1933
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1933 est une année commune commençant un dimanche.
Sommaire
En bref[modifier | modifier le code]
- 28 février : mise en place de la dictature nazie et début du Troisième Reich.
- 31 mai : fin de l’invasion japonaise de la Mandchourie.
- Le prix Nobel de la paix est attribué au britannique Sir Norman Angell.
Événements[modifier | modifier le code]
Afrique[modifier | modifier le code]
- 16 janvier : Mermoz ouvre une ligne aéropostale de Saint-Louis du Sénégal à Natal.
- 13 février : bataille de Bougafer.
- 6 mai : décret qui préconise la création de cimetière spéciaux pour les naturalisés tunisiens.
- 17 mai : élections générales sud-africaines.
- 27 mai[1] : fondation de la Ligue coloniale du Reich, qui réclame le retour des colonies perdues en 1919 à l’Allemagne.
- 16 août, Protectorat français du Maroc : agitation provoquée par le renforcement de l’administration directe au Maroc. Les forces coloniales, commandées par le général Henri Giraud, intensifient la campagne de pacification dans le Haut Atlas.
- 8 novembre, Croisière Noire : trente avions commandés par le général Wuillemin quittent Istres pour une expédition de 20 000 km au-dessus de l’Afrique.
- L’arabe est déclaré « langue étrangère » en Algérie française par arrêté du Conseil d’État de 1933 et le décret du .
- La British South Africa Company cède ses droits miniers à la Rhodésie du Sud.
- Création du Bulletin des juridictions indigènes et du droit coutumier congolais, chargé de codifier les pratiques juridiques indigènes au Congo belge. Instauration du principe pénitentiaire.
- Plus de 85 % du budget du Congo belge est consacré au remboursement de la dette en 1933 et 1934.
- L’agriculture du Niger est réorganisée sur la base des instructions d’Albert Sarraut, ministre français des Colonies : les cultures vivrières sont encouragées, les réquisitions de récolte suspendues, des SIP mises en place et la rotation des administrateurs limitée.
Amérique[modifier | modifier le code]
- 1er janvier : le libéral Juan Bautista Sacasa gagne les élections au Nicaragua (fin le ). Les États-Unis transfèrent à Anastasio Somoza García le commandement de la Garde nationale et amorcent leur retrait du pays.
- 2 janvier : accords de paix au Nicaragua entre Somoza et Sandino qui désarme ses troupes. Les troupes américaines se retirent du Nicaragua conformément à la politique de bon voisinage prônée par le président Roosevelt.
- 1er février : élection du général Tiburcio Carías Andino (es) comme président du Honduras. Il s’ensuit une guerre civile de deux mois au terme de laquelle s’instaure une dictature de fer qui promet aux opposants « encierre, destierro y entierro » (« la prison, l’exil ou la tombe »).
- 4 mars : Franklin Delano Roosevelt (démocrate) devient le 32e président des États-Unis d'Amérique (fin en 1945)[2].
- 9 mars - 16 juin : cent jours. Début de la nouvelle politique économique américaine, le « New Deal ».
- 31 mars : en Uruguay, le président Gabriel Terra fait arrêter les neuf membres du Conseil national d’administration et dissout l’Assemblée. Le coup d’État se réalise presque sans heurts, l’armée est tenue à l’écart et la mobilisation populaire se révèle inexistante. L’autoritarisme sera modéré, et seulement 75 personnes devront s’exiler en 1935.
- 27 mai : exposition universelle de Chicago.
- 3 septembre : révolte des sergents à Cuba, coup d’État militaire mené par Pablo Rodriguez et Fulgencio Batista. Intervention des États-Unis.
- 14 novembre, Venezuela : découverte de Salto Angel, plus haute chute d’eau du monde, par l’aviateur et explorateur américain Jimmy Angel
- Novembre (Brésil) : l’assemblée constituante prépare la nouvelle constitution (fin en juillet 1934).
- 3 - 27 décembre[3] : VIIe conférence panaméricaine de Montevideo. Le secrétaire d’État Cordell Hull annonce la politique de bon voisinage décidée par Roosevelt.
- Création de l’UNIR (Unión Nacional Izquierdista Revolucionaria) en Colombie.
