés contre le projet de loi C-484, dont l’Assemblée nationale du Québec.

Pour en savoir plus sur cette lutte, je vous invite à consulter ce nouveau site web : www.contrec484.qc.ca. Plusieurs actions sont en cours ou à venir… à suivre !

Source

vendredi 22 août 2008

À signaler: un point de vue sur le racisme ordinaire

Aujourd'hui, Patrick Lagacé reproduit sur son blogue une lettre d'une expatriée de Montréal-Nord. Elle parle de la montée du racisme dans le quartier, quand elle était flo. Ça fait écho à l'expérience de plein de gens (dont la mienne comme jeune montréalais quelques années plus tard). Ça vaut le détour. Extrait:

Je le connais à fond, ce quartier-là, monsieur Lagacé. Fin des années 70, les Haïtiens sont arrivés. Bébé Doc était insupportable. Ils se sont installés de l’autre bord de Rolland, dans les blocs appartements. C’est là que j’ai découvert le racisme. Tous les bien-pensants, les petits-bourgeois, les anciens immigrants italiens bien installés dans leurs maisons en rangées des rues Corbeil et Ernest-Robitaille, les blancs plus blancs que blancs. Ils ont regardé les Noirs arriver. Ils ont inventé -ou constaté, j’ai jamais su- des histoires de jardins sur 12 pouces de terre qui poussaient sur le plancher des troisièmes étages, de smalas de 15-20 personnes qui s’entassaient dans des 3 et demi. J’écoutais, je comprenais rien. C’était qui, ces gens-là, qui suscitaient autant de méfiance et de haine?

Dans ce temps-là, je payais mes études en étant caissière dans une caisse pop au coin de Saint-Vital et Fleury. C’était la naissance des guichets automatiques. Les Haïtiens venaient ouvrir des comptes, fallait ben. Vous auriez dû entendre les commentaires des caissières devant leur incompréhension du système. Pas même poli, franchement méprisant, en pleine face des clients qui roulaient de grands yeux perdus. Je leur disais : voyons les filles, ces gens-là arrivent de l’enfer et vous leur demandez de comprendre pourquoi vous gelez leur chèque 10 jours. Attendez de voir leurs enfants dans quelques années, ils vont vous en remontrer! Rien à faire. J’ai travaillé 10 ans dans cette caisse. Après les Haïtiens, ça a été les Libanais qui fuyaient la guerre et leurs femmes voilées, déjà. C’est à Montréal-Nord que j’ai vu les premiers chauffeurs de taxi avec un doctorat en littérature persane qui vous récitent des poèmes en conduisant. Et toujours le racisme brut, sans nuances, sans curiosité devant l’inconnu, un mur impossible à percer, pour moi qui étais du bon bord. Imaginez les Autres.

La caisse pop, c’est une mosquée aujourd’hui. J’ai jamais tant ri que quand je l’ai appris.


Cliquez pour lire le texte au complet...

jeudi 21 août 2008

Réclame ta rue le 1er septembre



Un rappel qui circule actuellement...

Cette année encore, dans les fissures du honteux béton des villes, Réclame ta Rue ressurgira...

¤¤¤ Pour faire face à l'envahissement d'une culture préfabriquée et aseptisée, aux plans directeurs excisants de la ville, à l'étouffement d'une (des) communauté(s) qui sauraient bien quoi faire de cet espace commun qui leur est arraché, et rempli à ras bord de spectacle, de parcs temporaires et de bonbons et de joujous...

¤¤¤ On voudrait lui faire passer l'envie de s'organiser, mais la populace sait encore comment se rassembler ! Comment fêter, inventer et mettre en place des espaces qui lui ressemblent !

¤¤¤ Le Premier Septembre, agissons pour embellir nos quartiers et redonner du pouvoir à celles et ceux qui y vivent ! Organisons-nous, et par la pratique, apprenons à agir directement sur nos vies, et à en reprendre le contrôle. C'est dans la rue que le pouvoir doit être dissout... et imprégné dans chacune et chacun !


Pour explorer d'autres voies et faire des rencontres à l'intersection des perspectives,

Rendez-vous le premier septembre à 12h30 tapant sur le parvis de l'église Saint-Roch !

mercredi 20 août 2008

[Brochure] Le sabotage

Nos camarades de Montréal viennent de republier, sous forme de brochure, Le sabotage d'Émile Pouget, un classique du syndicalisme révolutionnaire.

Cet ouvrage doit, comme tous les autres, être replacé dans son époque. Un premier article sur le sujet avait été publié dans L’Almanach du Père Peinard de 1898. Quant à l’origine du mot "sabotage", il en existe plusieurs versions.

L’ouvrage de Pouget obtint un rapide succès, fut traduit dans de nombreuses langues et il continue, de nos jours, à être publié par des éditeurs divers et même... capitalistes. On le trouve aussi en plusieurs versions électroniques sur l’Internet.


(intro de RA Forum)

Le sabotage

Le mot "sabotage" n’était, il y a encore une quinzaine d’années, qu’un terme argotique, signifiant non l’acte de fabriquer des sabots, mais celui, imagé et expressif, de travail exécuté "comme à coups de sabots".

Depuis, il s’est métamorphosé en une formule de combat social et c’est au congrès confédéral de Toulouse, en 1897, qu’il a reçu le baptême syndical.

