El JS dans le sud...

7.22.2006

Je reviens à Montréal...

Bon, puisque toute bonne chose à une fin, je dois revenir chez nous. Je pars ce soir de San José vers Nueva York et demain matin, un dernier petit vol me tranportera jusqu'à l'aéroport au nom malodorant (pet...).



Ces deux dernières semaines ont été vraiment trippantes. Revoir ma famille d'accueil du Nicaragua a permis de réellement scellé nos liens. Maintenant, ce ne sont plus seulement des gens qui m'ont hébergé à l'été de 2002 et avec qui j'échange des lettres de temps à autres. Ils font partie à part entière de ma famille et ils se considèrent ainsi; ils ont plutôt hâte de rencontrer les membres de la frange québécoise de cette grande famille, si ceux-ci veulent bien, un jour, leur rendre visite...



Pour le surf et Santa Teresa: wow! C'est paradisiaque comme endroit mais le rythme est d'une lenteur... agréable! Tu te lèves le matin, tu vas voir si les vagues sont bonnes, tu surfes un peu, tu retournes te coucher, tu déjeunes, tu retournes surfer, tu joues dans l'eau, tu flânes sur la plage, tu manges, tu écoutes un des milliers de films que le proprio de l'auberge de jeunesse possède, tu peux manger encore un peu, tu bois quelques bières, tu écoutes de la musique, tu visites la discothèque de l'endroit, tu manges avant de te coucher... Le stress n'a pas encore été inventé par ici. Du moins, le seul qui existe est: "Ah non, ai-je manqué la marée haute et ses vagues fortes en me levant à 11h00?". Pour mon surf, je dirai simplement que je suis venu, j'ai vu et j'ai surfé en masse et sans problèmes!



Hasta pronto todos!

7.11.2006

Y fa chaud!

Je suis arrivé sur cet étroit bout de terre qui sépare les Caraïbes de l'océan Pacifique. C'est aussi chaud et tropical que ce à quoi je pouvais m'attendre. C'est surtout le contraste à tous les points de vue avec la Bolivie qui m'a frappé à mon arrivée. Sans être un pays du G8, le Costa Rica semble avoir un développement qui doit faire l'envie de ses voisins plus pauvres...

Bref, en arrivant ici, j'ai pris un bus vers Liberia. Cette ville est près du Nicaragua et aussi du parc national que j'ai visité aujourd'hui: le Rincón de la Vieja. Plusieurs kilomètres de beaux sentiers et une belle chute où il a fait bon se baigner après les seaux de sueur versés!





En regardant mes photos ce soir, je me suis rendu compte que samedi, je gravissais un sommet de 5400 mètres et que le mardi, je me baignais dans la forêt tropicale... (Si vous regardez bien, le rectangle d'un blanc foudroyant derrière la chute d'eau, c'est moi!)





J'ai reçu un message de Dom hier soir me disant qu'il est encore au Costa Rica pour peu de temps. Si j'avais reçu son message plus tôt, je l'aurais rejoint à coup sûr. Mais maintenant, près du Nicaragua et de ma famille d'accueil lors de mon voyage en 2002, je pense qu'il vaut mieux y aller tout de suite et m'éviter des dizaines d'heures de bus en plus. J'aurais peur aussi qu'en allant immédiatement sur les plages, je perde la motivation d'aller voir les Torrentes Midences.

Il semble bien que je ne pourrai pas compter sur les conseils de Dom afin d'apprendre à maîtriser le surf. À moins qu'il ne prolonge son séjour costaricain...

7.07.2006

Derniers jours en terre bolivienne



Nous avons réussi à atteindre ce fameux Machu Picchu et il était aussi grandiose que tout ce que j'en avais imaginé. Les murs sont d'une architecture splendide et le site où se trouve la citadelle est très beau. Nous avons également gravi le Huayna Picchu, la montagne pointue que l'on voit au centre, en arrière-plan, sur la photo classique des ruines de Machu Picchu. La vue y était incroyable et l'expérience de sa montée (et de sa descente) valait la peine vu ses parois escarpées parcourues par des petites marches glissantes...

