Messages les plus récents portant le libellé la ville. Messages plus anciens
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mardi 19 octobre 2010

Québec : la démocratie en marche !

On savait que le maire de Québec n'aimait pas la contradiction mais on aurait cru qu'un populiste aurait voulu laisser le peuple s'exprimer. Et bien non, ça lui tape sur les nerfs!


Dans le temps de Pelletier, y'en avait pas de questions des citoyens


On apprenait en effet dans le Soleil que de nouvelles modifications seraient apportées à la période de question du public lors des séances du conseil municipal. Les règles avaient déjà été passablement resserrées l'an dernier. On avait d'abord interdit les préambules, puis on avait forcé les gens à s'inscrire avant de poser leur question (au lieu de faire la file au micro). De plus, il était interdit de reprendre le micro si l'élu ne répond pas, répond à côté ou dit des grossièretés (et ça arrive).

Mais ce n'était pas suffisant. Au quotidien, il n'y a pas grand monde qui se pointe au conseil municipal. Disons le franchement, il y a là une couple d'hurluberlus mono-maniques sur les bords. Quand le peuple, ou les groupes de pression, se désintéresse du conseil, ce sont eux autres qui ont toute la place. Ainsi, certains peuvent poser jusqu'à 10 questions, pas toujours pertinentes, durant le 45 minutes que dure la période de question du public. Dès novembre, ça va changer. Dorénavant l'ensemble de la population de Québec n'aura plus droit qu'à trois questions (j'ose espérer que c'est trois questions par personne et non trois questions au total!).

Selon l'article du Soleil, «la question doit être claire, énoncée de façon succincte et ne doit pas dépasser une minute», prévoient les nouvelles règles. Le président peut également refuser ou interrompre les questions «frivoles, vexatoires ou de nature à déconsidérer l'utilisation de la période des questions», peut-on lire dans la nouvelle mouture du règlement de fonctionnement du conseil.

La justification donnée par le vice-président du comité exécutif, Richard Côté, est de toute beauté. Il explique au journaliste du Soleil que Québec a voulu se mettre au diapason des autres villes québécoises où la période des questions est beaucoup plus encadrée. «On s'est aperçus qu'on était de loin les plus démocratiques», a-t-il exposé pour justifier le resserrement des règles.

Ainsi donc, le conseil de ville est jugé tellement démocratique qu'on peut se permettre de limiter drastiquement le droit de parole des citoyens. Québec trop démocratique. On aura tout entendu.

Source

mardi 15 juin 2010

La radio poubelle fait du terrorisme anti-vélo

La semaine dernière, un homme a failli causer un accident qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses pour le cycliste. «Il a baissé sa vitre, s’est mis à me crier des bêtises et s’est collé contre le trottoir. Il m’a accroché avec son rétroviseur et s’est arrêté en plein chemin Sainte-Foy, au vu et au su de tout le monde», explique-t-il.

Voilà le genre de traitement que reçoivent les cyclistes. Alors qu'ils doivent commettre l'héroïque tâche de naviguer entre les voitures, les panneaux de signalisation, les voitures stationnées et tout le reste, les cyclistes doivent affronter l'oppressive présence des conducteurs en action.
«Je me souviens d’en avoir entendu un me dire : “Va t’acheter un char, cri… de crotté!”»
Le cycliste c'est Nicolas Roy. Mais ça pourrait aussi bien être n'importe qui. Ça m'est déjà arrivé. Des cas isolés, direz-vous? Et si, au contraire, l'agressivité des automobilistes était stimulée par quelque chose?


La radio terroriste
Nicolas Roy ajoute qu'"il a entendu parler d’une certaine campagne contre les cyclistes qui aurait été montée par des animateurs de radio à Québec, qui encourageraient les automobilistes à «remettre les vélos à leur place»". Ha bien kin! Voilà nos chères radios poubelles, attisant la haine pour gonfler les sondages BBM, qui sont mises en cause.

Dans ces conditions, employons les grands mots, il est bel et bien question de terrorisme. On enjoint les conducteurs à semer la peur chez les cyclistes pour qu'ils abandonnent ce sport éminemment écologique et responsable. On dissuade l'utilisation responsable d'un moyen de transport évolué au détriment du moteur à explosion, fier responsable des marées noires qui salopent la planète.