Le nouveau venu ne fut pas, dès l’abord, accueilli par tous, dans les milieux ouvriers, avec un chaleureux enthousiasme. Certains le virent d’assez mauvais oeil, lui reprochant ses origines roturières, anarchiques et aussi son... immoralité.

[Vidéo] Le Camp des 4 Sans



On a beaucoup parlé du Camp des 4 Sans, organisé par le FRAPRU à la fin juin, sur le blogue quand ça se passait. On ne pouvait donc pas passer sous silence le film qu'en ont tiré les gens d'Avenir Viable (venus avec les déléguéEs du Réseau No Vox)... Ça se passait à Québec cet été.

mardi 19 août 2008

Meurtre de Fredy Villanueva : manifestation à Montréal

Le mouvement populaire et spontané MONTRÉAL-NORD RÉPUBLIK appelle à une manifestation mercredi le 20 aout à 18h devant l'Hôtel de Ville de Montréal Nord. (11 155, rue Hébert, coin Charleroi). Les revendications (voir plus bas) du groupe seront déposés lors de la séance du conseil d'arrondissement à 19h. MNR invite toutes les personnes solidaires de Fredy et de ces revendications à venir manifester.

Les revendications de MRN :


1 LA DÉMISSION IMMÉDIATE DU MAIRE DE MONTRÉAL-NORD, M. MARCEL PARENT, qui a déclaré « Tout va bien à Montréal-Nord, il n’y a pas de problème. Je n’ai jamais vu venir quoique ce soit ».

2 UNE ENQUÊTE PUBLIQUE ET INDÉPENDANTE SUR LA MORT DE FREDY VILLANUEVA

3 LA FIN DES PRATIQUES ABUSIVES DE LA POLICE (Intimidation, harcèlement, profilage racial, interpellations abusives, etc.)

4 UNE OEUVRE produite par des artistes du quartier et mise en valeur par l’Arrondissement pour garder bien vive la mémoire de Fredy.

5 LA RECONNAISSANCE du principe selon lequel tant qu’il y aura de l’insécurité économique, il y aura de l’insécurité sociale.

Site internet : www.montrealnordrepublik.blogspot.com
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Dans un autre ordre d'idée, un groupe anonyme a mené une action symbolique à Lyon (France) devant le consulat du Canada, au 17 rue Bourgelat, en solidarité avec les émeutier-e-s de Montréal-Nord, le 13 août dernier. Voiçi le communiqué qu'ils ont envoyé ainsi qu'une image de leur action :

Là-bas comme ailleurs, la police tue !


Les évènements qui ont éclaté à Montréal-Nord s'inscrivent dans la longue histoire des révoltes. Comme toutes celles qui l'ont précédée et toutes celles qui la suivront, les commentateurs autorisés, dans un saint réflexe démocratique, se sont empressé d'exprimer leur horreur face à la violence aveugle. Telles les jaqueries du moyen-âge, la force de ces émeutes ne se trouve en effet certainement pas dans sa capacité légiférente ni dans sa force revendicatrice. Bien sûr, aucun acte politique ne ressortira d'un tel déchaînement de force. En effet, de telles explosions de rage ont, depuis longtemps, dépassé la sphère de la politique institutionnelle pour entrer dans la sphère Politique. Ces actes, caractérisés par leur force émancipatrice, perdent tout pouvoir au contact de la théorie. Bientôt, les sociologues, et autres aliéneurs, tenteront, par l'analyse, de ramener dans le giron de la réalité ces évènements. A ce moment-là, ils seront déjà morts. En attendant, cette cassure imposée à la réalité porte en elle-même toutes les revendications. Elles portent tout programme émancipateur de celles et ceux qui, au jour le jour, subissent l'ensemble des normes portées par nos sociétés démocratiques.
Cet acte, éminemment Politique -cette myriade de potentialités- crée ainsi la nécessité d'être solidaires.

Parce que sous pression dans leur monde sclérosé; parce que bientôt tout va péter; parce que nous refusons leur fabrique à névroses; parce que nous emmerdons leur cimetière...

Parce que nous sommes une tache rouge et noire dans la grisaille de leurs immeubles!

OÏ!
Solidarité avec les embastillé-e-s!

Ah... la loi.




Lors de la prise de possession du siège de premier ministre du Canada, S. Harper a rapidement fait passer une loi pour fixer une date d'élections. De la sorte, il voulait mettre fin aux avantages notoires liés au déclenchement d'élections à volonté par le parti au pouvoir. Bref, il ne voulait pas revoir les libéraux garder le pouvoir pendant plus d'une décennie.

Jusqu'ici, pas de problème parlementaire ou éthique. Ce fut donc une loi qui fut adoptée sans grincements de dents.

Mais voilà! Aujourd'hui, ce sont les dents des conservateurs/trices qui grincent. Ils/elles se plaignent (bon, surtout Harper, les autres semblent muetTEs) que la chambre ne fonctionne pas (du nouveau?) et que l'opposition n'a pas le courage de les faire chuter. Bref, ça chie plus que d'habitude.

Le plus drôle là-dedans, c'est que les conservateurs/trices sont légalement tenuEs d'attendre octobre 09 pour aller au cirque. Qu'à cela ne tienne: "Je ne me sens plus lié à cette loi." Et badabim badaboum, Harper et ses clowns veulent des élections illégales!