Mon père est parti ce mercredi, après un peu moins de 2 semaines en ma compagnie que j'ai apprécié énormément. C'était un excellent compagnon de voyage et nous avons réussi à voir et faire la plupart des choses que l'on avait projetées. Mise à part notre défection du trek de Salkantay, ce fut un séjour sans anicroches. J'ai bien hâte à notre prochaine aventure commune: les 2 semaines de canot dans le Nord québécois au mois d'août.

Je suis maintenant de retour à La Paz, ville que j'aime de plus en plus. Comme mon vol vers le Costa Rica n'est que lundi matin, j'avais quelques jours à remplir... Je me suis donc inscrit à deux excursions d'un jour, soient la visite de Tiwanaku aujourd'hui, le centre politico-religieux d'un vaste empire pré-inca, et l'ascencion samedi du Chacaltaya, un sommet de 5400 m qui surplombre La Paz. Dimanche sera réservé à la finale de la Coupe du monde (eh oui Dom, j'y prends goût!) et au flanâge dans les rues d'artisanat attrape-touristes...









Ensuite, les plages, la plongée, les hamacs, les forêts tropicales, la fête!

7.02.2006

Vers le Machu Picchu... par train

Que de choses se sont passées depuis mon dernier commentaire! En partant de Copacabana, nous avons fait escale sur les îles flottantes des Urus. C'est très beau, mais incroyablement touristique. En fait, ces îles donnent maintenant l'impression d'exister afin d'accueillir des touristes et leurs appareils-photo.

Ensuite, arrivée aux petites heures à Cuzco. On passe la journée à visiter la ville à pied et on déniche très rapidement une agence qui offre à bon prix un trek qui se rend également à Machu Picchu (comme la fameuse Inca Trail, complète jusqu'en août) en passant par une route alternative tout autant magnifique. La veille du départ, on décide de s'offrir un bon gros souper... Erreur et manque flagrant de mémoire dans mon cas alors que mon estomac semble réellement tourner au ralenti en altitude. Bref, le lendemain nous partons vers 4h30 en direction de Mollepata, départ de notre trek. Mais dès les petites heures, je sens littéralement mon repas de la veille nager dans mon estomac éprouvé et celui-ci m'envoie régulièrement des jets sulfureux transpirant mon abus d'ail de la veille. Petite indigestion qui me confinera à ne manger qu'un peu de pain au déjeuner, question de bloquer l'odeur évidemment. Mais la fatigue me gagnera au cours de nos 7 heures d'ascencion (1000 m) vers le premier campement alors que je n'arrive pas à manger quoi que ce soit. Comble de chance, la diarrhée élira à nouveau domicile dans mon fragile intestin, mais en invitant ses amis cette fois! Complètement à bout, mon père juge qu'il vaut mieux que l'on redescende et je suis prompt à accepter l'idée. La décision était judicieuse parce qu'il faudra les journées d'hier et aujourd'hui ainsi qu'un traitement choc aux antibiotiques pour reprendre des forces.

Ça, c'est mon père et moi en avant-midi, j'arrivais encore à me tenir droit...


C'est en fin d'après-midi que ça se gâte...


De Cuzco, nous comptons à présent atteindre le Machu Picchu via le chemin un peu plus aisé, le train. Nous tenterons de rejoindre notre groupe de trek à Aguas Calientes, ville située aux abords du site inca et terminer le périple avec eux.

6.27.2006

Magnifique Titicaca!

Salut chers spectateurs de mes aventures. Je suis présentement à Copacabana, sur les rives de ce fort joli lac qu'est le Titicaca. Nous revenons à peine, mon père et moi, d'une excursion de deux jours sur l'Isla del Sol, une île aux trésors au milieu de cette mer. Et oui, je voyage depuis samedi matin (il est arrivé à 2h00 du matin...) avec mon paternel. En ce samedi de St-Jean, nous avons visité une grande partie de La Paz et fait un tour de bus rouge à deux étages afin de voir le tout La Paz. J'ai vraiment adoré ce tour (mon père aussi) même si je me sentais un peu comme un vieux touriste japonais en tour organisé! Nous sommes passés par des quartiers d'une richesse dont je ne soupçonnais pas La Paz. Selon notre guide, les condos s'y vendent entre 50 000 et 300 000$, US bien sûr!