"Je refuse le droit d'envisager une méthode responsable de me transporter. Je revendique le droit d'être idiot, de fermer mes yeux, mes oreilles et tous les autres orifices de mon corps aux catastrophes écologiques qui détruisent la planète. Je réclame le droit au crétinisme militant, à être un redneck urbain enragé assoiffé de pétrole et conduisant un hummer. Pour moi, pour être considéré avec respect sur la route, il faut bruler un max de fuel, prendre beaucoup de place et être un mâle blanc, de préférence." disent en substance, ces radios du néant néandertalien. (André Arthur considère d'ailleurs, avec mépris, Jean-Marie De Koninck comme étant un être "femellisé").

Solidarité avec les piétons
J'ai entendu des piétons se plaindre des cyclistes. Ceux-là seraient en compétition pour le trottoir. On accuse les cyclistes de prendre toute la place et de bousculer les piétons.

Je suis désolé, pas d'accord. Le seul ennemi commun dont il est question pour les cyclistes et les piétons, c'est le char. D'ailleurs, la seule raison qui pousse un cycliste à grimper sur un trottoir, c'est précisément pour s'éloigner de ces voitures.

Et puis pour ce qui est des trottoirs aux piétons, je suis d'avis qu'il faut partager. Il ne faut pas en faire une maladie! Des piétons, il y en a plein sur les pistes cyclables. Avez-vous déjà entendu un cycliste s'en plaindre? C'est pas comme si la majorité des trottoirs étaient noires de monde. La plupart sont désertées la majeure partie de la journée. Piétons, vous n'en voudrez tout de même pas à un cycliste tentant de trouver refuge sur un bout de ciment non pollué par l'oppressive voiture?

Et sincèrement, je n'ai jamais vu de bicycles heurter un piéton. Par contre, des cyclistes qui se sont fait frapper, j'en connais plein! Et croyez-moi, vous préférez être frappé par un engin sur deux roues qu'un sur quatre roues.

Et sachez que pour un cycliste, roulez sur un trottoir est un acte courageux. La police ne se gène pas pour donner des tickets à volonté.

Les cyclistes sont aussi souvent forcés de rouler sur le trottoir
1. Lorsque le trafic devient trop dense.
2. Pour éviter les portes d'automobiles qui s'ouvrent au passage (un accident courant).
3. Pour éviter le stress causé par les voitures.
4. Par manque d'espace sur la chaussée.

Selon l'article 492.1 du code de la route, il est permis aux cyclistes de rouler sur le trottoir lorsque les circonstances l'obligent. L'espace légal pouvant être utilisé sur la chaussée est de trois mètres. Et les voitures doivent avoir un espace d'un mètre et demi pour dépasser.

La cohabitation des bicycles et des voitures sur la route, ça fait bien beau sur papier. Tout le monde est d'accord la dessus, en théorie. Sauf qu'un deux roue ne fait juste pas le poids. Il manque un rapport de force avec la voiture. Pourquoi ne pas s'armer d'aliments pourris pour mitrailler les voitures irrespectueuses? Voilà une méthode intéressante.

Alors par pitié, piétons et cyclistes, solidarité!

Il faut réclamer
- Des vitesses plus basse en milieu urbain pour les voitures. Des dos d'ânes sont envisageables.
- Plus de pistes cyclables. Loin des voitures, c'est moins dangereux.

Inutile de dire que le projet de donner une voie de voiture entière aux cyclistes sur René-Lévesque est un projet emballant. C'est dans les boites de la ville. Allons voir ou ça va nous mener.

Logement: la crise qu’on ne veut plus voir


À deux semaines du 1er juillet, le Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) vient nous rappeler l’existence d’une crise que l’on ne veut plus voir : la crise du logement.

Québec championne pan-canadienne

La région de Québec a le plus bas taux d’inoccupation au Canada : 0,4%. Rappelons que pour être dit équilibré, le marché locatif doit être de 3%. À Québec c’est serré pour tout les types de logements, en particulier pour les studios et les grands logements (donc aux extrémités du spectre). En chiffres absolu, il y avait un grand total de 300 logements de libre dans les immeubles privés de plus de 3 logements du marché privé en avril dernier.

Il faut remonter à 2002, lors de l’explosion de la crise du logement, pour trouver un marché aussi serré. Disons que ça n’augure rien de bon pour les semaines à venir.

Des loyers qui coûtent trop cher

Un marché de l’habitation aussi serré a un impact sur le prix des loyers. Dans notre ville, le loyer moyen de 2 chambres à coucher est passé de 518$ en 2000, à 684$ en 2010, pour une hausse de 32% (3,3% l’an dernier, soit plus que partout ailleurs au Québec).