Ce que j'aime de cette histoire, c'est que la prochaine fois que la loi voudra me contraindre, je pourrai citer le premier ministre: "Monsieur l'agent, je ne me sens plus lié à cette loi."

Ah, comme ce serait beau d'être touTEs égaux...

Des pirates au Conseil?



Sont-ce des pirates des temps modernes? Non, ce sont des militantEs en pleine action!

Selon Le Soleil, des participantEs au Campement autogéré ont perturbé le conseil municipal de Lévis hier, forçant une suspension d'une demie-heure. Ils et elles protestaient contre Rabaska. Selon le quotidien, d'autres actions sont à prévoir dans les prochains jours (source)

Pour en savoir plus sur le campement autogéré: www.uncampement.net

vendredi 15 août 2008

La bataille de Seattle au cinéma!



Quand un mouvement est devenu un sujet de film mainstream, c'est le signe qu'il a un impact certain. Ce film, même s'il est pourri (ce qui est possible), risque de susciter des débats sur l'anarchisme, l'anticapitalisme et la mondialisation. Ça ne fera sûrement pas de tort.

Communiqué: Lancement d'un nouveau forum de discussion anarchiste

Après les blogues, un forum! Récemment, des membres de la NEFAC ont pris l'initiative de lancer une section québécoise sur le forum de discussion international «Anarchist Black Cat» (ABC). Joignez-vous à nous, ça va discuter ferme!

Lors du lancement d'ABC, les initiateurs déclaraient «avez-vous déjà rêvé d'un forum de discussion anarchiste dominé par l'échange d'opinions politiques argumentées plutôt que par les insultes? Nous oui et c'est pourquoi nous avons pris les choses en main.» Grâce à une modération très serrée, les camarades ont relevé le défit et réussi à créer un environnement de discussion plaisant et productif impliquant plus de 700 personnes.

Au Québec, nous ne manquons pas de blogues anarchistes et de sites de nouvelles mais nous n'avons pas de forum de discussion sérieux. Les commentaires qui s'accumulent sur nos blogues locaux nous portent à croire que nous sommes rendus là. C'est pourquoi nous lançons «ABC Section-Québec», un forum de discussion anarchiste public, en anglais et en français, sur l'anarchisme au Québec.

Tous les sujets de discussion sur l'anarchisme au Québec sont bon mais, comme le reste du forum, la «Section-Québec» bénéficiera d'une modération serrée pour éviter les dérapages. Pour l'instant, la majorité des messages sont en anglais --ça nous sert aussi à communiquer avec le reste de la planète!-- mais, si le coeur vous en dit, nous vous invitons à mettre votre grain de sel francophone.

jeudi 14 août 2008

Répression antisyndicale en Iran

Labour Start font actuellement circuler un communiqué à glacer le sang. En effet, deux syndicalistes iraniennes - Sousan Razani et Shiva Kheirabadi - ont récemment été condamnées à 15 coups de fouet chacune et 4 mois de prison pour avoir participé à la manifestation du Premier Mai. Ça n'a pas de bon sens!

Il faut dire que la répression antisyndicale est particulièrement féroce sous le régime des mollahs. En effet, on apprend dans le même communiqué qu'un syndicaliste enseignant kurde, Farzad Kamangar, vient d'être condamné à mort, que trois autres syndicalistes - Abdullah Khani, Seyed Qaleb Hosseini et Khaled Hosseini - ont été collectivement condamné à 120 coups de fouet et à des sentences de prison. Un autre syndicaliste, Afshin Shams, a été arrêté et attend sa sentence.

Rappelons que Mansour Osanloo, le leader du syndicat des chauffeurs de bus de Téhéran croupit en prison depuis juillet 2007.

Labour Start lance donc une campagne de protestation. Visitez http://www.labourstart.org/iran pour en savoir plus.

La FTQ à la défense de Gentilly-2

An nom de la sécurité d'approvisionnement en électricité, du maintien de l'expertise du Québec et, surtout, de l'emploi, la plus grande centrale syndicale québécoise se positionne pour la réfection de la seule centrale nucléaire québécoise: Gentilly-2.

Michel Arsenault, le président de la FTQ, n'est pas un pissout. Lui a pu visiter la centrale nucléaire --chanceux, c'est interdit depuis le 11 septembre-- et il n'a pas peur. « J’ai visité cette semaine les installations de la centrale et j’y ai vu des gens professionnels et compétents qui appliquent les plus hauts standards de sécurité tant pour les travailleurs que pour le public », a-t-il déclaré. Selon le syndicaliste, la fermeture de la centrale nucléaire aurait des conséquences bien réelles pires encore que les risques appréhendés par ceux qui s’opposent au projet.

Dans un communiqué envoyé ce matin, la FTQ argue que Gentilly-2 sécurise l'approvisionnement énergétique du Québec. Selon le syndicat, le Québec est à la merci des niveaux des réservoirs et des caprices de vents. « Gentilly-2 occupe une position stratégique sur le réseau, de par sa proximité des grands centres vulnérables aux pannes majeures. On ne peut pas jouer avec la sécurité énergétique lorsque la santé et la sécurité des gens est en jeu. »

D'autre part, la FTQ défend « l'expertise du Québec ». « Avec Gentilly-2, nous avons développé une expertise de pointe que la réfection et la mise à niveau de la centrale nous permettront de maintenir et d’affiner », a indiqué pour sa part Richard Perreault, président de la section locale 1500 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), le plus important affilié de la FTQ.