- Au Chili, la production de salpêtre baisse de 3 230 000 tonnes en 1929 à 460 000 tonnes en 1933, celle de cuivre de 320 000 à 100 000 tonnes.
- Cuba compte 500 000 chômeurs. La production de canne à sucre a chuté de 5,6 millions de tonnes en 1929 à 1,7 million en 1933.
Asie et Pacifique[modifier | modifier le code]
- 1er janvier - 31 mai : défense de la Grande Muraille[4].
- 9 février : Tea Agreement limitant la production de thé[5].
- 4 - 14 février, Indes orientales néerlandaises : à la suite de la réduction de leur solde, les marins néerlandais du croiseur De Zeven Provinciën se mutinent et le navire doit être bombardé par l’aviation[6].
- 23 février : l’Empire du Japon occupe le Rehe (Chine) ; en avril-mai, l’offensive japonaise continue en direction de Beiping et de Tianjin[7].
- 24 février : approbation du rapport Lytton par l’Assemblée générale de la SDN, qui ne reconnaît pas l’État du Mandchoukouo créé par le Japon[8].
- 27 mars : l’Empire du Japon quitte la Société des Nations[8].
- 22 avril, Japon : le ministre de l’éducation Ichirō Hatoyama demande la démission du professeur Takigawa de l’université de Kyoto, accusé d’enseigner des thèses marxistes. L’annonce officielle de sa disponibilité le 25 mai entraîne la démission de la plupart des professeurs de la faculté de droit de Kyoto[9].
- 26 mai : Australian Antarctic Territory Acceptance Act ; l’Australie revendique un tiers du continent antarctique. Le Territoire antarctique australien est créé officiellement le [10].
- 31 mai : armistice de Tanggu entre la Chine et le Japon[4]. Le gouvernement chinois reconnaît la présence japonaise en Mandchourie et en Mongolie-intérieure.
- 30 juillet, Indes britanniques : Gandhi lance une campagne de désobéissance civile en faveur des intouchables ; il est arrêté avec 32 de ses partisans le 1er août, relâché et assigné à résidence à Poona le 4 août. Comme il refuse de s’y contraindre, il est de nouveau arrêté et condamné à un an de prison. Le 16 août, il entame une nouvelle gréve de la faim[11].
- 1er août, Indes orientales néerlandaises : nouvelle arrestation et exil de Soekarno (fin en 1942)[12].
- 11-12 octobre : échec d’une rébellion de l’opposition royaliste dirigée par le prince Boworadet en Thaïlande[13].
- 8 novembre, Afghanistan : Mohammad Nadir Shah est assassiné pour avoir lancé un programme de réformes économiques Son fils et successeur, Mohammed Zaher Chah, qui n’a que dix-neuf ans, subit pendant les trente années suivantes la loi de sa famille, particulièrement celle de son cousin qui, plus tard, devient son beau-frère, le prince Mohammed Daoud Khan[14]. Le gouvernement accélère le programme de modernisation entrepris par Nadir Chah et établit des relations commerciales étroites avec l’Allemagne, l’Italie et le Japon.
- 12 novembre : proclamation à Kachgar de la première République du Turkestan oriental (fin en 1934)[15].
- 17 décembre : à la mort du treizième dalaï-lama Thubten Gyatso, les Chinois envoient une délégation de condoléances puis rouvrent leur mission au Tibet[16].
- 26 décembre : fondation de la société japonaise Nissan[17].
Proche-Orient[modifier | modifier le code]
- 16 juin : assassinat à Tel Aviv du chef du département politique de l’Agence juive Haïm Arlozoroff[18].
- Juillet - août : Les communautés chrétiennes d’Irak entrent en conflit avec le gouvernement à majorité arabe, qui tente de les ramener sous son contrôle direct. Dans la nuit du 14 au 15 juillet, un millier de chrétiens assyriens, armés, entrent en Syrie, entraînant la réaction de l’armée française[19]. Du 7 au 15 août les forces irakiennes du général Bakr Sidqi attaquent les villages chrétiens et massacrent leurs habitants, causant la fuite d’une partie de la population en Syrie[20]. Ceux qui restent cessent toute revendication et seront assimilés dans la population irakienne.
