LA BANALITE DU MAL SELON HANS JONAS

• published: 04 Sep 2014
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16 juillet 1945. "The Gadget, première bombe atomique, explose dans un désert du Nouveau-Mexique aux États-Unis. Les autorités et les scientifiques ont quand même pris la décision de faire exploser cette première arme de destruction massive malgré : 1) que les Allemands avaient capitulé quelques mois auparavant 2) que les Japonais étaient perdus et cherchaient un moyen de capituler honorablement 3) que les savants de Los Alamos n'avaient aucune certitude quant à la force de cette première explosion, certains craignaient même qu'elle n'embrase l'atmosphère détruisant ainsi toute trace de vie sur Terre. MALGRÉ TOUT CELA, ILS L'ON FAIT, ILS ONT "PRIS LA CHANCE" ! C'est ce qu'on appelle la "Banalité du mal" mais dans la perspective du philosophe Hans Jonas. Selon Jonas, l'être humain met en danger son propre avenir par des attitudes et des comportements insensés qui peuvent être caractérisés ainsi : - l'incapacité de se projeter dans le futur lorsqu'il met au point et utilise des nouvelles technologies telles que les armes nucléaires... - sa propension à ne rechercher que des profits à court terme en négligeant les effets à moyen et long terme de ses décisions - son manque d'imagination pour entrevoir les effets futurs de sa technologie - pour les scientifiques : leurs problèmes moraux et éthiques vis-à-vis les conséquences de leurs recherches, leurs utilisations par les gouvernements et les militaires - le manque de responsabilité des savants sur les utilisations probables de leurs recherches