L'emploi demeure toutefois le fer de lance de l'argumentaire syndical. « Avec la crise dans la forêt et les fermetures d’usines à répétition, allez expliquer aux gens de la région qu’on va les priver de 800 emplois bien rémunérés et de plus de 1 200 emplois reliés à la seule réfection de la centrale. Allez leur dire que vous voulez rayer de la carte le plus important employeur de la région après Kruger et Aluminerie Bécancour », a repris le président de la FTQ.

Cette sortie médiatique, qui fait immédiatement suite à une sortie de 40 groupes écologistes réclamant la mise au rancart de la centrale nucléaire, est un véritable croc-en-jambe pour les verts. Et, soyons honnêtes, il s'agit d'une caricature de position syndicale à courte vue. Le genre de position qui renforce l'idée que le syndicalisme est replié sur lui-même et que la défense étroite des intérêts de ses membres lui fait passer à côté de considérations plus larges. Dommage...

mercredi 13 août 2008

Des listes d'attentes dignes de l'URSS

Imaginerait-on la ministre de l'éducation annoncer avec le sourire qu'il n'y a pas de place pour 6 enfants sur 10 dans les écoles primaires de la province? La verrait-on déclarer que le gouvernement «souhaite que le taux de natalité continue d'augmenter» mais que «l'on doit aussi respecter le cadre financier du gouvernement»? Évidemment que non! Pourquoi alors tolère-t-on de telles inepties dès lors qu'il s'agit de places en garderie?

Selon Le Soleil c'est pourtant ce que la ministre Courchesne a déclaré lors de l'annonce de la répartition des 18 000 nouvelles places en garderie qui seront créée d'ici deux ans. La région de Québec hérite de 849 place tandis que la Rive-sud en obtient 1253 pour un total de 2102 dans le 03-12. Ça a l'air beaucoup de même mais il faut savoir que les conseils régionaux des élus en réclamaient 5000!

Là où le bat blesse c'est du côté des poupons. On ne créé que 3420 places alors qu'il en manque 15 000 suite au mini-baby-boom que l'on vit depuis 2 ans. À la grandeur de la province, malgré les annonces, il manque toujours 32 000 places en garderie tout secteurs confondus.

À priori, même si je favorise les CPE, je n'ai rien contre le libre choix. Sauf que là, ce n'est pas de choix dont il s'agit mais de pénurie organisée. Ça fait des années qu'on nous casse le bécycle avec notre faible taux de natalité. Maintenant que ça remonte, entre autres à cause des nouveaux programmes progressistes rendant la vie un peu plus simple aux parents, voilà qu'on n'a plus l'argent nécessaire! Non mais, tu parles d'un pays mal foutu!

P.S.: Et c'est quoi cette niaiserie de ne pas créer de nouvelles places à Lévis en 2008? À croire qu'on voudrait punir les lévisienNEs de ne pas avoir réélu une certaine ministre de la famille...

Les hits de l'été: un vendredi pluvieux à Montréal




Le 8 août, une quinzaine de syndicats CSN de l'hôtellerie de Montréal débraient et se rassemblent devant le Hyatt Regency, en grève depuis trois semaines. 12 heures plus tard, l'employeur entend finalement raison et conclut avec le syndicats du Hyatt une première convention collective à Montréal dans le cadre de la ronde 2008 de négos coordonnées dans l'hôtellerie.

Selon le responsable syndical qui nous a envoyé la vidéo: «À ce jour on a des ententes dans 2 hôtels de Québec (PUR et Classique), deux de l'Estrie (Estrimont et Jardins de ville) et 2 à Montréal (Hyatt et Delta centre-ville, cette dernière sera soumise aux membre ce mercredi PM). Ca veut dire qu'il nous en reste encore 34 à régler dont 6 a québec (Loews, Hilton, Gouverneurs Ste-Foy, Clarion, Val des neiges et Manoir du lac delage)...»

Commentaire éditorial

Voilà à quoi devrait ressembler la lutte de classe aujourd'hui: les syndiquéEs de 15 hôtels qui débraient pour participer à un rassemblement de soutien à leur collègues en grève depuis 3 semaines. Une manif colorée, à l'image de la classe ouvrière d'aujourd'hui, combative mais festive. Dommage qu'on ne voit pas ça plus souvent...

mardi 12 août 2008

Il faut sortir le Québec du nucléaire !


On a tendance à l'oublier mais, au moment des grands chantiers hydrauliques des années 1970, le Québec a donné un chance au nucléaire. Deux centrales nucléaires ont été implantées sur notre territoire. Il y eu d'abord Gentilly-1 qui est entrée en fonction en 1972. Sur une période de 5 ans, elle a fourni de l’électricité pendant moins de 200 jours... On a dû la fermer. Peu de temps après, Hydro-Québec remettait ça avec Gentilly-2. Quand elle est entrée en fonction, en 1983, elle avait coûté quatre fois plus cher que prévu. Cette merde nous a déjà coûté une petite fortune --1,36 milliard $-- et ce n'est peut-être pas fini!

