Secours Rouge
Actualité de la répression et de la résistance à la répression
10 septembre 2015
David Petraeus, ancien chef de la CIA, ancien général de l’US army et ancien commandant de l’ISAF (force atlantiste en Afghanistan), a participé au financement de la start-up israélienne Windward qui développe depuis 5 ans un système de collecte et d’analyse de données sur le trafic maritime dans le monde entier. D’autres investisseurs comme Dan Senor (ex-consultant en politique étrangère auprès de Mitt Romney et ex-porte-parole du gouvernement provisoire irakien) et Gabi Ashkenazi (ex-chef de l’état major israélien) participent également au financement de Windward.
David Petraeus a déclaré pour l’occasion "Dans le monde de l’armée et des renseignements, être capable de détecter une activité suspecte au milieu de la mer en temps réel et sans aucun renseignement préalable est un luxe rare et inestimable".
Windward analyse le trafic maritime mondial.
10 septembre 2015
Sur requête unilatérale de la Régie des Bâtiments, un ordre d’expulsion a été délivré contre les occupants de la ZAD de Haren qui campent sur le chantier de la future maxi-prison de Haren. L’ordre a été amené aux occupants par une huissière ce 8 septembre et prendra effet le 12 septembre à 00h01. Selon l’ordre, toute personne qui serait sur place après cette date risquerait une amende très salée de 2.500€. Les occupants appellent donc à les rejoindre sur place.
Le périmètre du futur complexe pénitentiaire de Haren
10 septembre 2015
Des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens se sont affrontés mercredi devant la résidence du Premier ministre britannique au 10, Downing Street alors que le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu devait arriver dans l’après-midi à Londres. La police a dû séparer les deux groupes et a arrêté au moins deux manifestants après quelques légères échauffourées.
Côté pro-palestinien, ils étaient environ 400 à protester contre la visite à Londres de Benjamin Netanyahu qui doit y rencontrer David Cameron jeudi. Les manifestants scandaient des slogans comme "Arrêtez Netanyahu" ou "criminel de guerre". En face, une centaine de militants agitaient le drapeau d’Israël. Plus de 108.000 personnes ont signé une pétition en ligne sur le site du Parlement britannique réclamant l’arrestation du Premier ministre israélien pour "crimes de guerre", notamment lors de la dernière guerre à Gaza.
Le face à face à Londres
10 septembre 2015
Comme à chacune des sorties d’un nouveau système d’exploitation Windows, Microsoft est accusé -à juste titre- de fliquer un peu plus ses utilisateurs. Même en utilisant des réglages qui désactiveraient les réglages qui espionnent les utilisateurs, il n’est pas recommandé d’utiliser un ordinateur sous Windows pour faire quoi que ce soit de confidentiel. Il existe toutefois des outils qui permettent de changer facilement les réglages en affichant un panneau unique pour tous les désactiver d’un coup.
WinPrivacy.
6 autres outils qui permettent de ’tweaker’ les réglages de Windows 10.
Winprivacy
10 septembre 2015
La communauté kurde de Belgique manifestera ce vendredi de 13h à 16h, sur la Place du Luxembourg à Bruxelles, contre les lynchages, massacres et agressions de la part de la police, de l’armée et des nationalistes turcs.
Ces derniers jours, la ville de Cizre vit un siège inédit de la part de l’armée turque alors que plus de 400 locaux du HDP ont été incendiés par des nationalises turcs à travers le pays.
9 septembre 2015
Des élus du principal parti kurde de Turquie, son chef de file en tête, ont entamé mercredi une marche pour rallier à pied la ville kurde de Cizre afin de rompre le blocus imposé depuis près d’une semaine par les autorités sur la ville. Le convoi de l’HDP , emmené par ses deux coprésidents Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag et deux ministres, a été bloqué par les forces de l’ordre autour de Midyat. La délégation a alors décidé de continuer sa route à pied, soit une marche de 90 km.
Le convoi de l’HDP bloqué par les militaires sur la route de Cizre
Les forces de sécurité turques ont imposé il y a six jours un couvre-feu strict sur Cizre, où des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et des jeunes militants kurdes proches du PKK . Les snipers de l’armée tirent sur les habitants qui sortent de chez eux après l’heure du couvre feu. Au moins sept civils ont ainsi été tués, dont deux mineurs. Environ 120.000 personnes ne peuvent plus sortir de la ville à cause du couvre-feu.