- Août : le leader sioniste palestinien David Ben Gourion entre dans l’exécutif de l’Agence juive[21]. Favorable à la reconnaissance des droits politiques aux Arabes contre la liberté d’immigration juive, entre en contact avec des personnalités arabes palestiniennes en 1933-1934, dont le leader nationaliste arabe Shakib Arslan.
- 8 septembre : à la mort de Faysal, son fils Ghazi devient roi d’Irak mais se montre peu capable de gouverner[22]. La vie politique est traversée par des rivalités personnelles et des querelles de pouvoir. L’instabilité gouvernementale devient la règle.
- 12 octobre : Damien de Martel, nommé haut-commissaire en Syrie (fin en janvier 1939), arrive à Beyrouth[23]. Le 2 novembre, à Damas, il tente d’imposer un traité qui marque la prééminence économique et militaire de la France en Syrie et qui consacre la division du pays. Le Parlement syrien rejette ce plan et le 24 novembre Damien de Martel décide de retirer le traité. La Chambre syrienne est suspendue[24].
- 27 octobre : une manifestation arabe à Jaffa, en Palestine mandataire, dirigée contre la présence britannique, fait une trentaine de morts[25].
Europe[modifier | modifier le code]
- 1er janvier : lancement du second plan quinquennal soviétique[26].
- 16 février : signature du pacte de la Petite Entente (Tchécoslovaquie, Roumanie et Yougoslavie), qui est dotée d’une organisation permanente.
- 4 mars : dictature d’Engelbert Dollfuss en Autriche.
- 6 avril : Édouard Daladier accepte le projet de « pacte à quatre » proposé par Mussolini qui devait regrouper l’Italie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne et permettre de réviser les traités de l’après-guerre.
- 19 avril, Portugal : promulgation de la Constitution[27] et naissance officielle de l’Estado Novo. Le Premier ministre António de Oliveira Salazar met en place une « dictature raisonnable », qu’il oppose aux dictatures aveugles que sont les dictatures militaires.
- 28 avril (Union soviétique) : le parti communiste met en place des commissions d’épuration afin d’éliminer les « ennemis du peuple »
- 14 mai : béatification de Gemma Galgani (1878-1903) par le pape Pie XI.
- 20 mai : en Autriche, le chancelier Dollfuss crée le Front patriotique pour remplacer les partis politiques après avoir ajourné le Parlement sine die.
- 30 mai : à Prague, la Petite Entente s’oppose à la révision des traités d’après-guerre.
- 26 mai : cabinet de crise formé par Hendrikus Colijn aux Pays-Bas (1933-1939) : déflation, baisse des traitements des fonctionnaires, des dépenses d’armement, baisse autoritaire des loyers, des fermages et des prestations sociales.
- 4 juin : fondation du Mouvement antifasciste européen Amsterdam-Pleyel.
- 5 juin : concordat entre l’Autriche et le Vatican[28].
- 7 juin : le pacte d’Entente et de collaboration, Pacte à Quatre modifié en raison de l’opposition des pays de la Petite Entente, est paraphé par les ambassadeurs de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et par Mussolini. Ce projet est destiné à maintenir la paix en Europe dans le cadre de la SDN
- 20 juin : en Autriche, le chancelier Dollfuss interdit les partis communiste et nazi.
- 20 juillet : Le pape Pie XI signe le Concordat passé entre l’Église catholique romaine allemande et le pouvoir nazi.
- 2 août : inauguration du canal de la mer Blanche.
- 18 août : le chancelier autrichien Dollfuss rencontre Mussolini et obtient des garanties contre les menaces allemandes.
- 2 septembre : l’Italie et l’Union soviétique signent un pacte de non agression.
- 14 septembre : signature à Ankara d’un pacte greco-turc affirmant « leur communauté politique et économique[29] »
- 22 septembre : congrès mondial de la jeunesse contre la guerre et le fascisme, présidé par Henri Barbusse, Romain Rolland et Paul Langevin.
- 23 septembre, Portugal[30] : statut National du Travail, inspiré de la Charte du travail italienne.
- 3 octobre : attentat manqué au Parlement autrichien contre le chancelier Dollfuss par Rodolphe Dertil, membre du parti national-socialiste[31].