En effet, selon un courriel que Greenpeace vient d'envoyer à ces sympathisantEs, le conseil d'administration d'Hydro-Québec se réunira à huis-clos cette semaine et les écologistes soupçonnent que la réfection de Gentilly-2 sera à l'ordre du jour. En effet, la centrale atteindra la fin de sa vie utile en 2010. Mais Hydro-Québec veut dépenser 1,5 milliard de dollars pour rénover le réacteur et continuer à exploiter la centrale pendant des années encore. Ça n'a tout simplement pas de bon sens!

Le nucléaire n'aurait jamais dû être une option. Cette affaire là ça génère des déchets dangereux avec lesquels ont est pris pendant une éternité. Juste Gentilly-2 a généré plus de 2500 tonnes de déchets hautement radioactifs qui devront être isolés de l’environnement pendant un million d’années. De plus, la technologie utilisée n'est pas sécuritaire (le réacteur de Gentilly-2 a le même défaut de conception que le réacteur qui a explosé à Chernobyl) et ne répond pas aux nouvelles normes «post-11 septembre». Aujourd'hui, on voudrait construire en neuf la même chose que le gouvernement fédéral l'interdirait. Tout ça pour produire à peine 3% de notre énergie...

Greenpeace lance donc une campagne pour protester contre cette éventualité et gagner la sortie définitive du nucléaire. Ça peut marcher, dans le passé les protestations ont eu des effets. En 1979, en réaction à la désapprobation populaire face à l’énergie nucléaire, le gouvernement Lévesque a imposé un moratoire sur la construction de nouveaux réacteurs au Québec. En 1989, le gouvernement Bourassa a adopté une politique interdisant le stockage permanent de déchets hautement radioactifs « sur son territoire ou à proximité immédiate de ce territoire ».

Et pendant la campagne électorale de 2003, le premier ministre Jean Charest a confirmé que « le Parti libéral s’est prononcé contre le développement du nucléaire ». Aujourd'hui, ces engagements sont peut être un peu loin, c'est pourquoi il est temps de rafraichir la mémoire des libéraux.

Ce que Greenpeace nous demande de faire:

  • Signez la résolution. Et demandez à vos amis et aux membres de votre famille d’en faire autant en cliquant ici.
  • Demandez à une organisation que vous connaissez de signer aussi la résolution (votre syndicat, association d’étudiants, groupe communautaire, organisation écologiste, etc.). Il suffit de cliquer ici.
  • Téléphonez ou envoyez une lettre ou un courriel à votre député et demandez-lui de signer la résolution et de dire « non » à la réfection de Gentilly-2. Cliquez ici.
  • Informez-vous. Plus de 40 organisations écologistes ont envoyé une lettre à l’Assemblée nationale cette semaine dans laquelle on explique pourquoi il faut fermer Gentilly-2. Lisez la lettre et encouragez vos amis à la lire aussi.
  • lundi 11 août 2008

    Voix de faits a un an!



    Un premier petit bilan à chaud, en attendant l'AG du collectif...

    Il y a un an, le Collectif anarchiste La Nuit envahissait la blogosphère politique avec «Voix de faits | Blogue de combat». Nous disions que «‘Voix de faits’ serait la version moderne de la presse de combat d’hier» et voulions offrir «actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur» en évitant la «mollesse des réformistes». [pour en savoir plus, lisez la mission du blogue dans la bande de droite...]

    En un an, nous avons publié 467 messages (si on exclu les 114 premiers messages d'archives placé avant d'ouvrir officiellement le blogue). Ça fait plus d'un message (1,2) par jour ça! Le deux tiers de ces messages sont des exclusivités écrites pour le blogue. Pas mal.

    Côté fréquentation, on a un grand total de 39 000 visites et 62 000 pages vues. Comme on pourrait s'y attendre, la fréquentation va en augmentant de mois en mois: d'une moyenne de 79 visites par jours de août à janvier, nous sommes passés à 119 de février à juillet. Combien ça fait de lectrices et de lecteurs tout ça? Dur à dire mais nous avons remarqués quelques habitués...

    On a rien pour se péter les bretelles mais rien pour fermer boutique non plus. Et vous, qu'en pensez-vous? Alors, un an plus tard, mission accomplie?

    Réclame ta rue

    Cette année, le désormais traditionnel «Réclame ta rue» aura lieu le 1er septembre (rdv à 12h30 sur le parvis de l'Église Saint-Roch).

    Decossé?

    «Réclame ta rue» est un évènement dur à classer. Disons que c'est ni une manif, ni un party de rue. En fait, c'est une manif qui fini en party... Le mieux est sans doute de laisser la parole aux organisateurs:

    Cette année encore, à l’occasion de Réclame ta Rue, pète ta coche et viens jouer dans le trafic! Plus que jamais, la déstabilisation est l’invitée d’honneur. Dépassez-vous, testez vos limites. Les barrières bloquent la rue, mais ouvrent la voie : les voitures ne circulent plus, le travail ne ponctue plus le temps, l’argent ne limite pas nos folies… Renouez avec vos désirs. Faites tout ce dont vous rêvez!

    Il est temps de cacher le honteux béton des villes avec nos drapeaux, nos corps, nos revendications et nos cris, et d’imaginer un monde où, entre les maisons, la rue grouille de vie et de créativité. Ce monde n’est pas seulement un rêve, puisque le lundi 1er septembre 2008, nous prendrons la rue !

