De part en part, l’histoire des musées s’est toujours inscrite dans des cadres dépassant les frontières entre pays. Si l’on remonte aux origines premières et lointaines de l’institution muséale, le Musée d’Alexandrie apparaît comme une transposition dans l’Égypte des premiers Ptolémée de principes qui avaient d’abord été développés à Athènes au sein du Lycée d’Aristote. Il consacre la formation d’une communauté de savants dédiés à la recherche du vrai, et auxquels il fournit un centre d’études sous la forme d’une vaste bibliothèque contenant des centaines de milliers de manuscrits censés provenir des pays les plus divers. Si les œuvres rassemblées sont donc des écrits, et si le Musée d’Alexandrie se présente comme un collège de savants et non un lieu d’exposition, les transferts culturels qui le constituent tant dans son principe que dans la formation de ses collections, peuvent être observés sous des aspects et à des échelles diverses tout au long de l’histoire des musées.
Ils reste...