- 10 novembre, Autriche : face aux actions terroristes du parti national-socialiste interdit, le chancelier Dollfuss proclame la loi martiale.
- 1er octobre : en Tchécoslovaquie, Konrad Henlein fonde le Front patriotique des Allemands des Sudètes et demande l’autonomie de la région.
- 8 septembre : démission du gouvernement de Manuel Azaña à la suite du massacre de Las Viejas.
- Novembre : les États-Unis reconnaissent le gouvernement soviétique.
- 9 décembre, Roumanie : la Garde de fer, organisation de type fasciste créée par Corneliu Codreanu, est interdite par le gouvernement. Elle se venge en abattant le Premier ministre libéral I. C. Duca en gare de Sinaia le 29 décembre.
- Agitation dans le Nord Schleswig.
- Grèves des chemins de fer et des ouvriers du pétrole en Roumanie.
- Création de la Police de vigilance et de défense de l’état au Portugal.
- La défense représente 2 % du budget national du Royaume-Uni.
Allemagne[modifier | modifier le code]
- 4 janvier : première rencontre secrète entre Adolf Hitler et Franz von Papen à Cologne, chez Kurt von Schröder[32].
- 10 janvier : deuxième rencontre secrète entre Hitler et von Papen à Dahlem (quartier de Berlin) chez Joachim von Ribbentrop[33].
- 23 janvier : le président Hindenburg refuse de dissoudre le Reichstag comme le lui suggérait le chancelier Kurt von Schleicher.
- 28 janvier : le gouvernement Schleicher démissionne.
- 30 janvier[34] : Après plusieurs entrevues et négociations avec Franz von Papen, Adolf Hitler est nommé Chancelier par le Président Hindenburg, à la tête d’un gouvernement de coalition[35].
- 1er février : dissolution du parlement (Reichstag) par le Président Hindenburg à la demande d´ Hitler.
- 4 février : dernière édition du journal du SPD Vorwärts.
- 6 février : Hermann Göring est chargé de prendre le contrôle total de la Prusse dont le gouverneur est déposé et le Parlement dissous.
- 21 février : après avoir lancé un appel à la création d’un front uni socialiste et communiste, l’écrivain Heinrich Mann est contraint à l’exil.
- 22 février : la SA, la SS et le Stahlhelm deviennent « police auxiliaire ».
- Aussitôt commence un déferlement de violences contre les communistes.
- 27 février : incendie du Reichstag. Le gouvernement rend responsable les communistes et procède aux premières arrestations dans les milieux de gauche. Les premiers camps de concentration sont créés.
- 28 février : décret présidentiel pour la protection du peuple et de l'État. (Reichstagsbrandverordnung)
- Abrogation des droits fondamentaux : début de la révolution.
- Mise en place de la dictature nazie et début du Troisième Reich.
- 3 mars : arrestation d’Ernst Thälmann, chef du KPD (parti communiste).
- 5 mars : élections (parlementaires) au Reichstag dans un climat de terreur.
- 11 mars : Joseph Goebbels est nommé ministre de la propagande et de l’Instruction du peuple. Il déclenche la campagne d’autodafés des livres et de destruction des œuvres d’« art dégénéré ».
- 21 mars :
- Journée de Potsdam[36] : 1re mise en scène de la propagande nazie de Joseph Goebbels
- Début de la construction de Dachau, 1er camp de concentration allemand.
- 23 mars : dans un climat de terreur, le Reichstag vote, par 444 voix contre 94, la Loi des pleins pouvoirs qui donne au chancelier Adolf Hitler la possibilité de légiférer par ordonnance sans passer par le parlement pour quatre ans (Ermächtigungsgesetz).
- À cette occasion, il obtient le soutien nécessaire du Zentrum, le parti catholique. Seul le SPD ose s’opposer. (La séance a lieu en présence d’unités armées des SA et SS).
- 28 mars : déclaration de Fulda. Les évêques allemands lèvent l’incompatibilité pour des catholiques d’adhérer au parti national-socialiste tout en rappelant leur réserve à l’égard de l’idéologie nazie et leur souci de préserver l’intégrité et les missions de l’Église[36].
- 31 mars : début de la Gleichschaltung : Mise au pas de toute la société allemande.