Par ailleurs, dans de nombreuses villes, les locaux du HDP , dont son quartier général d’Ankara, ont été la cible de nombreuses attaques de la part de manifestations nationalistes qui accusent le mouvement de soutenir le PKK . Enfin, une vaste opération policière a visé le Parti Socialiste des opprimés (ESP). Des descentes de police ont eu lieu dans les locaux d’ESP de Maltepe et d’Ataşehir, ainsi que dans des domiciles. Au moins 11 personnes ont été arrêtées.
Le siège de l’HDP attaqué par les nationalistes
9 septembre 2015
Aujourd’hui 9 septembre, un communiqué anarchiste a revendiqué l’attaque à la bombe artisanale (une charge de poudre noire et des bonbonnes de gaz) contre le Cercle des sous-officiers de la police fédérale argentine, dans le quartier de Balvanera, à Buenos Aires, le 24 août dernier. Le communiqué expose que cette action est aussi faites par sympathie avec les camarades anarchistes emprisonnés et en cavales dans diverses parties du monde.
Le Circulo de suboficiales de la Policía federal argentina
9 septembre 2015
Quelques dizaines de manifestants ont défilé dans les rues du quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal pendant une quinzaine de minutes, hier mardi dans l’après-midi, pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement québécois. Ils ont finalement été encerclés dans un kessel par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sur la rue Joliette. Pas moins de 37 personnes ont reçu un constat d’infraction en vertu du règlement P-6 pour « refus d’obtempérer », parce que la manifestation avait été déclarée illégale. L’amende s’élève à au moins 500$ canadien (380 euros) pour une première infraction.
Le kessel rue Joliette
9 septembre 2015
Les grévistes d’Orange Mayotte sont assignés lundi matin à Mamoudzou devant le tribunal de grande instance du chef-lieu. La direction du groupe de télécommunication reproche aux grévistes d’entraver le travail des non-grévistes. La majorité des salariés de droit privé à Orange Mayotte sont en grève depuis le 27 juillet 2015. La négociation est toujours bloquée. Ce lundi, une vingtaine de salariés et le syndicat Sud sont convoqués devant le tribunal de grande instance de Mayotte.
Grévistes d’Orange à Mayotte
9 septembre 2015
Une opération conjointe de la police et des forces armées colombiennes a permis la capture de Gerardo Antonio Candela Castaneda, connu sous le pseudonyme de "Pinki" , dans le village de Bocas de Banadias (département d’Arauca). Gerardo Antonio Candela Castaneda dirigerait les réseaux de soutien de la commission "Camilo Cienfuegos" du Front "Domingo Lain Saenz" de l’ELN , commission responsable d’attaques mortelles contre les forces de sécurité.
Arrestation de Gerardo Antonio Candela Castañeda
8 septembre 2015
Ce lundi, des membres des forces de sécurité du district de Sukma, dans le Chhattisgarh, ont retrouvé trois puissants IED qui auraient été plantés par des guérilleros maoïstes. Les explosifs, emballés dans des containers en fer, ont été découverts placés à la dérobée sur le bord de la route reliant Kottacheru à Bhejji, à environ 500 kilomètres de la capitale de l’état. Alors qu’un des IED pesaient huit kilos, les deux autres faisaient environ cinq kilos chacun. Selon les autorités, leur découverte aurait évité un massacre de soldats, étant donné qu’un convoi militaire devait passer par cette voie. La découverte a été effectué alors qu’une brigade de la branche d’élite de lutte contre les maoïstes CoBRA menait une vaste opération de ratissage dans la zone réputée occupée par la guérilla. Les bombes ont immédiatement été détruite par une Bomb Detection and Disposal Squad.
Soldats CoBRA en opération
8 septembre 2015
Sous le slogan « Manech Msamheen » (pas de pardon), une manifestation était organisée par des jeunes sfaxiens et nombre de composantes de la société civile devant le siège de la banque centrale à Sfax pour protester contre la loi sur la "réconciliation économique". Cette loi prévoit l’amnistie des hommes d’affaires fraudeurs qui verseraient une indemnité à l’état. Les forces de l’ordre sont intervenues brutalement pour disperser un sit-in non autorisé. Près de 16 blessés ont été transférés à l’hôpital pour y recevoir des soins. Plusieurs jeunes dont certains ont été blessés, ont été arrêtés avant d’être rapidement relâchés. Des responsables politiques et associatifs ont dénoncé le traitement sécuritaire répressif contre cette manifestation sous prétexte que le pays est en état d’urgence.