Pour mettre les choses en perspective, ça veut dire que pour pouvoir se payer ce loyer moyen là et respecter la norme gouvernementale d’abordabilité de 30%, il faudrait avoir un revenu mensuel d’au moins 2280$ . À titre comparatif, rappelons qu’à 40h / semaine au salaire minimum, une personne fait un revenu mensuel brut d’à peu près 1646$ tandis que le revenu mensuel d’un couple à l’aide sociale sans contraintes à l’emploi est de 878$.

Dans ce contexte, il est tout à fait justifié de continuer de revendiquer la construction du plus de logements sociaux possible. C’est la seule solution pour réussir à loger tout le monde à un prix abordable. C’est pourquoi les groupes populaires comme le FRAPRU revendiquent de doubler le nombre de logements sociaux dans une perspective de socialisation complète du parc de logement locatif. Plus que jamais en habitation, le marché privé, ça marche pas.

(Photo: Manifestation pré-budgétaire du FRAPRU à Québec le 23 février dernier)

lundi 14 juin 2010

Québec clanche encore Montréal

Pétons de la broue en coeur! Encore une fois, nous surpassons Montréal! Yeah! Une nouvelle source de fierté vient de tomber sur la région de la capitale nationale. Selon les chiffres de Statistique Canada, Québec bat Montréal haut la main en 2008 en ce qui concerne... l'occurrence de crimes haineux sur son territoire. Alors que la métropole affiche un taux d'un crime haineux par 100 000 habitants, nous en affichons 2.

Sur les 15 crimes haineux comptabilisés à Québec en 2008, six étaient motivés par la race ou l'origine ethnique, deux par la religion et quatre par l'orientation sexuelle. Enfin, trois sont d'autres facteurs non identifiés.

Blague à part, on peut se réjouir du fait que Québec soit la deuxième ville au pays où il y a le moins de crimes haineux (la première étant Montréal). D'ailleurs, les dits crimes sont en régression pour la troisième année consécutive. N'empêche, 15, même si c'est «pas tant que ça», ça reste trop. Surtout que, entre vous et moi, Québec est pas exactement l'endroit le plus diversifié de la terre alors c'est à se demander si les minorités de la ville ont pas 15 fois plus de chance d'être victime d'un crime haineux qu'à Montréal...

(Source)

jeudi 10 juin 2010

Le maire pète encore sa coche...

Nos agents infiltrés ont recueillis des images prises au vif de la récente rencontre des élus de la région de Québec.

mercredi 5 mai 2010

15 mai : Un Québec contrasté

Texte extrait du numéro de mai du journal Droit de parole.

Militants gais et cathos, réactionnaires et progressistes, réunis et manifestant dans la capitale le même jour.

Le 15 mai, Québec sera l'hôte d'activités pour le moins contrastées. Pendant que la droite catholique se réunira en haute-ville sous l'égide de la très conservatrice Campagne Québec-Vie, la gauche se réunira en basse-ville pour parler d'anticapitalisme, à l'appel du Centre Justice et Foi, le tout sur fond de célébration de la Journée internationale contre l'homophobie!

Anti-choix


La Campagne Québec-Vie, fer de lance bien de chez-nous des anti-choix, tient son congrès annuel à l'hôtel Château-Laurier, le 15 mai, sur le thème «une lutte pour l'âme du Québec : deux visions du mariage et de la famille». À regarder l'horaire, il semble que les pro-vies en ait aujourd'hui contre le projet de loi sur l'euthanasie et le suicide assisté déposé à la chambre des communes par la députée bloquiste Francine Lalonde. C'est en tout cas le thème qu’abordera le président de Campagne Québec-Vie lors d'un atelier en matinée et en assemblée générale.

L'après-midi sera plutôt consacré à diverses conférences sur des thèmes comme l’activisme pro-vie, les adolescents et la question de l'avortement, la natalité au Québec, l’idéologie du féminisme radical (!) et «l'homosexualisme» (sic). En soirée, Marc Ouellet, ci-devant cardinal de Québec, sera l'invité d'honneur d'un souper. À notre connaissance, c'est la première fois que la hiérarchie catholique s'associe ouvertement à l'aile réactionnaire et activiste du mouvement anti-choix.