- 1er avril : début des violences anti-juives et boycott des magasins juifs.
- 7 avril, Allemagne :
- Loi sur le rétablissement du système des fonctionnaires de profession :
- Légalisation de l’élimination des juifs de la fonction publique.
- Début de l’émigration juive, à la fin de l’année, 35 000 juifs auront quitté le pays.
- Interdiction du KPD (Parti communiste). Ses biens sont saisis. Suppression du fédéralisme.
- Loi sur le rétablissement du système des fonctionnaires de profession :
- 26 avril : Hermann Göring fonde la Gestapo.
- 27 avril : le Stahlhelm (Casque d’acier), Freikorps d’extrême-droite fusionne avec le NSDAP.
- 30 avril : le SPD se retire de l’Internationale
- 1er mai : le jour du travail devient jour du travail national.
- 2 mai : les locaux du syndicat ADGB sont occupés, ses biens sont saisis et ses dirigeants arrêtés.
- 10 mai :
- Autodafé de Berlin : 20 000 livres jugés « décadents, corrupteurs et étrangers à l’esprit allemand » sont brûlés.
- Dissolution des syndicats. Création du Front allemand du travail (DAF) soumis au NSDAP.
- 28 mai : les nationaux-socialistes remportent les élections à Dantzig.
- 16 juin : l’Allemagne réclame la restitution de ses colonies africaines et expose ses revendications en Europe orientale.
- 22 juin : interdiction du SPD, suivie par celle des autres partis : Staatspartei, DVP, DNVP… Le comité directeur du SPD émigre à Prague.
- 29 juin : arrestations de Paul Loebe, ancien président du Reichstag, puis de Gustav Bauer, ancien chancelier.
- 4 juillet : dissolution du parti populiste allemand.
- 5 juillet : le Zentrum se dissout.
- 6 juillet : fin de la révolution.
- Hitler déclare qu’il faut conduire le courant incontrôlé de la révolution dans le lit tranquille de l’évolution.
- Premières frictions avec Ernst Röhm, le chef des SA, selon lequel après la révolution nationale, il faut faire la révolution national-socialiste.
- 8 juillet : signature du concordat avec l’Église catholique romaine, au terme duquel les prêtres doivent se tenir éloignés de la politique.
- 14 juillet : le NSDAP devient officiellement parti unique.
- 15 juillet : loi sur la cartellisation obligatoire : un Conseil général de l’économie associant les grands industriels et l’État est créé. Les entreprises d’une même branche doivent obligatoirement se concerter ; ces cartels formeront la base du complexe militaro-industriel.
- 20 juillet : concordat signé à Rome entre le pape Pie XI et le gouvernement allemand[28]. La liberté de culte est garantie et les écoles confessionnelles sont autorisées mais les activités politiques des organisations catholiques sont interdites.
- 26 juillet : la stérilisation est imposée aux personnes atteintes d’infirmités physiques et mentales dans le but de régénérer la race germanique.
- 8 août : les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne protestent au nom du « pacte à quatre » contre les menaces de violation de l’indépendance autrichienne par l’Allemagne.
- 25 août : Hanotea (en hébreu : הנוטע), une société sioniste de plantation d’agrumes, fit la demande en mai 1933 de transfert de capitaux en provenance de l’Allemagne nazie vers la Palestine. Hanotea, faisant partie du mouvement sioniste, servit ainsi à aider l’immigration des juifs allemands en Palestine.
- 27 août : Hitler réclame le rattachement de la Sarre à l’Allemagne.
- 7 septembre : des pasteurs évangélistes (Martin Niemöller) s’opposent à la domination des chrétiens allemands et condamnent les mesures coercitives et antisémites du Reich.
- 10 octobre : création à Genève d’un haut-commissariat aux réfugiés allemands.
- 14 octobre : l’Allemagne se retire de la conférence de Genève sur le désarmement.
- 19 octobre : l’Allemagne se retire de la Société des Nations.
- 12 novembre : « élections » pour le renouvellement du Reichstag. Le parti unique remporte 92 % des voix. Plébiscite : 90 % des Allemands approuvent le retrait de la SDN.