La manifestation à Sfax
8 septembre 2015
Un cortège de soutien à vélos a débuté à Bienne en faveur de l’occupation de la Villa, un bel immeuble inoccupé depuis cinq ans. Le squat dure depuis deux mois, mais le propriétaire a obtenu un avis d’expulsion. Les manifestants ont suspendu des banderoles. Les deux policiers ne sont pas parvenus à décrocher la banderole hostile à l’architecte propriétaire de l’immeuble et qui proclame « Maison vide, poches pleines » : ils ont fait appel à un camion de pompiers. Le défilé s’est terminé chez le propriétaire. Depuis mardi à midi, les occupants s’attendent à une intervention policière. Le collectif Katapult n’est pas disposé à libérer un immeuble digne de protection, mais voué à la démolition par manque d’entretien.
Le squat "La Villa", occupée par le collectif Katapult
8 septembre 2015
Le gouverneur de la province de Surigao del Sur a annoncé que que le village de Diatagon, un village tribal Manobo, avait été attaqué par un groupe paramilitaire anti-communiste appelée Force Magahat-Bagani. Le village est devenu une ville fantôme depuis le premier septembre : les 2.000 habitants du village ont fui leurs maisons après que les miliciens soient venus égorger le directeur de l’école, une figure connue de la communauté engagé dans la défense des terres ancestrales, et un troisième habitant. Les miliciens ont aussi brûlé le bâtiment de la coopérative communautaire.
La Force Magahat-Bagani, composé de quelques dizaines d’hommes (souvent des déserteurs de la guérilla) armés et entraînés par l’armée gouvernementale, a déjà tué des dizaines de personnes dans la région depuis 2009. Elle se livre aussi au racket des populations tribales, ou sert de bras armé aux compagnies minières. Elle a toujours bénéficié de la protection de l’armée, et cette fois encore, un porte parole de l’armée a tenté de couvrir les miliciens en avançant que le triple meurtre avait "peut-être" été commis par la NPA . Mais de nombreux témoignages ont reconnu les miliciens parmi les tueurs et le gouverneur a exigé la dissolution immédiate de la milice.
Manifestation des Manobo contre les exactions de l’armée
Par ailleurs, un responsable présumé de la NPA a été arrêté dans une opération conjointe de la police et l’armée ce lundi avant l’aube, à Barangay Malanday (Marikina City). René Nuyda Jr. serait le secrétaire du Comité régional de Bicol de la NPA . Un autre cadre recherché de la NPA a été arrêté avec lui. Les deux hommes étaient recherchés notamment pour des embuscades contre l’armée. Un pistolet, deux grenades, plusieurs ordinateurs et téléphones ont été saisis lors de l’arrestation.
8 septembre 2015
Alberto Plazaola, un militant d’ETA recherché par la justice espagnole et faisant l’objet d’un MAE , a été interpellé hiers lundi Ciboure (Pyrénées-Atlantiques). Agé de 59 ans et originaire du Guipuzcoa, Alberto Plazaola devrait être présenté ce lundi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau, qui statuera sur son éventuelle remise aux autorités espagnoles.
Condamné en Espagne, Alberto Plazaola avait été arrêté une première fois en France en 1990, puis extradé vers l’Espagne en 1996 après avoir purgé une peine de sept ans de prison. Il a été libéré en décembre 2014, la justice espagnole ayant estimé qu’il fallait prendre en compte dans le calcul de sa peine le temps d’incarcération passé à l’étranger, conformément à une décision-cadre européenne. Mais le 10 mars dernier, le tribunal suprême espagnol avait cassé cette décision de libération. Alberto Plazaola s’était soustrait à l’arrestation. Entre le moment où la décision a été rendue publique et l’arrivée de la police à son domicile d’Onate, devant lequel une foule de manifestants de la gauche indépendantiste s’était alors mobilisée durant plusieurs heures.
Alberto Plazaola à sa libération