    Extrait du site de RTR


    N.B.: L'an passé nous avions publié:


    Jour horrible, nuit torride.

    Comme tout le monde le sait aujourd'hui, hier (10/08/08), dans le quartier Montréal-Nord (appelé Montréal Noir par la flicaille, comme ils/elles disent Côte des Nègres au lieu de Côte des Neiges), une flicaille zélée manquant de nuance dans son travail a jugé bon de tirer sur des jeunes qui traînaient dans la rue. Premier mensonge: "ils étaient une vingtaine qui ont décidé d'attaquer nos agentEs" -Dixit le porte parole du SPVM. Première vérité: un jeune de 18 ans ne verra plus jamais le soleil se coucher, ni ne respirera les odeurs de son quartier, ni rien d'autre. Deuxième vérité: les jeunes étaient une demie douzaine et ne menaçaient probablement que quelques fourmis de par leur pas sur le bitume. Maudits cellulaires qui peuvent prendre des vidéos, ils font sans cesse mentir les flics...

    Dans la soirée qui suivit l'assassinat, une manifestation que les médias qualifièrent de pacifique (vous connaissez certainement ce terme galvaudé qui veut dire "non dangereuse") tourna à l'émeute. Sur ce point, il ne faut pas trop en vouloir aux journalistes puisqu'elles/ils se font dire de parler à la caméra comme à quelqu'unE qui se doit de comprendre en 3 mots/trente secondes. Plus long, on perd de l'audimat et c'est pas bon pour la station. Toutefois, cette manifestation n'était pas paisible du tout.

    Imaginez vous vivre dans un quartier qui vit constamment sous haute présence arrogante policière. Imaginez ensuite que l'un des vôtres se fait sauvagement assassiner en pleine rue par les policierEs et que leur mafia se serve des médias pour diffuser des mensonges. Finalement, les maudits cellulaires vidéos vous font voir la vérité. Si vous n'êtes pas fâchéE, ça va pas bien dans votre tête.

    C'est donc sous cet angle qu'il faut analyser les actes d'hier soir. Premièrement, le meurtre policier. Deuxièmement, le mensonge policier. Troisièmement, la manifestation remplie de gens en colère qui voient les camarades des assassins devant elle. La finale était facile à prévoir, mais les cervelles de poulets du SPVM n'ont pas vu venir.

    Que se passera-t-il ce soir?

    dimanche 10 août 2008

    Pendant ce temps en Ontario...

    Les camarades de Common Cause continuent leur petit bonhomme de chemin. La nouvelle organisation anarchiste ontarienne, qui va bientôt célébrer sa première année d'existence, vient de sortir le cinquième numéro de son journal Linchpin.

    Linchpin

    La 'une' est consacrée aux pertes d'emploi dans l'industrie de l'auto ontarienne. D'après les TCA, plus de 30 000 emploi sont disparu depuis 2001 dans la province (c'est dire qu'ils en avaient un peu plus qu'ici...). Face à cela, les salariéEs tentent de résister sans grand succès. Il faut dire que la direction syndicale semble plus intéressée à gérer la décroissance qu'autre chose. Comme le souligne Mick S., seuls les syndiquéEs à la base peuvent changer la situation. Big B. aborde quant à lui (ou elle?) la situation économique nord-américaine (récession ou pas?).

    À l'intérieur du journal on trouve un point de vue anarchiste sur les pensionnats pour autochtones de triste mémoire. On y apprend que le gouvernement canadien visait alors, par l'assimilation forcée, à «tuer l'indien pour sauver l'homme». Selon Rev, les pensionnats étaient une école du capitalisme visant à éliminer les traditions autochtones et à faire des enfants de bons ouvriers ou de bonnes ménagères.

    Du côté plus théorique, ou spécifiquement anars, Marley B. nous informe sur les côtés libertaires de la piraterie des XVIIe et XVIIIe siècle ainsi que, dans un autre texte, sur une conférence donnée par deux anars norvégiens sur la démocratie, l'action directe et l'anarchisme.

    Bien qu'ayant du se replier sur 4 pages (au lieu de 8), Linchpin a l'avantage de la régularité. Ça reste une bonne publication pour s'informer de ce qui se passe de l'autre côté de la rivière des outaouais. On peut downloader le journal en pdf.

    Progrès de l'anarchisme organisé

    Common Cause, tout comme la NEFAC-Québec, se débat pour faire vivre une pratique de l'anarchisme organisé dans une province qui n'a pas vraiment de tradition anarchiste tout court. Les succès, modestes mais réels, enregistrés depuis un an peuvent lui donner espoir. Aujourd'hui présente dans trois villes (Toronto, Hamilton et Ottawa), l'organisation a réussi quelques bons coups comme le premier salon du livre anarchiste d'Hamilton (250 participantEs) ou encore l'adhésion en bloc du 'Ottawa Anarchist Discussion Group'. À suivre...

    samedi 9 août 2008

    Télé-nostalgie : Chasseurs de skins

    Je reviens de vacances et qu'est-ce que je vois? Les copains de La Commune ont mis en ligne le documentaire «Chasseurs de skins». Wooaaa... Pour qui, comme moi, s'est politisé à la fin des années 1980 et au début des années 1990 dans l'antifascisme, c'est une vraie télé-Nostalgie! Pour nous, à Montréal, ces gars-là étaient à la fois des légendes urbaines et des modèles plus ou moins inaccessibles. Ça fait tout drôle de les voir «en vrai», un peu plus d'une décennie plus tard... M'enfin.