Dimanche matin, nous partîmes (oui oui, je fais ici l'usage du passé simple, ce mal-aimé) vers Copacabana. Les couleurs, le ciel, le soleil et le lac sont d'une éclatante beauté. Le temps d'un après-midi, nous avons pu assister à des bénédictions de voitures à coup de bières brassées, de pétards et de guirlandes de fleurs en face de la grandiose cathédrale. Nous avons aussi grimpé le cerro Calvario (mont calvaire), une des deux montagnes qui gardent l'entrée de la baie de Copacabana, pour y regarder le soleil se coucher dans le lac...


Lundi matin, direction Yumani sur la pointe sud de l'Isla del Sol. Comme notre objectif était d'aller dormir à l'autre bout de l'île et que le ciel était totalement dégagé, nous choisîmes (est-ce que j'abuse de ce temps?) de prendre le chemin qui suit la crête des montagnes. Nous avons donc eu une vue fantastique pendant 4 heures de marche. Nous avons visité quelques ruines et avons déniché une auberge très propre à Challapampa, un minuscule village. Ce matin une surprise nous attendait: un mélange de pluie, de neige et de grêle s'est abattu sur le toit de tôle de notre habitación! Notre retour vers Yumani s'est effectué via une petite route serpentant sur la côte est de l'île parmi les villages tous plus jolis les uns que les autres.

Mon père semble vraiment se plaire en Amérique du sud: il a bien aimé la vitalité de La Paz et adoré ce qu'on a pu voir du lac Titicaca jusqu'à présent. Je crois qu'il apprécie en particulier le doux rythme de la vie ici! Il ne voyage avec moi que 2 semaines alors nous tentons d'extraire le plus de jus et de bons moments de chaque journée. Alors demain, on se dirige vers Puno, au Pérou (ça tombe bien puisque mon visa bolivien expire demain!), afin de voir les îles flottantes.

6.22.2006

Qu'est-il arrivé?




Bonjour lecteurs,
j'ai une petite surprise pour vous aujourd'hui...
Dû aux difficultés de bien prendre sa douche en voyage, mais surtout à cause de la chaleur accablante et humide qui règne à Villa Tunari, j'ai décidé de mettre un terme à un an de pousse capillaire. Eh oui, la longue crinière rousse n'est plus au plus grand plaisir de mon cou, qui peut à nouveau voir la lumière, de ma personne qui n'a plus aussi chaud, et probablement de mes parents qui rêvaient à ce jour depuis si longtemps.

Je suis sur le point de quitter Villa Tunari. Comme la durée des trajets en bus est ici fort variable, je préfère m'y prendre une journée plus tôt pour me rendre à La Paz afin d'y rejoindre mon père. Je suis un peu triste de quitter les 4 autres volontaires avec qui j'ai passé de très bons moments. Je le suis un peu moins (triste) de quitter Michael et les deux responsables des bénévoles qui ne nous ont pas aidé du tout alors que l'on devait s'acquitter de toutes les tâches normalement distribuées entre une douzaine de bénévoles... Ils passent leurs journées à aller de restos en restos à Villa Tunari afin de ne manquer aucun matchs de la coupe du monde de soccer! Disons que le moins que je puisse dire c'est je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer cette semaine.

Mais je reste avec un souvenir très positif du travail qu'effectuent tous les employés boliviens de la fondation et les bénévoles apportent un soutien indispensable au bon fonctionnement, et surtout à la santé mentale des profs (ces enfants sont réellement des petits monstres, et pas seulement un ou deux, ils le sont tous!).

¡Hasta pronto!

PS: La photo avec la moustache, je l'a trouvais particulièrement drôle...

6.18.2006

Villa Tunari: chaleur et humidité, bénévolat... et insectes






Je croyais me faire plus assidu dans l'écriture de messages et la publication de photos, mais disons que depuis que j'ai quitté la jolie Tupiza (c'est un village, pas une jolie Bolivienne!) pour la non moins jolie Villa Tunari, mes journées ont déboulé à un rythme effrené.