- 24 novembre : Hitler propose à l’ambassadeur de France André François-Poncet un plan de réarmement limité.
- 27 novembre : le ministre du travail crée au sein du Front du travail l’organisation « la Force par la joie » (Kraft durch Freude) destinée à subventionner les congés ouvriers et les manifestations culturelles et sportives.
- 1er décembre : naissance de l’État-Parti : loi sur « la garantie de l’unité du parti et de l’État ». Le NSDAP devient institution d’état.
- Six millions de chômeurs en Allemagne à l’avènement d’Hitler. 3,5 millions à la fin de l’année
Espagne[modifier | modifier le code]
- 8 janvier : soulèvements libertaires à Barcelone, Madrid et Valence ; les Anarchistes (CNT et FAI) convoquent une grève générale dans tous le pays[37].
- 11-12 janvier : massacre de Casas Viejas. La garde d’assaut républicaine est envoyée pour mettre fin aux troubles libertaires en Andalousie[37]. La gauche se divise. Les socialistes retournent à la stratégie de prise du pouvoir révolutionnaire.
- 28 février - 4 mars, Madrid : congrès fondateur de la Confédération espagnole des droites autonomes (CEDA)[38].
- 17 mai : loi sur les congrégations religieuses, promulguée le 2 juin[28]. Les lieux de culte et les monastères sont déclarés propriétés publiques.
- 27 juillet : la république espagnole reconnaît l’URSS[39].
- 28 juillet : loi d’ordre public[40].
- 12 septembre : premier cabinet Lerroux (chef du parti radical), avec la participation des Azañistes[41].
- 2 octobre : le cabinet Lerroux se présente devant les Cortès qui vote une motion de défiance présentée par les socialistes, par 189 voix contre 91[42]. Il est remplacé le 8 octobre par le cabinet Barrios, mené par l’ancien ministre de l’Intérieur du cabinet Lerroux[43].
- 10 octobre : dissolution des Cortès signée par le président de la République et covocation d’élections générales[42].
- 29 octobre : création à Madrid de la Phalange espagnole par José Antonio Primo de Rivera, fils du dictateur[44].
- 19 novembre : victoire d’une coalition de droite aux élections législatives[38], notamment grâce aux consignes abstentionnistes des anarchistes (plus de 40 % en Catalogne et en Andalousie)[45].
- 8 décembre : la CNT déclenche une insurrection à Saragosse. Les combats sont meurtriers[46].
- 9 décembre : déraillement criminel du rapide Séville-Barcelone[47]. La CNT est dissoute[43].
- 18 décembre : le radical Alejandro Lerroux prend la tête d’un gouvernement modéré[41]. Début du bienio radical-cedetista (conservateur) de la république espagnole (fin en 1936)[43].
Chronologies thématiques[modifier | modifier le code]
Naissances en 1933[modifier | modifier le code]
Décès en 1933[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Versailles : le « rapt » des colonies allemandes
- BreAnn Rumsch, Woodrow Wilson, ABDO Publishing Company, (ISBN 9781617851339, présentation en ligne)
- books.google.com
- Parks M. Coble, China's War Reporters, Harvard University Press, (ISBN 9780674967670, présentation en ligne)
- Amos J. Peaslee, International Governmental Organizations : Constitutional Documents, vol. 1, Brill Archive, (présentation en ligne)
- Barry Stone, True Crime and Punishment : Mutinies: Shocking Real-Life Stories of Subversion at Sea (Large Print 16pt), ReadHowYouWant.com, (ISBN 9781459620964, présentation en ligne)
- Stuart R. Schram, Mao's Road to Power - Revolutionary Writings, 1912-1949 : The Pre-Marxist Period, 1912-1920, vol. 1, M.E. Sharpe, (ISBN 9781563244575, présentation en ligne)
- Anne Lumet, Le Pacte : Les Relations russo-japonaises à l'épreuve des incidents de frontière, Éditions Publibook, (ISBN 9782748303612, présentation en ligne)
- Revue de Droit international, vol. 56, A. Sottile, (présentation en ligne)
- David Day, Antarctica : A Biography, OUP Oxford, (ISBN 9780191650062, présentation en ligne)