Anti-capitalistes

Fait plutôt cocasse, au même moment une institution de l'aile gauche de l'Église, le Centre justice et foi, qui publie la revue Relation, organise une journée d'étude au cégep Limoilou sur «les défis de l'anticapitalisme», en collaboration avec le site Internet Presse toi à gauche. De leur côté, les progressistes vont parler, entre autre, de la marche des femmes pour leur émancipation, d'une lecture chrétienne de l'anticapitalisme, du défi écologiste, des inégalités nord-sud, de la crise du capitalisme, etc. Aucun bonze de l'Église n'étant attendu à cette activité, c'est plutôt le mécréant auteur de ces lignes qui prononcera la conférence de clôture (sur «la perspective anticapitaliste dans les luttes sociales», c’est vous dire). [Attention, si ça vous intéresse, il faut s'inscrire et c'est la dernière semaine ou vous pouvez le faire!]

Contre l’homophobie

Cerise sur ce sunday idéologique, c'est aussi le 15 mai, pour des raisons de commodité, que le GLBT-Québec/Lutte à l'homophobie a choisi pour souligner la Journée internationale contre l'homophobie (le 17 mai). La marche, cette année, débutera à l'Assemblée nationale à 13h30 et se dirigera vers le Musée des beaux-arts, sur le thème de l'homophobie dans le monde du sport.

Science fiction


Que ce passera-t-il si tout ce beau monde se croise sur un coin de rue? Qui sait, certainEs voudront peut-être provoquer des rencontres…

dimanche 11 avril 2010

[video] Manif d'une droite confuse

Fond musical: Arseniq33 - Tout doux mouton docile

Le 11 avril dernier, plusieurs milliers de personnes ont convergé vers Québec pour une grande manifestation contre le budget libéral. Officiellement non-partisane et citoyenne, la marche a été lourdement soutenue par certains médias de masse identifiés à la droite populiste (la station FM93, le Journal de Québec, TVA, etc.).

Résultat, une marche éminemment populaire mais intensément confuse politiquement (de l'extrême-droite à une certaine sociale-démocratie traditionnelle... voir plus à gauche encore). Cette marche témoigne autant de l'ampleur de la grogne anti-libérale que de l'incapacité d'une certaine gauche à rejoindre la grande masse du peuple dans la région de Québec. Il faut à ce chapitre louer l'effort, peut-être vain mais certainement louable, des gens du RÉPAC qui se sont pointés avec tracts et bannières pour parler aux gens et les inviter à la manifestation du Premier mai.



Le reportage audio: ReportageDroiteConfuse.mp3

Encercler le parlement

L'objectif de la manifestation, dont les organisateurs restent anonymes (il paraît qu'il y avait des gens d'affaires...), était d'encercler le Parlement, ce qui fut fait. Les gens étaient invités à amener des balais, pour faire le ménage. On en a vu en masse. Finalement, dans un geste que ne renieraient certainement pas les groupes communautaires, les gens ont jeté leur (dernière?) chemise au gouvernement.

Combien de monde?

Il est dur de dire combien il y avait de gens à la manif. À vue de nez, au moins 10 000, probablement 15 000 personnes. C'était très gros (surtout pour Québec). D'un média à l'autre les chiffres changent, ça va d'au moins 10 000 (Québec Hebdo) à des dizaines de milliers (Le Soleil). Ceci dit, LCN tombe dans le délire en parlant de «50 000 contribuables en colère».

Confusion politique

La motivation première des manifestant-e-s semble avoir été les hausses de taxe, tarifs et impôts divers du dernier budget. Un ton populiste, proche de ce qu'on a pu voir régulièrement ailleurs en Amérique du Nord, était omniprésent. L'État gaspille notre argent, avant de nous taxer davantage, il faut faire le ménage, etc. Les séries médiatiques, «Québec dans le rouge» (Quebecor) et autres «commission bouchard-parent» (FM93), qui ciblent les cas d'abus et de gaspillage alimentent ce ras-le-bol légitime. L'ennui, c'est que souvent toute dépense publique se trouve rejetée du revers de la main. Critiquer la bureaucratie, vouloir dégraisser et réduire la hiérarchie, mettre un holà aux subventions aux entreprises, d'accord. Par contre, appauvrir les employés de la base et couper dans les programmes sociaux, s'attaquer aux plus faibles, non merci.

