« Voici encore un instant on était un être humain protégé par la pudeur, par le sacré de la nudité et de l’intimité, et il suffit que vienne la seconde de la mort pour que notre corps soit soudain à la disposition de n’importe qui, pour qu’on puisse le dénuder, l’éventrer, scruter ses entrailles, se boucher le nez devant sa puanteur, le foutre à la glacière ou dans le feu (...) Et quelques mois plus tard, quand elle avait pensé au suicide, elle avait décidé de se noyer loin en pleine mer pour que l’infamie de son corps défunt ne fût connue que des poissons, qui sont muets. »
Milan Kundera, Le livre du rire et de l’oubli : 278.
Figure 1. Nettoyage des outils
Après chaque opération (creusement, exhumation, transfert d’ossements ou enterrement), les fossoyeurs accordent une grande importance au nettoyage des outils mais également à la désinfection de leurs mains
© A. Gomez, 2013
Les actes qui environnent les cadavres ont des incidences directes sur les idées qu...