- Jean-Marie Muller, Gandhi l'insurgé : L'épopée de la marche du sel, Albin Michel, (ISBN 9782226291943, présentation en ligne)
- Pierre Brocheux, Histoire de l'Asie du Sud-Est : révoltes, réformes, révolutions, Presses Univ. Septentrion, (ISBN 9782859391676, présentation en ligne)
- Federico Ferrara, The Political Development of Modern Thailand, Cambridge University Press, (ISBN 9781107061811, présentation en ligne)
- Chahryar Adle, Ahmad Hasan Dani, History of Civilizations of Central Asia : Towards the contemporary period : from the mid-nineteenth to the end of the twentieth century, UNESCO, (ISBN 9789231039850, présentation en ligne)
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- Marius Schattner, Histoire de la Droite israélienne : de Jabotinsky à Shamir, Éditions Complexe, (ISBN 9782870273845, présentation en ligne)
- Pierre Rondot, Cahiers de l'Afrique et l'Asie. Les chrétiens d'Orient, vol. 4, J. Peyronnet, (présentation en ligne)
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- Pierre Fournié, Jean-Louis Riccioli, La France et le Proche-Orient: 1916-1946 : une chronique photographique de la présence française en Syrie et au Liban, en Palestine, au Hedjaz et en Cilicie, Casterman, (présentation en ligne)
- Mohsen Mohammed Saleh, History of Palestine : A Methodical Study of the Palestinian Struggle, Al-Falah Foundation, (présentation en ligne)
- Tony Cliff (trad. Jacques Fournier), Le Capitalisme d’État en URSS de Staline à Gorbatchev, Éditions de l'Atelier, (ISBN 9782851390950, présentation en ligne)
- Approuvée par plébiscite le 19 mars fama2.us.es
- Luce Pietri, André Vauchez, Jean-Marie Mayeur, Marc Venard, Histoire du christianisme. Guerres mondiales et totalitarismes (1914-1958), vol. 12, Fleurus (ISBN 9782718907406, présentation en ligne)
- L'Illustration no 4728, 14 octobre 1933
- Histoire du Portugal
- Felix Kreissler, Austriaca, n°spécial - Relations franco-autrichiennes (1870-1970), Université de Rouen, (présentation en ligne)
- Ian Kershaw, Hitler, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », (ISBN 978-2-0812-5042-0), p. 302
- Ian Kershaw, Hitler, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », (ISBN 978-2-0812-5042-0), p.302-303
- De la République à l'Etat français, de Jean Lévy, Simon Pietri, Maurice Moissonnier
- Ian Kershaw, Hitler, Flammarion, coll. « Grandes Biographies », (ISBN 978-2-0812-5042-0), p.294 et p.305-308
- Gilbert Krebs et Gérard Schneilin, Exil et résistance au national-socialisme, 1933-1945, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782910212070, présentation en ligne)
- José Aquiles Pettenghi Lachambre, Detrás del silencio : el trágico destino de los gobernadores civiles de Cádiz en la II República, Artepick TM, (ISBN 9788493679903, présentation en ligne)
- Bartolomé Bennassar, Histoire de Madrid, EDI8 (ISBN 9782262043308, présentation en ligne)
- Serge Salaün, Zoraida Carandell, Rafael Alberti et les avant-gardes, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782878543124, présentation en ligne)
- Raquel Rico Linage, Constituciones históricas, Universidad de Sevilla, (ISBN 9788447205226, présentation en ligne)
- José Ramón de Urquijo y Goitia, Gobiernos y ministros españoles en la edad contemporánea, Editorial CSIC - CSIC Press, (ISBN 9788400087371, présentation en ligne)
- Luis Enrique Íñigo Fernández, Breve historia de la Segunda República española, Ediciones Nowtilus S.L., (ISBN 9788497639668, présentation en ligne)
- Monica Dorange, Civilisation espagnole et hispano-américaine, Hachette Éducation, (ISBN 9782011402158, présentation en ligne)
- Philippe Nourry, Histoire de l'Espagne : Des origines à nos jours, Tallandier (ISBN 9791021002838, présentation en ligne)
- Christiane Souriau, Nadia Aïnad-Tabet, Femmes et politique autour de la Méditerranée, L'Harmattan, (ISBN 9782858021482, présentation en ligne)
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