Quand des élus aussi éloignés politiquement que Gérard Deltell (chef de l'ADQ, élu en banlieue de Québec) et Agnès Maltais (députée péquiste plutôt gauche caviar du centre-ville de Québec) se retrouvent dans la même marche, ça en dit long sur la confusion du message. «Même la gauche est ici aujourd'hui! Ça fait plaisir d'être dans la même «gang» pour une fois!», aurait lancé Agnès Maltais à l'animateur populiste Sylvain Bouchard du FM93 selon Le Soleil. Quand, en plus, l'un des porte-parole officiel déclare à la Presse canadienne que selon lui «les libéraux sacrifient les acquis sociaux du Québec» (il a parlé, positivement!, de la révolution tranquille dans son discours) et, au Soleil, qu'il envisage une journée de grève générale comme prochaine étape, on ne sait plus trop ce qu'il faut comprendre. Les gens sont en colère, certes, mais ça part dans tous les sens!

La gauche est où?

Le seul groupe de gauche visible durant la manifestation fut le RÉPAC (un regroupement de groupes d'éducation populaire). Installé sur le côté du trajet avec des bannières, les militant-e-s distribuaient des tracts appelant à la Manifestation du Premier mai. Les réactions à cette présence allaient vraiment dans toutes les directions, de la sympathie exubérante à la réprobation agressive. S'il y avait d'autres gauchistes, ils étaient dispersés dans la masse.

La triste réalité, c'est que la gauche au sens large, à part peut-être quelques syndicats du privé (et encore), ne rejoint pas «ces gens-là». Gauche sociale et droite populiste vivent dans des territoires sociaux, culturels et mêmes géographiques distincts. Le pire c'est que, tout bien considéré, une bonne partie de «la gauche» n'a rien à dire à «ces gens-là». Et c'est bien là le drame... Parce que, ne nous berçons pas d'illusions, c'est aussi (surtout!) ça le peuple (ou le prolétariat si vous préférez).

Dans les prochaines semaines il y aura une intense bataille des idées sur le sens à donner au budget et à notre colère. Il sera plus important que jamais de porter un discours clair et limpide, qui identifie à qui profite le crime, et qui pointe vers des solutions et des perspectives d'action. Bref, faut faire une analyse de classe et se lancer dans une vaste campagne d'information et de sensibilisation. Il faudrait quand même pas que ce soit juste le FM93 qui s'adresse au monde avec un discours «critique» !

Voir la galerie photo

jeudi 8 avril 2010

Ville de Québec: deux poids, deux mesures

Le Journal de Québec fait sa 'une' ce matin avec les bonis accordés aux cadres de la Ville de Québec cette année. On atteint la rondelette somme de 1,6 M $ distribué à 517 personnes en 2009. Pour faire simple, il s'agit de bonis de performance données aux cadres en fonction de l'atteinte ou non d'objectifs préétablis. Règle générale, il n'y a pas de scandales. Sauf exception, on semble parler de petits montants de quelques milliers de dollars représentant en tout 3% de la masse salariale des cadres.

Mais il faut lire la défense passionnée de Richard Côté, vice-président du comité exécutif, qui pense que les patrons de la fonction publique municipale sont sous-payés. Ainsi, le pauvre directeur général de la Ville est payé 159 000$ alors qu'il pourrait faire 200 000$ dans le privé. Le V.P. plaide pour une politique salariale «compétitive». Il a peut-être raison, qui sait, mais il n'empêche que le ton détonne avec celui employé pour parlé des conditions des simples syndiqués de base qu'on a accusé dans le passé de «fourrer le système».

Le message est limpide: les mandarins méritent d'être très bien payés et récompensés alors que les ti-clins qui gagnent de 30 000 à 40 000$ devraient se compter chanceux d'avoir encore un fonds de pension. C'est aussi ça la lutte de classe.

vendredi 12 mars 2010

Paye...ou crève !

C'est ce qu'a décidé le conseil municipal de Tracy, une ville en Californie. Les personnes devant bénéficier d'un transport ambulancier d'urgence devront payer la coquette somme de 300$, pour chaque appel fait au service 9-1-1.

Cette somme servira en fait à payer les pompiers, qui agissent en tant que premiers répondants, en attendant l'arrivée des ambulanciers. Le conseil municipal souhaite ainsi amasser environ 500 000$ par année, afin de combler son déficit.

Le plus ironique là-dedans, c'est qu'il n'y aura pas frais à payer si la personne décède ! Autant crever (voire même agoniser) si on est pauvres, tant à qu'y être !

Source: http://www.cyberpresse.ca/international/correspondants/201003/11/01-4259481-le-911-a-300-lappel.php

samedi 20 février 2010

Duplessis sors de ce corps!