    P.S.: Je sais que l'antifascisme ne se limite pas et ne s'est jamais limité aux gros bras. Si vous voulez un portrait un peu plus balancé de cette période, je ne peux que vous conseiller la lecture du livre que le SCALP a sorti pour ses 20 ans («Comme un indien métropolitain»).











    dimanche 3 août 2008

    "Rafraîchir la démocratie syndicale"

    L'idée n'est pas folle, mais elle nous provient directement d'une véritable bande de taréEs, et je pèse mes mots. Sinon, comment qualifier un groupe d'individus (indubitablement plus fortuné que la moyenne) qui vient nous dire, le tout sans rire ni rien, que tripler les frais de scolarité viendra créer une accessibilité aux études post-secondaire aussi élevée que maintenant, le tout dans des institutions mieux équipées... Ouais, des taréEs.

    Toutefois, ces jeunes têtes folles ont le mérite de se pencher sur un sujet qui me tient à coeur (ainsi qu'à bon nombre d'anars): la démocratie syndicale. Sans surprise, ils/elles ont le pli patronnal tellement prononcé qu'on le voit dépasser de tous bords tous côtés. Ils veulent l'abolition de la formule rand (selon leur petit chef en entrevue à la SRC vendredi le 1er août), d'accord, j'adore l'idée. On s'entend toutefois sur une chose de suite: un gain dans un domaine par un petit groupe d'employéEs se doit d'être reflété dans tout ce domaine, partout, ça va de soit!

    La formule rand, le closed shop que l'on vit/subit au Québec depuis un bail maintenant est une arme à double tranchant. Les apparences nous font voir la situation comme géniale pour les syndiquées. Tout le monde adhérant à notre centrale cotise et les fonds y sont lors de grèves. Toutefois, il y a la contrepartie qui plaît énormément au patronat et qui semble inavouable: les centrales québécoises actuelles ressemblent de plus en plus à des clubs sociaux qu'à autre chose. La bureaucratie syndicale est un boulet plus qu'un outil et l'immense et artificiel bassin de masse syndiquéE renferme des éléments réactionnaires et anti-syndicaux qui neutralise les éléments radicaux et militants. Bref, on a mis tous les oeufs dans le même panier et on n'a même pas besoin de modérer le tout, les membres torpillent bien souvent leur solidarité.

    Je n'ai pas de solution idéale parce que cela ne peut exister dans un système capitaliste. On est aux prises avec des limites qui nous dirigent toujours tout droit dans nos contradictions et les patrons s'en sortent toujours. Qui, parmi les travailleuSEs, a réellement envie de perdre son emploi? Pas grand monde, la bouffe ne nous arrive pas du ciel et le logis ne se maintient pas sans bidoux. Voilà un bel exemple de contradiction apporté par le capitalisme. Et il ne s'agit là que d'un exemple parmi tant d'autres.

    Bref, "rafraîchir la démocratie syndicale", bien entendu. Mais pourquoi pas rafraîchir la démocratie. Une société égalitaire, solidaire, libertaire saurait mettre fin aux contradictions qui nous empêchent d'avancer.





    PS: Je militerai volontiers toutefois dans mon syndicat toute ma vie, quitte à passer pour un réfo. (mon comin'out)

    6e campement autogéré

    Avis aux intéressés, le 6e campement autogéré aura lieu du 8 au 24 août. Voici le communiqué qui circule actuellement...

    Campement Autogéré 08
    Beaumont (Rive-Sud de Québec) :: 8 au 24 août


    En janvier 2008, le collectif « Stop au Méthanier » lançait une invitation « à touTEs les citoyenNEs soucieux/SES de la démocratie, de leur sécurité et de la préservation des sites historiques et naturels de la région menacés par le projet. ». Le Campement Autogéré souhaite répondre à cette invitation en réalisant un campement cet été à Beaumont, du 8 au 24 août, afin de se greffer à la lutte contre le projet Rabaska

    Qui sommes-nous ?

    Historiquement, le Campement Autogéré (CA), à l'époque « Campement Québécois de la Jeunesse », puise ses racines dans le mouvement alter-mondialiste, les forums sociaux mondiaux et le Campement Intercontinentale de la Jeunesse. Le CA est un espace de convergence non confessionnel et non partisan pour les individu-e-s et pour les groupes sociaux. Notre projet collectif est la mise en pratique d'alternatives sociales et politiques, l'expérimentation d'un vivre ensemble basé sur des valeurs comme l'horizontalité , la recherche du consensus, l'autogestion, l'écologie, le féminisme et la démocratie directe.