Tout d'abord, clarifions certaines informations qui circulent peut-être. Dom et moi ne voyageons plus ensemble, c'est vrai. Mais ce n'est pas, comme de nombreuses rumeurs filtrant parmi les cercles de producteurs de camélidés le laisseraient entendre, parce qu'il se serait sérieusement blessé à un bras en tentant de chevaucher avec beaucoup d'insuccès des lamas sauvages. En fait, nos récents problèmes de santé, combinés à deux semaines de bénévolat à Villa Tunari, semblent avoir eu raison de son attachement à la Bolivie. Il faut également souligner que notre escale, prévue en fin de périple au Costa Rica, semblait exercer une puissante attirance sur lui... Pour plus de détails sur sa décision, il vaut sûrement mieux se référer à son blog accessible grâce au lien à droite, lorsque le serveur qui l'héberge fonctionne.

Pour ma part, je suis toujours ici parce que j'avais toujours envie de vivre cette étrange Bolivie et aussi parce que je suis tenu de faire 6 semaines de stage par le CASI, le Comité d'action sociale et internationale de l'Université de Montréal. Je ne regrette vraiment pas ma décision. Je travaille ici avec la fondation Los Angeles de Esperanza (ok ok, le nom semble douteux et pompeux), un organisme qui pilote des projets apportant des améliorations significatives à la communauté dans un soucis constant d'intégration locale. Entre autres choses, la fondation a construit un établissement pré-scolaire jumelé à une clinique médicale. Ça permet aux jeunes de 3 à 6 ans de recevoir des repas complets trois fois par jour, de participer à des activités pédagogiques et d'être suivis par une équipe médicale. La région est l'une des plus pauvres de Bolivie et la malnutrition infantile y est très répandue.

Les employés permanents sont tous boliviens et les bénévoles travaillent à les soutenir ou participent aux projets de développement de la fondation: construction, peinture, etc. La vision du fondateur, un étrange Texan ex-cocaïnomane et excentrique, est que les bénévoles ne doivent pas entrer en contact trop étroit avec les enfants (à moins d'avoir des compétences et un projet précis comme ces 4 étudiantes québécoises présentes jsuqu'au début de la semaine qui avaient bâti un projet dans le cadre de leurs études en Éducation préscolaire). Ça évite de transformer l'établissement en sorte de zoo où des centaines de bénévoles défileraient, privant les enfants d'un environnement stable. J'aime bien cette vision de la coopération. Dans mon cas, les liens que je tisse sont donc plus avec les travailleurs de la construction et les employés boliviens de la fondation.

Comme je suis arrivé dimanche soir après l'attribution des tâches hebdomadaires, j'ai été affecté aux équipes de construction durant toute ma première semaine. Construction du toit de la nouvelle cuisine de l'école, conception d'un nouveau trottoir, un peu de maçonnerie et le sablage de planches... je ne m'ennuie pas. Surtout qu'actuellement, je demeure et bosse avec d'autres bénévoles très sympathiques: un Marseillais de 32 ans et sa copine belge, une Anglaise au sarcasme redoutable et hilarant, Job, un Dutch belge farçeur ainsi qu'Anat et Orr, deux Israéliens effacés mais aux analyses politiques du Moyen-Orient assez intéressantes. La fondation est présentement dans un creux de bénévoles et les deux Israéliens partent demain matin. La prochaine semaine risque d'être chargée!

En fin de semaine, jours de congé obligent, nous avons visité un Refuge d'animaux et fait quelques acrobaties dans un "Parc d'amusement" avec cordes de Tarzans, balançoires géantes et sentiers suspendues dans les arbres. La photo de gens au visage apeuré représentent Brent et Amanda, les deux responsables des bénévoles qui organisent le travail et distribuent les tâches. Ce sont deux Texans également; ils ne sont pas dotés d'un accent incompréhensible et ne sont pas obèses! (J'avais un préjugé sur une certaine universalité de la surcharge pondérale dans cet état...)

Dans une semaine, mon père vient me rejoindre à La Paz afin de vivre avec moi mes deux dernières semaines en Bolivie. J'ai bien hâte d'être avec lui: nous avons un horaire d'excursions et de visites chargé d'éléments palpitants. Et je n'ai aucun doute qu'il fera un excellent compagnon de voyage... surtout que j'ai perdu le mien!