Y'a du progrès dans le dossier du tramway à Québec. Selon un article du Soleil, Régis Labeaume ne rejetterait plus l'idée du revers de la main. Ne vous réjouissez pas trop vite par contre... «Un tramway coûterait une vingtaine de millions de dollars par kilomètre, ce qui est plus raisonnable. Je suis contre un tramway en haute ville, mais je n'ai rien contre envisager ce scénario ailleurs», a-t-il dit à Ian Buissière. (Source)

Le maire est contre un tramway en haute-ville... Curieux tout de même que les deux seuls districts qui lui ont échappé aux élections soient justement en haute-ville. Dupplessis, sors de ce corps!

Les cols bleus en rajoutent une couche...

Nouvelle offensive publicitaire du syndicat des cols bleus dans le dossier de la privatisation du dernier bastion publique dans le ramassage des poubelles à Québec. Cette pub tourne sur les radios privées depuis mercredi, au moment même où les syndiqués s'affairent à diffuser 100 000 exemplaires d'une brochure.

Certain n'aiment pas ce type de propagande un tantinet populiste. À notre avis, le maire n'a ce qu'il mérite. C'est pas comme s'il avait toujours été très respectueux des cols bleus et des autres syndiqués de la Ville. [...et, avouons le, ça fait du bien!]








mardi 16 février 2010

La démocratie à la Ville de Québec c'est «toé tais toé»...

Le climat à l'hôtel de ville est de plus en plus pourri. Le parti au pouvoir, surtout le maire en fait, tolère difficilement l'opposition, qu'elle vienne des élu-e-s ou des citoyen-ne-s. Les gens se font «revirer de bord» assez cavalièrement quand ils et elles se risquent à venir poser des questions aux séances publiques du conseil de ville.

Malgré tout, l'administration ressent le besoin de resserrer encore plus les règles. Selon un entrefilet du Soleil, il faudra désormais s'inscrire à l'avance afin de pouvoir poser une question. De plus, l'introduction ne devra pas durer plus de 30 secondes sous peine de se faire couper le micro. (source)

Comme par hasard, ces nouvelles mesures pour limiter la parole citoyenne interviennent alors même que des groupes populaires et des citoyen-ne-s en colère contre les hausses de taxe étaient intervenus au conseil de ville il y a deux semaines. Le maire avait alors carrément dit aux gens que s'ils n'étaient pas content, ils n'avaient qu'à se présenter aux élections...

Ça fait même pas six mois que l'administration est élue, ça augure bien pour l'avenir!

mardi 9 février 2010

Les cols bleus ont touchés une corde sensible

Régis Labeaume aurait qualifié de «vicieuse» une pub radio du syndicat des cols bleus qui roule depuis la fin janvier sur les ondes des radios privés de la capitale. Pour mémoire, cette pub souligne les risques inhérents à la privatisation du ramassage des ordures en cette ère de corruption généralisée. «Crédibilité zéro» clame le maire qui n'oublie pas de rappeler les visites du président de la FTQ sur le bateau de Tony Accurso. Selon le journaliste du Soleil, notre bon maire était «visiblement irrité».

Et il y a de quoi! L'affaire fait l'objet d'un grief qui est maintenant entre les mains d'un arbitre. La cause est médiatisée à souhait. Et ça commence à jaser dans les salles de rédaction. Quand c'est rendu que même un allié indéfectible comme François Bourque soulève des questions dans sa chronique, ça va mal à la shop!

Le plus drôle c'est que Régis Labeaume lui-même donne des arguments aux critiques. En effet, l'an dernier il plaidait pour une présence du public dans le déneigement au côté du privé pour mieux contrôler les prix. La question assassine de François Bourque demeure on ne peut plus pertinente.

Il est possible que le marché des ordures soit différent de celui du déneigement et que les risques de collusion y soient moindres. Mais qui peut le garantir?


Avec un peu de chance, le maire devra peut-être reculer sur celle là. Ou au moins répondre aux questions. Surtout que, suite à la pub, le syndicat commence la distribution cette semaine de 100 000 dépliants dans les chaumières.

Notons tout de même l'ironie de voir celui qui a traité ces mêmes cols bleus de fourreur de système sur les ondes de la radio populiste s'offusquer de se faire servir la même médecine (à dose homéopathique en plus!).

