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Présentation

La revue Arzanà, fondée par Claude Perrus en 1992, est une émanation du centre d'études et de recherches sur la littérature italienne du Moyen Âge de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Unique en son genre en France, elle a pour ambition originelle de recueillir le meilleur de la production des italianistes médiévistes actifs sur le territoire national, tout en s'adjoignant la collaboration régulière de spécialistes venant de l'étranger, d'Italie comme d'ailleurs. Elle a pour objet la culture du Moyen Âge italien sous toutes ses formes (littérature, histoire des productions et des formes textuelles, des idées, des arts de la médecine, de la culture religieuse, etc.)

Dernier numéro en ligne
16-17 | 2013
Écritures de l'exil dans l'Italie médiévale

Sous la direction de Anna Fontes Baratto et Marina Gagliano
Couverture d'Arzanà, n° 16-17, 2013
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Crédits : Biblioteca Apostolica Vaticana

Phénomène majeur qui a marqué en profondeur la société et la culture italiennes dès le Moyen Âge – le nom de Dante suffit pour l’attester –, l’Exil est ici abordé par le biais de ses représentations littéraires et artistiques : cet ouvrage entend explorer l’imbrication de ses multiples facettes et la pluralité de ses répercussions, qu’elles infléchissent les parcours individuels ou qu’elles influent sur les productions de l’imaginaire. 

Si l’ampleur du phénomène est incontestable, il importe d’abord de mieux cerner la notion même d’exil en tant que sanction juridico-politique : dans ce domaine, le passage crucial, terminologique et conceptuel, du bannissement à l’exil se produit alors même que l’Église redéfinit les pratiques religieuses de l’exclusion, en recourant notamment à l’excommunication. Bien des articles portent ensuite sur les réinterprétations et réélaborations de la métaphore de l’existence comme peregrinatio ou navigatio pour l’homo viator : l’exil-exclusion est ainsi susceptible de se transformer en exode, en itinéraire conduisant vers une terre promise qui peut apparaître, tour à tour, comme le havre de la reconquête de soi, la cité céleste ou la gloire poétique. Aussi s’agit-il de prendre également en considération la dimension métalittéraire du phénomène : si l’intériorisation de l’exil comme auto-exclusion, plus ou moins volontaire, se rattache à la thématique des vertus ou des Muses en exil (que l’on songe à Pétrarque), elle mène d’autre part à la création d’une nouvelle figure de l’auteur et de son texte, ou de son rapport au texte.

Notes de la rédaction

Avec le soutien du Conseil Scientifique de l’Université de la Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et du C.E.R.L.I.M.M.C. (EA 3417).

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