    L'année passée, le CA s'est déroulé dans la région de Montebello afin de se joindre aux protestations contre la signature du « partenariat sur la sécurité et la prospérité » (PSP). Cette année, nous nous sentons particulièrement interpelléEs par les enjeux soulevés par le projet Rabaska et l'appel lancé par le collectif « Stop au Méthanier ». Aussi, cette année, nous établissons notre campement dans la région de Lévis-Beaumont afin de nous greffer à la lutte que le collectif et ses organisations membres ont entamé il y a 4 ans contre le projet Rabaska. Dans cette optique, le campement s'est affilié avec les autres « camp for climate action »[2], un mouvement international de protestations, de sensibilisation et d'actions contre les changements climatiques et de propositions environnementales alternatives. Bien humblement, nous espérons ainsi contribuer à donner à la lutte contre Rabaska une résonance nationale et internationale.

    Un lieu pour vivre l'autogestion, un geste politique

    Un campement autogéré est un lieu politique, ouvert et inclusif, dans lequel chacunE est invitéE à expérimenter, par des paroles et par des actions, la construction d'une zone autonome temporaire. Cet espace est fondé sur des valeurs telles que l'autogestion, l'échange, le partage, la solidarité, la liberté, le respect, la responsabilisation, l'égalité, la démocratie directe, l'écologie et la décroissance.

    Les campeur/EUSEs s'y organisent librement, collectivement et par la recherche du consensus, se mettent en action pour faire vivre l'utopie politique d'un mode fraternel, solidaire et débarrassé de tout enjeu de domination. Un campement autogéré est ainsi un geste politique en soi, dans lequel nous revendiquons, comme une fin et comme un moyen, la réappropriation de nos vies et le pouvoir de nous organiser collectivement.

    En route vers le Campement... avec la Mass Kritik

    Cette année, le coup de départ du campement se fera par une Mass Kritik, un grand rendez-vous pour les cyclistes de toutes trempes, qui se dirigera vers le site du campement. Le départ va se faire le 8 août du Parc Victoria à Québec, à 12h00 pile.

    Il faut prévoir un peu d'argent (5$) pour le traversier.

    Programmation autogérée

    Les activités du Campement veulent privilégier les débats politiques et la construction collective en configurant cet espace comme un site pluriel et de libre manifestation. En ce sens, le Campement est un lieu idéal pour partager ses idées, ses savoirs et ses savoirs-faire. C'est pourquoi le site internet du campement s'est doté d'un calendrier autogéré pour y insérer vos ateliers ou appeler à des actions: http://programmatio n.uncampement. net

    Vous êtes toutes et tous invitées à partager vos connaissances et nous vous suggérons de vous servir du calendrier pour planifier vos ateliers et activités. Il faut toutefois tenir compte que les matinées sont souvent utilisées pour l'Assemblée d'organisation.

    Pour plus de renseignement, vous pouvez contacter le comité de programmation : programmation@ uncampement. net

    Comité bouffe

    Au Campement, on se nourrit de manière autogérée. SI vous connaissez des agriculteurs/ trices, ou tout autres personnes, organismes, etc. qui pourraient contribuer à remplir le garde-manger du campement, ou tout simplement si vous connaissez des lieux pour faire de la récup, faites signe au comité bouffe : bouffe@uncampement. net

    Aussi, si vous avez une quelconque idée sur du matériel que vous pourriez amener, mais que vous n'êtes pas certainE que ce serait utile ( genre un bio-réacteur écolo à faire griller des toasts), n'hésitez pas à en faire part au comité.

    Transport

    Il y aura la Mass Kritik du 8 août, mais il y a dès aujourd'hui un babillard de co-voiturage sur le site du campement (http://covoiturage. uncampement. net/) où vous pouvez proposer des lifts, et en demander…





    www.uncampement.net

    Solidarité avec la CNT à Toronto



    Le 27 juillet dernier, des membres des Industrial Workers of the World (IWW, syndicalistes révolutionnaires) et de Common cause (anarcho-communiste) ont organisé un piquetage d'information devant le Omer DeSerres de Toronto en solidarité avec les salariés français du groupe licencié récemment. Rappelons qu'une action de solidarité avait été organisé à Québec à l'appel de la CNT (voir ici). Pour plus d'information, lire Un requin québécois en France.

    D'autres photos du piquetage de Toronto.

    Qui sont les sauvages?

    La police de Winnipeg tente de faire la lumière sur une fusillade mortelle qui s'est produite samedi matin.

    Vers 5 h 15, les policiers se sont présentés à une résidence de la rue Simcoe, au cente-ville de Winnipeg. Ils disent alors avoir confronté un homme qui brandissait un couteau. Les policiers affirment alors avoir demandé à l'individu de 26 ans de déposer son couteau, ce qu'il aurait refusé de faire.

    Les policiers auraient alors utilisé le pistolet électrique Taser pour maîtriser l'homme, mais la tentative aurait échoué.

    Un des deux policiers présents a alors fait feu en direction de la victime. Il a été transporté à l'hôpital où il est mort.

    Site web de Radio-Canada


    Que s'est-il produit dans la tête de ces pauvres petits policiers? Auraient-ils oublié la gradation des moyens de répression qu'ils ont en leur possesion? Ou bien auraient-ils ressentis le besoin urgent de vérifier si leurs armes étaient fonctionnelles? Depuis quand est-ce que la menace d'un couteau requiert-elle l'utilisation d'un 9mm chargé?

    L'État tue et personne ne crie plus au meurtre...

    Bien évidemment, ça en jette pas mal moins que de décapiter quelqu'unE au centre d'un stade de foot, mais le résultat est le même non?