* * *

Voici la pub en question pour nos lecteurs et lectrices qui n'écouterait pas la «radio privé» (probablement la majorité!).






mercredi 3 février 2010

S'acheter une élection

Le Soleil dévoile aujourd'hui les sommes dépensées par les différents partis lors de la dernière élection municipale. On n'est guère surpris d'apprendre que le parti du maire Labeaume a dépensé beaucoup plus d'argent que l'ex-opposition officielle du RMQ. L'écart n'en demeure pas moins indécent: Équipe Labeaume a dépensé 315 750 $ contre 50 250 $ pour feu l'opposition. Il est particulièrement troublant de constater à quel point l'écart entre les dépenses des uns et des autres est proche mathématiquement parlant de celui observé dans les urnes. Il semble que six fois plus d'argent = six fois plus de votes. Ce qui n'est pas sans rappeler l'époque où les notables pouvaient acheter, littéralement, les places qu'ils convoitaient.

(Source)

jeudi 21 janvier 2010

Patro Saint-Vincent-de-Paul: la démolition se poursuit

Selon les médias, la facade de l'Église Saint-Vincent-de-Paul, sur la côte d'Abraham, va être détruite lundi. Ça va prendre gros max une semaine à jeter à terre.

C'est curieux quand même que la démolition se poursuive malgré le fait qu'il n'y ait toujours pas de projet de remplacement concret sur la table. En effet, tout ce qu'on a vu à date ce sont quelques dessins d'architectes. En fait, selon Le Soleil, «le projet du promoteur, un hôtel de 350 chambres assorti d'une quarantaine d'unités d'habitation, reste à être examiné par la commission d'urbanisme de la Ville».

Autrement dit, le promoteur n'a toujours pas formellement déposé son projet! Théoriquement, la commission d'urbanisme pourrait se tenir debout et poser des exigences relativement précises avant de donner un permis de construire. Sauf que, bon, comme c'est Régis Labeaume en personne qui préside la dite commission faudrait pas trop rêver.

Notons, pour ce que ça vaut, qu'hier le Conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste a adopté à l'unanimité une résolution demandant une consultation publique dans ce dossier. Nous savons également que certains médias retiennent des lettres de personnalités très critiques de la ville et du promoteur.

Malgré la disparition imminente d'un symbole fort, il reste tout de même une toute petite fenêtre pour une mobilisation populaire. Espérons que le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et Anne Guérette ne seront pas les seuls à s'y engouffrer...

Les cols bleus envahissent les ondes

Le syndicat des cols bleus s'oppose à la volonté de la mairie de privatiser complètement le service de ramassage des ordures. En effet, à l'heure où de fortes odeurs de corruption flottent sur le monde municipal, ce n'est peut-être pas l'idée du siècle de privatiser complètement une fonction centrale de la municipalité. Un grief a été déposé et les syndiqués tentent de faire lever le débat public. Sans grand succès, il faut le dire. Jusqu'à aujourd'hui. Une publicité un tantinet provocatrice vient en effet de faire son apparition sur les ondes de nos chères radio privées. Il semble que la pub, qui attaque le problème de front de façon humoristique, ait fait péter une coche à certaines personnes à l'hôtel de ville.

Cliquez pour l'écouter, ça vaut le détour. ...Mettre les poubelles dans des enveloppes brunes, fallait y penser!

==> Le communiqué du syndicat

(Y'a juste une chose qui me chicote... comment ça se fait que les syndicats ne pensent jamais aux radios communautaires quand ils lancent des campagnes de pub comme ça?)

mardi 15 décembre 2009

Nouvelle proposition des hotels Jaro: Plus laid que jamais

Ça a brassé suite au dévoilement du premier plan des hotels Jaro à l'endroit de la facade de l'église St-Vincent de Paul. Le projet était d'une laideur extraordinaire.

Depuis, l'appui au projet d'expropriation a pris de l'ampleur au point ou même deux candidates de l'équipe Labeaume ont endossées l'idée. La grogne populaire s'est montrée aussi très importante.

On aurait pu s'attendre a ce que le promoteur Jacques Robitaille se fasse oublier. Mais non. Aujourd'hui, Le Soleil révèle les nouveaux plans.




Exit la facade, trop cher a reconstruire. On en gardera qu'une partie pour faire un cossin néo-romain gothique rococo à côté d'une pile de blocs de bétons.

Le maire Labeaume s’est déjà montré enthousiaste par rapport à ce nouveau projet, le décrivant comme «pas mal beau» et le qualifiant de «très spectaculaire». «Ça fait des mois qu’on demande de l’architecture éclatée, quelque chose qui a de la gueule», a-t-il rappelé. - Le Soleil


Avec les bouboules de béton qu'on veut installer sur l'autoroute, a deux pas, on va avoir une entrée de ville "folle folle folle".

Si on en croit le Soleil, l'affaire est déjà classée et la saga tire à sa fin. Souhaitons que les citoyenNEs ne soient pas de cet avis.

dimanche 1 novembre 2009

Ville de Québec: l'opposition sera dans la rue


Mes premières réactions à chaud sur les résulats de l'élection à Québec.

Progression de l'abstention

Indépendamment des excuses conjoncturelles, comme le résultat connu d'avance à la mairie, l'abstention continue de progresser à Québec. De 48% lors de la dernière élection générale, l'abstention dépasse maintenant les 50% (selon les données préliminaires de la Ville, l'abstention serait à 50,1% (source). C'est donc dire que la crise de la démocratie représentative demeure aussi forte qu'auparavant. Pour remettre en perspective les résultats spectaculaires du maire, disons que ramené à l'ensemble des électeurs ça lui fait plutôt autour de 38%...

La fin d'une époque

Au moment d'écrire ces lignes, le Renouveau municipal de Québec (RMQ) aurait subit un balayage complet aux mains de l'Équipe Labeaume. Cette cuisante défaite marque la fin d'une époque politique ouverte à Québec en 1977. En effet, bien que fondé en 2000, le RMQ était l'héritier du Rassemblement populaire de Québec officiellement fondé en 1977 (premier élu en 1981). Ce parti était issu d'une opposition populaire à la rénovation urbaine qui s'était développé durant les années 1970 et qui avait abouti dans la création d'un véhicule électoral. L'exercice du pouvoir tout au long des années 1990 jusque dans les années 2000 allait prouver toutes les théories libertaires sur la politique politicienne. De véhicule électoral pour ceux et celles qui voulaient radicalement changer la ville, le parti est devenu un lieu de pouvoir électoraliste et opportuniste puis la coquille vide apolitique qui vient d'être balayée. Comme dirait l'ancien maire l'Allier: «il n'y a pas d'avenir dans le passé». Le RMQ risque de ne jamais s'en relever (ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose, au contraire...).

L'opposition dans la rue

Avec seulement deux conseillers indépendants (pour combien de temps?), le mot d'ordre «l'opposition dans la rue» devra devenir plus qu'un slogan. La période qui s'annonce ne sera certes pas facile mais rien n'est encore coulé dans le béton. À nous d'aller renforcer les groupes populaires --voir d'en créer là où il n'y en a pas-- et de redéployer une autre politique dans les quartiers. Une alternative libertaire en lien avec les luttes urbaines.

mercredi 28 octobre 2009

Labeaume en donne plus que le client en demande


Le sondage publié lundi en «Une» du Soleil indique que le maire de Québec domine complètement le paysage politique avec un taux d'appui de 88,3%. C'est là-dessus que les commentateurs ont surtout épilogué. Ce qu'on a moins souligné c'est qu'en matière de populisme, Labeaume en donne plus que le client en demande.

Prenons le cas de la fonction publique. La cause est entendue, il est politiquement payant de casser du sucre sur le dos des fonctionnaires. C'est ce que fait allègrement Labeaume depuis son élection en adoptant un ton très dur dans les négociations avec les syndicats. Or, malgré des décennies de propagande populiste, il semble que le maire --qui a déjà traité les fonctionnaires de «fourreur de système»-- soit à côté du sentiment populaire dans ce dossier.

En effet, 68% des sondés pensent que les employés municipaux méritent leur salaire et conditions de travail. Pire, 65% des gens désapprouvent la façon de négocier du maire Labeaume. Comme quoi le monde est peut-être moins à droite et les syndicats moins isolés qu'on pourrait le penser.

(Source)

P.S.: seulement 22% des gens pensent que la construction d'un nouveau colisée et le retour d'une équipe de hockey à Québec devrait être une priorité du conseil municipal... Et 75% sont en désaccord avec un financement uniquement public.

dimanche 25 octobre 2009

[Vidéo] Manifestation dans Saint-Jean-Baptiste: «Des voisins pas des tours»



Samedi dernier, il y avait une importante manifestation dans Saint-Jean-Baptiste (on en avait parlé ici). Malgré la pluie et le froid, une cinquantaine de personnes ont participé. Voici notre petit reportage vidéo.

==> Le communiqué des organisateurs